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[RP] Que s'ouvre le bourgeon de la foy

Forth_with
RP Ouvert à tous et à toutes. N'hésitez surtout pas à intervenir dans le simple respect de la cohérence. Nous avons fait le RP en gargote par soucis de facilité puisque le groupe traverse quasiment le Poitou mais nous invitons fortement les joueurs de Saintes notamment mais aussi d'ailleurs à y participer. Bon jeu à tous.



[Saintes et avant]

Malgré les chaos de la route et le vent qui lacérait par moment la peau qui n'était pas couverte, le petit Kenne-y s'était endormi. Son petit mantel enroulé autour de lui comme une sorte de couverture. Délicatement Fernand avait déposé une vraie sur lui après s'être aperçu de cela.

De son côté Forth lui même subissait sans se plaindre les assauts du froid mais maudissait tout de même intérieurement ce temps. Une réaction tout à fait humaine en somme. Il avait pris soin de recouvrir les oreilles de son cheval d'un cache-oreille des plus seyants. Si l'animal travailleur et solide mais têtu avait rechigner au début il s'était ensuite laissé faire. Il faut dire qu'il ressentait bien la différence. Cette douce chaleur lui permettait de subir plus sereinement la route.

Guidés par les deux jeunes soldats qui les accompagnaient, Phyladelphia et son frère David, l'étrange caravane avançait patiemment. Et même s'ils avaient penser avoir une route plus aisée aucun ne se plaignait.



Enfin pas tout à fait.


Corne-cul de crème de bouc ! On se caille les miches dans le coin ! Qu'elle idée aussi de remonter vers le nord en plein hiver ! Vous ne pouviez pas accepter un poste, je sais pas moi, en Gascogne, en Languedoc, voir même en Espagne. J'aurais appris la langue c'était pas un problème !

Et ce fut ainsi tout le long du chemin. Tellement que Forth l'espace d'un instant eu une idée folle qui lui traversa l'esprit, lui couper la langue ! Mais il la chassa vite et s'en voulu même. Tout de même ce satané valet ou page ou on ne savait plus ne voulait pas se taire. Plusieurs fois Arlette, Fernand, Forth et même les deux membres de l'escorte hurlèrent sur Benoît. Mais après quelques instants de silence il reprenait de plus belle. On aurait dit un moulin à plaintes. Tellement qu'à la fin ils abandonnèrent et se mirent à s'inquiéter aux moments où il se taisait. Souvent d'ailleurs ceux où il allait uriner. Rituel régulier chez lui.

Finalement il fut décider après la première nuit dans le campement de le faire monter dans une carriole. Non pas que la punition était suffisante mais il ralentissait trop le groupe.

Cette nuit la comme durant beaucoup de nuits le jeune Nonce du Poitou se fit songeur. Comment un sanglier et quatre personnes pouvaient décider de le suivre partout où il irait. Car même s'il l'énervait il savait Benoît fidèle au moins pas cupidité.

Des deux membres de l'escorte seule Phyladelphia fit la conversation. On sentait David bien plus renfermé. Il avait connu les deux jeunes quand il était garde d'Angoulême et enfin son Major. Eux servaient alors comme soldats de la COPA. Mais l'avaient-il reconnu ? Peut-être même ils avaient oublier. On aurait dit que c'était à une autre époque et pourtant c'était seulement il y a quelques années. Le temps passait si vite.

Le lendemain fut tout aussi calme que la veille. Si ce n'est bien sûr les jérémiades de Benoît contre le froid qui a force berçait presque leur voyage.

En voyant un panneau indiquant l'arrivée dans le Comté du Poitou Forth se dit que ce n'était que la deuxième fois qu'il fut en dehors du Périgord-Angoumois. Et la première fois c'était pour en venir le croyait-il à jamais. Cette fois il en partait peut-être à jamais aussi.

Alors que le soir n'était nullement avancé se dessinait à présent les murailles de Saintes. Quand il partit de ses Flandres natales Forth n'était qu'un enfant et longtemps à la suite de son accident il ne garda aucun souvenir de ce périple. Désormais ce n'était que des mirages dans le lointain de son souvenir. Alors voir ainsi apparaître une nouvelle cité devant lui, lui fit un drôle d'effet, comme une sorte de révélation.

En arrivant par la route d'Angoulême ils avaient travers Chariers et pouvaient donc voir s'étendre devant leurs yeux la Charente traversant la ville du Sud vers le Nord. Au sud-est elle fomrait une boucle au moment où elle rencontrait son affluent la Seugne. Enlacée voir entassée autour d'un éperon rocheux c'était une ville au carrefour des hommes et du temps.

Le choix fut vite faire de se rendre à l'auberge. Et tandis que Kenne-y se réveillait tout de même un peu frigorifié on entrait en ville. Quand les chevaux et les carrioles furent mis à lécurie le premier à courir vers l'auberge fut Benoît mais Forth l'arrêta de suite.


- Où vas-tu ?

- M'empiffrer et aller me pieuter pardi !

- Et tu crois l'avoir mérité ?

- Oui je pense.


Forth leva les yeux au ciel puis regardant à nouveau le valet.

- De toute manière toute notre vie est dans ces malle et on ne les laissera pas sans surveillance. Tu dors ici.

- Hein ? Mais c'est une plaisanterie ?

- Ai-je l'air de plaisanter ?


Visiblement non car Benoît évita son regard et n'insista pas trop.

- Prends les couvertures qu'il te faudra et je ferais apporter à manger mais sans vin. Je ne veux pas que notre garde finisse ivre mort.

- Et voilà c'est toujours les mêmes qui s'amusent et les autres qui trinquent.


