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[Rp] Réception de l’ambassadrice et des frérots rochers

Erwelyn
Rp écrit à deux cerveaux, ou un et demi, suivant les heures...


[Quelques jours avant en Touraine]

Ils trainaient dans le Duché depuis quelques jours, souvent à la Garce aux nières ou au lac à s'essayer à la pêche. A première vue, Mahaut ne semblait plus avoir peur de l'eau parce qu'elle ramenait souvent des poissons. A moins qu'elle ne les pique directement sur les étals du bourg, mais ceci est une autre histoire. La langue tirée dans une totale concentration et sa barque tanguant légèrement avec la brise, Erwelyn était sur le point d'attraper quelque chose quand soudain elle se rappela qu'elles n'avaient toujours pas mis au point leur super-sauterie-qu'elle-va-être-géniale-et-ze-plaice-tou-bi. Et qu'en plus, le départ pour le Maine était prévu pour bientôt.
Vite, elle remballa tout le matériel et se hâta de ramer jusqu'à la rive... non, pas celle-là, l'autre rive !
Bref, après un moment à tourner dans l'eau pour essayer de se rappeler de quel côté elle avait embarqué, elle réussit à mettre pied à terre et se précipita en taverne (oui, ça se passe toujours en taverne, et alors ?) en criant.


Maooooooooo !!!! Faut préparer la réception de l'ambassadrice ! Enfin de toi quoi !

Tout était dans le dosage. Une dose de mirabelle, une dose de calva, une dose de jus de poire et une dose de cointreau. Elle y était presque. Si seulement elle n’avait pas besoin de goûter chaque produit quatre ou cinq fois, le coquetelle serait prêt depuis vingt minutes au moins. Allez, verser doucement le cointreau dans la choppe…doucement….

*BAM* (c’est un bruit de porte, hein…)

Lynette débarqua comme une furie dans la taverne, faisant sursauter Mahaut qui s’agrippa par réflexe à sa bouteille et à sa choppe. Une attaque ! Vite, elle engloutit le cointreau pour le sauver des mains ennemies, avant de réaliser qu’il ne s’agissait que d’une ponette.

Lyneeeeeetteuuuuuuuuuuuh ! Me refais pas un coup comme ça ! J’ai gaché tout mon coquetelle ! Pfff… Bon ben y’a plus qu’à le boire, c’est malin…

Elle se rassit et but d’une traite le coquetelle avant de regarder Lynette.

Bon, cornecul, tu as raison, il faut organiser tout ça. Alors moi j’avais prévu une houppelande dorée, tu vois, avec des broderies argentées et des chausses… Quoi ? AAAAAAH tu voulais dire l’organisation de la fête en elle-même ? Bon. Je pensais faire ça dans le Maine. Me regarde pas comme ça.
Alors, il doit y avoir une grande bâtisse qui représente le Périgord non ? Non ?
Bon ben on va réquisitionner le palais, des laquais, du mangé, du boire et on invitera des gens.

Alors… faisons une première liste…


Bon sang, c'est que la Mahaut s'enfilait en cachette des doses indécentes d'alcool sans même inviter les copines ponettes ? Non mais c'était quoi ce travail ! Les yeux ronds, Erwelyn la regarda boire cul sec le coquetelle sans même lui proposer une gorgée.

Maooooooo ! Me refais plus jamais un coup comme ça non plus ! Bon sang de bois de cornecul de fichtre foutre de cornegidouille ! T'as tout bu toute seule, ça s'fait pas, mal élevée va !

Faut avouer, les poneys étaient devenus experts en jurons en tous genre, largement inspirés de l'esprit grandiosement et hautement imaginatif des sœurs Bogdanov. Bon, c'était pas leur vrai nom, mais ça pouvait marcher aussi...
Elle s'assit donc, sortant une bouteille de liqueur de poire et s'en servant un godet, sans même en proposer à Mahaut, pour lui faire les pieds.


Ah oui la robe tiens... laquelle je mets ? Celle trouée dans le dos, celle brulée tout en bas, ou celle rapiécée à la manche ? Ou alors je prends celle que j'ai déchirée en allant à la salle des archives de la Chancellerie la dernière fois et que je me suis retrouvée à moitié nue avec... ahem, enfin bon, j'verrais aussi.

Elle lui jeta un drôle de regard ensuite. Faire ça dans le Maine, cette question... Des fois les réflexions de la jeune fille la laissaient dubitative.

Ben oui dans le Maine, tu voulais faire ça chez les anglois peut-être ? Non parce que figures-toi qu'ils mangent du poulet avec de la menthe ! Si, si, c'est un ambassadeur royal qui me l'a raconté. Et même qu'il en a mangé, tu te rends compte. Pourtant il avait l'air normal après, mais quand même, je me demande si ça a pas des effets à long terme ce genre d'expériences. Oh, tu te rappelles mes expériences culinaires avec les poules, tu crois qu'on pourra leur servir ça à la réception ?

C'était bien connu, Erwelyn avait une fâcheuse propension à faire vagabonder son imagination plus vite que Mahaut qui boit un verre de cointreau. Donc, revenons à nos moutons.

Boire, c'est le plus important.

Elle sortit un parchemin et le déroula sur la table, notant en gros.

BOIRE

Et le soulignant trois fois, au cas où qu'ils oublient, ça serait du plus mauvais effet qu'elles organisent une fête sans alcool. Elles avaient une réputation à tenir tout de même. Et puis tout le monde savait que les diplomates étaient des pochtrons finis qui se cachaient sous de prétextes fallacieux de signatures de traités pour se faire des soirées orgiaques.

