Forth_with
RP Ouvert à tous et à toutes. N'hésitez surtout pas à intervenir dans le simple respect de la cohérence. Nous avons fait le RP en gargote par soucis de facilité puisque le groupe traverse quasiment le Poitou mais nous invitons fortement les joueurs de Saintes notamment mais aussi d'ailleurs à y participer. Bon jeu à tous.
[Saintes et avant]
Malgré les chaos de la route et le vent qui lacérait par moment la peau qui n'était pas couverte, le petit Kenne-y s'était endormi. Son petit mantel enroulé autour de lui comme une sorte de couverture. Délicatement Fernand avait déposé une vraie sur lui après s'être aperçu de cela.
De son côté Forth lui même subissait sans se plaindre les assauts du froid mais maudissait tout de même intérieurement ce temps. Une réaction tout à fait humaine en somme. Il avait pris soin de recouvrir les oreilles de son cheval d'un cache-oreille des plus seyants. Si l'animal travailleur et solide mais têtu avait rechigner au début il s'était ensuite laissé faire. Il faut dire qu'il ressentait bien la différence. Cette douce chaleur lui permettait de subir plus sereinement la route.
Guidés par les deux jeunes soldats qui les accompagnaient, Phyladelphia et son frère David, l'étrange caravane avançait patiemment. Et même s'ils avaient penser avoir une route plus aisée aucun ne se plaignait.
Enfin pas tout à fait.
Corne-cul de crème de bouc ! On se caille les miches dans le coin ! Qu'elle idée aussi de remonter vers le nord en plein hiver ! Vous ne pouviez pas accepter un poste, je sais pas moi, en Gascogne, en Languedoc, voir même en Espagne. J'aurais appris la langue c'était pas un problème !
Et ce fut ainsi tout le long du chemin. Tellement que Forth l'espace d'un instant eu une idée folle qui lui traversa l'esprit, lui couper la langue ! Mais il la chassa vite et s'en voulu même. Tout de même ce satané valet ou page ou on ne savait plus ne voulait pas se taire. Plusieurs fois Arlette, Fernand, Forth et même les deux membres de l'escorte hurlèrent sur Benoît. Mais après quelques instants de silence il reprenait de plus belle. On aurait dit un moulin à plaintes. Tellement qu'à la fin ils abandonnèrent et se mirent à s'inquiéter aux moments où il se taisait. Souvent d'ailleurs ceux où il allait uriner. Rituel régulier chez lui.
Finalement il fut décider après la première nuit dans le campement de le faire monter dans une carriole. Non pas que la punition était suffisante mais il ralentissait trop le groupe.
Cette nuit la comme durant beaucoup de nuits le jeune Nonce du Poitou se fit songeur. Comment un sanglier et quatre personnes pouvaient décider de le suivre partout où il irait. Car même s'il l'énervait il savait Benoît fidèle au moins pas cupidité.
Des deux membres de l'escorte seule Phyladelphia fit la conversation. On sentait David bien plus renfermé. Il avait connu les deux jeunes quand il était garde d'Angoulême et enfin son Major. Eux servaient alors comme soldats de la COPA. Mais l'avaient-il reconnu ? Peut-être même ils avaient oublier. On aurait dit que c'était à une autre époque et pourtant c'était seulement il y a quelques années. Le temps passait si vite.
Le lendemain fut tout aussi calme que la veille. Si ce n'est bien sûr les jérémiades de Benoît contre le froid qui a force berçait presque leur voyage.
En voyant un panneau indiquant l'arrivée dans le Comté du Poitou Forth se dit que ce n'était que la deuxième fois qu'il fut en dehors du Périgord-Angoumois. Et la première fois c'était pour en venir le croyait-il à jamais. Cette fois il en partait peut-être à jamais aussi.
Alors que le soir n'était nullement avancé se dessinait à présent les murailles de Saintes. Quand il partit de ses Flandres natales Forth n'était qu'un enfant et longtemps à la suite de son accident il ne garda aucun souvenir de ce périple. Désormais ce n'était que des mirages dans le lointain de son souvenir. Alors voir ainsi apparaître une nouvelle cité devant lui, lui fit un drôle d'effet, comme une sorte de révélation.
En arrivant par la route d'Angoulême ils avaient travers Chariers et pouvaient donc voir s'étendre devant leurs yeux la Charente traversant la ville du Sud vers le Nord. Au sud-est elle fomrait une boucle au moment où elle rencontrait son affluent la Seugne. Enlacée voir entassée autour d'un éperon rocheux c'était une ville au carrefour des hommes et du temps.
Le choix fut vite faire de se rendre à l'auberge. Et tandis que Kenne-y se réveillait tout de même un peu frigorifié on entrait en ville. Quand les chevaux et les carrioles furent mis à lécurie le premier à courir vers l'auberge fut Benoît mais Forth l'arrêta de suite.
- Où vas-tu ?
- M'empiffrer et aller me pieuter pardi !
- Et tu crois l'avoir mérité ?
- Oui je pense.
Forth leva les yeux au ciel puis regardant à nouveau le valet.
- De toute manière toute notre vie est dans ces malle et on ne les laissera pas sans surveillance. Tu dors ici.
- Hein ? Mais c'est une plaisanterie ?
- Ai-je l'air de plaisanter ?
Visiblement non car Benoît évita son regard et n'insista pas trop.
- Prends les couvertures qu'il te faudra et je ferais apporter à manger mais sans vin. Je ne veux pas que notre garde finisse ivre mort.
- Et voilà c'est toujours les mêmes qui s'amusent et les autres qui trinquent.
Laissant le valet ou le page ou on ne sait plût à ses plaintes d'enfant, le petit groupe entra dans l'auberge.
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