Laissant le valet ou le page ou on ne sait plût à ses plaintes d'enfant, le petit groupe entra dans l'auberge.
_________________
Phyladelphia
Phyla instalait sa roulotte a coté de l'écurie
Elle sourit amusée pas son escorte
Elle pensa que Forth n'avait rien perdu de ces quelque mois à l'armée...
Ces descisions était ferme et préscise... et ne laissait aucune chance au avis contraire...
Elle descendi de son siege et détela Goliath qui ce secoua des sa liberté
Elle alla l'instaler dans un coin de l'ecurie ou il pouvait surveillé ces allée et venue
Puis suivit les autres vers la taverne pour s'abreuvé

Je vous rapporte une boisson chaude messire Benois

Et je passerait aussi la nuit pret de l'ecurie...


Elle continua sa route sans meme essayé de comprendre les paroles bougonde de l'individu

Demain ils seront à la Rochelle, elle espère revoir Cyra...
--Benoit


Il avait subit ce parcours infernal en serrant les dents tout le long, sans rechigner, sans montrer une seule fois son tourment et sa difficulté. C'est vrai quoi pas une foi il s'était plaint. Il avait juste fait quelques remarques allusives, mais rien de plus.

Et voilà comment on le traitait. Non mais il ne fallait pas se gêner. Il était vert de rage. Et ce ne fut pas le fait que la femme qui les accompagnait dise qu'elle viendrait lui apporter une boisson chaude qui lui changea d'avis.

Quoi que... elle avait dit qu'elle passerait la nuit ici aussi. Et bien c'était l'occasion de faire plus ample connaissance ? Tisser des liens, se découvrir, et se culbuter dans le foin...

Oui pour vous chers lecteurs qui ne connaîtraient pas Benoît (vous allez voir on fait vite le tour du personnage), sachez qu'il a quelques défauts. Rien de bien méchant la liste sera vite fait :

Alcoolique
Menteur
Cupide
Obsédé sexuel
Grossier
Jemenfoutiste
Vulgaire
Flemmard
Avare
Mesquin
Misogyne
Goujat
Fanfaron
Hypocrite
Crasseux
Râleur
Médiocre
Misanthrope
Phallocrate
Infect
Tire-au-flanc
Affabulateur
Voleur
Griveleur
Resquilleur
Rapace



entre autres, vous voyez un charmant personnage.

Alors donc quand la jeune femme annonça sa présence à ses côtés durant la nuit et qu'après qu'il eut manger elle revint finalement. Il s'apprêtait à en profiter, quitte même à forcer la main. Il les connaissait bien les femmes. Quand elles disent non c'est peut-être, quand elles disent peut-être c'est oui et quand elles disent oui c'est tout de suite. Tranquillement donc il allait jeter son dévolu quand soudain l'éclat de son épée brilla avec le reflet de la lune. Et c'est à instant précis qu'un maximum d'informations bouscula le cerveau bigrement aviné du valet.

En effet il se rappela tout à coup le résultat de la situation la dernière fois qu'il avait tenté un passage en force. Il avait d'abord fini un coup de genou dans son monstre, puis il dût passer une journée entière à marche dans le froid et la neige sans pouvoir se plaindre derrière deux carrioles et encore l'autre n'avait aucune arme. Celle-ci était armé, il ne suffirait que d'un bref instant pour qu'elle lui balance un coup d'épée qui lui fende le crâne.

Ce n'est pas que Benoît eut peur mais son crâne c'était son outil de travail. Il faut dire qu'il était plutôt bien fait de sa personne.

Ah oui j'oubliais comme défaut aveugle. Veuillez m'excuser.

Donc Benoît plutôt bien fait de sa personne devait éviter de ne plus pouvoir utiliser sa tête à l'avenir. Et bon s'il fallait faire ceinture un soir pour pouvoir ensuite emballé sans problème, pourquoi pas. Surtout qu'il avait entendu dire que dans certains quartiers de la capitale Poitiers, des filles n'attendaient que des beaux et riches maris qui leur mette le grappin dessus. Et se faire passer pour un richou pour faire monter la belle au septième ciel le temps d'un soir le Benoît il savait faire.

Non finalement à Saintes il réfléchirait à comment s'y prendre dans les autres villes et sûr qu'il trouverait bien des manières. Il serait efficace. À côté de lui son cousin Rocco aurait l'air d'un amateur. Il ramènerait bien plus de filles. Pour sûr.

Donc finalement ce fut en s'astiquant le manche seul dans sa couche qu'il entama sa nuit.


Forth_with
[Saintes le lendemain matin]

Tranquillement le sommeil l'avait gagné cette nuit là. Pourtant même si l'auberge n'était guère mauvaise il fut difficile de rester longtemps endormi. Plusieurs fois dans la nuit il se réveilla. Il n'était plus dans son lit et de toute manière il était angoissé par le voyage, fatigué de la situation, éreinté aussi par tout ce qui pouvait lui arriver. Le physique tenait bon comme toujours, le moral un peu moins.

Et pourtant quand même à force il dormit. Bien sûr pas tout à fait comme il aurait voulu. Mais on n'obtient jamais vraiment ce que l'on veut. Ce fut d'un sommeil avec des rêves agités, décousus, sans queue ni tête, allant d'avant en arrière, par à coups qu'il vécut.

À un moment donné il se réveilla même en sursaut.

Pour réduire les frais ils avaient pris une chambre commune entre tous. Alors il eut peur de réveiller le petit ou les autres. Mais heureusement il n'en fit rien. Le premier dormait sereinement, malgré le dur parquet qu'il subissait, blotti dans des couvertures. Fernand et Arlette semblaient se soutenir par delà le sommeil tout deux enlacés. À cette vue durant la nuit Forth en sourit et tenta de se replonger dans le sommeil. Mais la nuit reste aussi chaotique. Même s'il parvint à dormir de façon plus sereine, il se réveillait encore régulièrement.

Ce fut donc une mine renfrognée et un peu noire qui l'accueillit le lendemain matin au réveil. Il était sorti du lit très tôt. Vers les cinq heures. Il faisait encore nuit dehors et les autres dormaient encore. Rapidement il se rasa, puis se lava le visage et la bouche. Puis il pratiqua une drôle d'ablution en frottant ses dents vigoureusement avec un bâton.

