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La halle de Chinon : [RP] La mosaïque - 2 - Fête la foire à Chinon

Luciedeclairvaux, incarné par Gandrel


[brillantine et brigandine]

A vot' bon cœur, m'sieurs dames, chantonnait intérieurement la blonde en détachant les bourses des badauds qui, les yeux déjà plein d'étoiles, guettaient l'heure d'ouverture. Et puisqu'ils ne veulent pas donner la charité, prenons-la leur. Z'iront au paradis comme ça ! Sainte Lucie est dans la place, prosternez-vous !

Elle s'avançait, angélique aux doigts habiles. Sa longue chevelure détachée, venait lécher sa croupe, cachant le serpent qui s'enroulait sur le dos de sa brigandine cousue de bric et de broc, décorée de rajouts au gré des trouvailles sur les champs de bataille.


Quand la place fut déserte, elle compta la recette. Un bouton, deux croutons, un trognon, 6 écus et 7 deniers. En attendant les 500 écus du duché, cela ferait l’affaire.
Tous avaient disparu dans la grande bouche que constituait l’entrée du cirque. La blonde s’approcha, curieuse, du brouhaha grandissant. Quand soudain, le silence …

Elle s’acquitta des 3 écus et entra. Les lampes étaient braquées sur un seul homme, flamboyant dans son habit rouge au centre de la piste, envoûtant son public d’une voix enchanteresse. Bouche bée au milieu de l’allée, Lucie reconnut Gandrel.

« Psst psst, assoyez-vous donc, on n'voit goutte !
Hep, poussez-vous la donzelle, j'veux voir l’ours …
»

Hein, quoi, un ours ? La pogne se posa sur le pommeau de l'épée, par réflexe. Puis elle réalisa que oui, dans les spectacles il y avait des montreurs d'ours, et qu'elle devait avoir l'air bête avec son épée brandie. Elle fit un moulinet pour faire décamper les spectateurs des bancs les plus proches.


Faites place, bande de gueux.

Mais sa phrase se perdit dans le tonnerre d'applaudissements et les regards se braquèrent sur la piste.


Posté pour et à la demande de la joueuse de Luciedeclairvaux
--Sylverude
[ dans les coulisses du spectacle]

- M'sieu, msieu, j'peux voir l'ours ? m'sieu... Je peux le caresser ?
L'est pas méchant , hein ? c'est vot'copain ?

- De quoi ?

Sylverude gronda en même temps que son animal.
- Moi j'veux dev'nir montreur d'ours comme vous !!!
- Dégage morveux... C'est pas un métier pour les miioches... même pas pour les grands...
- Grrrrrrrrr

Brrodd grognait, battait l'air de ses antérieurs...
- tu veux jouer avec les ours ? Regarde ce qui t'attend

Sylverude souleva sa chemise : une longue estafilade rougie d'un sang frais sillonnait sur la peau de son ventre...
- Voilà ce qu'on gagne à jouer avec les ours....
Et regarde là :

il montra sa peau tailladée et couturée...
C'est pas mon copain c'bestiau, c'est mon outil de travail, non mais
Rêvent ces gamins... allez dégagez, sinon on va vous bouffer !


Brrodd, comme s'il comprenait dégagea ses dents , les canines bien effilées brillaient dans la pénombre...
Sylverude alla mouiller un linge pour laver ses plaies et y poser un onguent cicatrisant
Gandrel
Gandrel suivit la première représentation, celle-ci donnait le ton sur ce qui suivrait. Le show fut impressionnant et de toute beauté, la salve d'applaudissement en mesura le succès. A son côté, El Director jubilait en abattant ses mains l'une contre l'autre. Ils s'écartèrent pour laisser passer les deux artistes, Sylvedure et l'Ours, qui bien qu'animal ne restait pas sans de prodigieux talent de comédien.


Dans son superbe complet rouge, Monsieur Loyal se précipita de nouveau dans l'arène avec sur un pas rapide et rebondissant au rythme de la musique qui saluait son entrée, esquissant pas de danse très marqué qui faisait danser les franges de ses épaulettes. Gandrel agitait ses mains au dessus de sa tête les frappant l'une contre l'autre en cadence. Bientôt les enfants se mirent à faire de même, puis la folie gagna peu à peu les adultes.