Bon alors, la liste... D'abord, faut inviter tout le conseil comtal du Maine. Ben oui, sinon ils vont bouder dans leur coin. Alooooors.

La langue tirée, elle se remit à écrire.

Conseil comtal

Ah pis aussi les chambellans du DR !


Han pis en plus de faire peur elle buvait devant elle ! Nanmého ! Mahaut avait le droit mais uniquement parce qu’elle était Sainte Boulasse ! Il était vital de boire pour continuer à rayonner sur le monde telle une étoile du berger qui guiderait les rois mages en Galilée, ohe ohé. Ah non, ça c’est le bal masqué, faites excuse.
Elle l’écouta débiter la liste des invités avant de s’emparer du parchemin.


Ah oui, les chambellans du… Du quoi ? j’arrive pas à lire ! Les chambellans du derrière ? LYNETTE M’ENFIN ! Raah, j’le savais que les ambassadeurs était des fieffés galéjeurs. T’as vu un peu ce mot NOBLE ? Bon, j’imagine qu’il faut aussi inviter ma chancelière ? Allez, mettons « pensé à proposé à Hildegarde mais pas tro faure comme sa elle vien pa. »

Bon, donc, qui d’autre… Ben… Le conseil comtal, les chambellans… Pis… Tu connais des gens dans le Maine, toi ? Parce que moi non, t’es la seule que je connaisse. Ben invite des nobles du coin ça fait toujours bien.


Elle rajouta « naubles » sur le parchemin.

Hé mais on oublie le principal !

Souriante, elle rajouta avec application : NOU

Ben oui, nous, faut bien qu’on viende ! Tous les poneys roses ! On le mérite largement ! Pis Isa est consul, tu sais, ça en jette bien de dire négligemment « oooooh vicoooooomte, il faut ab-so-lu-ment que je vous présente notre consuuuuuul ! ».
Bon.

A boire. A manger. Le conseil Comtal. Les chambellans du Derrière. Ma chancelière. Des Nobles. Les poneys.
C’est bien déjà. Tu sais ce qu’il nous faut pour que la fête soit un succès ?

Des frérots rochers. Avec ça, notre réception de l’ambassadeur marquera les esprits pour des sièèèècles. Si je te passe ma mirabelle, tu me passes ta poire ?


Alors là, elle était sacrément étonnée la Lynette, c'est qu'elle en connaissait des mots claaaaaasses la Mahaut !

Tu m'épates là, c'est Roudoudou qui t'as appris ce mot ?

Puis elle rajouta tout bas, rien que pour la faire râler.

Sûrement le jour où tu l'as trouvé dans le bain avec une servante nan ?

Et paf, ça c'était pour la vieille enluminure bâclée de l'autre jour. Les crimes ne restaient pas impunis et la vengeance est un plat qui se mange froid, surtout qu'en ce moment il neigeait tout le temps de toute façon. Y avait aussi le coup de l'ours et de la peau, mais peut-être que ça ne convenait pas ici...

Bon, mais c'est DR, pas derrière enfin ! Des chambellans du derrière, pffff. Et des chambellans du devant, tu crois que ça existe ?
Bref, oui, faut que tu invite aussi ta chancelière, évidemment, c'est le protocole voyons. Tout comme il faudra faire une révérence à chaque personne qui entre, le petit doigt en l'air et faire un rire de gorge, comme ça.

Hop debout, main qui frôle innocemment l'épaule de Mahaut.

Hihihihiiiiii, Vicooooommmmte, vous êtes un menteur, je ne suis point aussi belle qu'un pétale de rose sous la rosée du matin voyoooonnns. Vous me flattez !

Tu vois ? Tout vient de la gorge, et pis aussi des yeux, regarde.

Papillonage d'œil et air de midinette.

Là c'est la claaaasse, ils vont tous croire que tu es noble.

Enfin, Mahaut rajouta l'ingrédient principal à une fête réussie : eux bien sûr. Ben oui, les poneys roses avaient pas fait tout ce chemin pour regarder la fête de derrière les fenêtres quand même.

Mon dieu mais c'est bien sur, que n'y ai-je point pensé plus tôt !

Un coup d'œil à Mahaut. Et ouais, ça aussi ça en jette nan ?

Les frérots rochers, l'élément indispensable bien sûr ! On va paraître complètement az bine si on prévoit pas ça !
On fait quoi, des parchemins d'invitations avec des poneys dessus ?


Yeux fichés dans ceux de la brune, elle se saisit de sa bouteille de poire, gardant une main dessus.

Ok, mais pas d'entourloupe hein ?

Une fois les bouteilles échangées et son godet plein, elle partit dans une longue réflexion, la plume en bouche.

Tu sais ce qui serait vraiment super la classe, que là on épaterait tout le monde ?
Faudrait qu'on trouve un Prince à faire venir !


HAN ! Un Prince !

Mahaut reposa sa choppe d’un coup sur le comptoir. Comment avait-elle pu ne pas y penser plus tôt ?

Lynette ! Des fois tu es… mirifiqumze ! C’est exactement ce qu’il nous fallait ! Un Prince cent pour cent véritable ! Avec un label rouge !

Manquait juste un détail…

Ça se trouve où, un Prince ? Y’a des magasins spécialisés ?

