[RP]Funérailles de Jossc,Baronne du gros Theil

Seigneur, que le temps était maussade en ce jour triste. Elle s’en était allée vers les anges.
Laissant sa famille et ses amis sur terre et retrouver les autres dans les cieux.

Alix était inconsolable, elle avait tenue à porter le collier et la petite licorne d’or que sa mère lui avait offert dans un dernier souffle.
Les larmes nouées dans la gorges, le cœur serré elle avait voulu une cérémonie simple, sans fioritures et faux semblant, telle était sa mère, franche et directe, mais tellement chaleureuse avec les autres.

Elle se souvint des rencontres de Jossc au fil du temps et sur les chemins et routes, toujours prête à aider les plus démunis.
Qu’allait-elle devenir sans les conseils de sa mère, une immense douleur dans la poitrine, Alix voulait hurler au monde entier comment était grande sa peine, mais rien ne sortait elle restait figée.. là ! Muette devant le corps inerte de Jossc. Une grande injustice mais une grande colère
Intérieure, envers personne et tout le monde à la fois.

Pas un mot, pas un bruit respect total pour ce recueillement, elle était seule devant elle et déposa un petit parchemin sous son drap blanc brodé, une missive que son père avait écrit à sa mère il y a bien longtemps, elle voulait l’emporter avec elle, Alix avait promit….

La cérémonie aurait lieu en plein air comme sa mère le désirait, elle aimait tant la nature.
La jeune fille voulait profiter d’elle une dernière fois en toute intimité.
Elle caressa la joue blanche de la Baronne. De grosses larmes coulaient sur ses joues. Les lèvres tremblantes elle murmura.

--Mère, pourquoi ? pourquoi êtes-vous partie… Pourquoi m’as-tu laissée seule…. Pourquoi vous justement?

Toujours plongé dans sa tristesse elle entendit, des mots, des murmures derrière elle. Impossible de bouger, les jambes restèrent cloué au sol, le regard fixé sur sa mère.

Les amis de Jossc arrivaient pour lui rendre un dernier hommage.

Depuis quand ?
Telle était la question que se posait la baronne. Depuis quand ses pas la portait-elle sur ce... cette chose lumineuse qui ressemblait à un pont sans en avoir la consistance rassurante. Un regard devant, la lune ; derrière, le néant ; autour, du vide.
Guère de choix...
Pourquoi elle était là ? Sa mort oui elle se souvint d’une vie belle est bien remplie.
De son mari aimant et amant de ses enfants chéris et de ses amis même de ses ennemis qu’elle pourra probablement hanter à loisir….
Alors que le désespoir d'en finir la gagnait, vu que l'impression de ne point avancer la rongeait, que la blonde se retrouva sur le cul. Et pas que littéralement.

Dans une contrée désolée d'où le moindre espoir de vie avait fui, treize hybrides, mi-hommes, mi-bêtes vinrent à elle pour se présenter. Les sept princes démons, chacun avide de gagner son âme quand viendra le moment.
La peur la gagna, incroyable frayeur, qui par leur images représentaient sûrement le mal. Alors que chacun lui faisait visiter son royaume, la baronne, plus réellement maitresse de son corps, fût prise d'irrésistibles tremblements à la proximité du démon à la tête de taureau : Léviathan, Prince de la Colère.
Paralysée par l'épouvante de sa vison, elle resta ainsi coi. À ses pieds et sur des centaines de lieues alentour, des milliers de damnés se battaient comme des forcenés.
Ils n’avaient pas la moindre pitié les uns envers les autres. Chaque occasion était bonne pour arracher un membre à son adversaire. Lorsque les armes et les poings ne suffisaient plus, les dents prenaient le relais.
Tout en crachant des flammes, le Prince-démon lui dit : Celui qui s’abandonne à la haine de l’autre, ou qui de toutes ses forces tente de lutter contre sa condition vient rejoindre l
vient rejoindre les rangs de mes damnés.
Effarée par ces propos elle regrettait amèrement de s’être mise plusieurs fois en colère dans sa vie, maintenant la punition risquait d’être sévère, pourtant sure de son fait à l’époque, aujourd’hui elle pensait à la modération, chose indispensable qui lui avait souvent manqué.