Quand ce fut fait il fini de s'habiller et sorti discrètement de la chambre. L'aubergiste ou était-ce l'un de ses employés était déjà debout. Visiblement il y avait toujours quelqu'un qui attendait le client ici. Sûrement pour s'assure que quand on voulait dépenser on le pouvait. Forth pris un petit déjeuner frugal, fait de lait et de gâteaux. En entendant le non de sa boisson l'homme faillit rire. Mais il se repris finalement quand il vit qu'il insistait et qu'il semblait s'agir d'un clerc. Un peu spécial tout de même car même les clercs buvaient le plus souvent et sûrement pas de l'eau.

Ceci fini il sortit vite, sans oublier sa canne, son chapeau et de quoi se couvrir. En passant il vérifia que tout allait bien dans l'écurie mais se fit le plus discret possible afin de ne réveiller personne ni de les déranger. Il constata rapidement que les deux carrioles n'avaient rien et que ceux qui étaient aller dormir dans l'écurie dont Benoît étaient bien là.

Il poursuivit donc et se dirigea d'instinct vers l'église. Il faut dire que ce n'était guère difficile. Qu'elle soit de dimension modeste tout église prédominait la ville. Que ce soit celle de Saintes ou une autre. Il y entra vite. Il constata rapidement qu'il s'agissait d'une Basilique. Il se souvenait en effet qu'elle était consacrée à Saint Eutrope. Étrange ce nom ne lui disait rien. Et pourtant tant de monde venait y prier, un quasi pèlerinage s'y organisait.

Comme toujours quand il découvrait un nouveau lieu, que ce soit un lieu de culte ou non le jeune Nonce eut d'abord le réflexe de l'homme curieux. Et c'est donc avec attention qu'il découvrit le lieu, regardant le moindre endroit, furetant presque par moment. Il se faisait plaisir. Puis après une bonne dizaine de minutes il s'assit enfin et resta tout juste le même temps à prier.

Il s'apprêtait à repartir tranquillement leur route promettait d'être longue.

_________________
--Arletty


[Dans la chambre de l'auberge]

Blottie contre Fernanrd la Arlette avait bien pioncée. Certes par moment elle avait entendu un joueur de pipeau faire la chansonnette régulièrement et s'il eut fallu lui en coller une, elle ne se serait pas priver. Mais voilà le pieu douillet, le calme aux alentours et surtout le sentiment d'être en sécurité avec Fernand et messire Forth la retint. Sinon l'autre pour sûr ce serait souvenu de son nom. Rien que parce qu'un médicastre aurait dû lui retirer son pipeau de l'un de ses trous. La décence empêchant Arlette de préciser lequel.

Et puis aussi le voyage avait été fort éprouvant. Il n'était guère long. Quelques dizaines de bornes tout au plus. Saintes et Angoulême étaient quasiment l'une à côté de l'autre et pour une fois la route n'était pas trop mauvaise, malgré même la saison. Non c'était ce foutu zef qui passait et repassait sans cesse à vous glaçer les sangs. On aurait dit qu'il les cherchait. Par moment Arlette aurait voulu se battre contre lui, mais elle n'y pouvait rien.

Tandis que pendant ce temps ce foutu valet ne cessait de se plaindre et de se plaindre encore. Une bonne claque sur le beignet l'aurait bien calmé tiens. Il n'avait pas tort on se caillait les meules mais le répéter ne l'aurait pas fait partir, tout comme les coups dans le vide Arlette. Il ne faisait que les énerver en rappelant leur situation. Mais bon pour messire Forth et comme il était déjà bien puni en marchant lui elle laissa passer la vague et se dit que dorénavant dans la plaine, un peu à l'écart des forêts humides, ce fameux froid serait plus supportable.

Alors finalement le chemin se poursuivit et quand ils arrivèrent à Saintes elle en sourit. Même s'il n'avait fait qu'un tout petit bout du chemin, c'était déjà beaucoup. Elle savait qu'ils pourraient arriver à terme malgré les difficultés, malgré le froid.

C'est donc un sommeil réparateur et plus tranquille qu'elle pionça. Voyant dans ses rêves des beaux gars musclés lui faisant des choses. Eh ho ! Ce sont ses rêves elle en fait ce qu'elle veut ! Pour sûr ! Non mais.

Le soleil commençait à peine à pointer son arrière-train quand elle commença à se réveiller. Elle vit alors dans un mouvement le petit Kenne-y en train de rassembler ses affaires. Il avait l'habitude de se réveiller très tôt. Elle en sourit en voyant ça. Puis elle se tourna vers le lit prêt de la fenêtre et là elle le vit parfaitement rangé et surtout vide.

Stupeur et damnation. Rapidement elle se tourna à nouveau vers Kenne-y et lui demanda.


Messire Forth il est où ?

Le gamin soulevant ses épaules signifia qu'il n'en savait rien. Arlette se gratta la tête à défaut d'autre chose et lui redemanda.

Tu ne l'a pas vu partir ?

Nouveau signe du gosse, il mima en s'allongeant quelqu'un en train de dormir. Visiblement lui aussi dormait bien à son départ. Aux côtés d'Arlette Fernand ronflait comme un bienheureux. Il serait bientôt l'heure de se lever alors quelques minutes de plus ou de moins, elle secoua l'homme et lui dit.

- Fernand, Fernand je ne vois pas Messire Forth. Il est parti.

- Hein, quoi, comment ?


Le dit Fernand se réveilla en sursaut et se relevant il s'assit sur le lit. Encore l'esprit embrumé de la nuit il regarda mollement le deuxième lit et le constata aussi vide. Puis haussant les épaules à son tour il dit à Arlette.

- Dis tu oublie vite toi ? Tu sais bien que le matin il va prier très tôt. Quand il vivait à côté de chez nous je l'entendais partir au moment où je finissais de préparer mon pain.

