Afficher le menu
Information and comments (10)
<<   <   1, 2   >>

[RP] Crêpage de chignons pour un chiffon

Cl0e
Des recettes pour être plus belle encore, elle en avait. Pour à peu près tout d’ailleurs, pas que pour la beauté. Pour le sommeil, la nervosité, la vitalité, mais Aléanore n’en manquait pas, la défense hivernale, la douleur, l’élimination en tout genre, la circulation sanguine, la digestion, …

- … la minceur, le bien-être féminin. Quoique vous êtes aussi mince que moi, alors cela n’a pas bien grande importance. En revanche, vous avez la bourrache contre la sécheresse de la peau. C’est une très jolie fleur violette à cinq pétales. Je vous conseillerais aussi le houblon, pour les troubles de l’humeur.

Sourire en coin de la blonde, qui adorait lancer des piques, c’était plus fort qu’elle.
Rapidement, elles arrivèrent chez Ali, le fameux marchand de tissus. Lequel semblait bien connaître la jeune fille puisqu’à peine arrivée, elle avait déjà avalé tout rond un fruit confit.

- Ah, il y a aussi le fucus pour l’excès d’appétit maintenant que j’y pense.

La blonde se pencha pour admirer les étoffes, et quelles étoffes ! Soie à profusion, fourrures, que de merveilles en tout genre. Elle comprenait mieux maintenant pourquoi l’adolescente venait ici. Elle ne savait même plus où poser les yeux. Elle qui cherchait un beau tissu pour sa robe de mariée, la voilà servie. Du bleu très clair, il devait bien avoir. Cherchant du regard, Aléanore se remit, une nouvelle fois, à commenter les agissements de cette bourgeoise. Elle ne put cependant s’empêcher de rire quand elle évoqua l’idée de créer une ligue contre ce genre d’individus.

- Une association contre les laiderons ? C’est une idée, oui. Il faut bien se distraire ma foi.

La lectouroise plissa les yeux, signe de réflexion. Pas forcément intense, pour créer une ligue de cet acabit, mais tout de même. Les mauvaises langues se moquaient d’elles lorsqu’elle se mettait à réfléchir. Grave erreur. Certains avaient finit en prison pour cela, privés de taverne. « Toujours se méfier d’une blonde ». Telle était sa devise.
_________________
Aleanore
[Et ça cause, ça cause.]

Quoi la sécheresse de la peau, sa peau est douce, cela ne se voit donc pas ? Limite, elle lui collerait bien son épaule à l'arrondi délicat et à la peau luisante de douceur pour lui prouver. Oui, enfin, elles sont en public, y a ça aussi, qui l'empêche de le faire. Mais elle note dans un coin, le houblon, pour certaines de ses amies, non, elle ne s'est même pas sentie visée. Elle, des sautes d'humeur ? Jamais ! Ficus de quoi ? Quel excès d'appétit ? Le sourcil se hausse tandis qu'elle croque à pleines dents dans un loukoum.

-« Excès d'appétit ? Quand on fait ce que je fais toute la journée, on peut se le permettre, croyez-moi..»

Car oui, l'Etincelle ne reste pas passive tout le jour durant, elle court pour satisfaire les caprices, les besoins, les envies d'une P'tite Reyne enceinte. Elle galope plus encore pour calmer les angoisses, les doutes, les nerfs d'une Duchesse régnante. Rajoutez à cela, des courses éperdues pour arriver à ses fins, pour tuer un homme. Et à peine aidée par la drogue, alors qu'on ne vienne pas lui dire qu'elle ne fait rien. Elle fronce le nez en voyant la blonde réfléchir, et finalement, prend le parti de sourire. Les Blondes réfléchissent, Aléanore est bien placée pour le savoir, Sa duchesse est blonde. Un châle de soie sauvage entre les doigts, la jeune fille se tourne vers celle qu'elle a décidé d'avoir pour nouvelle amie.

-« Voilà, distrayons nous. En plus, je suis sure que plein de personnes adhèreraient à cette idée. »

Et l'Etincelle d'applaudir à l'idée avant de pointer du doigt le châle, ainsi qu'une pièce de velours blanc, lèvre mordillée avant de pointer aussi un châle en organza bleu ciel.