Sans souplesse, ils l'emmenèrent dans une boite, une cage fermée où elle ressentit des vibrations et un état d'apesanteur. La boite, un ascenseur – si si – finit sa course et libéra sa prisonnière. C’est encore avec toute son angoisse qu’elle vit à cet instant que le monde était tout autre, une contrée de miel et de douceur.
Sept autre hybrides, bien plus affables que les précédant, l'accueillirent. Des anges qui se présentèrent de leur voix suave l'un après l'autre, elle en oublia rapidement les Démons en les écoutant .
Après une courte visite du lieu, ils l'accompagnèrent alors dans une pièce, et Jossc fût de nouveau sur le cul.

Aristote et Christos s'y trouvaient, buvant un verre de vin, exceptionnelle vision mais annoncée par les anges... mais lui, là... lui...
N'en croyant pas ses yeux, la fantomette secoua la tête, essayant de se remettre du choc qu'elle pensait avoir subit, mais son image ne disparut pas pour autant. Histoire de vérifier, elle lui sauta dans les bras en déclarant d’une voix troublée et haut perchée.

- Toiiii... Ylanis ! Que fais tu là ?

La mauvaise nouvelle avait frappé à sa porte, à elle aussi, et comme pour tous les Compagnons de la Salamandre, le choc fut douloureux car bien qu’on la sache souffrante depuis un moment, personne ne s’attendait à un départ aussi rapide et brutal.

C’est accompagnée de Leo qu’elle s’avança doucement vers le petit groupe déjà recueillit auprès de la défunte, les saluant d’un léger signe de tête, un sourire triste aux lèvres et déposa une gerbe de fleur près de la tombe…



Après un moment de recueillement ou elle pria Aristote d’avoir la bonté d’accueillir la baronne de Gros Theil auprès de lui, ils se relevèrent, Leo et elle-même, et se dirigèrent vers la jeune fille qui semblait faire preuve d’un grand courage afin de lui offrir soutien et compassion. Elle serra tendrement la jeune fille dans ses bras et restèrent auprès d’elle un bon moment, silencieuse devant tant de souffrance…

Missive reçue qui l'avait mis en état de tristesse. Décidément, il se faisait vieux, trop vieux... peu à peu, il voyait des amis partir rejoindre les cieux, et d'amie, Jossc du Vivier, en était. Tout comme son époux, elle avait en outre rendu moult services de taille à la Normandie. Le Baron se souvenait encore précisément de l'aide qu'elle lui avait apporté alors qu'il était Régent et que tout partait en désuétude. A cette occasion, il avait, une fois de plus été solliciter des gens sûrs, et Jossc n'avait pas failli. Elle avait répondu favorablement à ses demandes, l'aidant par sa présence et son travail à redonner une direction perdue au navire Normand.

A son approche, il vit Jamie qui était déjà là, avec son époux.. Devant, une jeune femme effondrée... Probablement cette jeune personne qui lui avait envoyé l'annonce de la triste nouvelle.

Une rose blanche à la main, il avança et sans un mot posa la rose sur ce qui serait la dernière maison de Jossc Du Vivier... main posée sur l'avant bras de la jeune fille, il la regarda sans rien ajouter. Un seul mot aurait suffit à libérer par les larmes les regrets de ce départ bien trop précoce à son goût.

Il alla rejoindre un peu en arrière les autres des amis de la Dame Du Vivier qui étaient venus lui rendre un dernier hommage.

Tant de visages inconnus, tant de soutien, de mots gentils. Alix restait figés le regard fixe sur sa mère. Elle aurai donné tout ce qu'elle avait de plus précieuse pour changer de place avec elle.
Un homme la prit dans ses bras.

--Je suis désolé ma petite,si tu as besoin sache que je suis la d'accord?et seche un peu tes larmes ,je pense pas que ta maman veuille te voir ainsi,d'ailleur elle est encore la ,avec nous"sir pose se main sur le coeur de la petite"ici,et d'ici elle nous observe et veut te voir passer la vie que tu merite et la vie qu'elle attend de toi,peut etre plus qu'une vie de tristesse non?

--Merci Sire, ma mère vous estimait beaucoup.
Elle parlait d'une façon mécanique, presque automatique. Une femme s'avança.

--Votre mère, car vous êtes bien Alix, n'est-ce pas? Votre mère était une grande amie. Présente pendant les bons et les mauvais moments.. En souvenir d'elle, vous pourrez compter sur moi quand il vous siéra. Je m'appelle Garance."