Rêveuse, elle s’imagina entrer dans un magasin-animalerie pleine de Princes et de Marquis. « Bonjour, j’en voudrais un pas trop bruyant s’il vous plait ! » « mais bien sûr, Dame, une préférence quant à la couleur ? » « oh, non, non, mais sont-ils tous sevrés et propres ? » « Absolument, dame, et en cas de soucis, une menace avec un journal roulé est très efficace » « Parfait, j’en prends 3 ! Oh regardez celui-ci ! Il mordille l’oreille de son frère, c’est mignon ! Rajoutez-le et faites un joli paquet, c’est pour emporter ».

Mirifiqumze, mirifiqumze, c’était vite dit… d’ailleurs, ça voulait dire quoi ? Encore un mot noble sorti de derrière les fagots sans doute.


Hmm, ben, sûrement dans un château je dirais. Vous en aviez un en Périgord non ? Il était pas trop dur à trouver, j’avais réussi à le croiser même.
Je sais ! J’vais demander à henry d’aller enquêter, je suis sûre qu’il va nous trouver ça !
Je lui écris ou tu lui écris ?


Tirant la langue, elle le rajouta sur le parchemin, essayant de bien viser avec le taux d’alcool élevé qu’elle commençait à avoir dans le sang. Et en gros aussi, c’était comme les frérots rochers et boire, des éléments indispensables à une fête réussie bien sûr.

UN PRINCE (demander à Henry)

Henry ? C’est qui Henry ?
Han, Henry c’est le nom du vendeur ?
Bon ben demandons à Henry alors.


Petit silence ponctué de bruits de fin de choppe.

Ah, le Henry de chez toi ? Celui qui me regarde comme si j’étais une vulgaire petite voleuse de mauvais goût ? Pfff… Ben tu lui demandes toi, hein, moi je l’approche pas. Chuis sûre qu’il est cannibale en plus.

Elle prit la plume et rajouta :

UN PRINCE (demander à Henry) en demandé hun pa canibale surtou

Bon voilà. Pis pour le Prince de chez nous, il était bien mais il est mort. C’est fragile, hein, avec tous ces croisements qu’ils font, t’as pas idée… Dommage, j’l’aimais bien. Han pis t’aurais pu l’épouser ! Il était déjà marié mais quand même, on aurait essayé…


Elle regarda le plafond, songeuse.

Y’a une toile d’araignée. HAN FOUTREDIEU, Lynette ! On va te trouver un Prince à marier ! Ca c’est une putaize de bonne idée !

Un bond, des clignements de n’oeils, un soupir, une grimace, tout ça dans l’ordre, mais pas en même temps.

Non mais nooooooon, cornes d’aurochs ! Arrêtez de vouloir me marier avec tout le monde bon sang !
En plus, un prince, ça se marie avec des princesses, tout le monde le sait ça ! Ils se marient entre nobles, dans des châteaux, avec des serviteurs tout partout pour leur chanter des chanson… non, pas celle du petit hérisson… et surtout, ils se marient avec des femmes jeunes, de bonnes familles, qui leur apporteront tout plein d’argent. Tu sais, des mariages arrangés, de complaisances quoi…
Tu vois ?

Et hop une Lynette debout.

Bon, j’vais lui écrire au Prince, parce que sinon t’es capable de lui dire que tu veux qu’il vienne pour m’épouser et il va partir encore plus loin.

Tu viens ? On va faire les affiches.

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.mahaut.
[Le lendemain soir, en taverne]

*BAM*

LYNEEEETTTEEEEEEEEE !

*BAM*

Aieuuuu ! Putain d'porte ! Aidez-moi à m'relever, vous autres au lieu d'rire !


La brune se releva en se massant le nez et s'approcha de la table où l'attendait la chambellan du Maine.
Malgré la douleur, elle resplendissait de bonheur. Se faufilant entre les tables, elle prenait soin de protéger un parchemin roulé.


Lynette ! Ça y est ! J'ai fait l'affiche ! Elle est beeeeelle ! Anatole m'a aidée hein . Mais juste un peu ! C'est moi qui ai fait le plus beau !

Et telle une enfant ravie à l'idée d'offrir le magnifique collier de pâtes à sa maman pour la fête des mères, elle étala l'affiche sous les yeux de son amie.



Il m'a un tout petit peu aidée, hein ! C'est moi qui ai presque tout fait !
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Erwelyn
Sursaut.

Non c’est pas moi j’vous jure ! C’est la poule là-bas !

Clignement de z’yeux, bouche pâteuse, cheveux en bataille, marque de sa cape qui lui a servi d’oreiller sous sa joue, Lynette se réveilla difficilement.
Encore à moitié endormie, elle jeta un regard sur la chope à moitié vide posée sur la table, grimaçant, avant de s’essayer à un sourire vers Mahaut.
Elle regarda la gamine évoluer dans la taverne, toute à sa joie de lui montrer son affiche pour sa réception en Maine.


Alors vas-y, montre mo…

Elle s’arrêta là, muette d’étonnement, ne sachant comment réagir. Lynette avait déjà vécu cette scène une fois, en Anjou, avec Rani. La jeune angevine de l’époque l’avait invitée chez elle pour qu’elle puisse admirer son œuvre : une statue de Reese, avec une toge rose si elle se souvenait bien. Et le même regard brillant et tout fier que celui que Mahaut lui jetait en ce moment même. Gardant le silence un instant, elle détailla l’affiche avec attention.