-« On pourrait faire placarder des affiches partout. Imaginez un peu : Vous êtes beaux, vous le savez, et vous déplorez qu'il y ait tant de gens laids ? Rejoignez-nous et tous en choeur nous vaincrons la laideur.»

Elle rit l'Etincelle de cette idée saugrenue mais pour le moins intéressante, et alors qu'elle rit et que Clarisse paye, la jeune fille attrape le châle d'organza bleu et le passe autour des épaules de la lectouroise avec un sourire ravi.

-« Oui, le bleu te.. vous va bien. Alors ! Cette ligue contre les pas beaux, on la monte comment ? Une idée ? Au revoir Ali !»

Les mains de la servante blonde chargées, sa chienne dans les bras, une énième friandise avalée et déjà, l'Etincelle délaisse l'étal pour affronter l'avenir et les moches.
_________________
Cl0e
Au fur et à mesure qu’elle énonçait les remèdes de son répertoire, elle vit le visage de la jeune fille passer par toutes les expressions possible, ou presque.

- En parlant d’appétit …

La blonde piqua une petite douceur elle aussi, et prit garde de ne pas mettre de sucre sur les tissus. Elle était peut-être maladroite, mais pas irrespectueuse, surtout pas pour d’aussi belles choses.
Elle caressa du bout des doigts une étoffe soyeuse d’un bleu pastel, absolument magnifique. Ses yeux se remplirent d’étincelles en se voyant dedans, dans quelques jours, pour ses épousailles. Elle vit ensuite une pièce de fourrure blanche, du lapin lui apprit Ali, qu’il lui fallait absolument. Son amie enceinte lui en ferait une petite cape.

- Oh, il me faudrait un joli ruban blanc en satin, pour la nouer sur le devant. Ce serait du plus bel effet.

Ali la regardait, sans savoir vraiment ce qu’elle voulait nouer sur le devant, mais il lui tendit tout de même le ruban idéal, exactement comme elle le voulait. Diantre, pourquoi n’y avait-il pas un deuxième Ali à Lectoure ? Le chiper à l’Opale serait une mauvaise idée. Leur amitié en pâtirait. Doux euphémisme. Elle tendit à Ali les écus que coûtait fourrure et ruban de satin, et continua à pérorer.

- Des affiches ? Je tendrais plutôt des banderoles sur les façades de quelques chaumières ou entre deux toits, à l’entrée du village par exemple. J’aime beaucoup les banderoles. Cela me rappelle la soule. Un excellent exutoire pour se passer les nerfs du reste. Et je suis trop rapide pour prendre des coups. Une fois, un homme a peiné à me gifler, tant il n’osait pas. Bien sûr, j’étais remontée, il craignait de perdre sa virilité peut-être, je ne sais. Très amusant que ce sport.

Et tandis qu’elle parlait, elle rangea soigneusement ses achats dans sa besace de cuir clair, bien en sécurité. Elle releva la tête juste à temps pour voir son amie lui passer le châle. Ainsi donc elle l’avait acheté pour elle ? Elles qui s’étaient accrochées il y a de cela quelques minutes, la voilà qui lui faisait un présent. Cette pensée fit sourire la blonde, presque rire. enfin quelqu’un de plus lunatique qu’elle ! Nouvel euphémisme. Elle les maniait à merveille et à gogo.

- C’est vraiment adorable, merci. Vous … oh et puis zut, tutoyons-nous. Ce bleu est parfait. J’adore. Au revoir, et bonne journée !
Cette ligue contre les laiderons … Mmmmmh, laisse-moi réfléchir. On pourrait ... non, non, c’est pas autorisé.
On pourrait faire courir autour du village ceux qui souffrent d'embonpoint. Au moins, il deviendraient mince. Ce serait déjà ça de gagné. Une heure de course à pied par jour. Pas brillant d'originalité mais efficace.


Papotant, elles quittèrent le marchand, Stella sur les talons de sa maîtresse, sa queue angora froufroutant les jambes de Cloé.
_________________
See the RP information <<   <   1, 2   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)