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[RP Ouvert] Et bien... La guerre !

Voda
[Brignoles, 26 janvier, Armée Crepi Coronia]

Voda leva ses yeux vers le ciel. Une faible et pâle lueur semblait vouloir transpercer un ciel plus sombre que la terre. Était ce vraiment l'aube? Et Quel jour étions-nous ?... Pour les soldats encore en formation armée, cela faisait quelques temps qu'il n'avait plus cessé de faire nuit. Il ne se situait plus dans le temps. Il fallait tenir, ne rien relâcher, coûte que coûte, jusqu'à la victoire, malgré la fatigue et la faim.
Où étaient à présent ses amis et ses frères d'armes? Maxi, Lhessa, Geoker, Quarb, JeanPoche, Alienord et les compagnons languedociens... Combien de temps encore avant de pouvoir aller les voir, pouvoir leur parler?
Quelques heures à peine pour dormir, souvent que d'un œil, et quelques minutes pour se nourrir et d'autres pour prier...


Atteint d'une forte fièvre, il ôta et secoua d'une geste énervé son camail d'acier bruni par la rouille et le sang. Le temps de s'éponger le front et les tempes , se soulagea les cervicales et le remis sur ses épaules... Il n'en pouvait plus de toute cette foutue ferraille... Il éternua tellement fort que s'envola tout un groupe de moineaux.
Encore quelques jours à se battre dans ces conditions,et c'est finalement ce satané rhume qui me tuera! maugréa-t-il, l'humeur plus sombre que jamais.

Soudain il sentit avec effroi une main grosse comme une tarte au flan s'abattre sur son dos. Voda se retourna en reculant d'un bond, et leva le fer vers son agresseur. L'homme s'empressa de lever la main pour signifier "halte-là, ce n'est que moi!".

Je viens vous apporter une nouvelle de la plus haute importance Messire! il tenait dans sa main un bout de papier qu'il tendit.
Ayant reconnu un allié, Voda baissa son arme.
Vraiment? Avez vous trouvé le remède contre la toux que je vous ai demandé hier?

Non messire cela m'est sorti de la tête. Je viens vous annoncer que le château est tombé!

Lequel? demanda-t-il soudain pris d'angoisse.

Mais... Le château d'Aix Messire!

Le sénéchal s'empara brusquement du papier, et le parcourut fébrilement dans les deux sens du terme. Il n'en croyait pas ses yeux... Sa petite Reinette et son compagnon Patrice, Dahut! et d'autres provençaux qui avaient réussi à flanquer la comtesse Ledzeppelin dehors!... haha elle devait l'avoir bien mauvaise!!
Il partit alors d'un grand rire à la fois triomphal et nerveux, puis d' une violente quinte de toux qui fit trembler toute son armure .

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Vicente Olegario Diàz y Alvarez, Sénéchal du comté de Toulouse
Alcalnn
Alcalnn était revenu à lui depuis deux jours. Il avait un mal de crâne aigu et son épaule n'était qu'une plaie douloureuse. Pas question de trop se déplacer et donc, de se battre. Il avait eu vent d'une déclaration adressé à sa personne... Cela l'avait beaucoup amusé. Le Doge de Gênes voulait être de la fête? Pas de soucis, y avait de la place pour tout le monde. Toute façon, leurs mères ne savaient même pas faire de bonnes pâtes. Alors imaginez se battre!

Et puis, on ne pouvait pas dire que Gênes avait intérêt à intervenir. Le Marquisat était moribond. Il avait juste des armées, une bande de pouilleux et de bras cassés... Enfin armée, route de brigands, rebelles et paysans levés à la hâte était plus approprié. Il beugla:


-Vincent! Fait venir quelqu'un qui sait écrire! Et avec de quoi écrire!

Un homme que le Chat ne connaissait pas vint avec un écritoire et s'installa silencieusement.
Alcalnn dicta:


Citation:
Moi Alcalnn Blackney, Duc de Mortain, Amiral de France et Chancelier de l'Ordre de Saint Michel à Don Giovan Luca "J4ckz" d'Altavilla, soit disant Doge della Repubblica di Genova,

Je vous transmettrais en premier le message se Sa Sainteté le Pape Eugène, qui qu'importe le nombre de Camerlingue que vous aurez, fait force d'autorité ici, au sujet de la notion d'"Ordre Etabli":

