Le pêcheur, incarné par Gandrel
[La veille]
- Alors voilà : c'est le soir, l'arroir1 arrive au grand galop, le conducteur, imbus de l'autorité de son maitre traverse le village à vive allure sans autres précautions que de claquer son fouet et hurler à tire-larigot "place, faites place" et, arrivé à destination, l'équipage fait halte.
Le valet chargé de faire le plancton, le voyant ainsi arriver est soudainement prit d'effroi. Sur la portière une giclée de sang couvre la peinture du carrosse. Le conducteur, ayant vu l'expression du visage de son confrère se modifier avec effarement, se rend aussitôt à son côté pour savoir ce qu'il se passe et, ce faisant, aperçoit la présence du précieux liquide sur le véhicule que la roue à arrosée à tout va en une giclée pourpre. Le valet lui dit :
" Vous voyez ? Mais par Aristote, qu'est-ce donc ? "
Le chauffeur réfléchit un instant et, soudainement se rappelle avoir heurté quelque chose à la sortie du village dans le virage. Perplexe il interroge le valet.
" Vous n'avez pas un gros chien noir dans votre hameau ? "
" Non ", lui répond l'employé de maison qui, détaillant la roue, aperçoit des lambeaux de chair.
" Un âne noir peut-être ? " renchérit le conducteur. Mais le domestique infirme à nouveau.
" Un poney, ou un petit cheval noir non plus ? "
" Non, je vous assure, rien de tel icelieu. "
L'homme se gratte alors le menton et, d'une dignité absolue se tourne vers la direction de la sortie du village en se repérant par le seul point qui puisse l'aider, le bout du clocher de l'église dépassant de la ligne d'horizon. Il réfléchit encore un peu puis hoche la tête. Il déclare alors avec flegme.
" Mince alors, j'ai dû écraser le curé. "
- AHAHAHAHA excellente celle-là !
Les rires fusaient, son histoire avait plu. Mais, tandis que ses compagnons continuaient à se gausser, lui étouffa son rire, regagné par l'inquiétude qui l'avait habité pas seulement toute la soirée, mais depuis la disparition de Gandrel. Bien qu'ils l'aient retrouvés physiquement, son absence se faisaient sentir. Se coupant une tranche de jambon sec, il en profita pour jeter un il sur le bien jeune chef de cette bande si éclectique. Hélas, ce qu'il vit ne lui plu guère. Le blondinet restait prostré, comme encore enfermé. Un autre combat peut-être... un combat qu'il ne devait pas mener seul, mais, quelque chose en lui l'incitait à ne pas l'importuner. Du moins pour l'instant. Mais même, que dire ? La prison était un univers à part. Tous ne doutaient pas qu'il s'en soit sorti du mieux qu'il eut pu, mais, tous aussi avaient murmuré sur le fait qu'enfermer un esprit si vorace de liberté et de grand espace influait fortement sur l'âme elle-même.
Le pêcheur, le surnom qu'on lui avait attribué pour son don pour la pêche. Attention, v'là le pêcheur disait-on. Où il allait, ses voisins n'attrapaient rien. Le pêcheur, disais-je, se sentait responsable, redevable surtout. Juste avant de connaitre le jeune blondinet, il n'était qu'un homme pauvre qui ne gagnait que quelques menues pièces en coupant et vendant du bois. C'était pour lui une dure lutte quotidienne que de subvenir à ses propres besoins ainsi qu'à ceux de sa femme et de ses filles. Jamais un morceau de viande ne touchait ses lèvres, jamais des chaussures ne protégeaient ses pieds et ses reins n'étaient couverts que de haillons. Puis vint le drame. Sa famille, toutes entière fut décimée par une sombre maladie leur brulant les entrailles. L'ergotisme. 2
Puis il avait rencontré Gandrel qui l'avait prit sous son aile, lui, qui avait pourtant plus de deux fois son age. Et il avait changé de vie.
Tout autour, la conversation continuait, joyeuse, conviviale, sincère. Mais il n'écoutait plus, seul quelques bribes lui parvenaient aux oreilles.
- Il m'a dit... alors ça, comme il y allait... tu parles, que je lui dis. Alors il m'a fait comme ça...