- Ah oui c'est vrai. Excuse-moi j'ai eu la frousse tout à coup.

- La frousse de quoi Arlette ? On fait un voyage et on sera bientôt chez nous.

- Chez nous c'est vite dit. Et si un jour Messire Forth décidait de nous abandonner.

- Pourquoi le ferait-il il nous a toujours aider ?

- Oui mais ça fait bizarre de dépendre autant de quelqu'un.

- On ne dépend pas de lui on travaille pour lui. On paye notre loyer de la boulangerie en vendant nos pains, nos produits. Il nous soutient c'est tout.

- C'est juste que, c'est juste... que je me suis sentie un peu obligée de partir.

- Je sais moi aussi. Mais il le fallait et sûrement que l'on trouvera bien mieux où l'on arrivera. Rassures-toi tout va bien se passer.

- J'espère que tu dis vrai.


Au début le petit Kenne-y était resté écouter la conversation. Arlette sentait sa présence. Puis bien vite il s'en alla, fini son sac et fit ses ablutions à son tour. Il voulait sûrement aller manger au plus vite car ainsi il pourrait manger beaucoup. Il se rendait compte que les grands voulait toujours partir tôt. Autant être le premier au repas et avoir plus de temps pour manger. Car malgré son jeune âge et sa petite taille Kenne-y était plutôt un gourmand.

En le voyant partir Arlette en sourit et s'apprêta elle aussi. Elle ne voulait pas trop le montrer mais elle restait tout de même angoissée par les évènements. C'était un grand voyage tout de même et Arlette restait malgré tout une sédentaire.
Forth_with
[De Saintes à La Rochelle]

Cette ville de Saintes avait une atmosphère particulière. Comme enserrée autour de son éperon rocheux on aurait dit d'elle presque un village. S'il n'y avait pas eu sa basilique et les lieux importants c'est ce que Forth se serait dit. La ville gardait donc le charme à la fois familier et suspicieux de ces petits espaces. Ici tout le monde se connaissait et des étrangers comme eux se remarqueraient vite. Peut importe ils n'étaient pas là pour longtemps.

Enfournant malgré le froid son Livre des Vertus dans le le revers de sa cape, il poursuivit son chemin en direction de l'auberge. Cette fois-ci dans l'écurie tout le monde était réveillés. Que ce soit David et Phyladelphia dans la roulotte ou Benoît qui semblait avoir bien dormi. Ils préparaient visiblement leurs affaires.

Forth les salua lorsqu'ils le virent et s'approcha. Il parla un peu avec les deux jeunes gens, leur demandant s'ils avaient bien dormi s'il y avait eu des problèmes. Visiblement non. Puis il se tourna vers Benoît.


- Et toi tu as bien surveillé ?

- Ben oui. Et j'ai même pas bu.


Cet exploit semblait le remplir de joie. Forth en sourit.

Et bien dis donc tu en fait des efforts. Tiens toi comme ça jusqu'à Thouars et je serais peut-être clément à ton égard.

Puis il les laissa. En arrivant à l'intérieur de l'auberge il aperçu rapidement Arlette et Fernand et surtout Kenne-y en train de manger. Le petit semblait avoir un appétit d'ogre. Le jeune clerc en sourit. Il commanda trois repas pour les gens à l'écurie, donc un sans vin et demanda pour lui qu'on lui prépare un petit quelque chose qui tenait au corps. Il alla s'asseoir à côté de ses amis et tout en discutant de leur futur chemin mangea ce qu'on lui avait préparé. Un petit pâté plutôt sympathique accompagné d'un jus de pomme. Visiblement le jeune homme avait retenu la leçon et ne lui apportait aucun alcool.

Quand ils eurent tous finis Arlette, Fernand et Kenne-y se rendirent à l'écurie pour aider à sortir la roulotte, les deux carrioles et les animaux. Dans le même temps Phyladelphia revint pour payer sa part et celle de son frère. Forth s'occupant des gens qui l'accompagnait. Une chance énorme Benoît ne devait que deux repas. Pas un seul objet de cassé, ni même une jeune fille dont la vertu perdu était à remboursé. Presque même on aurait pût s'en inquiéter. Mais Forth s'en félicita simplement. Et à son tour rejoignit le convoi qui s'ébranla bien vite. Ils n'étaient pas là pour visiter et ne devaient guère traîner.

Ils prirent la route de l'ouest et rapidement obliquèrent un peu vers le nord. Ils traversèrent tout à bord le bois de Mongré, passèrent ensuite Saint-Porchaire, et en enjambant à l'heure de midi la Charente ils arrivèrent à Tonnay-Charente. C'est ici qu'ils mangèrent. Petit à petit leur chemin les rapprochaient de l'océan. Et Forth s'interrogea, Kenne-y l'avait-il déjà vu. Il savait que Fernand et Arlette connaissait la mère mais ignorait pour le petit. Il verrait bien le moment venu sa réaction face à cette grande étendue d'eau.

Ils avaient choisi de laisser Rochefort un peu à l'Ouest de leur parcours. Non pas qu'ils voulaient éviter la ville mais cela semblait les faire trop descendre et puis Phyladelphia comme Forth connaissait bien le pont de Tonnay et le savait sûr.

Puis ce fut la remontée. La lance tout prêt, Ballon, Tairé et Salles. Et enfin les portes de la Rochelle avec Les Rochelines.

Le plus étonnant quand vous arrivez auprès d'un port c'est le fait qu'on le voir arriver de loin, on a le sentiment d'y être depuis longtemps, comme s'il approchait de vous mais que vous n'y étiez pas encore pendant de longues heures. Et finalement ils y étaient. La capitale historique de l'Aunis ne ménageait pas ses surprises. Cette porte Océane depuis le XIIème siècle était le grand port sur l'océan du royaume avec Bordeaux. Une ville tentaculaire, mais aussi une ville de marins, de contrebandiers, une ville avec une face sombre.