Un groupe de danseur du cirque passait derrière lui en effectuant un pas de danse d'un même corps en file indienne. Évidemment, cela avait pour but de chauffer la foule et de laisser les manœuvres qui, caché dans les ombres de la partie de la scène qui n'était pas éclairée, mettaient en place le nécessaire du prochain numéro. Le tout dans un timing si parfait que lorsque la musique cessa, ils avaient déjà fini et décampé de la piste.
Le blondinet, restant seul sous les projecteurs annonça alors :


- Et maintenant, pour vous, à Chinon, la plus adroite et la plus fine lame du pays, j'ai nomméééé Un puissant roulement de tambour l'accompagna Cybelin Crevlamouche !

Le public applaudit, à tout rompre tandis que le blondinet regagnait les coulisses, laissant la scène au lanceur de couteau.
--Cybelin_crevlamouche
Cybelin assit sur un tonneau aiguisait ses couteaux.
Rahhh mes beaux z’allez bien travailler ce soir.

Son programme, il le connaissait sur le bout de ses habiles doigts. Une règle : précision et concentration. Quelque millimètre de trop et s’en était finit pour Cybelin. Il le savait.

Il posa ses outils sur un tissu de soie rouge, que de luxe pour des couteaux, mais c’était ses outils de travail et les seules choses qu’il possédait. Dernières finitions avant d’entrer sur scène : il enleva sa chemise et enduit ses muscles de graisse. Fallait que ça brille ! Les femmes adoraient et peut être à la fin pourrait-il ramener une jeune donzelle dans sa couche.

Dans quelques secondes il serait devant tous ses inconnus. Une boule se noua dans son ventre, ce géant musculeux avait le trac. Il entendit la musique s’arrêter et Gandrel l’annonçait. Il attacha ses dix couteaux affutés à sa ceinture et entra en scène.

Un tour de piste, il repérait, tout était en place : au centre de la piste une plaque en bois verticale. Il sortit un couteau, le fit briller. Il fixait le public de ses yeux noirs, cherchant la victime idéale. En fond, roulement de tambours, cela augmentait la peur des gens, qui allait-il choisir ?

Puis il s’arrêta face au public et dos à la plaque et tel l’éclaire se retourna et avec un geste vif lança trois de ses couteaux qui se plantèrent dans le bois. Ils formaient un triangle puis observant à nouveau la foule :

Y aura-t-il quelqu’un dans ceettt gloriiiieuse assistance de suffisamment courageux pour affronter mes couteaux volants.
Il avait repris un de ses couteaux qu’il agita devant le nez des gens. Ceux-ci d’ailleurs n’osaient piper mot.

Vous jeune damoiselle ne voudriez vous pas mettre votre courage à l’épreuveeeee. La jeune dame en question gloussait et devenait toute rouge. Non ce n’était pas un bon choix elle bougerait beaucoup trop.

Et vous jeune fille n’avez-vous jamais rêvé à l’aventure. Mais déjà le compagnon de celle-ci lui lançait des regards noirs voyant se fiancée fascinée par les muscles de notre Cybelin et il retint sa dame de peur de ne pas la voir revenir…

N’y a-t-il donc personne en cette assistance pour venir défier Cybelin Crevlamouche ! Gronda-t-il.

Quand enfin une voix se fit entendre. Notre homme invita la personne à le rejoindre. Il l'observa, c'était un jeune mignon, il soupira, pas de jeune garce ce soir


Jeune Damoiseaaaauuuu voyez cette plaque de bois.

Il l'emmena, le fit s'appuyer contre. Le premier couteau déjà en dessus de sa tête et les deux autres sous ses bras.

Croyez vous que c'est votre jour de chance aujourd'hui...? Votre vie ne tient pourtant qu'à un fil que mes couteaux pourraient rompre facilement.

Votre destin est entre mes mains!
Et il s'éloigna, les tambours accélèrent le roulement et il se positionna pour le lancé.
--Rosalyn_niquedouille

Rosalyn était content des habits qu'il avait trouvés pour se rendre au spectacle : sa chemise était d'un lin immaculé, son pourpoint bleu à crevés roses au dessus, lui allaient à ravir, il tirait sur le col de la chemise en se disant que les petits coins blancs rafraîchiraient l 'impression d'ensemble.