    "Nous avons été informé par la Curie des risques de guerre civile au sein du Royaume de France. Les affaires du siècle nous inquiètent au plus haut point, dès qu'elles mettent en péril l'union et la concorde entre les croyants.
    L'Eglise Aristotélicienne a toujours appelé à la paix, et par notre voix elle exhorte les responsables concernés à entreprendre toutes les actions pour rétablir l'unité des fidèles.
    La paix des hommes ne peut subsister que dans l'ordre. Aussi, c'est avec une grande crainte que nous avons eu connaissance des intentions des responsables de Bretagne et d'Anjou de bouleverser l'ordre établi. Pourtant, cet ordre a été voulu par le Divin, par la grace duquel gouvernent les dirigeants de l'Europe.
    Nous avons reçu du Roi de France les garanties pleines et entières que tous les efforts de négociation seront entrepris pour éviter que le sang ne coule. Il nous a également assuré de sa volonté que l'Eglise au sein du Royaume, occupe toujours la place éminente qui est la sienne : ces propositions seront officialisées dans un Concordat. En ces temps troubles, les croyants se doivent de respecter la loi des souverains d'Europe et l'ordre des Etats. Suivre la voie des secessionnistes serait suivre la voie du Malin.
    Si véritablement, comme on nous le rapporte, la Bretagne et l'Anjou ont déclaré unilatéralement leur indépendance et concentrent des armées, nous ne pouvons qu'exhorter les fidèles au respect de l'ordre et à la défense de la Couronne de France.
    SS Eugène V"


Vous pouvez très bien remplacer Royaume de France par Empire et Anjou et Bretagne par Provence et Gênes.
Pour faire simple, car je sens bien que vos capacités sont déjà limitées par le surmenage que vous impose la mobilisation de routiers et autres gens de peu de foy, vous vous engagez sur le chemin de la félonie et je vous souhaite bien du courage, car vous trouverez sur vostre route tout l'Empire. Quiconque vous aidera, sera inspiré par le Malin. Or donc, restez chez vous, allez faire de ce pas allégeance à l'Empereur et implorez son pardon. Sinon, et bien attendez vous à subri son Impérial Courroux.

Ah et je précise que vostre ultimatum m'a bien servi lorsque, faute de linge, j'ai du me torcher avec.

Bien à vous,
A.


Il relu la missive et y apposa son sceau... Espérant qu'elle parvienne en l'état en qui de droit.
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hildegarde.


[Camp des françoys, le vingt sixième jour de Janvier 1457]

Moment de répit au creux de la grande vague écarlate qui avait avec fureur emporté moult existences... La rouquine barbotait dans son bain, le dos appuyé sur le tissu qui protégeait le diaphane de sa peau de la morsure du bois brut... un long bain seule, sans Insanius, sans l'aide d'Antoine... Hildegarde regarda autour d'elle... La tente semblait avoir esté traversée d'une tempeste, les objets qui ornaient les quelques meubles qu'elle avait fait emmener estaient sur le sol, brisés.

Elle avait puisé dans ses dernières réserves pour garder contenance lorsqu'elle avait découvert le Tressé agonisant dans sa tente... La Noble Hildegarde, comme à l'habitude, avait offert un visage impassible, feignant de maitriser tout sentiment, alors que la fureur de la colère et de la rage lui broyait les entrailles... Elle avait eu envie d'hurler, de pleurer, de haïr celui ou celle qui l'avait blessé mais 'on' ne l'avait point éduquée ainsi. Montrer que l'on souffrait estait signe de faiblesse... Alors c'était dans un calme relatif qu'elle s'estait laissée mener à sa tente par Léontius.

Les pans refermés, elle avait jeté violemment son aumonière sur le sol... En un instant l'océan de ses yeux estait devenu tempête, et malgré la douleur physique elle avait laissé s'exprimer toute cette rage... En un large geste son bras avait fauché la vaisselle qui trosnait sur un coffret pour l'envoyer sur le sol... en miette. Comment avaient-ils osé! Les boucles de la rouquine avaient dangereusement dodeliné autour de son visage devenu glace ... Elle avait vivement tourné la teste... Et ce maudit baquet... Ses mains avait empoigné le tissu de sa houppelande pour la monter à ses genoux puis elle avait asséné un violent coup de pied au bois cerclé qui en un craquement avait pivoté pour se retrouver sur la tranche...
Léontius, inquiest du tintamarre estait entré... Le pauvre homme avait de peu eschappé à la morsure d'une dague que la harpie avait lancé au sol avec hargne... Que serait-il arrivé si l'envie lui estait passée par la teste de viser les rondins de bois qui maintenaient la tente?
Interdite, elle avait eut un mouvement de recul... Ses perles grises étaient venues se fondre dans l'améthyste des siens, et c'est un Leontius bien gesné qui se s'était retrouvé avec la rouquine dans les bras... Non point pour une déferlante de larmes comme il s'y était attendu, mais pour un martèlement en règle des poings sur son torse...