Rapidement donc le groupe évita au possible le port et s'installèrent dans une auberge plus éloignée de cette ambiance. Visiblement le gamin n'avait jamais vu une aussi grande étendue d'eau car ses yeux se firent si grand qu'on aurait dit des soucoupes. Il fut donc un peu déçu que l'on aille pas voir la mer. Mais tant pis.

Mais le plus étonnant ce fut Benoît qui vint voir Forth dès qu'ils furent installés.


- Dites maître. C'est pas que je réclame quelque chose. Mais reconnaissez que j'ai été plutôt conciliant entre Saintes et ici.

- Oui et alors ? J'aimerais bien savoir où tu veux en venir.

- Voilà je me demandais si vous me laisseriez aller boire un verre ou deux sur le port, juste histoire de s'amuser un peu. Promis je serais demain matin frais et dispo pour repartir.

- Ce n'est pas l'impression que j'ai.

- Attendez je me rends bien compte de l'importance qu'à ce voyage pour vous. J'ai pas bu depuis une journée, je me suis pas comporté mal avec la dame. Laissez moi un peu m'amuser.


A ce moment précis de l'histoire tout le monde sent le coup fourré, que quelque chose ne tourne pas clair, même Forth aussi. Et pourtant parfois il peut être un peu benêt et emporté par son bon cœur dire des âneries comme.

Alors un ou deux verres pas plus et tu évite de parler.

Voilà là c'est sûr tout ne va pas se passer comme prévu. Et donc le valet s'en va vers le port et Forth afin de réduire le prix de la chambre de propose pour dormir dans l'écurie. Mais s'il savait.
_________________
--Benoit


[La Rochelle me voilà]

Comment avait-il pût croire un pareil truc ? Bon d'accord Benoît ne le prenait pas pour un génie, mais quand même il le pensait un peu fin. Car là être aussi aveugle il fallait être clairement touché. Croire que même pour cette occasion Benoît pouvait se transformer en vierge immaculée et bouffer des asperges et boire de la flotte c'était mal le connaître.

On lui donnait l'occasion de se rendre dans les bars de la Rochelle ! On pouvait tout aussi bien donner une épée à un tueur et lui dire de ne trancher que de la viande avec. Ce serait tout aussi sûr.

Mais il faut dire que pour fois le Benoît avait sût se montrer patient. Quand il voulait obtenir quelque chose de vraiment important il savait attendre. Il avait donc tout fait pour éviter de sauter sur la gamine dans l'écurie, quitte à salir sa couche. Tout fait aussi pour se retenir de boire. Il en avait presque la main qui tremblait, preuve que l'alcool était nécessaire à son organisme, quoi qu'en disent les rares idiots qui pensaient le contraire. Même il n'avait pas dit un mot durant le voyage, évitant par là de dire des conneries. Une journée et une nuit, un long et fastidieux calvaire, peut-être le plus long qu'il eut tenu. Mais quelle récompense au bout de tout cela.

Et vu la quantité d'effort il n'allait pas simplement siffler deux pauvres verres et s'en aller comme un petit gosse qui découvre le bonheur de la boisson. Non ce soir il finirait ivre mort sous la table où ce serait une mauvaise soirée.

Descendant donc vers le port de la Rochelle il recompta sa bourse. Le Nonce payant tout leurs frais il avait de quoi voir venir. Et comme la seule chose essentielle à sa vie était l'alcool il dépenserait sans doute tout. Enfin avec les femmes mais souvent celles sont gratuites, même s'il faut parfois les forcer un peu.

Dès qu'il arriva au niveau du port le valet heureux comme un pape, s'engouffra dans le premier rade. Et cria comme s'il était totalement du coin.


Une bière et bien frappée.

La soirée ne faisait que commencer.

Fanette.debronnec
[ Dans l'auberge..]

Fanette était au coin du feu et fredonnait..

Elle vit l'homme entrer il semblait heureux comme une cultivateur dont la génisse a mis bas..

Elle le lui prêta pas plus d'attention que cela et continua de chanter.. le tavernier l'avait fait mandée pour cela.. un repas et cinq écus.. elle était bien heureuse de cela la Fanette.. Cinq écus en une soirée et chanter.. le paradis quoi!! Bon elle était pas dupe, le tavernier avait reluqué ses charmes et il lui avait fait savoir que son repas l'attendrait qu'il le lui apporterait lui même.. en plus il lui avait demandé de chanter quelques chanson grivoises..
Mais cinq écus pouvaient venir a bout de bien des réflexions.. aussi elle entonna en regardant le tavernier..

M'en revenant d'chez l'boulanger
trinque l'amourette nous irons danser
dans mon chemin j'ai rencontrer

Son petit ti-Louis son jolie gabarit mari glouton
lurette ma luron trinque l'amourette ma luron
lurette nous irons danser ma luron luré

dans mon chemin j'ai rencontré
trinque l'amourette nous irons danser
trois cavalières fort bien montées

trois cavalières fort bien montées
trinque l'amourette nous irons danser
deux sont a cheval et l'autre a pied

celle d'a pied ma demandés
trinque l'amourette nous irons danser
ou irons nous se soir couché

Ou irons nous se soir coucher
trinque l'amourette nous irons danser
a la maison d'accoutumé

A la maison d'accoutumé
trinque l'amourette nous irons danser
tu as menti franc cavalier

Tu as menti franc cavalier
trinque l'amourette nous irons danser
nous coucherons dans l'poulailler

Nous coucherons dans l'poulailler
trinque l'amourette nous irons danser
les coqs les poules vont chier su" toé

Trinque l'amourette- Garoulou

Un hommes de la taverne la prit sur ses genoux et essaya de la tâter en lui demandant la belle tu viens au poulailler?? ses amis de rires et de siffler..

Fanette lui lanca un doux regard et lui dit en se levant va de ce pas m,y attendre et auprès de toi je saurai m'étendre,..