Et puis aussi ...il tendit la jambe et la regardait avec satisfaction
- viiiiiii, magnifique le rouge des hauts de chausse et les bas bleus, moulant les formes du mollet.... viiiiii,

Il ne regarda pas trop le numéro avec l'ours.
Il n'était pas intéressé : la bête puait et l'homme lui ressemblait trop.
Mais on annonça
: Cybelin Crevlamouche...

Rosalyn leva la tête
- Ouaaaaaaah le bel homme, de la carrure, une manière de bouger aérienne.
Le geste qu'il avait pour lancer son couteau ... Rosalyn eut un frisson qui lui parcourut l'échine.
Aussi quand il fit le tour de l'arêne en cherchant un partenaire, Rosalyn ne se sentit plus :

Citation:
!N’y a-t-il donc personne en cette assistance pour venir défier Cybelin Crevlamouche

- Moi, moi ... sa voix fluette résonnait déclenchant les quolibets de l'assistance. Il se leva entra dans la lumière de la scène
- Juste ciel, est-ce que mes bas sont bien tirés ? se dit-il en regardant subrepticement.

Le lanceur le colla contre la plaque..
Rosalyn tremblait : il était encore plus beau de près.

- Ne bougez plus...

Rosalyn aurait voulu fermer les yeux, il se rendait compte maintenant dans quel pétrin s'était fourré. Mais il regardait l'homme qui s'éloignait.
- Misère pas si loinnnnnnnn.

Tac et Tac

Rapide, sec et proche , si proche le bruit des couteaux s'enfonçant dans le bois du panneau à coté de ses oreilles
- Pourvu qu'il ne me coupe pas les cheveuuuuuuuux, je serais défiguréééééééééé...
--Cybelin_crevlamouche
Cybelin tourna les yeux vers sa victime. Il soupira discrètement, que n’aurait-il pas donné pour une jolie brunette. A la place : ce bonhomme à voix fluette et bas bleus. Mais que le spectacle continue !

Il sentait les regards du public sur lui et il prit entre ses doigts le premier couteau qu’il présenta à l’assemblée… Il n’y avait plus un bruit, chacun retenait son souffle. Il tenait la lame de la main droite et d’un mouvement précis lança l’arme qui alla se planter à la droite de l’oreille de Rosalyn, le deuxième couteau suivi le même chemin à gauche. Enfin il se retourna vers le public tenant les deux prochains couteaux : un dans chacune de ses mains.


Et oui Mes bons sires et mes bonnes dames ! Les deux partiront en même temps !

Et même s’il connaissait les mouvements par cœur, il se retourna faisant mine de se concentrer, s’essuyant le front. Les gens aimaient toujours… un peu de suspens. Puis d’un coup sec les deux couteaux volèrent pour se planter de chaque côté du torse du joli messire. Il sourit, encore trois.

Et maintenant je vous prierai de ne point faire de bruit ! C’est les yeux cachés et avec mes deux mains que les deux couteaux seront lancés. Mais pas un bruit ! J’ai besoin d’entendre l’air pour ne pas rater ma cible.

La tâche était plus dure. Il devait garder la même position que pour le coup d’avant. Un petit déplacement pourrait être fatal, pour lui et le jeune homme. Il se mit un foulard sur les yeux, l’attacha et prit les deux prochains couteaux. L’écart des bras était parfait. Il retint son souffle mais entendit gémir de peur dans l’assistance.
Il baissa les bras.


Pas un bruit ! C’est avec la vie de ce jeune homme que vous jouez ! Et le silence se fit. Il reprit position et d’un mouvement sec lança les couteaux… qu’il entendit se ficher dans le bois. Il enleva son bandeau et regarda le résultat : un couteau de chaque côté des jambes.
Il se tourna vers le public et fit une révérence sous les applaudissements des spectateurs.

Mais le spectacle n’est pas finit ! Il me reste un couteau.

Se tournant vers le jeune homme il lui demanda : êtes-vous prêt ? L’homme avait peur, mais il n’avait de toute façon pas le choix.

Alors Cybelin tourna le dos à la cible et par en bas lança le dernier couteau qui alla se ficher entre les jambes du mignon. Et un tonnerre d’applaudissement, mêlé de rire accueillit ce dernier coup !