Mahaut c’est vraiment, vraiment… ah mais vraiment
Oui… enfin… oui… le poney est vraiment ressemblant, y’a pas à dire…
Ça se voit que tu t’es débrouillée toute seule, félicitations


Elle leva les yeux vers Mahaut. Non, elle ne pouvait pas lui faire ça. Elle ne pouvait pas lui dire que son affiche n’était pas « protocolaire », que ça ne plairait pas à certaines personnes, qu’elle devait la refaire entièrement juste pour que les biens-pensants n’en soient pas choqués.
Les poneys, c’était devenu sa vraie famille.
Alors, elle offrit un sourire sincère à son amie.


Elle est superbe ton affiche ! Tu t’es surpassée dis-moi !
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.mahaut.
Un sourire radieux se posa sur les lèvres de la brune. Elle reconsidéra l'affiche. Un succès, ça allait être un succès.
Evidemment, Anatole avait fait son rabat joie de service.


- C'est ridicule, ils vont tous se moquer de vous.
- Non mais ça ressemble à tout sauf à un poney hein...
- En plus y'a plein de fautes.
- Bon, je reconnais, vous avez fait l'effort de ne pas faire ces petits coeurs ridicules en guise de points. Ah, tiens, j'avais pas vu, y'en a quand même un ici, j'me disais aussi...
- Vous allez foutre la honte à votre comté. Des fois, j'vous soupçonne de le faire exprès...
- De toute façon, personne viendra. qu'est-ce que vous faites ? Lâchez-moi !


C'est donc tout à fait vexée qu'elle l'avait abandonné en le bâillonnant dans sa chambre. De toute façon, c'était un limousin, son avis ne comptait pas. Alors qu'elle, en tant que périgourdine, son avis valait 3 voix, c'était bien connu.

Elle contempla Lynette et s'assit en face d'elle, tout en farfouillant dans ses poches.


- Pis tu sais, j'ai fait faire les invitations aussi ! On va pouvoir commencer à les distribuer, comme ça. Tiens, je t'en donne un paquet.




- T'en enverras une au Prince, hein ? Il va venir ?

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Erwelyn
Oooh, tout à fait dans le ton Mahaut…
Voyons, voyons… mais tu as laissé la même phrase partout ? « Là on mettra le nom des invités rouge, Anatole, laissez un blanc » ?

Dis, il est pas très fut-fut des fois ton écrivain public. Enfin bon, c’est pas grave, on va faire avec.


Elle prit le tas d’invitations et le rangea dans sa besace, avant de prendre un air faussement étonné.


Un Prince ? Oh diantre, fichtre, j’avais complètement oublié de le contacter…
Et si on laissait tomber finalement ? Non parce qu'il doit avoir une ribambelle de choses à faire ce Prince... se coiffer, s'habiller, prendre des bains avec ses servantes... tu crois pas ?


Depuis la veille, elle se demandait pourquoi donc elle avait lancé cette histoire d'invitation princière, connaissant l'acharnement des poneys sur les nobles, et surtout sur les hommes.

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.mahaut.
Toute ravie d'entendre pleuvoir les compliments, elle commanda à boire en grande quantité, de façon à constituer un muret entièrement conçu en choppes, parce qu'il faut savoir révolutionner l'architecture.

Aussi, c'est en négociant la création d'une meurtrière vers le flanc ouest qu'elle fut atteinte en plein foie par Lynette.


- Et si on laissait tomber finalement ? Non parce qu'il doit avoir une ribambelle de choses à faire ce Prince... se coiffer, s'habiller, prendre des bains avec ses servantes... tu crois pas ?


Oh que c'était vicieux. Petit. Mesquin. Vicieu... non on l'a déjà dit. Retenant à grand peine une choppe, elle se retourna lentement vers Lynette.

- Se coiffer, s'habiller et quoi ? J'ai mal entendu... Je n'ose imaginer que tu aies évoqué cet épisode dramatique où mon coeur s'est littéralement brisé en mille petits morceaux non recollables, telle une bouteille de Jurançon dans la cave de Papa, hein ? Tu n'aurais pas osé ?

Elle revit mentalement la scène. Elle, gambadant joyeusement dans la maison paternelle, refilant des coups de pieds au page, commentant la déco, ouvrant une porte et... tombant nez à nez avec son fiancé en plein massage avec une servante. DANS DE L'EAU. C'était trop affreux. Et en plus ils n'avaient rien réglé du tout parce que Belle Maman s'était mise en tête d'accoucher sous le coup de l'émotion. Tsss. Elle s'était barrée aussitôt sur les routes pendant que môssieu inventait une croisade à faire absolument à l'autre bout du royaume.

- Et de toute façon c'est ridicule. Un prince, ça vient forcément aux bals et aux réceptions. C'est même forcément là que ça se rencontre. Alors évidemment qu'il va venir. Pis on tâchera d'arranger le coup avec toi. Quoique je me demande si tu le mérites... Mais bon, je suis pour la joie universelle alors oui, je ferai l'entremetteuse.
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Erwelyn
Ouais bon, elle avait abusé. Mais euh ! Fallait arrêter aussi de la gonfler avec ces histoires de mariages à répétitions, forcément au bout d’un moment, y avait des réflexions qui sortaient.
Elle zieuta la montagne de chope, rassurée seulement par le fait que Mahaut n’oserait jamais briser un de ces récipients qu’elle vénérait tant, tout ça parce qu’ils pouvaient contenir de l’alcool. Bref, Lynette était à peu près sûre qu’elle ne se ferait pas assommée. Sure également qu’elle ne se prendrait pas une tasse de tisane sur la figure, sous peine que la brune doive expier sa faute jusqu’à la quatrième génération.
Elle lui fit donc une moue désolée, suivie d’un regard interloqué, sautant sur l’occasion qui était trop belle.