La gorgone avait persiflé mille jurons contre les félons et juré leur perte... Mieux vallait ne point contredire la Donà, donc il était resté là, inerte et silencieux... Hildegarde s'était laissée choir lentement le long du corps de l'hosme pour se retrouver assise sur la terre battue... Sa main avait glissé vers la dague et elle avait refermé les doigts sur le précieux artéfact... Après avoir relevé la teste avec lenteur vers son obligé, un sourire à la cruauté évidente s'était peint sur son visage, faisant oublier la larme qui coulait le long de sa joue...

- Vous entendez Léontius, je les tuerai...

Son sursaut dans le baquet fut à la mesure du hurlement qu'elle entendit au dehors de ses 'appartements'.

- Dame Hildegarde, Dame Hildegarde!!!

- Entrez dont petite sotte au lieu de beugler au dehors!

La servante souleva un des pans de la tente, et le souffle court, un sourire satisfait sur les lesvres, annonça la bonne nouvelle...

- Zont pris l'chateau M'dame, Zont l'chateau qu'il est dans l'Empire m'tnant!!!

Hildegarde entendit, médusée, le langage de la petite... Meyya ou mesme Antoine faisaient un effort d'élocution en sa présence, au moins pour donner le change... Un soupir accompagna sa sortie du bain. Maintenant qu'Aix estait tombé, il lui fallait rejoindre Actarius pour prendre les ordres de la journée. Un sourire de contentement sur les lesvres, la Veuve Saintclair, parée pour le combat, se faufila parmi les tentes du campement.

Mais avant elle irait rendre visite à ses amis languedociens pour prendre de leurs nouvelles et murmurer mille billevesées à l'oreille du Tressé espérant que son jacassement incessant finirait par l'éveiller.

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Be My Valentine...
--.nortimer.
Nort' avait reçut ordre de sa maîtresse de prendre des nouvelles de son ami Voda qui avait combattu à ses côtés jusqu'à ce qu'elle faillisse à la tâche. Il avait un pli a lui remettre pour lui proposer à lui et ses compagnons toulousains et languedociens un repas chaud. Rien de bien grandiose, mais bien mieux que l'ordinaire militaire, surtout pour qui a connu l'ordinaire "fait maison" par feu Knightingale.

Le brave intendant avait déniché un bon coin à champignons et en avait ramené un plein panier avant d'indiquer sa trouvaille à d'autres affamés. Il avait marchandé 2 douzaines d'oeufs contre une étoffe de qualité. Il avait échangé quelques menus services avec le monastère en échange d'un fromage. Et enfin il s'était séparé du nécessaire d'écriture de bonne facture offert par sa Seigneurie en échange d'un plateau de fruits.

Une fois tous ces mets rassemblés il avait avoué son plan à sa Maîtresse blessée. Il savait que Maxi se mourrait encore plus de n'avoir aucune nouvelle ni visite de ses amis que de cette fichue blessure. Aussi proposa t'il de préparer un repas chaud, mais frugal et de quérir ces nobles compagnons soldats à travers le camps. Maxi fut touchée par cette attention. Ainsi elle retrouverait pour une heure ou 2 ses amis, elle se rendrait compte de leur état et en plus elle leur permettrait de reprendre quelques forces. En tant qu'ancienne infirmière de casernement, elle pourrait aussi leur prodiguer quelques soins à l'aide de l'intendant si zélé.

C'est ainsi que le brave Nortimer trouva le Voda, qui quoiqu'en un seul morceau semblait pris de folie et riait à gorge déployée. L'intendant, brave mais pas téméraire, hésita un instant avant de s'en approcher.
Puis le militaire sembla s'étouffer dans une quinte de toux et l'intendant s'approcha pour l'aider.


"Sire Sénéchal....? Dame Maxi m'envoie vous aider....."
Voda
"Sire Sénéchal....? Dame Maxi m'envoie vous aider....."

Voda se retourna, fort surpris.

Nortimer! vous ici et tout entier!

Il essaya de ne point trop s'emballer pour se ménager les bronches. Nortimer ici, voulait dire Maxi non loin.

M'aider dites vous?...
Il se rassombrit aussitôt, la colère prête à exploser.
Sans doute certains provençaux trouvent-ils que le très haut ne fait pas assez bien leurs affaires et s'adressent-ils maintenant à des puissances moins recommandables; je me sens tellement malade mon brave Nortimer, que je soupçonne là quelque envoûtement!! J'accepterai toute aide qui me remettra en état de réduire ces vils faquins en tiàl de poulpe en daube!