-Oui ma mère me parlait souvent de vous, vous étiez amies il me semble, merci d'être là pour elle.

La gorge nouée par la douleur de perdre cet être si cher a son coeur, Alix vit arriver un homme qui s'adressa à elle dans un élan de sympathie.

--Je sais que tu te sent perdue, pense au bonheur de ta mère rejoignant Critos et Aristote, il ne peut en être qu'ainsi au regard de son dévouement aux autres. J'ai soutenue les idées et la foie que ta mère avait, si tu poursuis son oeuvre, je te soutiendrais aussi.

C'est avec tristesse que Jglth se rendit à l'enterrement de Dame Jossc et à la vue de la foule présente, il fut réconforté. Pas un ne semblait l'avoir oublié. Il faut dire que c'était chose bien difficile quand on avait croisé la "baronne"...
Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu de nouvelles de sa part si ce n'est ces derniers jours afin de lui transmettre des informations militaires confidentielles. Il avait été plus que surpris le surlendemain d'apprendre la mort de son interlocutrice. Interlocutrice qui, voila plus d'un an l'avait formé aux rouages de l'intendance de l'armée normande.
En silence, Jglth prit le temps de se recueillir et chercha à se frayer un petit chemin vers la famille afin de les assurer de son soutien et de son affection.

Le coeur lourd, Hida arriva aux funérailles de Jossc. Elle n'avait pas eu le droit d'approcher du dispensaire à cause de sa grossesse, Noiraude et Kachi avaient peur que la maladie dont souffrait Jossc soit contagieuse elle était très peinée de n'avoir pu lui dire un dernier adieu...
Elle serra très fort le pendentif qu'elle lui avait offert lors de son mariage. Elle était déjà bien souffrante mais voulut assister à la cérémonie, une femme forte en toute circonstance, c'était de cette façon qu'Hida se souviendrait de Jossc. Une guerrière hors-pair, uen femme généreuse au fort caractère. Elle pensa très fort à Reaver et à sa fille qu'elle ne connaissait point encore mais elle pourrait compter sur les femmes de Lectoure pour la consoler et la soutenir dans cet instant pénible.

Elle déposa une rose blanche sur le cercueil, caressa son ventre arrondi en priant quAristote prenne bien soin de son amie.

Les jours précédents les funérailles de Jossc , EStoile écouta attentivement son aimé lui parler de cette personne qu'elle même n'avait que très peu rencontré lorsque cette dernière était venue en la belle ville de Bayeux.
Attalus semblait affecté par sa disparition et c'est donc tout naturellement que Saint Ursin accompagna le Baron de Creully à la cérémonie d'hommage qui allait commencer ; elle ressera sa main sur la sienne en murmurant ... Je suis de tout coeur avec vous MIlord ... essayant d'ainsi lui apporter un fort soutien car il n'était jamais aisé de voir partir pour l'Acadie une personne très chère .

Val et Marc arrivèrent pour l'enterrement de leur amie, que de chemin parcouru, et c'est avec une grande émotion qu'ils allaient assister aux funérailles.
Le coeur de Val était percé de cette flèche qui laisse le venin de la mort couler à petit flot.
Elle se rappela leur première rencontre à tous, si la prise d'Orleans avait été un catastrophe, elle avait permis au gouverneur de l'époque de rencontrer son cher et tendre époux qui se tenait à côté d'elle mais aussi une femme qui lui avait apporté aide et soutien et qui depuis était devenue son amie de toujours.
Elle regarda le visage de son amie et pria Aristote qu'il l'accueille et veille sur elle, elle avait tant donné pour les autres pour sa famille, qu'elle méritait maintenant le repos et que l'on veille sur elle
Sa prière alla aussi pour ses enfants, pour Alix ici présente mais aussi pour son époux Reaver, un grand vide devait le tenailler
Le coeur meurtri, les larmes perlant au coin de ses yeux, elle serra la main de Marc et resta en silence à prier

Fantomette écoutait Ylanis, toujours aussi beau parleur, surtout si on lui offrait de quoi épancher sa soif, et qu’Aristote et Crystos ici présent peuvent bien le confirmer.
Il savaient l’air d’en connaître un sacré rayon ces deux là.
Un verre fut servi à la défunte Baronne qui leva son verre à tout ceux resté en bas.

--Dis donc mon Prince c’est formidable d’être mort…. On lit dans les pensées.