Moi ! Évoquer ce terrible incident devant toi ! Mais bien sûr que non je n’aurais pas osé, pour qui tu m’as pris ?
Tsss, je suis déçue Mahaut, je pensais que tu pensais que je ne pourrais même pas penser à une chose pareille, mais tu l’as pensé quand même…

Hé hé, hop là emballé c’est pesé. Mais la gamine avait de la ressource, voilà qu’elle était repartie avec son histoire de mariage.

Bon sang de bois Mahaut, tu peux me dire QUAND vas-tu arrêter avec ça ? Un Prince, ça épouse pas une roturière d’accord, pis en plus, c’est forcé qu’il soit marié, d’accord ? Et troisième mens… ah j’ai pas dit un et deux, bon, pas grave… troisième mens, je n’ai aucune envie de me marier avec un inconnu, juste parce qu’il est noble !
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.mahaut.
Plongée dans les affres d'une réflexion poussée ("Elle a dit qu'elle pensait que je pensais pas... nan, cpaça... Elle a dit que je pensais qu'elle pensait pas alors que j'avais pensé qu'elle... nan, pas ça non plus... Elle a dit... Elle a dit quoi déjà ?"), elle finit par fixer Lynette et se concentrer sur la suite de sa phrase.

- Bon sang de bois Mahaut, tu peux me dire QUAND vas-tu arrêter avec ça ? Un Prince, ça épouse pas une roturière d’accord, pis en plus, c’est forcé qu’il soit marié, d’accord ? Et troisième mens… ah j’ai pas dit un et deux, bon, pas grave… troisième mens, je n’ai aucune envie de me marier avec un inconnu, juste parce qu’il est noble !

Han ! Comment elle n'y connaissait trop rien en mariages nobles, la Lynette ! Et comme elle était trop naïve sur le fait que Mahaut puisse arrêter une fixation !


- Alors là, Lynette, j'comprends mieux pourquoi tu t'es jamais mariée hein... T'es trop timide. Faut pas, faut oser aller voir les gens. Si ça se trouve, ton prince, ben personne n'ose l'approcher, du coup il est tout seul et tout triste, et il rêve qu'on vienne l'aborder. Pis t'es une presque noble, d'abord ! Lys va arranger ça. Et tu sais, Lynette...

main sur l'épaule et regard franc des abrutis profonds.

- La vraie noblesse, c'est celle qui vient du cœur. Me demande pas pourquoi le coeur en particulier, moi j'aurais dit le foie mais bon, les proverbes, tu sais... C'est comme "rien ne sert de courir il faut partir à point", c'est débile, c'est évident qu'il faut faire les deux. Donc t'en fais pas, tu seras noble, on te présentera et tu tomberas littéralement sous le charme de tous ses titres. Pis au fond, c'est p't'être un brave type, hein ! On a des surprises des fois... mis à part le coup d'la baignoire...

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--_anatole_
hmpffff.. HUUUMMPPFFFF......HUUUMMPPFFFF....... HUUUMMPPFFFF

Ligoté.. Elle l'avait ligoté... Ca faisait au moins trois mois qu'elle le torturait, le livrant en plus à la baleine de temps en temps. Savait pas laquelle il haïssait le plus.... D'écrivain public peinard, planqué dans Rochechouart la tranquille.. (Ouais bon Rochehouart la ville morte, peuplée de zombies chuchoteurs serait plus juste, mais dans l'esprit d'Anatole, cette ville faisait office de paradis sur terre), il était passé à esclave personnel de Mahaut Bozier, la truffe périgourdine. Au début, il s'était dit que les voyages formaient la jeunesse, mais il avait vite déchanté. Une malade, voyageant avec des tarés, voilà ce qu'elle était la brune. Puant la mirabelle à cent lieues à la ronde, la fiente de poule aussi... Mais qu'est ce qu'il lui trouvait le Baron à la donzelle? Les gouts et les couleurs des nobles le laissaient perplexe. Elle savait à peine lire et écrire, jurait comme un charretier, marchait à peine droit...Mais pourquoi, oh pourquoi mon bon atistote, s'était il embringué dans cette galère? Au départ de la curiosté malsaine ouais.. Et le pire est que celle ci perdurait.. Il était effaré des trouvailles des deux soeurs... Du coup, il se levait le matin, se demandant ce qu'il y allait avoir de nouveau ce jour, ce qui lui ôtait le peu de vélléités qu'il avait de s'enfuire à toutes jambes, ainsi que la raison lui ordonnait.. Nan mais quand même.. LIGOTE JE VOUS DIS MA BRAVE DAME.. Comme un vulgaire saucisson.. Et comme d'habitude, la brune truffe était faite comme un coing, ce qui avait donné un immonde entremélage de cordes, de ceintures et de draps, fouillis inextricable dont il n'arrivait pas à sortir.. yabait pas.. Il allait falloir boire le calice jusqu'à la lie.. Appeller de l'aide...