Cybelin alla libérer le jeune homme qui semblait prêt à défaillir.
Applaudissez ce courageux ! Le public jubilait et Cybelin fit un dernier salut.
--Rosalyn_niquedouille


- Ooooooooooo mon dieuuuuuuuuuuuuuuuuu

Rosalyn tremblait comme une feuille, sa voix montait dans l'aigu..

Les couteaux vrombissaient à ses oreilles, le tac de la lame s'enfonçant dans le bois le faisait sursauter à chaque fois....
Quand il vit la direction que prenait le dernier couteau

- Ne pas bouger, ne pas bouger...
Il serrait les fesses, le coeur battant.
Le dernier couteau vint se ficher entre les jambes à quelques pouces de ... ses bijoux de famille

- Aïe, ouille, aïe ..

Cybelin s'approcha, Rosalyn essaya de se distraire en reniflant son odeur
- o s'cours, je me sens maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaallllllllllleeeeeeeeeeeee

Et il tomba en pâmoison, visant les bras du colosse aux muscles brillants.
--Cybelin_crevlamouche
- o s'cours, je me sens maaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaallllllllllleeeeeeeeeeeee

Cybelin jette un œil à son mignon, non me dites pas que ! Mais le jeune homme tombe, il ne peut pas le laisser s’écraser au sol… non ! Allez Cybelin courage ! il l’attrape en plein vole. Le fameux Rosalyn se retrouve la tête entre ses deux pectoraux.

Alors notre lanceur de couteau ramasse l’homme qu’il porte comme une jeune mariée dans ses bras. Il avait l’impression que le Rosalyn en profitait pour tâter du muscle !


Que le spectacle continue !

Et il repartit, sous les rires du public, en coulisse pour allonger le courageux.
--Graziella


[Sous le chapiteau]

Au détour d'une tribune, une brune voilée de tulle noir remonte ses bas dans un soupire. A son bras un panier garni de quelques douceurs colorées. Un geste pour remonter sa poitrine dans son corset, un regard aux alentours pour trouver quel sera la prochaine personne qu'elle ira haranguer avec ses gourmandises... Les yeux fardés de poudre charbonneuse, visage paré du sourire le plus avenant, elle se glisse entre les gens, son petit chargement bien en vue.

- Pâtes de fruits... Achetez de vraies pâtes de fruits! Pâtes de fruits ! 10 deniers la pâte de fruit!

Ses yeux trainent sur les troubadours et les marchandes de rêves aux discours mystérieux... L'ambiance ne retombe pas depuis le matin, les autochtones semblent ravis, toujours plus enthousiastes alors que le spectacle se déroule. Quelques piécettes coincées entre deux mamelles, elle brandit les pâtes de fruit en énonçant son petit discours à l'accent chantant. Jusque là la recette a été plutôt bonne, il serait dommage d'en rester là. La démarche chaloupée, elle ne lésine pas sur la mise en avant de ses atouts, histoire de faire céder les plus réticents à délier les bourses. Un homme la regarde déambuler depuis un petit moment dans la cacophonie des lieux et la brune ne l'a pas raté. Au culot, elle serpente jusqu'à lui, lui murmurant quelques mots...

- Une petite douceur pour ce messire... Il faut savoir céder à la tentation parfois... 10 deniers c'est donné.


L'homme rougit dans un petit rire nerveux, pris au dépourvu il glisse une main dans une de ses poches et saisit l'acompte avant de le lui tendre. Graziella qui ne rate jamais une occasion de fidéliser le client se penche tout en lui tendant le creux de son corset porte pièce. Les doigts du Maschioso hésitèrent puis laissèrent tomber le dû de la brune dans l'antre de ses trésors bien gardés. Un petit clin d'oeil avant de troquer la pâtisserie et voila le sieur qui se sent pousser des ailes. Dans un rire la brune s'éloigne déjà, une cible nouvelle en vue. Une enfant, qui regarde le spectacle avec avidité... De grands gourmands les enfants... Et leurs parents cèdent vite c'est bien connu. Graziella s'accroupit tout près d'elle et lui fait les yeux doux derrière son voile. Puis d'une voix légère...

- Et cette bambina... aurait-elle envie d'une petite sucrerie?