Après ce délire fiévreux et un poil paranoïaque il repartit dans une longue quinte de toux, puis s'assit sur une caisse de bois, tel un vieillard épuisé, s'aidant de son épée comme d'une canne.
Il reprit d'un ton plus calme.

Dites moi d'abord mon ami, comment est Maxi? M'annoncer son état de santé serait l'aide la plus précieuse que vous pourriez m'offrir. Quelles sont les nouvelles? Où puis je la trouver?
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Vicente Olegario Diàz y Alvarez, Sénéchal du comté de Toulouse
Donotach
[Aix-Brignoles, Crepi Coronia 1ere nuit, 23 janvier 1458]

Donotach gisait sur le champs de bataille quelques part entre la vie et la mort. Plus le temps passait et plus la mort venait le chercher à petit feu. Tout n'est que rêve maintenant. Le temps semble s'être arrêté. Il revoit les moments depuis sa naissance, les longues journées travaillé à la ferme, l'entrainement militaire que sont père lui prodiguait avec les bâtons trouvé ici et là dans la foret. Sa première arc qu'il s'était fabriqué et qui n'avait eu qu'une portée très limité. Son enrôlement dans l'armée dès qu'il fut en âge, ses premiers déplacement d'une ville à une autre en formation. Sa longue marche vers Genève et puis vers la Provence. Ces journée passé dans le brouillard et puis la neige qui tombait un peu plus loin. Les premières nuit à gelé avant que les chasseurs rapporte de quoi se confectionne de meilleur fourrure. Et tout les rapports qu'il se plaisait à remplir pour son capitaine.

Puis un image des ses amis, Sentinel, Skippy, Line et Fiocco et du capitaine lui passère dans la tête..

Les charognards avait commencé à survoler le champs de bataille et à manger les cadavres éparpillé ici et la.

Il entendit une vois familière près de lui, c'était celle de Mumbly. puis quelques instant plus tard celle de Ellana.

Citation:
Fouillant à ses pieds elle découvrit le corps de Dono inconscient, il fallait le ramener et vite


Il essaya d'ouvrir les yeux, dire quelques choses pour les rassurer. Mais rien ne voulait bouger. Incapable de prononcer un mot, incapable de bouger le bout d'un doigt.

Citation:
Ellana le retourna, le souleva et le posa le plus délicatement possible sur son cheval avant de prendre le chemin du campement faisant de grands signes à Line pour qu'elle comprenne


C'est ainsi qu'il se retrouva sur son cheval et fut ramené au campement pour y estre soigné.

On lui enleva sa brigandine qui était trempé de son sang. Il fallait faire vite sinon il mourerait au bout de son sang.
C'est que la blessure était profonde disait les soigneurs.
Elle avait fait bien des dommages mais par chance le coeur n'avait pas été touché. Le souffle était court et le pouls très faible, mais il était vivant pour le moment.
T'en fait pas Dono nous allons te sauver lui dit une voix familière.
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Soldat de dragons de Touraine, 2eme compagnie Lochoise
Si j'avance suivez moi! Si je meurs vengez moi! Si je recule Tuez moi!
Robin_de_locksley
[Armée de la Crepi Coronia, 23 janvier en fin d'après midi]

Il faisait toujours noir mais Robin sentait que ça ballotait. De plus, son bras droit pendouillait dans le vide et il y avait quelque chose entre ses jambes. Tentative difficile d'ouvrir les yeux et seul le gauche ne le faisait pas souffrir. C'est donc comme un borgne qu'il observa la situation. Tout d'abord, ce n'était pas la nuit comme il l'avait penser mais bien l'après midi. Le soleil était encore assez haut dans le ciel. A en juger par l'uniforme, il s'était fait ramasser par un de ses compagnons tourangeau. Il n'avait pas de signes distinctifs sur ses galons donc c'était de tout évidence Mum', la seule recrue qui avait fait le voyage avec eux. Cela le rassura, il n'avait guêre envie de goûter aux prisons provençales. C'est telle une bernacle sur la coque du bâteau Mumbly qu'il arriva au camp. Le bleu le posa près de la tente des médicastres. Le coin regorgeait de blessés, 20 à 30 au bas mots et les doc' étaient assez occupés à en charcuter quelques uns sur une table de fortune. Il reporta son attention sur son sauveur et le fixa de son unique oeil ouvert.

