--Zig
Toujours dans la cabane, près du verger.
Rhaaaaaaaaa c'que c'est bon! Blurp oh là ça remonte le truc orange là...Hmmmm pas dég sa vinasse à la municipale.
C'est ce qu'on peut entendre de dehors surement. Encore entendre n'est rien.... Le bonhomme est là, déjà rond, trois cadavres de bouteille près de lui. Ses joues ont viré rouge vinasse et ses yeux sont a demi clos.
C'est à boire c'est à boireeeeuh c'est à boire qu'il me faut ohohohoh hips! De la main il vient essuyer la bave qui commence à quitter sa bouche, passant entre les restes de dents qu'il a.
Hop quatrième bouteille ouverte, encore le beaujolais, il lui plait bien celui la. Il lorgne ce qu'il ya écrit mais il sait pas lire.
Allez à la bonn'votr' les lyonnais, tout dans mon gosier, jamais vous me trouverez!
Il profite, il profite, pour une fois qu'il rate pas son coup.
--Zig
Sursaut lorsque la porte de la cabane s'ouvre, et sa main qui se pose sur la machette posée tout prêt. En un instant toute la binouse qu'il a ingurgitée est digérée tandis qu'un bonhomme apparait.
Propret, trop même surtout pour zig, lui il aime la crasse, le vomi et le reste, pas les gens qui sentent bon. D'ailleurs s'il sent bon cest qu'il est bourgeois. Tiens donc, un bourge chez lui, à marquer d'une pierre blanche, ça se reproduirait surement pas de sitôt.
L'ivrogne se relève instantanément et l'autre déjà lui sort une tirade:
"Mon ami ! Je ne sais qui vous êtes mais laissez moi m'extasier devant vostre esprit malin et filou ! Je suis Maistre Zarglub, pour vous servir... Enfin t'l'as d'ja fait ça... Oyez bien ce que j'ai à vous dire... J'ai une proposition à vous faire brave homme. Je vous échange ces bouteilles contre...Contre la gamelle du chien favori de nostre bon Roy ! Vous pourrez en tirer un excellent prix je vous assure ! Je crois que vous êtes suffisamment bien fait, et j'ai cru entendre que l'on vous recherchait.. Ceux à qui vous avez mmmh... empreinté grâcieusement les bouteilles de leur cave finiront bien un jour par vous retrouver et là... Je n'ose vous imaginer roué par leur bourrel.. Vous savez ce que c'est n'est ce pas ? Onze coups de barre de fer, pas plus la loi du Roy n'autorise qu'à 11 coups... Deux pour chaques bras... Deux pour chaques jambes... Deux pour le torse et un pour le bassin... Et j'ai ouï dire que ces Lyonnais n'étaient pas du genre à avoir gros sous leurs braies, ils ne seront pas difficile à bernés....
Acceptez mon aide et je vous promets de ne point passer à la bastonnade, vous y gagnerez même quelques piécettes dorées.. "
Zig le regarde et d'un coup se met à rire, rire qui résonne dans le verger voisin.
Eh dis mon gars, déjà t'es gentil on s'pointe pas chez les gens comme ça... Son bras s'allonge un brin, attraper la fourche posée contre le mur.
Alors on va reprendre tout ça... Déjà je suis con mais pas bête... Ta gamelle du chien du roy, t'as qu'a t'en servir pour tu sais quoi, ça t'fera un beau pot d'chambre... ou mets toi le sur la gueule parce que te regarder c'est pas folichon hein...
Il enserre bien le manche et se rapproche de l'homme, le fou devrait-on dire, essayer de venir piquer de la bibine à Zig c'est comme courir au suicide.
Tu vois ces bouteilles... C'est des jours à les observer tous ces couillons, les saluer, leur faire des pirouettes là. Yeurk!
Alors ton écu là.... Pareil, tu peux te l'mettre au cul... Et pour la bastonnade, bah on peut tenter hein, ça fait bien longtemps que j'ai pas cassé la gueule d'un bourge. Tu crains les piques de fourche mon gars, tu dois pas avoir la peau bien épaisse hein...
Le saoulard se fait menaçant et sourit en même temps, c'est SA bibine, il perdra la vie pour elle au besoin.
--Maitre_zarglub
Zarglub dût mettre main devant son nez pour ne point se saouler par le simple fait de respirer l'odeur qui émanait du gosier du vilain gueux quand il riait... Le problème avec ces gens là c'est qu'ils ne réfléchissaient pas assez... Le voilà qui le menaçait avec une vieille fourche en bois.. Il haussa les épaules puis soupira, non pas qu'il n'en avait pas l'habitude, ces gueux il fallait savoir comment disait on déjà ? Ah oui, leur forcer la main... Il l'écouta beugler jusqu'au bout puis fit un pas en arrière par lassitude, attrapant le manche de son épée pour frapper d'un coup net sur la fourche qu'il tendait. Il esquissa un sourire en coin de voir le bois tomber au sol, coupé en deux puis regarda l'homme.
Alala... Pour me tenir tête, Sire, il faudrait déjà que vous désaouliez.. Vous êtes plein comme un fut d'bon vin ! Commencez par savoir tenir sur vos deux jambes et nous en reparlerons... Vos bouteilles gardez les, à votre bon vouloir, vous n'êtes plus à ça près de toute façon. Et lâchez ce morceau de bois, vous êtes ridicule comme ça !
Il restait à une distance assez large de lui, pour ne pas être à porté de son bâton, puis...
Vous n'aurez pas le bagou nécessaire quand ces crétins de Lyonnais vous attraperont.. parce que oui ils vous attraperont ! Sachez le bien ! Je vous propose mon aide, passer à travers les mailles de leur filet, réfléchissez y, si vous pouvez encore le faire dans votre état...
Il lui jeta un regard en coin puis esquissa un large sourire carnassier.
--Zig
Long soupir aux relents de vieil alcool lorsque l'autre en face sort son épée tranchant net le manche de la fourche. Le soupir se répète encore plus profond tandis qu'il observe un peu mieux l'homme en face de lui. Propre, trop propre et armé en plus...Et Zig qui comprend toujours pas ce qu'il lui veut, il l'a même jamais vu avant.
D'un mouvement vif il se baisse sans jamais le quitter des yeux récupérant sa machette au cas, baton toujours tendu vers l'autre.
Bon et alors y m'veut quoi l'bourge? Y s'est senti en acte de bonté aujourd'hui à vouloir aider le vieil ivrogne ou y m'prend vraiment pour un con?
Une toux le fait taire, suivit par un crachat qui vient se poser aux pieds de l'homme, glaireux au possible.
Pourquoi qu'tu veux m'aider? Ca va te rapporter quoi à toi si tu veux pas d'ma picole?
Encore un raclement de gorge et un nouveau mollard, ce coup à ras de la chausse.
Pis crois pas qu'c'est deux bouteilles ou trois qui vont m'empecher d'me défendre... Moi j'ai pas d'sang dans mon corps, j'ai d'la gnole qui coule!
Rire glaireux qui se fait entendre tandis que leurs yeux se fixent, chacun semble-t-il décidé à ne pas se laisser faire.