Toute surprise par la chose Jossc se leva et se pencha, se pencha, au dessus du vide pour regardez, si bien, que le prince d’un coup la rattrapa par ce qu’il pût et ce qu’il lui tomba sous la main…
Et c’est par le morceau de tissus de sa robe qui se trouvait a l’endroit de son céans qu’il la retint d’une main puissante qu’elle sentit bien….

--Oh mon prince tu te dévergondes en ces lieux….

Se redressant une main sur la hanche elle s’adressa à son copain.

-- t’as vu ce qu’il pense le casqué…. « pas parfaite non plus rhoo j’en étais pas loin tout de même.
Allez ressert nous un coup pour faire passer la pillule. Dis donc y a du monde hein ? je me savais pas si apprécié j’aurai dû en profité plus moi……Mais que veux-tu…..

La Baronne bût cul sec le verre et se resservi ainsi que ces compagnons de beuveries, curieusement elle commençait à apprécier les lieux.

--Hummm Fameux ce petit calva, y a pas à dire elle à du goût cette Garance….

La lettre annonçant la triste nouvelle lui était arrivée bien trop tard.

Il parcouru les dernières lieues menant à Lectoure à un train d'enfer...Crevant plusieurs montures et distançant de très loin son escorte, comme pour essayer de remonter le temps et de pouvoir se faire pardonner.

Une nouvelle fois, il ne serait pas là...Ayant malgré tout, choisit de répondre présent pour honorer ses serments...

Il l'avait laissé alité, lui souhaitant de belles aventures...Il allait la revoir une derniere fois...Sur son lit de mort pour lui souhaiter un bon voyage et lui dire adieu.

Le Baron maugréa justement contre ce Dieu si injuste, qui rappelait à lui les plus méritants et laissait les médiocres continuer leurs petits bonhomme de chemin en toute quiétude.

La vie n'avait pas été facile pour celle qui lui avait tout donné et permis d'avoir plus que ce qu'il n'avait jamais pû rêver. Belle descendance, fortune, titres, lui paraissaient à ce moment bien fades.

La lassitude le gagna alors qu'il se dirigeait vers le sarcophage, remarquant à peine au passage, quelques visages connus lorsque les gens s'écartaient pour lui cèder le passage.

Il s'agenouilla devant la dépouille de Jossc et posa la tête contre son épaule. Essayant dans une ultime tentative de lui donner son énergie pour raviver la flamme qui l'habitait il y a encore peu de temps.

Que la maladie l'avait emportée rapidement ! Ne leur laissant pas le temps de se dire "Au revoir" !

Des larmées perlèrent aux coins de ses yeux, hésitantes sur le chemin à prendre, entre les sillons des rides, qui creusaient désormais le visage du Baron.

Le monde n'existait plus pour lui. IL n'existait plus !

Il parvint néanmoins à articuler :

-- Adieu ma douce amie...

[Une triste missive]

Polissonne vit arriver un pigeon, elle sourit pensant avoir des nouvelles de ses enfants. Elle ouvrit la missive avec précipitation, en commençant à lire ses mains se mirent a trembler un nœud dans sa gorge, la salive n’arrivait pas à être avalée, elle se mit a pleurer a chaude larmes non ce n’est pas vrai pas ma marraine ma meilleurs amie non elle ne voulait le croire , non et non ! Polissonne fut anéantie par cette missive, Elle resta prostrée un moment sans savoir ce qu’elle devait faire, Mon dieu ses enfants son époux, qu’elle malheur qui vient les frapper ainsi, cela est injuste, oui vraiment injuste. Cette missive était signé Alix-du-Vivier, sa fille surement


[Souvenirs]

Se souvenant de la première fois qu’elle avait vue à Rouen, Jossc était le Maire et l’avait conseillée, aidé, guidé dans ses premiers pas en Normandie et depuis elles étaient devenues amies avec Wallan sa fillote, elles étaient inséparable « les trois mousquetaires ». Les joues pleines de larmes, elle ne pouvait encore y croire.


[Voyage]
Polissonne prit la route pour le lieu des funérailles avec ses enfants et leurs nurse ainsi que Frizthecat qui avait tenu a l’accompagner pour ce long voyage.