M'ci Mum. Je t'en dois une. J'ose pas imaginer ce que les chiens d'en face m'auraient fait subir si ils m'avaient pris... Bon alors de quoi j'ai l'air ?

Rob se releva de sa main valide et regarda sa brigandine. Elle était noire de sang et lui collait à la peau aux environs de sa blessure.


Hum, ça pourrait être pire. Un peu plus bas et j'y passais... Et le visage ?

Il se rapprocha, tout fébrile, d'un tonneau d'eau et constata les dégâts. Une cicatrice zébrait sa gueule d'ange et lui rappellera désormais qu'il n'est pas invincible mais bien comme tout le monde.


Sur que j'vais encore plus plaire aux dames maintenant avec ma tronche de salaud...

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Carmeen
[Quelque part dans Marseille... d'où les coups d'épées et les hurlements ne sont que légers échos]

Les ruelles de la ville sont calmes, désertes : pas un chat malheureux qui gratte à une porte, pas un marchand qui beugle la qualité de ses poissons, pas une seule vieille qui partage les derniers ragots avec sa copine. Plongées dans un silence troublant, ces mêmes rues engloutissent tout, les rires, la joie, l'espoir, la vie.

Une ombre, petite, quasi inexistante et sans importance se glisse sur les pavés froids, couverts d'une minuscule couche de neige. Une cape noire frôle le sol, les murs, les maisons, se faufile derrière une taverne, tourne au coin d'une venelle.
Et cette ombre, elle brise le silence imposé. Les bracelets de ses chevilles résonnent bruyamment, en rythme avec ceux autour de ses poignets. Et les couleurs sombres et pâles du décor contrastent avec des jupons fous qui ne cherchent qu'à s'échapper, jupons aux couleurs vives et allègres. Les enjambées se font plus grandes, l'envie de fuir énorme.

Carmeen pousse un long soupir, tentant de recoller les bribes des conversations entendues. Guerre à Aix... prise du château... aidez-nous... indépendance... armée française...
Oui, c'était la guerre. Mais elle, la petite gitane, ne pouvait pas faire grand chose. Se battre, elle ne savait pas. Guérir, encore moins. Inutile, pacifiste, incomprise, artiste et surtout neutre. Cas désespérant, âme désespérée.

Non, elle pouvait juste se promener, semer un peu de couleurs joyeuses dans ces rues tristes et moroses, des morceaux d'euphorie, qui en veut, en voilà.
Tiens, pour toi le vieux... et la brune tournoie sur elle-même, ses cheveux voltigeant dans un accord parfait avec sa jupe.
Attrape, fillette... ses bras ondulent lentement, ses doigts se contorsionnent et dessinent des arabesques, un coup de bassin à droite, un autre à gauche, le tout dans un rythme improvisé.
Toi aussi ? sternum en avant, en arrière, accentué par des mouvements de poignets, gracieux et fins.

Oui, elle danse.

Oui, c'est la guerre, et Carmeen danse.
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Alix_de_kerenoc
[Brignoles, 26 janvier 1458, Armée Crepi Coronia]

Elle marchait depuis un moment son poignard dans sa main... avec ceux de sa lance...
Patrouiller.... surveiller... vérifier... autour du camp qui avait été monté sous les remparts...
Quelle avait horreur de faire ce genre de mission... où souvent des civils leur sautaient à la gorge. Le manque de nourriture et la fatigue commençait à marquer ses traits.
Presque... elle sursautait à chaque petit bruit, scrutant dans la noirceur si quelques ennemis pouvait encore s'y dissimuler.
C'est en arrivant vers la tour du guet qu'elle vit une ombre disparaître derrière un des murs.
Elle chuchota... en tapotant le compagnon devant elle à son dos...


Là... vous avez vu ???

A peine elle avait refermé la bouche, qu'une forme sombre bondit sur eux distribuant des coups de tous côtés...
Un instant de surprise... !
Alix et les autres militaires brandirent leurs armes, entaillant la désespérée qui pensait pourvoir leur infliger blessures...

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Maitredarck


Brignoles un jour de plus


Maitredarck, du haut de son poste de surveillance, rêve à son pays.

Combien de jours encore sans embrasser sa belle.
Combien de temps sans partager de doux calva à « la fée qui trinque » avec ses compagnons de la garnison.
Combien de nuit sur cette paillasse, dans ses fripes couvertes de boue et de sang.
Repartira t-il seulement en vie de cette contrée ?

