--Glougloute
[We will rock you !]
Blurp.
Ça bulle, ça slurp, ça bouillonne dans tous les sens dans mon cocon. Et les parois de mon appartement trois étoiles se contractent à intervalles régulières, à chaque fois que la femme que je squatte fait le moindre mouvement. D'ailleurs, ça m'ennuie énormément pour pouvoir me mouvoir, ces rapprochements inopinés de muscles. Quand je tente un quadruple saut arrière, histoire de taper un peu dans la trompe gauche, voila que ma génitrice en profite pour se pencher en avant, remuer une gambette, ou trottiner en tous lieux.
Visiblement, il est de grandes lacunes dans son éducation de future mère. A commencer, par exemple, par la nourriture. Quand j'aime pas, je le dis. Quand j'aime, c'est pareil.
Et à ce doux breuvage que j'hume parfois, traversant par miracle la sphère colorée qui m'entoure, à ces bulles parfumées qui éclosent dans mon univers, à ce parfum divin et alléchant à souhait, j'essaye de la faire plier. Vas-boire-du-chouchen-maman !
Et quelle descente, hein ! On ne rigole pas. Niveau correspondance culturelle, respect des us et coutumes locaux, c'est tip-top-nickel. Ma môman, elle est trop forte.
Dommage, une nouvelle fois, qu'elle mette en avant ses talents en déglutition, ses muscles à l'incroyable flexibilité pharyngée pour des pauvres tisanes, et des verres d'eau qui me donnent une envie de vomir sans que j'en explique l'origine exacte.
Nulle doute que mon paternel, cet inimitable blondinet à la drague si rapide, et au goût en matière de femmes indiscutable, soit fondamentalement allergique à toute forme de boisson non alcoolisée. Pitié, amenez moi autre chose que de la vinasse claire. Il me faut du chouchen ! Choucheeeeeeen !
Tu m'entends là haut ?
Et dans un élan ô combien développé pour mon âge, dans un effort inhumain (embryologique, au sens propre), j'envoie une supplication, première prière de mon état de larve en formation.
Doué, dis à Maman d'avaler des trucs jaunes qui pétillent !
Blurp.
Ça bulle, ça slurp, ça bouillonne dans tous les sens dans mon cocon. Et les parois de mon appartement trois étoiles se contractent à intervalles régulières, à chaque fois que la femme que je squatte fait le moindre mouvement. D'ailleurs, ça m'ennuie énormément pour pouvoir me mouvoir, ces rapprochements inopinés de muscles. Quand je tente un quadruple saut arrière, histoire de taper un peu dans la trompe gauche, voila que ma génitrice en profite pour se pencher en avant, remuer une gambette, ou trottiner en tous lieux.
Visiblement, il est de grandes lacunes dans son éducation de future mère. A commencer, par exemple, par la nourriture. Quand j'aime pas, je le dis. Quand j'aime, c'est pareil.
Et à ce doux breuvage que j'hume parfois, traversant par miracle la sphère colorée qui m'entoure, à ces bulles parfumées qui éclosent dans mon univers, à ce parfum divin et alléchant à souhait, j'essaye de la faire plier. Vas-boire-du-chouchen-maman !
Et quelle descente, hein ! On ne rigole pas. Niveau correspondance culturelle, respect des us et coutumes locaux, c'est tip-top-nickel. Ma môman, elle est trop forte.
Dommage, une nouvelle fois, qu'elle mette en avant ses talents en déglutition, ses muscles à l'incroyable flexibilité pharyngée pour des pauvres tisanes, et des verres d'eau qui me donnent une envie de vomir sans que j'en explique l'origine exacte.
Nulle doute que mon paternel, cet inimitable blondinet à la drague si rapide, et au goût en matière de femmes indiscutable, soit fondamentalement allergique à toute forme de boisson non alcoolisée. Pitié, amenez moi autre chose que de la vinasse claire. Il me faut du chouchen ! Choucheeeeeeen !
Tu m'entends là haut ?
Et dans un élan ô combien développé pour mon âge, dans un effort inhumain (embryologique, au sens propre), j'envoie une supplication, première prière de mon état de larve en formation.
Doué, dis à Maman d'avaler des trucs jaunes qui pétillent !