Elle continua de chanter et l'homme resta bouche bée.. il ne pensait pas que lever la femme serait si facile, il fini rapidement sa choppe et salua grivoisement ses amis en leur disant qu'y revendrait peur être les chercher pour terminer la belle en beauté..

Quand il fut sorti, Fanette glissa au portier tu ne le laisse plus entrer ce soir et tu gagnes le plaisir de me raccompagner.. elle adressa un sourire enjoleur et retourna en se dehanchant auprès du feu en glissant aux amis du bonhomme en passant prêt d'eux.. Y va cailler avec ce froid la..mes sauvera ses œufs j'en suis certaine

Elle se remis à chanter..
Forth_with
[La Rochelle, en dehors des problèmes]

La Rochelle

Presque un peu Forth comprenait le ressenti de Benoît par rapport à cette ville. Tout de suite en y entrant il avait lui aussi ressentit ce sentiment étrange d'euphorie et de passage vers l'inconnu. C'était une ville tout à fait différente de celles qu'il avait connu. Il ignorait pourquoi mais on pouvait tout de suite en arrivant se sentir projeter ailleurs.

Non en fait il savait pourquoi. Il n'était en rien aveuglé par la réelle ambiance du lieu. En pleine hiver tout ici semblait triste et parfois on eu peur. Mais ce port, ce fameux port. Qui pouvait l'ignorer, qui pouvait y être insensible. C'était en lui même un appel au voyage, un appel vers l'inconnu.

Car qui savait ce qu'il y avait au delà de ces mers, au delà de cet océan gigantesque. Des légendes parlaient d'un vide, de monstres énormes, de poissons immenses et de calamars géants. D'autres parlaient d'une unique mer, entourant les entourant totalement. Mais qui avait vraiment été ? Personne. On racontait des choses sur des barbares du nord de l'Europe qui avait traversé bien au delà de ce que d'autres avaient fait. Forth en était sûr. Ces barbares incultes auraient été incapables de rejoindre des terres si lointaines, ils cabotaient juste auprès des côtés. Non si un jour quelqu'un découvrait ce que cache ces rivages lointains ce serait un continental, et sûrement un habitant du royaume de France. Il ne pouvait en être autrement. Seuls les civilisés pouvaient avoir un tel courage et de telles capacités pour le faire.

En tout ce sentiment d'inconnu et de besoin de découvrir le monde il le comprenait. Peut-être était-ce ça qui avait fait pencher la balance dans le choix de Forth. Sans doute la plus mauvaise raison de le laisser partir. Mais tout le monde est faillible. Le Nonce tout comme les autres. Alors certes au regard des autres membres du groupe quand il se retourna, il se rendit compte qu'ils n'approuvaient pas du tout sa réaction. Qu'importe le choix était fait et il devrait en assumer les conséquences.

Tranquillement il défit leurs bagages, gardant tout de même toujours à l'esprit ce que pouvait bien faire Benoît. Il avait déjà une certaine idée.

_________________
Nevin
Il avait rçu la missive de l'aubergiste et c'est munis de sa vielle qu'il se rendit sur les lieux, lorsqu'il entre il croise un homme sortant en sifflottant ....
Il le salue en se demandant bien ce qui le met de si bonne humeur puis entre a son tour et vois fanette se dehanchant et dansant...
Il ne perd pas de temps , prends sa vielle et se met a jouer ...
Il s'approche de Fanette , se penche et viens lui murmurer ...

Désolé pour le retard ...

Il aperçoit un homme entrain de siroter sa bière , s'approche de lui et entame un chant en guise de présentation :

Enfant de clown et d'écuyère,
Il était né sous chapiteau.
Entre la lionne et la panthère,
On mettait son berceau.

Il a grandi parmi les nôtres.
Dès que son âge lui permit
De poser un pied devant l'autre,
Une voix lui a dit :

"Petit, tu es né Saltimbanque.
De ville en ville, tu iras.
Jongle avec tout ce que tu as
Et si tu manques,
Cent fois, tu recommenceras."

Quand il voulait lancer des balles,
Elles ne tombaient pas dans ses mains.
Quand il sautait sur un cheval,
C'était toujours trop loin.

En équilibre sur la table,
Il était pris par le tournis.
Chacun le disait incapable
De gagner sa vie.

"Petit, tu es né Saltimbanque.
Il faut qu'ils rient, il faut qu'ils pleurent,
Qu'ils applaudissent, qu'ils aient peur
Mais si tu manques,
Pour nous, tu seras un voleur."

Alors, en désespoir de cause,
Il a jonglé avec des mots
Et la musique et d'autres choses.
On a crié : Bravo !

On le réclamait à tue-tête
Sur les pistes du monde entier.
Dans son numero de poète,
Il était adoré.

"Petit, tu es né Saltimbanque.
Méfie-toi de ces pistes-là.
Quand ton numéro passera,
Si tu le manques,
On ne te ramassera pas.

Car tous les mots, quand on les jette,
Ils rebondissent n'importe où
De cœur en cœur, de tête en tête.
Ils en deviennent fous.

Ils te reviennent de la salle,
Emplis d'espoirs ou de rancœurs.
Tu étais enfant de la balle
Et te voila penseur."

Laissez-moi rester Saltimbanque.
J'aime la lumière et le feu,
Les tours et les mots dangereux
Toujours je manque.
Mon numéro n'est pas fameux.
Je jongle avec ce que je peux.


il finit la note et s'incline retournant auprès de Fanette, l'invitant a poursuivre...


(maxime le forestier : saltimbanque)
--Benoit


[Du rhum, des femmes, de la bière nom de Dieu]

Quand on est un Benoît il y a une réputation à tenir. Une réputation particulière, qui ne plairait pas aux grands de ce monde certes mais une réputation tout de même. Alors rapidement la première bière qui fut servi descendit vite dans le gosier du valet. Écoutant les chansons des deux jeunes gens il commanda vite deux autres qu'il ne prit même pas le temps de siroter.