Les forains savent mettre les formes pour gagner leur vie, un sourire, une attitude et le tour est joué . L'italienne qui roule trop souvent les R le sait depuis longtemps...
Gandrel
Gandrel entra sur scène en applaudissant tandis que la foule s'escalfait de la sortie de Cybelin portant la cible maniérée dans ses bras. Les hommes se croisèrent, et, réprimant un rire, le blondinet accorda au lanceur de lame un chaleureux sourire tout en s'adressant à la foule d'une vois forte.

- Merci pour lui messieurs dames, c'étaiiiiit : Cybeliiin Creeeevla mouche !!! Courte pause, que tous puissent se donner à cœur joie de
congratuler encore l'artiste. Une fois que les vivats se firent plus dissous il reprit.

- Qu'elle fine lame n'est-ce pas ? Ne faites pas ça chez vous ! Sachez que cette démonstration de tireur d'élite vous a été offert par le plus talentueux lanceur de couteau du continent ! Cybelin est capable de toucher une cible de la taille d'une main à cinquante pas !
- Ooooh
répondit la foule en chœur. Monsieur Loyal sourit de son petit mensonge, après tout, qui irait vérifier ?

Dans son dos, l'agitation du rangement du matériel cessa, Gandrel sut que les employés qui œuvraient dans le noir venaient de finir de remballer le nécessaire du lanceur de couteau.


- Et maintenant, nous avons le plaisir de vous offrir bien plus qu'une attraction incontournable... une immense vedette, dans tout les sens du terme ! ... Petits et grands allez être ébahis voiciii Bellaaaa Pluuume !
Bella Plume, incarné par Gandrel


Bella Plume était tellement grosse qu’elle pouvait à peine bouger. Ce fut sur un fauteuil fixé sur une palette à roulette qu'elle arriva sur la scène. Le véhicule était tiré par deux hommes tout muscles saillant. Malgré le froid ceux-ci étaient torse nu et se contentant d'un pagne autour de la taille pour seul vêtement.
Trônant sur le char, siégeait la plus grosse femme que nul ait jamais vu saluait la foule d'un geste de la main tout en affichant sourire et battant des cils d'un air coquet.

Le sourire était non feint, Dame Plume était une femme très heureuse. Elle était ravie de sa vie, sa nouvelle vie...
Celle-ci avait commencé un jour où elle assistait à un spectacle, comme celui-ci, sauf qu'il avait eut lieu dans le sud de la France, et qu'elle se comptait parmi les spectateurs. A la fin de la soirée, El Director lui demanda si elle était intéressée par un emploi. Comme elle avait besoin d’argent et que sa condition physique ne lui laissait que peu de possibilités professionnelle, elle décida d’aller rejoindre la troupe du forain en tant que « la plus grosse femme du monde ».

Il faut bien avouer que s'habituer à cette vie ne fut pas tâche aisée, la vie itinérante fut très rude dans ses débuts, mais elle apprit à connaître parfaitement le monde des forains et prenait un extrême plaisir sous les acclamations du public.
De plus, où hommes et femmes ne lui adressaient qu'un regard méprisant ampli de dégoût et d'écœurement auparavant, aujourd'hui elle des admirateurs frappaient à sa porte. Les visiteuses, surtout, lui demandaient souvent pourquoi elle était si grosse. Mais elles respectaient Bella parce qu’elle gagnait sa vie grâce à son handicap. Les visiteurs eux... ah les visiteurs... rien que pour avoir perdu sa virginité ce travail avait largement valu le coup ! En tout cas, depuis son engagement au sein de la troupe, plus personne ne l'a regardait de haut. Elle n'avait plus aucun complexe d’infériorité. C’était une honnête façon de gagner sa vie.
Bien sur il y avait les à-côté, un espace vital limité dans sa roulotte, sans compter qu'elle ne pouvait se balader en ville avant le spectacle car il ne fallait pas que les locaux profitent d'une partie du spectacle gratuitement avant l'heure. Mais bon, se promener n'était pas sa tasse de thé, durant son temps libre elle préférait d'autres activités tel que la lecture, principalement de poésie, ou jouer aux cartes. C'était une championne de la Tarentelle.
Le char s'arrêta au milieu et les deux colosses choisirent auprès du public quelques curieux afin de tâter certaines partie de l'anatomie de Bella. Les élus pouvaient toucher son genou, et avec un tour de genou de cent quinze centimètres, il y avait de quoi faire.
Elle entama une courte conversation avec son public tandis que les deux colosses allèrent chercher des énormes gâteaux. Une fois déposés sur une table devant elle, Monsieur Loyal apparut et défia la foule en son nom.


