Sans ambages, la grenouille de bénitier lui indique de passer une porte, pour arriver dans une pièce avec le nécessaire à torture. Un pupitre, du vélin de bonne qualité pour s'entraîner à shooter la tête de son voisin inexistant, ou bien pour se moucher si le tissu qui lui sert de mouchoir se trouve trop empli de... Bref. Il entre donc, senestre gantée tenant la main de la rouquine, pas fou l'blond, il va pas essuyer sa morve sur cette main si délicate. Il s'asseoit et observer d'un oeil morne le vélin empli d'une écriture de patte de mouche.
Il se penche pour mieux le lire, ravi de sentir la présence rassurante de Breiz dans son dos. C'est pas que, mais ça lui filerait presque de l'urticaire et des hémorroïdes de se trouver ici. D'ailleurs, rien que le préambule suffit à ce qu'il sente un picotement désagréable le long de sa nuque. Il inspire lentement, se sentant à deux doigts de lui demander s'il lui, il lui demande à quand remonte la dernière fois où elle s'est masturbé le cerveau. Nan parce que là, à part servir à ça, il ne sait pas quoi répondre.
Mais c'est sans compter sur son amante, qui se penche sur lui, l'entourant de son parfum enivrant. Prenant la plume de sa main gauche, faisant mine de la suçoter, un sourire machiavélique se dessine sur ses lèvres. Il se penche, prend un parchemin vierge, avant de se mettre à griffonner lentement. Ecriture étrange que la sienne, aux boucles ciselées et incertaines. Paroles sussurées à la rouquine.
- Bois j'aurais dit la vue... L'esprit... T'parles, cobbe si l'esprit pouvait faire gue'gu'chose.
Un sourcil se hausse tandis qu'elle lui donne la seconde réponse. Répondant encore une fois à la première question. Eternuant, il grogne, avant d'écrire la seconde réponse, qui sûrement complète la première. Peu importe, après tout, la nonne saura bien y retrouver ses Saints. Nouveau commentaire chuchoté
- Sans... Don... P'tant, là, on lui en dodde un, don ? C't'un peu incohérent, leur truc. Pis boi j'aurais bis Dar'sha d'J'deffe Ridderbark. Après tout, l'a jabais rencontré la Comtesse, ta gul bédie là. Bêbe l'Sans Don, à guôté, c't'un pisseux.
Un sourire, alors qu'il jette un oeil discret en arrière, si tant est que discret veut dire se retourner rapidement, la vue plongée en plein dans le décolleté de la rouquine. Un sourire espiègle, avant de remercier silencieusement Gauvain, qu'il a réussi à voir dans son exploration vertigineuse du creux offert à sa vue. Qu'il continue comme ça le môme, ça permettra au blond de continuer cette farce tout en ayant la paix. Nouvelle question, nouveau chuchotis, après un mouchage en règle.
- Attends un peu, j'arrive pas à tout doter.
Soupir de soulagement, lorsqu'il se rend compte qu'ils en sont au dernier mot. Sourire en coin, il hoche la tête, sortant la langue pour écrire le un et le deux.
- En bêbe temps, p'quoi ils posent des guestions aussi idiotes ? J'leur d'bande boi, combien d'fois ils vont aux latrides en boins d'deux heures ? Acquiescement, tandis qu'il fini de tracer le socle du deux. C'est tout bon. Berci, belle rouguine.
Il se laisse reposer un instant contre la main sur sa nuque, grognant légèrement de satisfaction, avant de tendre son torchon plein de pâté à la disciple d'Aritoste. Faut être généreux avec lui, dit-on. Regardant ladite soeur, mère, amante, bref, la femelle à tout faire d'un air choqué. Partagé entre l'envie de lui faire bouffer son vélin par l'arrière train et de jouer à la mièvrerie.
- Cobbent ? Vous insiduez qu'on s'partage les réponses ? Ca va pas don ? Il lui agite finalement le vélin sous le nez, lui montrant son écriture. C'boi. J'ai tout écrit, et tout lu.
Même que ça m'a fait chier, mais d'une force. Il se garda bien d'ajouter également qu'elle devait être allergique aux gauchers, tant ils peuvent se faire traiter de créatures du sans-nom, justement.
Froncement de sourcils, alors qu'il se mouche une nouvelle fois. Pas dans le vélin, rassurez-vous, même s'il aurait pu le faire, rien que pour embêter l'autre. Jetant un oeil à Gauvain qui vient lui apporter sa trouvaille, il s'adresse à la femme, effleurant la main de la rouquine.
- Berci Lillä rav, bais tu d'vrais faire attention, d'ici qu'on t'obliges à faire ude pastorale parce gu't'fais des bêtises... La suite ?