esscué oi ya quequuuunn?? QUEQUUUNNNN?? QUEQUUUUUNNN???
*BLAM*

Oh ben mon brave monsieur, on s'est fait agressé, ici dans mon auberge?? Tendez que je vous enleve ce baillon
Ha merci vous etes bien urbain messire.; Et non, point d'agression.. Juste.. ahem... un jeu dirons nous
Un jeu?? Ben vous avez de droles de jeu en périgord
Ha pardon messire laissez moi rectifier, je ne suis point Périgourdin Aristote m'en préserve..Je tiens à la précision voyez vous...
Mais vot' dame.. Elle l'est elle non?
Oh rectifions encore, cette... euh. jeune fille n'est point ma dame
Ah?? Ben alors c'est la blonde au pull rose vot' dame?
Oh gand Aristote dans sa bonté, me préserve de celle ci aussi . Non.. Enfin ce serait trop long à vous expliquer.. Merci de votre aide, mais j'ai une course urgente à faire je vous laisse


C'est donc un Anatole légèrement énervé qui partit à la recherche des poneys, errant dans la bonne ville du Mans. Tout naturellement, quand on cherche les poneys, c'est dans les tavernes qu'on a le plus de chance de les trouver. Les pas du garçon le conduisirent donc naturellement vers la taverne face à l'église, ou il entra avec l'air peu amène

Ha.. Vous êtes là vous.. Permettez moi de m'insurger contre vos méthodes, Mademoiselle... Passe quand vous me menacez de votre rapière, qui, d'ailleurs soit dit en passant, a perdu un des brillants qui faisaient la beauté des yeux du chaton.; mais m'humilier ainsi... J'en suis tout retourné...
*se tournant vers Lynette*Vous qui me paraissez la plus raisonnable du lot, pourriez vous faire entendre raison aux deux soeurs catastrophe s'il vous plait?? C'est que je suis au bord de la dépression moi*se retournant vers mahaut*Et qui vous fera vos lettres, quand vous m'aurez poussé dans la tombe?? Vous y avez songé à ça??*gros soupir*Enfin bon.. Je veux bien passer sur ce fâcheux incident encore une fois, mais ce sera la dernière je vous le garantis
Orkaange7876
[Dans la maison délabrée et vite repeinte.. Euh nan dans le palais de l'ambassadrice...]

Ha la livraison de Mirabelle.. HALTE LAA ON NE PASSE PAAAS.. GOUTEUSE DE SON EXCELLENCE MAHAUT.. Filez une bouteille que je goûte.. Mouais.. Potable.. Zont toutes le même gout les bouteilles?? Vous êtes sur?? Ouvrez les toutes.. OUI FARPAITEMENT C'EST UN ORDRE.. Je les goute toutes.. pas de Mrabelle frelatée à la soirée de l'ambassadrice, je veille au grain.. Qu'on se le dise et qu'on le répète dans tout le Maine, les soirées de l'ambassadrice sont touours un succès.. Et ceci grâce à la qualité de la Mirabelle... Vous protestez? ANATOOOLE jetez des graviers à ce maraud.. ANATOOLE?? OU ETES VOUS YOUHOUUUUUUU....ANATOOOOOOOOOOOLEEUH..


Ca faisait quelques jours que la blonde baleine s'agitait dans l'infâme bicoque que les mainois avaient bien voulu leur refourguer.. Mais elle était fière d'elle. Grâce à son expérience royaumement connue en matière de décoration, elle avait réeussi des miracles... Ou que se portait le regard, on voyait des tentures roses pailletées qui donnait un effet de bombonnière maure à la salle. Au Milieu, la blonde avait fait dresser une fontaine bouteilles de mirabelle du plus bel effet. Ils allaient voir les mainois si on savait pas recevoir en Périgord.. Elle avait aussi fait dresser des montagnes de plateaux semblables à des boucliers, voui vous savez, ceux avec une tête de mort dessus et des diamants pour les yeux que ça donne l'air muy féroce, remplis de sandouiches, tous piqués avec des mini épées toutes semblables à celle de Mahaut, avec un chaton gravé sur le pommeau. Et bien sur, au fond, les Frérots Rochers, célebre Boyz bandeuh périgourdin, ceux qui font le succès, qui répétaient en vue du clou de la soirée. Ma qu'ils étaient moui gouapos, abec leur collants roses, qué même dans el moundo tout entier qué on abait yamais rien bou dé pareil.. Qué cé sour ça allait être un succès.. Sauf que comme d'hab Anatole s'était barré et qu'elle en avait vesoin là maintenant tout de suite. Furibarde, bonnets D en avant, la blonde se rua hors de la salle à la recherche du faquin. Apercevant sa soeur et Lynette à travers les vitres sales d'une taverne, elle entra pour se retrouver face à face avec le fuyard

Ha Anatole, j'vous y prend encore à boire.. On a besoin de vous en salle, allez hop hop hop on ne traine pas.. Moi j'vais prendre un peu de repos là avec les filles... Vous avez l'air morose les filles?? De quoi que vous parlez?? Et le Prince à propos?? On a des nouvelles du prince?? Il va marier Lynette c'est sur.. J'peux vous prendre la bouteille??
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Marvix
Bordel de bordel. Quelle journée. Depuis qu'il s'était levé, Marvix avait passé la matinée à s'occuper de son jardin de légumes, puis l'après midi à observer le marché, et la fin d'après midi à tirer sur sa choppe de bière.
Plus tard, il se dit qu'il serait peut être temps d'aller boire avec quelqu'un autre, pourrait être sympa. Il marcha vers les tavernes et s'arrêttat au Poney qui Tousse, où il rencontra pour la deuxième fois des membres du Poney Rose.
Qu'est ce que c'était? Un groupe. Les comprendre? Le plus proche dont Marvix était arrivé à comprendre d'eux, c'était que comprendre qu'on ne les comprenait pas était la clef de la compréhension de l'incompréhensible du Poney Rose. Il avait découvert leur rite, cette initiation, et se la répéta dans sa tête:


"Alors, tu écartes les bras, tu te dandine, puis tu te jette dans le tas en gueulant CAAAALIIIIINNNNN!!!! Et tu fais un câlin à tout ce qui te tombe dessus".