[Funérailles]

Polissonne arriva avec sa petite famille au lieu indiqué par Alix la fille de Jossc. Il y avait déjà beaucoup de monde dans la clairière on reposait la Baronne , elle s’approcha seule et se permit de faires ses adieux a sa manière tant pis si cela ne se faisait pas mais elle ne pouvait s’y résoudre elle fit un baiser sur le front de sa marraine sur ce front si froid qu’elle ne peut retenir ses larmes, qu’elle essuya d’un revers de main, se retournant vers la jeune fille lui prit les mains et lui chuchota

" je suis Polissonne dict Poli je ne sais si vostre mère vous a parlé de moi mais je puis vous dire qu’elle a été un exemple pour moi, mon mentor. Je suis près de vous je ne puis rien vous dire de plus, à part que je vous soutiens dans ces moments si douloureux, je fus l’amie de vostre mère si vous le souhaité je serais la vostre."

Avant de se retirer avec les autres dans le coin de la clairière elle lui fit une bise sur la joue de la jeune Alix. Elle fit un signe de tête à son parrain le Baron Reaver,elle lui chuchota
"Reaver aucun mot ne peut exprimer ce chagrin qui vous touches.Nous sommes anéantis. Tu peux être fière de ta fille, elle ressemble à sa défunte mère".
Elle n'avait pas vue leurs fils.

Les yeux baissés , EStoile la main toujours dans celle d'Attalus recita à voix basse la prière des défunts .

Seigneur,

Daigne accueillir en ton paradis solaire Dame Jossc qui, sa vie durant, fut une femme sage , engagée dans la vie de sa cité ainsi qu'un juge impartial de par son esprit, et soucieuse de la charité et de toutes les autres vertus. Si elle fit parfois preuve de maladresse dans l'expression de sa foi, elle ne manqua pas de vertus et chercha toujours le pardon. Ainsi, son existence fut marquée par la recherche constante, presque désespérée, de l'amitié et de l'amour.

C'est pourquoi, Seigneur, je prie avec ferveur pour que l'âme de Jossc rejoigne celles de nos glorieux qui ont l'honneur et la chance de vivre éternellement en ton paradis aux côtés de nos vénérés prophètes Aristote et Christos.

Ainsi en soit-il pour elle aussi !

Le lieu saint était noir de monde et la baronne pouvait de là où elle était en Acadie être fière qu'un tel hommage lui soit rendu.

Elle était penchée de nouveau pour regader son tendre aimé, lorsque un homme arriva à sa grande surprise, encore plus grande lorsqu'il annonça a son amour de toujours.

--Elle t’a été fidèle….mais …elle m’a aimé !

En disant ces mots il lui donna un baiser sur ses levres mortes.

--Beurkkkkk, Regarde Ylanis rhoooo je suis outrée. Tes potes là les deux comment tu les appelle déjà ils ne peuvent pas l'envoyer en enfer directement celui-là?

Jossc faisait les cents pas et chercha une façon de le faire taire. Elle qui n'avait eu qu'un seul amour, un seul Baron dans sa vie, le sien, le père de ses enfants. Surement parcequ'elle avait toujours refusé ses avances, il se vengeait a sa façon


Une idée saugrenue lui vint à l'esprit elle leva la bouteille de calva et visa la tête de cet idiot, imbu de sa personne, lui qui ne pensait qu'a agrandir son tableau de chasse en collectionnant les femmes, surtout celles des autres.
Une main forte et ferme empoigna le bras de la défunte.

--Sacrilège malheureuse!!!! tu te rends compte de ce que t'allais faire.

la belle haussa les épaules elle ne décolèrai pas. que savait-il d'elle ce namaycusch, qui passait son temps à se servir des gens qui pouvait lui être utile.

--Bon dis-moi toi, une idée pour faire taire ce couard? Tu as vu pour qui il nous fait passer? Moi pour avoir cocufié le seul homme que je n'ai jamais eu dans ma vie. jamais je n'ai aimé une autre personne que mon homme. Et ma petite écoute comment elle lui a cloué le bec....

Rouge écarlate par la rage qui bouillonnait en elle désormais, elle continua a parler seule en tournant autour de la table.

--Reaver qui est effondré, lui fera manger ses mots, je disais tout à mon homme, il savait exactement le pourquoi de cette pseudo amitié avec ce fourbe, je suis en colère, je suis en colère.
J'espère voir ou le jour a genoux il le suppliera de lui laisser la vie. Aller ressers moi un grand verre, non tiens donne.