- Qui parmi vous pense pouvoir battre Bella Plume ! Se trouve t-il parmi vous
un spectateur ou spectatrice capable d'avoir assez d'appétit et de coffre pour tenter de dévorer une de ces pâtisserie plus vite que notre championne ?


Personne ne broncha parmi les spectateurs. Le gâteau semblait, même pour les plus éloignés tout en haut des gradins, d'une taille gigantesque. Des murmures s'élevaient du public, mais aucun volontaire. Gandrel rajouta.

- Tout ceux qui arriveront à battre Dame Plume, remporteront un superbe panier garni !

Les deux hercules présentèrent alors un panier remplit de vivre, charcuterie locale et bouteille de vin, de quoi faire un pique-nique extrêmement généreux. Une femme et deux hommes se distinguèrent alors du reste de la foule. On alla chercher dans les rangs les volontaires pour les installer assis à une table, face au public, un gâteau trônant devant chacun d'entre eux.
Gandrel s'en revint à les féliciter pour leur participation au concours de gloutonnerie.


- Et on applaudit bien fort les courageux messieurs dames ! Je rappelle que chaque personne qui finit son gâteau avant Bella Plume, gagnera un superbe panier garni remplit d'excellent produit du terroir !


L'animateur, après un compte à rebours reprit par le public, lança les goinfre à l'assaut. Le public scandait afin d'encourager son favori, majoritairement Bella qui, dans un départ tonitruant engouffrait avec méthode son Graal. Il ne fallut gère plus de quatre minutes à l'ogresse pour engloutir sa part, les autres concurrent largués, et de loin, furent renvoyés à leur études.

Les cent soixante sept kilos de viande humaine agita ses énormes bras en triomphe, à ses côté, les autres faisaient peine à voir, le plus avancé d'entre eux venait à peine d'en arriver à la moitié qu'il montrait des signes de fatigue. Ceux-ci, le ventre et les mains pleines, capitulèrent sans demander leur reste. Un des volontaire, un solide gaillard, boucher de son état était d'une pâleur inquiétante, lorsqu'il se leva, il éructa sans pouvoir se retenir. Un bon gros rôt, gras et sonore qui fit éclater de rire l'assistance. Le commentateur, Gandrel dans son costume de Monsieur Loyal, dans sa compassion, prit sa défense à sa façon.


- Bon appétit mon brave !
Et l'escortant jusqu'au pied des gradins il lui posa une main sur l'épaule. Une fois que celui-ci remontait jusqu'à sa place il continua. Et pour vous consoler de n'avoir pu finir votre gâteau, n'oubliez pas que parmi vous la sublime Graziella vend ses sucreries. l'homme verdit rien qu'à la pensée de sucrerie, ce qui provoqua une vive réaction de recul de la part de ses proches voisins.
Alors que la foule était partagée entre hilarité et indignation, Gandrel demanda une ovation pour la championne tandis que celle-ci saluait ses fans. Son moyen de transport entamant son départ devant un public conquit à sa cause.

Dès qu'elle eut quitté la scène, Monsieur Loyal réclama calme et silence.


- Et pour se remettre de nos émotions, un peu de douceur pour aider nos braves concurrents à digérer, voici une orgie de mots, j'accueille : Memento Narratio le conteur sans visage !
--Memento



[Un peu plus tôt, alors que l’ours gesticulait encore….]

Une roulotte parmi les autres….. Au dehors, des cris, de l’agitation, le bruit annonçant l’impalpable tension du spectacle qui démarre….. Au dedans des yeux qui s’ouvrent sur une ambiance tamisée où l’ombre de la pièce se bat avec la lumière des lampions filtrant par les volets clos mal ajustés….. Un bras qui remue, sortant de sous l’oreiller pour venir éclairer le regard d’un frottement sur les paupières…. Un grognement sourd……

Mmmmm, quelle heure-est-il ?