Marvix n'était pas sûr d'avoir saisi tous les aspects de cette coutume, mais tenta de s'en rappeller autant que possible.

Quoi qu'il en soit, en taverne, les membres l'avaient convié à passer par la réception qui se déroulait dans cette "demeure". Ou plutôt UNE DEUX MEURE.

Oui, il arrivait à Marvix de ne pas être drôle.

Il marcha à l'adresse indiquée et entendit un vacarme à l'intérieur. Il frappa sur les planches de bois cloués ensembles qui formaient la porte et attendit, sachant bien qu'il serait à nouveau surpris...
.mahaut.
Les pieds confortablement posés sur le dossier d'une chaise, au grand désespoir de son propriétaire, désormais affublé de deux semelles en guise d'oreilles, Mahaut dégustait son mélange personnel en cours d'élaboration.
2 doigts de mirabelle, 3 doigts de cointreau, 1 zeste de calva, du sucre sur le rebord de la choppe pour faire joli et un petit parasol en papier coloré pour la touche facheune. Mais on pouvait sans doute améliorer.
Elle en était là de ses réflexions quand Anatole débarqua et commença à râler, histoire d'être cohérent avec tous ses principes désuets à propos du comportement respectable.

Elle entendit vaguement des blablablas auxquels elle hocha la tête vigoureusement pour dire que "oui toutafé, c'est c'la même". Quand le bruit s'arrêta, elle réalisa enfin.


- Han ! Il manque un brillant ! OH MON DIEU ! Tout le monde à quatre pattes, on le cherche immédiatement ! Mon brillant de chatoooon ! J'en mourrais si je ne le retrouvais pas !

Et c'est donc dans une taverne pleine d'ivrognes à genoux en train de fouiller le sol qu'Orkaange entra.


- Orka, c'est une catastrophe, on va devoir tout annuler !

La brune s'assit et se moucha bruyamment dans la chemise d'Anatole.


- J'ai perdu un brillant d'oeil de chatooon ! Ce serait trop la honte si je sortais avec un chaton borgne sur le pommeau de mon épée ! Les gens me prendraient pour une moins que rien... Cessez de ricaner, Anatole, et fouillez !


Deux heures plus tard, un soulard eut enfin la bonne idée d'aller trouver un nouveau brillant chez un marchand de trucs inutiles et de le tendre à la brune en hurlant "MIRAAAACLE !". Elle l'empocha en remerciant et en se faisant payer une tournée. Normal, quoi.




Le soir même, dans la maison délabr... dans le palais périgourdin.




- N'empêche que c'est pas pratique. Je peux pas bien courir.
- C'est une houppelande, Dame. Vous n'êtes pas sensée courir avec. Et de toute façon, personne ne va vous courir après ce soir. Ni jamais d'ailleurs.
- Eh oh, restez poli, hein, Anatole. Bon, est-ce que tout est prêt ? Les gardes sont à l'entrée ? Comment ça "pas encore" ? Et les petits fours ? Non, je en demande pas s'ils sont à l'entrée, je demande s'ils sont dans les plats en argent. Oui, ceux piqués par Aimbaud à sa mère. Bon. Parfait. Ça va être un succès. Les réceptions de l'ambassadeur sont toujours un succès.


Elle plia soigneusement la lettre de Lotx lui promettant sa venue, malgré les combats dans le Périgord. Enfin quelqu'un qui avait le sens des priorités.
Elle entendit frapper à la porte.


- Eh bien qu'est-ce que vous attendez, Anatole ?
- Ben que les gardes fassent leur travail ? Pour changer ?


En soupirant et en manquant se vautrer à cause de la houppelande rouge vif surchargée de brodures dorées soit-disant chicissimes, elle se trouva en face d'un Manceau. Oui, comme ça, sans prévenir.

- CAAAALIIIIIIIIIIIN ! Oh la là, vous êtes en avance ! C'est pas grave, entrez. Admirez la déco, toussa... QU'ON ME FOUTE DES GARDES A L'ENTREE, BORDEL ! Et si un irlandais se pointait hein ? Y'en a plein dans le coin ! Orka ! Est-ce que les boissons sont prêtes ?

Tapotant le bras du futur diplomate, elle s'excusa vaguement.


- C'est tellement dur de ne pouvoir faire confiance à personne vous savez... Le pouvoir vous éloigne des gens... Mais bon, ça apporte plein de bouffe aussi. Un petit four ?
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Lotx, incarné par Orkaange7876


[Et à quelques comtés de là...]