Elle lui reprit la bouteille des mains d'un geste brusque et bu directement au goulot une bonne rasade, afin de se calmer.

Mauvaise journée, pensa-t-il...très mauvaise journée...

La missive avait mit du temps à le trouver, toujours sur les routes le Vicomte, le messager fut des plus patient.
Malheureusement il le trouva...

Conches arriva bien retard mais Jossc ne lui porterait surement pas ombrage...
La chose importante s'est qu'il était présent afin de soutenir la famille de la Baronne. Que de chemin parcourut depuis Rouen, que d'accords et de désaccords, de rigolades, de combats...
Pour en arriver où?

Les choses allaient être bien différentes maintenant.
La vie avait endurci le Vicomte, pleurer pour lui était une chose qu'il ne connaissait plus. La perte d'ami par contre, il connaissait et que trop bien.
Il s'étonna quelque peu quand il sentit une larme sur sa joue...pouvait-il avoir encore quelques sentiments?

--Oui, oui oh!!!! écoute vidons cette satané bouteille.

La vision des choses d'en bas ne valait-il pas la peine de se fâcher, si probablement, impuissante elle l'était, furieuse aussi, mais elle était une trépassée maintenant fallait se faire à la chose.
Une lourdeur dans la poche de ses braies.. Tatonnement de la fantomette et elle en ressortit quoi? devinez, non vous ne pouvez pas puisque vous n'êtes pas à sa place.

--Mon prince regarde ce qui nous arrive....

Un petit sourire enjoleur aux deux autres Crystos et Ari.. machin.-

Une bouteille pleine de calva venait d'arriver par l'opération du saint esprit surement, bah c'est qu'il n'était pas très loin celui là, et un peu de cire pompes le ravissait toujours.

--Ha! Ils étaient bien mes amis tout de même, on va pouvoir continuer à savourer ce breuvage magique qui me redonne quelques couleurs.

Il est vrai que l'orsque l'on change de coté de vie à trépas nos couleurs et notre bonne mine reste perdue irrémédiablement, mais Jossc avait peut être trouvé le remède à ça, maintenant fallait l'entretenir cette mine colorée.

--Allez les amis buvons à la bonne santé de ceux d'en bas, faudrai pas qu'un vienne nous rejoindre, ça ferait une part de moins à boire.
A la votre les amis, Merci Lac Ari te le rendra un jour.

Maintenant elle allait avoir du temps pour repenser à toute sa vie d'avant, elle se poserait de grandes questions et trouverait de petites réponses.
Bof de toute façon ainsi allait en être sa futur existence, si on pouvait la nommer ainsi.

--Yla tu fais quoi de tes journées à part picoler, parceque ça, j'avais compris.

La Baronne avait une vie bien banale avant et elle était surement passée à coté d'un tas de choses, comme le fameux jeu dont parlais le bon Prine en taverne, elle ne le connaissait pas.

Sereine elle l'était, apaisée aussi, Pourtant elle aurait encore aimée revoir ses amis, son amour, ses enfants.
Voilà l'heure était arrivée, un dernier regard à son ami qui ne regardait que son verre
Que l'attendait il derrière, nul n'est jamais revenu pour le dire. Elle se saurait bientôt.

Toutefois elle, qui avait toujours été droite et fidèle, sans jamais une ombre au tableau, jamais un faux pas, elle ne devait pas craindre grand chose.
Pourtant il régnait une sorte d'appréhension, peut être qu'elle avait pêché, oui une fois quand petite elle avait volé une pomme.
Elle s'en était tellement voulu, que jamais elle ne recommença, puis le curé ma foi l'avait absout.

Peut être un petit bout de jardin pour elle ou elle pourrait reposer son âme à jamais, alors que d'autre irait se chauffer les pieds en enfer.
Jossc retourna une dernière fois déposer un baiser sur la joue d'Ylanis et lui chuchota à l'oreille.

--Je suis certaine que bientôt tu viendra à mes cotés mon ami. Fais vite je t'attends.
Tu n'as rien à craindre, ton jugement, je suis sure que le très haut connait ta valeur.

Il replongea le nez dans son calva et marmonna si doucement un petit mot qu'elle ne put comprendre.

Hâtivement elle retourna à l'entrée et poussa la porte puis s'engouffra comme pour en finir une bonne fois pour toute

FIN