Il avait en effet créer un rythme à lui. D'abord allumer franchement la cheminée. Et à ce moment là vous ne lésinez pas sur le petit bois et vous laissez le maximum d'air, quitte à ce qu'il y est beaucoup de fumée. Ceci fait quand vous êtes enfin lancé, vous pouvez prendre un rythme de croisière.

Ce fut donc après la cinquième bière au bout d'une petite quinzaine de minutes tout au plus qu'il ralentit un peu la cadence. Déjà ses yeux sentaient l'alcool et il voyait la donzelle le corsage pénétrant de façon un peu trouble. Tant pis il était pas là pour s'assurer qu'elle soit claire ou trouble. C'était surtout son corsage qui l'intéressait.


Patron la petite aux mamelles expressives, je suis certain qu'elle doit ramener du monde chez elle non ? À défaut vous n'en auriez pas en magasin ?

Il finissait sa nouvelle bière en espérant que le dit patron en question lui réponde pas l'affirmative. À défaut de toute manière il avait pris la résolution de prendre les choses en main. Il était sûrement pas là pour faire ceinture. C'était sa soirée et une voir plusieurs donzelles prendraient cher ce soir pour qu'il en profite au mieux. Vaille que vaille.

Tout de même il s'assit sur un tabouret et se concentra sur sa bière. Les bulles étaient fort jolies, cela promettait beaucoup.


Fanette.debronnec
[une vielle, pour en jouer tant qu'on veut!!!]

Fanette fut heureuse de voir arriver Nevin, avec sa vielle et ses chansons il savait mettre de l'ambiance et bien qu'on les prenne pour une couple, elle laissait les gens dire..

Le portier, ou l,homme de main du patron, allez donc savoir, lui apporta une choppe en lui disant: de la part du patron la belle..et je te montrerai après ton tour de chants la réserve tu pourras profiter tant que tu veux des bienfaits de la choppe ou d'autres bienfaits !!! Il la regardait a peine dans les yeux, mais cela tout le monde le sait!!!

Elle le remercia d'un sourire enjoleur et vida en trois gorgée la choppe.. elle l'aurait bien la balancer dans l'âtre une fois vide mais elle se retint..

Elle repris une autre chanson accompagnée de Nevin a la vielle

J'étais blasé de cueillir en vain,
Des baisers profanes
Quand j'ai croisé sur le grand chemin
Ma belle gitane
J'ai voulu la suivre un jour
Dans sa caravane
Comme une tzigane
Eperdu d'amour
Je chante à mon tour


Bohémienne aux grands yeux noirs
Tes cheveux couleur du soir
Et l'éclat de ta peau brune
Sont plus beaux qu'un clair de lune
Bohémienne aux grands yeux noirs
J'ai vibré d'un tendre espoir
Je voudrais que tu sois mienne
Bohémienne.

Ne vois-tu pas que mon cœur ardent
Est sous ton empire
Que sous tes pas j'implore et j'attends
Ton plus doux sourire
N'ont pu te le dire
Mais tu peux lire
Au fond de mes yeux
Ce plus tendre aveu

bohémienne au grand yeux noirs- Tino Rossi

Elle chantait tout en frappant le tambourin sur ses poignets, se déhanchant et faisant virevolter ses jupons.. elle avait plaisir a chanter et a danser.. quand elle faisait cela elle oubliait tout..tout ce qu'il fallait oublier..
--Marielou


La Marie-Lou était ce que qu'on pouvait appeler une belle fille. A peine sortie de l'adolescence elle avait la fraîcheur d'une jeune fille dans un corps aux formes généreuses et avec l'expérience d'une femme. Tignasse blonde tirant sur le châtain, ses cheveux indisciplinés tombaient en cascade sur des épaules qu'elle couvrait rarement, ou alors d'un châle léger, plus joli pour danser.

Ce soir donc la jeune fille portait l'une de ses robes au décolleté plongeant et aux jupons colorés qui faisait fureur auprès des clients de cette taverne où elle servait. Ses yeux marrons, sans charme si ce n'est qu'ils étaient pétillants et pleins de vie, allaient d'un client à l'autre, souriant aux habitués, jaugeant les nouveaux et les perspectives qu'ils offraient. C'est que la Marie-Lou savait les utiliser ces yeux si peu gâtés par la nature. Elle pouvait tirer des larmes à un bourreau et un sou flambant neuf à un banquier sans le moindre petit baiser. Aussi lorsqu'elle repéra le brun à la table du fond en train de se siffler ses bières avec l'air de celui qui n'a pas l'intention de s'arrêter, elle se dit que la cible était verrouillée et que ce soir elle allait s'amuser.

Il faut préciser que cette jeunette là aimait la vie et surtout ce qu'elle offrait. S'amuser était une devise et elle vivait pleinement. Aucun travail ne la retenait et si pour le moment elle servait toujours dans cette taverne portuaire c'était parce que le patron ne lui demandait ni de rendre des comptes, ni d'entrer dans sa couche. Il la laissait relativement libre et elle pouvait danser, chanter et rire autant qu'elle le voulait tant que le travail était fait. Alors la follette ne s'en privait pas et les marins présents ne s'en montraient que plus fêtards, autant d'écus qui allaient droit dans la poche du tenancier.

Son plateau en main, quelques bières dans l’autre, c’est une Marie-Lou prête à en découdre qui se mit à slalomer habilement entre les tables et les hommes déjà éméchés et aguichés par l’attrayante chanteuse du moment. Il faut dire qu’elle savait y faire la donzelle et que ses chansons, que la Marie-Lou fredonnait en cadence, n’avaient rien pour calmer l’ardeur des marins. Alors qu’elle allait atteindre son objectif après s’être débarrassée de quelques plats fumants d’on ne savait quelle composition et d’une ou deux bières, elle sentit des mains puissantes se refermer sur sa taille fine. Sachant par avance à qui elle avait affaire elle tourna son visage rieur vers un grand dadais qui plongeait déjà son nez dans son cou comme un cochon fouisse dans son auge. Elle le repoussa en riant et, par habitude, rien ne chuta de ses mains d’habile serveuse.

