---fromFRJLam
C'était aujourd'hui, le premier dimanche du mois du juin 1455... Bientôt viendrait l'été et les fidèles iraient faire des pèlerinages ou des retraites dans des contrées lointaines. D'autres resteraient dans leurs champs pour produire suffisamment de nourriture pour alimenter la ville pendant les dures mois de l'hiver. Aujourd'hui encore, le curé allait lire la vie de Sainte Marie-Madeleine. En quittant le presbytère, il fit un signe de la croix en passant devant l'icône de la sainte.
En entrant dans l'église, il vit que de nombreuses gerbes de fleurs avaient été déposées.Les cloches de l'église furent sonnées pour rappeler à toute la population que l'office allait commencer.
Bienvenue chers amis,
Le Très-Haut nous veut heureux, ai-je l'habitude de répéter. Et il est bon que chacun d'entre vous se le répète régulièrement, surtout en ces jours où nous avons appris le décès tragique de notre ami Blue. ma peine est grande et sincère, et je demande à chacun d'entre vous de prier pour le salut de son âme durant cette célébration. Nous célèbrerons d'ailleurs ses obsèques très prochainement et j'espère vous y voir nombreux.
Le curé se rendit au pupitre, et après s'être raclé la gorge, commença la lecture de la vie de Sainte Marie-Madeleine :
En entrant dans l'église, il vit que de nombreuses gerbes de fleurs avaient été déposées.Les cloches de l'église furent sonnées pour rappeler à toute la population que l'office allait commencer.
Bienvenue chers amis,
Le Très-Haut nous veut heureux, ai-je l'habitude de répéter. Et il est bon que chacun d'entre vous se le répète régulièrement, surtout en ces jours où nous avons appris le décès tragique de notre ami Blue. ma peine est grande et sincère, et je demande à chacun d'entre vous de prier pour le salut de son âme durant cette célébration. Nous célèbrerons d'ailleurs ses obsèques très prochainement et j'espère vous y voir nombreux.
Le curé se rendit au pupitre, et après s'être raclé la gorge, commença la lecture de la vie de Sainte Marie-Madeleine :
Citation:
De plus en plus de monde venait à Correns découvrir la madeleine de la Sainte-Baume. Marie-Madeleine ne sortait plus de sa cuisine tant elle devait cuire des madeleines et maglré l'aide de tous les garçons et filles sous ses ordres, elle ne connut que peu de repos: les fourneaux du chateau n'avaient plus de secrets pour elle et son succès était désormais incontestable. Mais le besoin de reconnaissance de Marie-Madeleine et son envie de satisfaire les autres ne lui portèrent pas chance. En effet, puisquelle était la seule à réussir à faire ce gâteau et quelle dépendait de la bonne volonté de son maître, elle resta cloîtrée pendant près de trente ans dans la cuisine du Fort Gibron. Jamais pendant cette période elle ne sortit à lextérieur, jamais elle neût le plaisir de rencontrer un seul amateur de madeleines mis à part son maître qui venait contrôler la qualité de son travail, jamais elle ne pu retourner au couvent de Saint Maximin pour montrer aux surs de quoi elle avait été capable toute seule, jamais elle ne revit sa mère
Ses prières adressées au Très Haut et à Aristote ne furent jamais entendues durant ces longues trente années. Son nom était connu de tous mais personne ne lavait vu, et ceux qui avaient vu son visage quand elle était arrivée à Correns ne pouvaient donner de détails, tant cela faisait longtemps quelle avait paru au grand jour. Des rumeurs commençaient à circuler sur son compte, certains pensaient par exemple que Marie-Madeleine navait jamais existé et que le Seigneur de Correns était un sorcier qui envoutait les visiteurs avec ses gâteaux empoisonnés. Cette rumeur fut dailleurs celle qui brisa lisolement de Marie-Madeleine. La réputation de son maître commençait à lui coûter cher, la vente des madeleines commençait à faiblir : tout le monde voulait voir celle qui les cuisinait, lattention était dirigée uniquement sur elle et non plus sur ses gâteaux et son maître. Alors ce dernier céda à la pression et organisa une cérémonie de présentation. [/i]
Le seigneur de Correns a écrit:
" Maire-Madeleine est bien trop occupée à confectionner des madeleines pour vous, mais soyez assurés que dès qu'elle aura le temps, elle vous fournira de plus amples informations sur sa vie. "
Ses prières adressées au Très Haut et à Aristote ne furent jamais entendues durant ces longues trente années. Son nom était connu de tous mais personne ne lavait vu, et ceux qui avaient vu son visage quand elle était arrivée à Correns ne pouvaient donner de détails, tant cela faisait longtemps quelle avait paru au grand jour. Des rumeurs commençaient à circuler sur son compte, certains pensaient par exemple que Marie-Madeleine navait jamais existé et que le Seigneur de Correns était un sorcier qui envoutait les visiteurs avec ses gâteaux empoisonnés. Cette rumeur fut dailleurs celle qui brisa lisolement de Marie-Madeleine. La réputation de son maître commençait à lui coûter cher, la vente des madeleines commençait à faiblir : tout le monde voulait voir celle qui les cuisinait, lattention était dirigée uniquement sur elle et non plus sur ses gâteaux et son maître. Alors ce dernier céda à la pression et organisa une cérémonie de présentation. [/i]
La chorale entonna alors un chant. pour que chacun puisse méditer le texte qu'il avait écouté.
Encore une fois, la vie de sainte Marie-Madeleine est pour nous tous une source d'enseignement. Les maîtres doivent respecter leurs ouvriers et leur rendre l'honneur qui leur est dû. Tout travail mérite un salaire juste et je suis parfois scandalisé par le peu de considération que certains de nos concitoyens montrent à l'égard de pauvres ouvriers de notre cité.
Amis aristotéliciens, montrons l'exemple et ne cédons pas à l'appât du gain. Rien ne sert de toujours vouloir gagner plus. Au contraire, privilégions ce qui est le fondement de notre foi : l'amitié aristotélicienne !
Amen
En se rendant à l'autel pour préparer la communion, le curé eut une pensée émue pour son ami Blue, pour sa si fervente épouse Elanore et leur enfant. Après les bénédictions d'usage, il distribua la communion et invita les fidèles à quitter l'église confiants et sereins face à l'avenir.
Allez en paix, mes enfants ! Que le Très-Haut nous garde et nous guide sur les chemins des vertus.
D'autre part, je vous demande de vous associer au deuil de notre Eglise qui vient de perdre l'un de ses plus dignes représentants : le cardinal camerlingue Guillaume de Lorgol est décédé il y a quelques jours. Accompagnons son voyage vers le Très-Haut de nos ferventes prières.
La chorale entonna un dernier chant. Le curé resta à son habitude au fond de l'église pour serrer la main des fidèles venus à l'église.
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Monseigneur JLam, Evêque de Toul