Venait d'un groupe à sa gauche, tandis qu'à droite, deux ripailleurs polémiquaient sur le fromage.
- C'est un comtal !
- Mais non je te dis, il a des trous Duc, oups, donc pardon ; c'est donc de l'emmental.
Rétorqua son opposant avec un sourire innocent qui en disait long sur le lapsus "involontaire".
C'est alors que derrière l'on fit une remarque.
- En parlant de Duc, tu sais qui ces moutons ont reconnu ? Fitzounette !
Le groupe éclata de rire à nouveau, mais, une voix trancha l'élan de la vague d'allégresse.
- Quel est le prochain village avant de quitter cette contrée ? déclara Gandrel. Le pêcheur tourna la tête et répondit.
- La Flèche.
- Très bien, en route alors. dit le blondinet en se relevant.
En cinq minutes, la troupe quitta la grange et reprit la route.
Ils avaient poussé les chevaux et, avant d'arriver en vue des murs, la chevauchée fit halte. Le monte en l'air leur demanda si l'un deux connaissait le maïeur 3 , tous répondirent par la négative.
Seul l'assassin prit la parole.
- Tu veux te précipiter comme ça ?
- Si je voulais risquer la mort sans m'amuser, je me serais fait collecteur d'impôts, pas voleur. Allons viens, dépêchons nous avant que le froid ne me reprenne.
L'blondinet posa sa main sur l'épaule de l'assassin et hocha la tête. Comme si c'était un signal, l'affaire était close. On distribua l'équipement, masque et cape noire à capuche à chacun. Pas besoin de palabrer sur le rôle de chacun, ils connaissaient la routine.
Aux portes de la ville le groupe entra au pas, seul le bruit étouffé des sabots et les roues de la carriole se faisaient entendre. La troupe se scinda et, tandis que certains s'en allaient débusquer, à pieds, les miliciens, les autres se dirigèrent vers la mairie. Dans les rues, un silence de cathédrale.
Comme bien des petites bourgades, celle-ci cessait ses activités à la nuit tombée, chacun se barricadant dans sa demeure aux volets clos, porte fermée à double tour. Et la nuit froide était fort avancée.
Le pêcheur se trouvait dans le groupe avec Gandrel conduisant les chevaux allant à la mairie mirent pieds à terre. Et, s'habituant aux ombres des lieux, envoyèrent certains explorer les recoins sombres tandis que d'autres montaient sur les toits avec une rare agilité afin de guetter les alentours.
Peu après, une fois la zone sécurisée, assuré que nulle présence n'était cachée prête à souffler du cor pour alerter la milice et l'armée qui campait hors de la ville, et que nul rayon de lumière ne jaillissait entre les fins interstices des volets clos des habitations. Un des complices vint prévenir Gandrel. Pas besoin de parler, un langages des signes avait été établi il y a fort longtemps déjà.
Gandrel leur ouvrit les énormes serrures. De si grosses bâtisses imposante et solide et, toujours un point faible : la porte. Vouloir la défoncer restait souvent une utopie si l'on était point équipé de machine de guerre et autre imposant bélier. Mais quel raffut ! Alors qu'il était si simple de feinter la serrure. L'entrepôt ouvert, ils se mirent au travail avec hâte et dextérité. En ligne, ils se passaient sacs et caisses. Le pêcheur précéda Gandrel dans les locaux, dès fois qu'un chien est monté le guet, mais non, rien. Pendant que le blondinet ouvrait le coffre, l'ancien bucheron s'assurait que nul autre trésor ne trainait là. Mais là non plus, rien ni personne.
L'affaire durait longtemps bien sûr, et les guet devaient miauler un signal si l'alerte était donnée. Mais la aussi, rien. Ouvrir des serrures n'était pas chose aisée, loin de là, et la troupe ne perdait nul instant pour charger le maigre butin. La routine. Ils valaient bien une équipe de déchargeur d'un grand port. Déchargeur... l'on disait docker en Anjou, un terme hérité de leur passé de serviteurs de leur maitres anglais.
Une heure après le début des opérations, ils quittaient les lieux laissant les portes béantes, quelques caisse vides au sol en ornement.