Hé le Thomas ! Qu’est-ce que tu m’fais là ? J’ai l’air d’être fille facile ?

Elle prit un air choqué et les hommes à la table éclatèrent du rire gras de ceux dont l’alcool à déjà atteint le cerveau. C’est vrai qu’il était de notoriété publique que la Marie-Lou, si elle n’était pas catin, laissait parfois entrer dans sa couche des hommes de bien triés sur le volet s’ils allongeaient quelques écus sonnants et trébuchants. Il était aussi fort connu que le Thomas était l’un des favoris de la dame et qu’elle appréciait à l’avoir avec elle les nuits un peu fraîches. Il est vrai que le marin avait de quoi séduire, bien bâti, dur à la tache, des mains habiles et puis il était gentil. Mais il voulait marier la Marie-Lou depuis qu’ils étaient gosses et ça, la jeunette s’y refusait. Du coup le gentil garçon se contentait de se qu’elle voulait bien lui laisser, cassant parfois quelques figures lorsqu’un malandrin venait à se montrer trop fidèle à sa muse des bas quartiers.

La follette rit donc un moment avec les clients puis elle se dégagea prestement des bras musculeux du Thomas et s’en fut de sa démarche chaloupée après un clin d’œil aguicheur. Quelques remarques coquines fusèrent dans son dos auxquelles elle ne répondit pas, sachant pertinemment qu’elles n’attendaient nulle réplique. Enfin elle arriva à la table du brun dont les yeux lui parurent déjà bien vitreux. Le jeu serait peut-être moins intéressant finalement. Comme elle était là elle posa néanmoins sa dernière choppe sur la table et s’y appuya d’une main, offrant une large vu sur son décolleté.

Salut étranger. Tu prends autre chose ?
--Benoit


[Quand il y en a plût il y en a encore.]

Finalement le vieux ronchon derrière son comptoir se contenta de vaguement hausser les épaules, de maugréer et de l'envoyer promener. Visiblement l'ambiance n'était pas à ses côtés. Sur ces entrefaites Benoît décida donc que sa place était plus parmi les clients. Il se leva, se dirigea vers les tables. Mais l'alcool lui faisant déjà un peu changé de direction à sa démarche et les tables les unes contre les autres comme dans un banc de sardine il galéra un peu à atteindre une vide. Un ou deux verre faillit y partir d'ailleurs. Mais finalement il parvint à aller s'affaler dans une chaise d'une table du fond.

Il s'y installa de la meilleure manière qui soit. Y finissant sa bière en écoutant chanter la donzelle, évitant par dessus tout le gusse qui l'accompagnait il espérait se faire la petite. C'est alors qu'en arriva une autre.


*Et bien mon Benoît tu es en vaine. Bon d'accord tu l'a déjà fait avec deux damoiselles. Mais elles n'ont pas toutes le même goût et les Rochelaises sont peut-être plus suaves encore.*

Le sourire au bord des lèvres ses yeux ne pouvaient quitter la profondeur de son décolleté. Il était comme happé. Et qu'importe qu'il passe pour un crevard ce n'était sûrement pas son affaire. Comme un chien qui serait attiré par la vue de sa propre gamelle il était attiré par la vue de seins aussi libérés et ne pouvaient comprendre que certaines femmes pubidondes les cachent aussi souvent. Des mal troussés voilà ce que c'était, sinon elles comprendraient bien l'importance que ce genre de choses pouvaient avoir dans le monde.

Le Père Forth With disait à hue et à dia s'il y avait plus d'amour dans le monde il y aurait moins de guerre. Benoît l'avait prit au pied de la lettre. Pour lui si on pouvait profiter plus souvent de la chair les hommes seraient moins souvent frustrés et les femmes aussi bien sûr et n'iraient pas se venger en tuant son voisin ou son frère. Pour Benoît c'était clair. Les impuissants et les frigides étaient le lit des guerres.

Donc c'est en reluquant ces deux formes qu'elle avait fort jolis d'ailleurs que le Benoît se forçant un peu à relever le regard lui dit tendrement, enfin de se tendresse à lui.


Et bien je te demanderais bien un service particulier mais j'ignore combien cela me coûterait, je sais pas quels sont les tarifs de la ville.

Toujours le même sourire au visage il continuait à la regarder et surtout à regarder sa gorge en fait.

Xedar
Le lieutenant comme souvent traînait dans une des nombreuses tavernes jouxtant le port, sirotant sa bière et mordillant dans un morceau de sauciflard. C'est ce qu'il aimait le plus, passer ses heures de service à surveiller les tavernes, il ne s'y passer pas grand-chose mais il pouvait tranquillement s'enfiler les choppes de bières.
C'est donc, toujours en buvant sa chope de bière, toujours la même hein, qu'il vit entrer un beau pigeon, excusez-moi, qu'il vit entrer un étranger. Ce dernier commença par boire au comptoir admirant la chanteuse et surtout,semblait il, le contenu de son corsage.
L'homme, une ou deux bières plus tard, alla se poser non sans mal sur une chaise, accompagné d'une table (la chaise pas l'homme), ceci fait il commanda une autre bière. C'est donc ainsi que xedar finissais sa n'ieme bière, en observant cet homme.
Dans un second homme il regarda le regard insistant de la serveuse sur l'étranger. Puis la traversée de la salle par la femme. Il s'adressa à l'homme derrière le bar.



Tavernier, j'croie tu vas remplir ta caisse et vider la bourse du jeune homme assis à cette table là-bas.

Il montra la table du doigt. Et voyant son verre vide...


Et pendant que tu y est, sers moi une autre choppe.

Il donnait cinq minutes à la serveuse pour plumer la volaille puis il irait le récupérer. En effet ça ferait tache si les étrangers se faisaient dévaliser sous ses yeux et puis il avait l'air d'un valet et on ne pouvait pas deviner qui était son maître......

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