Le ventre qui se tend et le dos qui se redresse……. Lentement, le drap glisse pour dévoiler un torse massif, barré ça et la de quelques vieilles cicatrices….. Machinalement, un quatuor de doigts se met à les gratter, comme tous les matins….. La tête qui oscille de droite à gauche….. La nuque qui craque…. Un petit mouvement sur le côté et un pied se reçoit lourdement sur le sol…. Puis un autre…. Sans se presser, les jambes se tendent pour arracher le reste de l’homme à sa couche….. Quelques pas, jusqu’à un baquet d’eau qui attends sur un petit meuble…. La tête qui se penche en avant…. Des mains qui plongent dans le liquide tiède… Et de larges brassées qui viennent lui rafraîchir le visage….. Visage qu’il redresse pour venir contempler son reflet dans le miroir devant lui….. Ce visage, tout ce qu’il reste de ce qu’il fût autrefois…. Le seul lien avec son passé….. Non pas qu’il ait été malheureux….. Loin de là, à bien y regarder…. Mais comment dire, il n’avait jamais réussi à se trouver une place ou occuper celles qu’on attendait de lui…. Il n’a jamais réussi à faire partie de l’Histoire, et ne l’a jamais cherché non plus….. Alors, plutôt que vivre, il raconte.....

Raconter….. C’est bien là la seule chose qu’il à toujours su faire, talent pour lequel El Director l’avait justement remarqué et débauché, il y a de ça déjà un long moment…. Son esprit un moment s’égare…. Dans le miroir, son reflet se trouble pour laisser la place à tous les autres membres de la troupe dont les visages défilent un à un devant lui…. De chacun d’eux, il pourrait conter des assez d’anecdotes pour remplir un spectacle entier….. Mais de lui ? Jamais il ne parle de lui…. En fait, ça va même plus loin que ça…..

Son passé, il y a renoncé en même temps qu’il l’a renié, le jour où il s’est décidé de ne plus jamais rien vivre mais de tout raconter, le jour où un vieux Castillan plein de sagesse lui avait indiqué la route qu’il suit à présent. À part El Director, personne parmi les gens de la troupe ne connait son nom véritable. Sa voix, ils ne l’entendent que quand il raconte, lors d’un spectacle ou exceptionnellement lors d’un repas où tout le monde est réuni. Pour le reste, presque jamais il ne parle. Son visage seul lien avec son ancienne vie, il ne le montre plus à personne depuis longtemps. Effacer la présence du conteur au profit du conte, telle est sa voie….. Ne pas être celui qui raconte mais être l’histoire qu’on raconte…. Ainsi en est-il de la raison qui la poussée à choisir son patronyme au fil des représentations : Memento Narratio. Si un auditeur transmet à quelqu’un d’autre une de ses histoires et qu’on lui demande « qui te l’a racontée ? », tout ce qu’il pourra répondre c’est « souviens-toi de l’histoire »……

Sur un bout de bois dur à côté du baquet, une chaîne enroulée….. Des mains qui s’en saisissent, en éprouvent le poids et la résistance, comme chaque matin…. D’un geste précis, l’une d’elle glisse sur le métal froid jusqu’au dernier maillon, puis vient poser celui-ci sur la peau de la nuque…. Petit frisson au contact de l’acier, puis l’autre main qui enroule peu à peu la chaîne autour de sa figure…. Le masque se relève sur son visage…...

Chaque maillon renferme une histoire, derrière laquelle se cache celui qui n’en a pas……

Les deux mains ce rejoignent….. Les derniers maillons s’emboitent, refermant le cycle des récits…. Un bras qui se tend….. Ses doigts se referment sur l’étoffe soyeuse d’une longue robe en velours sombre qui vient se draper autour de son corps….. Une autre chaine, plus épaisse, vient entourer sa taille à la place d’un ceinturon….. Il est prêt.

D’un pas lent, il se dirige vers la porte de sa roulotte et l’ouvre sur le campement en pleine effervescence….. Plissement de ses yeux derrière les maillons qui les recouvrent…. Le temps de laisser passer l’éblouissement…. Trois marches à descendre….. Un bâillement au pied de la dernière puis il se dirige vers l’entrée des coulisses où il croise le regard souriant d’El Director, habitué depuis longtemps à ne le voir surgir qu’au moment voulu…. Au Chef Machiniste, une description en trois mots des effets recherchés. L’artiste de l’ombre, rompu aux façons du conteur, s’en contente et déjà transmet ses consignes aux éclairagistes et autres manœuvres du spectacle.