Rien ni personne. Pas d'alerte, pas de milice, pas d'armée, pas le moindre paysan s'offusquant. Le néant.
À l'écart de la cité, une vingtaine de minutes après l'avoir quitté sans encombre, Gandrel surpris son monde, les inquiétants en déclarant qu'il était épuisé. C'est qu'il n'était pas remis de son triste séjour. Ainsi, il voulait se reposer, seul. La troupe devait s'éloigner au plus vite et continuer la route avec bonne escorte. Après tout, on était encore en Anjou et n'était-elle pas une terre de voleur ? Le serrurier les rassura, personne ne les avait vu en ville et masqué personne ne le reconnaitrait. D'ailleurs personne ne les avait suivis. Dans ce vaste espace dégagés, ils auraient vu leur poursuivant de loin. Sa décision fut sans appel. Gandrel vérifia qu'il n'avait rien de compromettant, il ôta son masque, mais son visage, toujours sous sa capuche restait masqué, il ne conserva que la cape noire et se séparèrent.
Ils connaissaient la procédure, il partirait au galop et jetterait la cape en route au milieu d'un champs après quelques détours. Ensuite il irait trouver une grange et se reposer.
Eux continuèrent leur route. Au levé du soleil, ils étaient loin...
- Alors voilà : c'est le soir, l'arroir1 arrive au grand galop, le conducteur, imbus de l'autorité de son maitre traverse le village à vive allure sans autres précautions que de claquer son fouet et hurler à tire-larigot "place, faites place" et, arrivé à destination, l'équipage fait halte.
Le valet chargé de faire le plancton, le voyant ainsi arriver est soudainement prit d'effroi. Sur la portière une giclée de sang couvre la peinture du carrosse. Le conducteur, ayant vu l'expression du visage de son confrère se modifier avec effarement, se rend aussitôt à son côté pour savoir ce qu'il se passe et, ce faisant, aperçoit la présence du précieux liquide sur le véhicule que la roue à arrosée à tout va en une giclée pourpre. Le valet lui dit :
" Vous voyez ? Mais par Aristote, qu'est-ce donc ? "
Le chauffeur réfléchit un instant et, soudainement se rappelle avoir heurté quelque chose à la sortie du village dans le virage. Perplexe il interroge le valet.
" Vous n'avez pas un gros chien noir dans votre hameau ? "
" Non ", lui répond l'employé de maison qui, détaillant la roue, aperçoit des lambeaux de chair.
" Un âne noir peut-être ? " renchérit le conducteur. Mais le domestique infirme à nouveau.
" Un poney, ou un petit cheval noir non plus ? "
" Non, je vous assure, rien de tel icelieu. "
L'homme se gratte alors le menton et, d'une dignité absolue se tourne vers la direction de la sortie du village en se repérant par le seul point qui puisse l'aider, le bout du clocher de l'église dépassant de la ligne d'horizon. Il réfléchit encore un peu puis hoche la tête. Il déclare alors avec flegme.
" Mince alors, j'ai dû écraser le curé. "
- AHAHAHAHA excellente celle-là !
Les rires fusaient, son histoire avait plu. Mais, tandis que ses compagnons continuaient à se gausser, lui étouffa son rire, regagné par l'inquiétude qui l'avait habité pas seulement toute la soirée, mais depuis la disparition de Gandrel. Bien qu'ils l'aient retrouvés physiquement, son absence se faisaient sentir. Se coupant une tranche de jambon sec, il en profita pour jeter un il sur le bien jeune chef de cette bande si éclectique. Hélas, ce qu'il vit ne lui plu guère. Le blondinet restait prostré, comme encore enfermé. Un autre combat peut-être... un combat qu'il ne devait pas mener seul, mais, quelque chose en lui l'incitait à ne pas l'importuner. Du moins pour l'instant. Mais même, que dire ? La prison était un univers à part. Tous ne doutaient pas qu'il s'en soit sorti du mieux qu'il eut pu, mais, tous aussi avaient murmuré sur le fait qu'enfermer un esprit si vorace de liberté et de grand espace influait fortement sur l'âme elle-même.