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Alix_de_kerenoc
[Brignoles, 27 janvier 1458, Armée Crepi Coronia]

Les combats avaient été sanglants.... encore.
Elle était épuisée.
Elle avait faim, elle avait soif... en 5 jours elle n'avait eu que un pain et puisait dans sa petite réserve.
Même plus assez d'écus pour payer les impôts qu'on lui réclamait à Dieppe.

Elle ne sentait plus ses bras... sale du sang et de la poussière mélangés à sa sueur et celles de ceux qui s'étaient accrochés à elle au cours des combats...
Elle avait entaillé encore et encore, mettant hors de nuire pour un long moment plusieurs et s'étant même acharnée sur l'un le frappant encore et encore alors qu'il gisait déjà inerte... Elle avait le sang des autres dans sa gorge... et en avait la nausée... même si elle aimait se battre.



Alix revenait si lentement... longeant les remparts...
Elle se rapprocha du campement et elle leva la tête au petit poste de fortune en bois qui avait été monté sur faire surveillance des entrées au camp....
Une connaissance y faisait surveillance et Alix lui fit signe, levant son bras où les muscles lui faisait mal et l'interpellant pour décliner son identité.


Oh... Alix de Kerenoc... lance du vicomte de Conches...
De retour des combats... entière...
Maitredarck... vous êtes de guet ce jour ?


Elle attendit l'autorisation de pénétrer, puis continua son chemin... vers sa tente et leurs montures qu'il fallait s'occuper.... ensuite... celle des blessés graves...
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Octo
[Brignolles-Patrouille de nuit Orleanaise]

Octo marchait en silence avec ceux de son groupe.
Pas un bruit ,de temps a autres un hululement résonnait au coeur de la nuit.

Soudain surgit de nulle part l'attaque ,violente,breve ,sans pitié.
Des coups ,des cris.Le choc des armes.

Et puis plus rien.Aussi vite qu'ils etaient arrivés les assaillants etaient repartis.

Seul un d'entre eux etait resté.Malheureusement vu son etat la seule personne a qui il pourrait parler etait son createur.

Bien qu'il s'agisse d'un adversaire,Octo recita une priere pour le repos de son ame.
Puis apres avoir verifié qu'il n'y avait pas de documents sur lui repartit avec le reste de la patrouille...
Alix_de_kerenoc
[Brignoles, 28 janvier 1458, Armée Crepi Coronia]

Les mâtines avaient réveillées tous depuis un moment et les combattants étaient prêts.. se faisant face.
Les armées de la Provence tentaient à nouveau l'attaque...
Les trompes et les cors sonnèrent dans le silence du matin... et une clameur monta en s'amplifiant.

Attendre l'ordre d'engagement...
Attendre avec cette petite excitation mélangée à la peur.
Qu'elle aimait ce moment juste d'avant l'action... les petits picotements au creux de son cou et le ventre qui se nouait... son cheval grattait déjà le sol et s'était appuyé sur ses épaules... se préparant passer en avant.
Alix lui tapota l'encolure avant de dégainer sa bâtarde et d'en serrer fort la poignée, bloquant avec son index pour qu'elle ne puisse par tourner.

Doucement... dans un moment c'est pour nous...

Les ordres gueulés !
La clameur montait dans les rangs des Français...
Tremblement du sol aux galops des montures qui se jetaient à l'attaque.
Hurlements de rage !
Cris... !

Et les chocs métalliques des armes !
Les hennissements stridents !
Les chevaux se heurtaient presque... les genoux des cavaliers se touchaient, les épées se croisaient, accompagnées du souffle que poussait ceux qui frappaient de toutes leurs forces.

Épuisée, et avec si peu de nourriture depuis quelques jours, la respiration un peu courte de ses premiers échanges qui ne servirent qu'à tenir la position sans pouvoir avancer, la toute jeune femme évita une première lame qui lui passa à la joue... mais ne vit pas arriver la pique du cavalier ennemi qui forçait la ligne... et qui vient lui emporter son bouclier lui arrachant un cri rauque de douleur à son épaule...


Serrant son bras gauche contre son corps et appuyant sa main sur sa cuisse pour alléger un peu le mal qui s'était propagé à tout son membre... tenant toujours les cuirs..., elle tenta de s'écarter de la masse des combattants pour faire autre que d'estoc et faisant une volte espérant se trouver dans le sens des militaires de sa lance, elle se retrouva bloquée par de la piétaille qui remontait sur les bords...
Talonnant comme elle pouvait sa vieille monture pour traverser le groupe hurlant, armes au poing... elle abaissa son bras pour se protéger de l'épée qu'elle vit étinceler, un choc à ses doigts et à sa paume, un claquement métallique... lui restait plus que la poignée de sa bâtarde... une douleur si vive à sa cuisse droite, et comme une chaleur qui lui coulait dans ses braies... un cri lui monta à la gorge et qu'elle tenta d'étouffer...