Masque noir, cape noire, chausses noires, habits noirs. Une ombre se déplaçait dans une ruelle mal famée de Périgueux. Un homme l'attendait. Accolé à une maison que même la lune ne voulait éclairer, il jouait avec un poignard pour tuer le temps... entre autres... Le premier interloqua le deuxième dans un souffle.

T'as la marchandise?
-T'as l'argent?


Une boursette de pièces d'or changea discrètement de mains.

Bien, elle est là, tu seras content c'est d'la bonne!
-Parfait, je me souviendrais de toi Léon!


Oui bon, c'est sûr que Léon ça casse un peu l'ambiance, et puis d'abord il ne s'appelait pas Léon mais on préfère taire son nom, on allait tout de même pas l'appeler Hortence et puis ça n'a pas d'importance!
Bref!
Notre ombre, le premier, glissa dans un mouvement continu jusqu'à ladite marchandise. Il en effrita un morceau. Le renifla. Le goûta. Se retourna, satisfait.


Ah vraiment Léon! Niveau herbes pour poneys on fait pas mieux que toi, messire le juge sera content!
-Ouais, ouais, je sais bien que son poney là... "Amour sur terre" a l'estomac fragile.
-Bon, je prends le tout vite fait, il doit partir bientôt.
-Partir mais? On n'est pas sous loi martiale?
-Si, si, c'est bien pour ça qu'il part de nuit, mais il nous a dit de ne pas nous inquiéter qu'il ne risquait rien, il partait avec toute la garnison d'Angoulesme!
-Avec tout... mais on n'est pas en train de nous prendre les mairies?
-Ben oui, c'est bien pour ça qu'il prend la garnison d'Angoulesme, il a ajouté que si on la perdait cette mairie là c'était pas bien grave.


Léon cligna deux fois des yeux, abasourdi par la logique de celui qui rêvait en secret de vendre pour une cinquantaine d'écus Angoulesme au Poitou. Il resta interdit un instant puis se décida d'aider le secrétaire comtal à charger la marchandise.
Le soleil ne serait pas encore levé que le juge du Périgord se mettrait déjà en route pour le Maine...


Spartan31
Spartan glissa sa tête dans cette maison dél…. enfin le palais quoi !
Oh que c’était jolie… tout de rose vêtu wahouu !!!!... et les boucliers aux têtes de morts, une pure merveille.
Orka avait bon goût, puis c’est pas pour rien qu’elle ressemblait à une certaine Damido, la même taille de bonnet !

Elle pénétra à pas de chat et admira les mets… tournait autour…. Yeutait avidement… elle chiperait bien un petit frérot rocher….

Bah fallait qu’elle se trouve maintenant une robe…


Optat !!!!!!!!!!! où sont les valises !!!!!! j’arrive !!!!!!!!!!!!!!!!
Pas celle d’Orka……….je fais du BBBBBBBBB
Pas celle d’Isa..…….. sinon ce serait une mini-robe
Pffff….


Elle se demandait bien quelle valise ferait bien son affaire.

Bon ben je vais demander à Gourry s'il sait coudre tiens !

Puis rebroussant chemin en direction de la porte, elle subtilisa habilement deux ou trois frérots en passant.
Honore.saint_cyr
L'évêque qui n'était pas au sommet de sa forme, ne savait trop s'il allait participer à la réception de l'Ambassadeur du Périgord en Maine, qui s'avérait en fait être une ambassadrice, il avait bien reçu l'invitation qu'il avait soigneusement placée sur son bureau, à vue, il l'avait bien regardée, l'avait retournée, il avait même griffonné dessus...et puis l'avait jetée dans la corbeille à parchemins..en se disant..n'y pensons plus...c'était sans compter sur sa rencontre avec le sieur Aimbaud, dans la taverne répondant à la douce enseigne"Les anges protecteurs", tout un programme...le mot n'était pas vain ou vin...après avoir discuté avec le très expansif périgourdin, troubadour et chanteur de variété, voilà qu'il venait de se faire embaucher pour bénir le groupe de musiciens, l'évêque était friand de défis, surtout de ceux qui ne mangeaient pas de pain, il avait fait...Top là!...je viens!

En sortant du débit de boissons, l'évêque boiteux du genre canard, était remonté dans sa petite carriole à laquelle 'Eminence grise", sa jument , était attelée, et sans perdre un instant, il était reparti quérir cette foutue invitation qu'il avait fait valser au panier...Lorsqu'il pavînt à destination, le religieux resta koi, l'invitation avait disparu...DIANTRE! s'exclama-t-il!Ce n'était pas le moment de s'accroupir pour se mettre à la recherche du carton, d'ailleurs Honoré soupçonnait le frère_Boniface d'avoir été trop consciencieux, il avait déjà dû faire le ménage...pour sûr, dans ces conditions, il n'allait pas pouvoir aller à la réception....l'homme ronchonna entre se dents...puis se dit "alea jacta est...et il reprit la route pour atteindre l'endroit requis, péniblement il s'extirpa de son engin mobile, il attrapa sa canne et claudiqua jusqu'à l'entrée, quelques gardes zélés filtraient les invités, ça n'allait pas être facile de se faire accepter sans l'invitation, malgré tout, l'évêque tenta le tout pour le tout...

- Bonjour Garde, je suis Honoré...la feinte traditionnelle allait peut-être créer une faille dans la protection, bas les armures se dit l'évêque...Si si Saint_Cyr, Evêque du Mans vous pouvez jeter un oeil sur la liste? Et le prélat fit son plus charmant sourire....
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Evêque du Mans
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