Le pêcheur, le surnom qu'on lui avait attribué pour son don pour la pêche. Attention, v'là le pêcheur disait-on. Où il allait, ses voisins n'attrapaient rien. Le pêcheur, disais-je, se sentait responsable, redevable surtout. Juste avant de connaitre le jeune blondinet, il n'était qu'un homme pauvre qui ne gagnait que quelques menues pièces en coupant et vendant du bois. C'était pour lui une dure lutte quotidienne que de subvenir à ses propres besoins ainsi qu'à ceux de sa femme et de ses filles. Jamais un morceau de viande ne touchait ses lèvres, jamais des chaussures ne protégeaient ses pieds et ses reins n'étaient couverts que de haillons. Puis vint le drame. Sa famille, toutes entière fut décimée par une sombre maladie leur brulant les entrailles. L'ergotisme. 2
Puis il avait rencontré Gandrel qui l'avait prit sous son aile, lui, qui avait pourtant plus de deux fois son age. Et il avait changé de vie.
Tout autour, la conversation continuait, joyeuse, conviviale, sincère. Mais il n'écoutait plus, seul quelques bribes lui parvenaient aux oreilles.
- Il m'a dit... alors ça, comme il y allait... tu parles, que je lui dis. Alors il m'a fait comme ça...
Venait d'un groupe à sa gauche, tandis qu'à droite, deux ripailleurs polémiquaient sur le fromage.
- C'est un comtal !
- Mais non je te dis, il a des trous Duc, oups, donc pardon ; c'est donc de l'emmental.
Rétorqua son opposant avec un sourire innocent qui en disait long sur le lapsus "involontaire".
C'est alors que derrière l'on fit une remarque.
- En parlant de Duc, tu sais qui ces moutons ont reconnu ? Fitzounette !
Le groupe éclata de rire à nouveau, mais, une voix trancha l'élan de la vague d'allégresse.
- Quel est le prochain village avant de quitter cette contrée ? déclara Gandrel. Le pêcheur tourna la tête et répondit.
- La Flèche.
- Très bien, en route alors. dit le blondinet en se relevant.
En cinq minutes, la troupe quitta la grange et reprit la route.
Ils avaient poussé les chevaux et, avant d'arriver en vue des murs, la chevauchée fit halte. Le monte en l'air leur demanda si l'un deux connaissait le maïeur 3 , tous répondirent par la négative.
Seul l'assassin prit la parole.
- Tu veux te précipiter comme ça ?
- Si je voulais risquer la mort sans m'amuser, je me serais fait collecteur d'impôts, pas voleur. Allons viens, dépêchons nous avant que le froid ne me reprenne.
L'blondinet posa sa main sur l'épaule de l'assassin et hocha la tête. Comme si c'était un signal, l'affaire était close. On distribua l'équipement, masque et cape noire à capuche à chacun. Pas besoin de palabrer sur le rôle de chacun, ils connaissaient la routine.
Aux portes de la ville le groupe entra au pas, seul le bruit étouffé des sabots et les roues de la carriole se faisaient entendre. La troupe se scinda et, tandis que certains s'en allaient débusquer, à pieds, les miliciens, les autres se dirigèrent vers la mairie. Dans les rues, un silence de cathédrale.
Comme bien des petites bourgades, celle-ci cessait ses activités à la nuit tombée, chacun se barricadant dans sa demeure aux volets clos, porte fermée à double tour. Et la nuit froide était fort avancée.
Le pêcheur se trouvait dans le groupe avec Gandrel conduisant les chevaux allant à la mairie mirent pieds à terre. Et, s'habituant aux ombres des lieux, envoyèrent certains explorer les recoins sombres tandis que d'autres montaient sur les toits avec une rare agilité afin de guetter les alentours.
Peu après, une fois la zone sécurisée, assuré que nulle présence n'était cachée prête à souffler du cor pour alerter la milice et l'armée qui campait hors de la ville, et que nul rayon de lumière ne jaillissait entre les fins interstices des volets clos des habitations. Un des complices vint prévenir Gandrel. Pas besoin de parler, un langages des signes avait été établi il y a fort longtemps déjà.