SANG de BOUC... Ahhhh...

Elle fit un écart en dernier recours et se vit face au vide... en équilibre précaire... juste appuyée encore sur l'étrier gauche pour soulager la cuisse qui lui lançait.

Une sorte de vibration sourde traversa l'air....
Il lui sembla que son vieux hongre venait de faire un bond en arrière...

Elle sentit son noir Stoirm basculer sur la gauche... d'un bloc.
L'épaule qui toucha en premier, lui arracha encore un cri...
...Rahh !
Sa tête heurta violemment le sol...
... son casque roula au loin, ensuite piétiné...
Un poids énorme à sa jambe...
... comme un voile à ses yeux... la nuit dans le jour... le silence dans le vacarme...

Inconsciente... la jambe coincée sous le flanc gauche de sa monture qui avait été tuée net... le poitrail empalé par un trait d'arbalète à tour qui avait pénétré jusqu'à la moitié de sa longueur...
La jeune Alix gisait au champ de bataille...

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hildegarde.


[Brignoles, le vingt-huitième jour du mois de Janvier 1457]

Hildegarde arpentait de long en large la longueur de la tente carmin, les bras croisés, la mine sombre. Ses gens n'estaient point arrivés à temps pour intégrer leur nouvelle armée et elle se trouvait là, impuissante, à devoir attendre le soleil couchant pour voir revenir les combattants. Mais ce qui l'agaçait au plus au point estait ceste intime conviction que Léontius avait agi intentionnellement pour préserver sa Dame. Il paierait pour cela.

Fulminant de colère, elle prit à deux mains sa claymore et sortit en trombe de la tente, relevant violemment le pan écarlate, alpaguant un de ses gens qui semblait avoir matière à répondre à la hargne de la rouquine.

- Vous!! Venez!! Et MAINTENANT!

Le ton qu'elle avait employé n'aurait admis aucune réplique... Le pauvre hère suivit la succube qui en de grandes enjambées se rendait vers le cercle d'entraînement... Fort heureusement qu'il n'avait point de monture sinon il aurait eu le droit à la lice... Et à une tonne de bleus, voire une blessure...
Cela faisait longtemps qu'elle n'avait combattu à la claymore... Son adversaire n'aurait point à subir l'intégralité de son talent... Chacun se mit en position... La Donà prit appui sur sa jambe droite et se lança avec force vers l'hosme pour un premier choc qui se voudrait violent... Le bruit assourdissant des épées brisa le silence du campement déserté. Les yeux écarquillés de surprise, Hildegarde vit qu'il n'avait point bougé... Ni reculé d'un pouce.... Il la regardait, un fin sourire aux lesvres... Elle le lui rendit...

- Ainsi donc avez vous quelque connaissance pour parer... Vous m'aviez caché cela...

- Mais ma Dame, j'ai participé à la défense de vos terres contre les brigands... Et même été de ceux qui ont prit le Château de Chambéry... Il y a une année déjà...

La Donà connaissait si peu toutes ses petites gens... Mais cela là s'avérait intéressant... Et un bon exutoire à son énervement... Chacun fit quelques pas en arrière, puis les échanges reprirent... La rouquine voltait, les lames se croisaient en un frottement qui la faisait parfois frissonner des pieds à la teste. Le courroux s'apaisa, la fureur devint jeu... Et le couple "épéal" revint lentement à la tente de la Veuve Saintclair... Les yeux de la belle s'arrêtèrent sur la massive silhouette du Sieur... Charmant hosme, très charmant... Ses lesvres purpurines s'ouvrirent lentement pour s'enquérir de son prénom...

- Pépin ma Dame...

- Enchanté mon ami, je saurai vers qui me tourner si j'avais besoin d'une escorte... Allez désormais... Vous avez à vous débarbouiller, nous sommes poussiéreux comme après une chevauchée au coeur du désert provençal...


Un instant elle avait cru voir apparaistre le visage du Tressé... Après une toilette rapide elle s'appresta et de sa plus insolente beauté et vint prendre place aux costés de son compagnon sous la tente émeraude, un traité sur l'élevage des moutons à la main pour le préparer à leur retour en Lenguadoc... Certitude quand à l'endroit, mais si peu concernant la date...

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Be My Valentine...
Coulis
[Brignoles…Camps militaire François…Tente infirmerie]

Un réveil....En sursaut...un sentiment...La chaleur le prend, alors qu’il n’avait plus de fièvre depuis hier...Il se redresse sur sa paillasse et s'arrache la douleur au ventre...
Les clameurs autour, les soldats qu’il entend autour de la tente…Les cors de rappel qui sonnent…
Une bataille…d’envergure…Le chaos…dehors…il le subit pire que s’il y était…lui qui n’y prend part… Qui ne peut la protéger si elle a besoin…
Ne rien savoir…juste le brouhaha au loin…ne pas savoir…se morfondre dans l’attente…

Puis le calme qui revient lentement…Un présage funeste…une funèbre pensée le hante...la peur le prend...il se sent si seul, d'un coup...


Alix…Une funèbre pensée le hante...

Des soldats...on ramenait des soldats déjà...funeste valse des corps...chaque jour ou presque il en voyait danser autour de lui et se moquer de la vie...
Et d’autres…s’accrochant encore au rythme de la danse, désarticulés et gémissants…Il avait été l’un d’eux…

Pas elle...non, même cette silhouette fine, là...Rassuré...à chaque fois...même si peiné de voir un des siens ici…
Mais inquiet...elle lui avait dit qu'elle viendrait...elle venait chaque jour…

Un cri, qu’il pousse…Lorsqu’il reconnaît plusieurs de ses compagnons, tombés, blessés…Galahad*, puis patsy, bien amoché, même Camellote le chanceux...
Si autant de vétérans, et pas des moindres avaient été au cœur de la tourmente…Elle, si jeune...

Il fallait qu'il sache, qu'il sorte de là...qu'il demande...il héla un soldat pour qu’il l’aide à se relever…Son souffle est court de l’effort…
Il se vêt de ses habits rouge de son sang séché…
Et fait quelques pas…Ses muscles se réveillent de l’alitement forcé…La tête lui tourne tandis qu’il se dirige vers la sortie…Mais l’air frais du matin le prend de plein fouet et lui redonne la force de poursuivre…

Il marche vers le champ…


[Brignoles, 28 janvier 1458…Après la bataille…]

Lentement…il a rejoint l’endroit dévasté et sanglant…un pied, puis un autre…si lentement…le regard qui scrute les silhouettes qu’il croise, les blessés rapatriés encore…les...autres, qui n’ouvriront plus les yeux…
Sa blessure s’est rouverte…le sang coule…des soldats viennent vers lui, qui le saisissent pourtant doucement…Il hurle et se débat, manque de tomber sur les victimes encore à terre, sur les amas de fer et d’écus fracassés…


Nooonn…pas moi…Pas besoin d’aide…Une femme…une jeune femme…si….aidez moi…trouvez là...

Suppliant presque…puis rageur…

MAIS…restezRESTEEEEZ

Ils s’en vont…le laisse seul…Qui peut l’aider et la reconnaître parmi tous…tant de compagnons qui la connaissent sont blessés…Il déambule…La sueur sur son visage…l’œil hagard qui cherche encore, et encore…
La peur de ne l’avoir aperçu, l’espoir de ne pas l’avoir trouvé encore, et qu'elle soit ailleurs à aider…tout se mélange…Tout lui fige l'esprit…Bloqué même, le cri au fond de sa gorge qui l'étouffe ...
Figé…glacé jusqu’à l’os…il reste immobile…blême…A dix ou quinze toises, un cheval…la robe noire lui effondre l’esprit…L’hongre de celle qu’il aime…

Plus de pensée…il marche lentement, mécaniquement, vers la silhouette qu’il découvre coincée…Puis d’un coup, le sang reflux partout au corps et le pas va s’accélérant jusqu’à courir et se tenir le ventre de douleur…
Et finir par tomber une main ensanglantée sur le flanc du cheval…
Genoux jetés à terre, une larme sans fin qui lui coule à la joue…il encercle son visage ensanglanté de ses mains…son sang à son sang…


Alix…Mon Alix…non………..non,non,non,...

[i]Son âme souffre…son corps souffre...il est au bord du gouffre…Qu’il doit poser une main au sol un instant pour ne pas s’effondrer…
Son regard cherche…les blessures…LA blessure…il fait pression sur sa joue, sur l’épaule qu’il secoue…veut la réveillée…espère qu’elle n’est…
Sa folie qui le prend, que même l'envisager il ne peut…Aux lèvres…qu'il frôle tremblant, comme un souffle…il le sent...ou il le veut tant…Ne sait plus…le harnois qui l'engonce cache le mouvement de sa respiration...

Ne tient plus que pour elle…s’il tombe inconscient, qui la retrouvera…
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