Gandrel leur ouvrit les énormes serrures. De si grosses bâtisses imposante et solide et, toujours un point faible : la porte. Vouloir la défoncer restait souvent une utopie si l'on était point équipé de machine de guerre et autre imposant bélier. Mais quel raffut ! Alors qu'il était si simple de feinter la serrure. L'entrepôt ouvert, ils se mirent au travail avec hâte et dextérité. En ligne, ils se passaient sacs et caisses. Le pêcheur précéda Gandrel dans les locaux, dès fois qu'un chien est monté le guet, mais non, rien. Pendant que le blondinet ouvrait le coffre, l'ancien bucheron s'assurait que nul autre trésor ne trainait là. Mais là non plus, rien ni personne.
L'affaire durait longtemps bien sûr, et les guet devaient miauler un signal si l'alerte était donnée. Mais la aussi, rien. Ouvrir des serrures n'était pas chose aisée, loin de là, et la troupe ne perdait nul instant pour charger le maigre butin. La routine. Ils valaient bien une équipe de déchargeur d'un grand port. Déchargeur... l'on disait docker en Anjou, un terme hérité de leur passé de serviteurs de leur maitres anglais.
Une heure après le début des opérations, ils quittaient les lieux laissant les portes béantes, quelques caisse vides au sol en ornement.
Rien ni personne. Pas d'alerte, pas de milice, pas d'armée, pas le moindre paysan s'offusquant. Le néant.
À l'écart de la cité, une vingtaine de minutes après l'avoir quitté sans encombre, Gandrel surpris son monde, les inquiétants en déclarant qu'il était épuisé. C'est qu'il n'était pas remis de son triste séjour. Ainsi, il voulait se reposer, seul. La troupe devait s'éloigner au plus vite et continuer la route avec bonne escorte. Après tout, on était encore en Anjou et n'était-elle pas une terre de voleur ? Le serrurier les rassura, personne ne les avait vu en ville et masqué personne ne le reconnaitrait. D'ailleurs personne ne les avait suivis. Dans ce vaste espace dégagés, ils auraient vu leur poursuivant de loin. Sa décision fut sans appel. Gandrel vérifia qu'il n'avait rien de compromettant, il ôta son masque, mais son visage, toujours sous sa capuche restait masqué, il ne conserva que la cape noire et se séparèrent.
Ils connaissaient la procédure, il partirait au galop et jetterait la cape en route au milieu d'un champs après quelques détours. Ensuite il irait trouver une grange et se reposer.
Eux continuèrent leur route. Au levé du soleil, ils étaient loin...
1. Arroir : équipage d'un carrosse ou d'une diligence
2. L'ergotisme, aussi nommé feu de saint Antoine, était une maladie dont on a longtemps ignoré la cause. Une intoxication due à l'absorption d'un champignon appelé ergot du seigle. Le seigle qui tenait mieux l'hiver était produit pour en obtenir de la farine afin de fabriquer du pain pour les plus pauvres. Le pain empoisonnait et tuait donc les populaces entières car, nul ne connaissait ce mal. Les riches, mangeant du pain à base de blé étaient épargnés. Ceux qui choisissaient de faire des pèlerinages, survivaient. La guérison était considérée comme divine alors qu'en fait, prenant la route, l'individu ne faisait que s'éloigner du pain contaminé.
3. Maïeur : le premier magistrat de la ville. Le maire donc.
2. L'ergotisme, aussi nommé feu de saint Antoine, était une maladie dont on a longtemps ignoré la cause. Une intoxication due à l'absorption d'un champignon appelé ergot du seigle. Le seigle qui tenait mieux l'hiver était produit pour en obtenir de la farine afin de fabriquer du pain pour les plus pauvres. Le pain empoisonnait et tuait donc les populaces entières car, nul ne connaissait ce mal. Les riches, mangeant du pain à base de blé étaient épargnés. Ceux qui choisissaient de faire des pèlerinages, survivaient. La guérison était considérée comme divine alors qu'en fait, prenant la route, l'individu ne faisait que s'éloigner du pain contaminé.
3. Maïeur : le premier magistrat de la ville. Le maire donc.