Derrière le rideau, il attend, puis vient l’instant….
Lily-es
Lily avait il y a quelques temps déjà acheté deux places pour le spectacle des Troubadours. Il ne passait pas souvent de troupe à Chinon aussi elle n’aurait manqué le spectacle pour rien au monde.

A l’origine, la deuxième place était prévue pour son amoureux ; elle aurait été tellement heureuse de la lui offrir…Mais la vie, et notamment la vie de Lily, ne se déroule pas toujours comme on le souhaite. Toujours est-il qu’elle se retrouvait avec une place de plus, D’autre part, Lily était ennuyée de rendre au spectacle seule… c’est beaucoup moins drôle et puis même si le « qu’en diras-t-on » ne tracasse pas trop la tite Lily elle ne voulait pas donner pour autant le bâton pour se faire battre. Oui l’Auberge du Peuple était un établissement de bonne renommée et de voir ainsi la tavernière seule à un spectacle pourrait donner à jaser les âmes mal intentionnées de Chinon et Aristote savait qu’il y en avait un certain nombre dans le bourg.

La jeune fille avait donc demandé à son parrain Totoriflette d’être son compagnon pour la soirée… Elle adorait Toto, si bien que passer une soirée en sa compagnie ne pouvait être qu’agréable. En effet, il lui apprenait tant de choses, lui ouvrait l’esprit sur le monde environnant ; ainsi qu’elle le disait souvent : Toto était le meilleur des parrains. Celui-ci avait bien voulu l’accompagner et elle lui en était reconnaissante. Croulant sous le travail, une soirée de détente lui serait profitable et il pourrait reprendre le lendemain son labeur.

Lily et Toto avaient donc trouvé des places assez proche de la piste pour ne rien manquer du spectacle. L’ambiance était telle que Lily se l’était imaginée ; le chapiteau représentait un espace confiné ou les odeurs se mélangeaient les unes aux autres. La lumière elle-même àla fois présente et absente par endroits donnait un sentiment d’oppression, de mystère et de gloire tour à tour. Les tenues étaient chatoyantes, parées de multiples couleurs plus gaies les unes que les autres, les ors, les rouges rivalisaient pour le bonheur des yeux des spectateurs. Tout était fait pour les tenir en haleine, leur faire penser à un monde à part.

Ils avaient eu peur de l’ours lorsque celui-ci avait l’air de manifester de la colère contre son dresseur. Lily n’avait jamais vu d’ours en vrai seulement sur des images des colporteurs. Le numéro d’adresse aux couteaux avait fait dresser les poils des bras de Lily : tant de minutie et de confiance relevait du miracle… Le jeune damoiseau dans son habit bleu et rose avait l’air d’hésiter entre la pamoison et la flatterie. Lily avait serré la main de Toto lorsque les couteaux avaient frôlé la tête du jeune homme.
La grosse Dame par contre avait fait pitié à Lily qui d’emblée avait imaginée sa vie de tous les jours faite de peines, de quolibets, de refus. Elle n’avait pas compris, ou tout au moins, pas adhéré à la liesse autour d’elle lorsque les moqueries fusaient devant la faculté gigantesque d’avaler des aliments de la pauvre fille.
Maintenant, un tout autre numéro se présentait ensuite … Un conteur…. Lily adorait écouter les gens… elle aimait se représenter les lieux, les personnages que l’on dévoilait devant elle… Aussi, elle s’installa au mieux sur la banquette qui leur avait été donné pour écouter celui qui se présenterait à eux…chez elle, elle se serait lovée dans un fauteuil au coin du feu et aurait ouvert ses yeux un sourire aux lèvres pour mieux entendre.
Mais chuttttttt les lumières s’éteignaient et l’on attendait le conteur.

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Il faut se dépêcher de rire de ses malheurs pour éviter d'avoir à en pleurer.
Saltarius
Saltarius s'était glissé dans la foule.
Le Simple était aussi un grand curieux, il jouait des coudes écrasant quelques arpions au passage pour bien se placer. IL prenait son air le plus benêt quand quelqu'un faisait mine de plaindre ses orteils sauvagement écrasés.


- Gêêê ? Scusez Messire.... El bonjour à vot' dame ....

Scusez Demoiselle, vous zavez de si jolis zieux que j'a pas vu vos pieds...

B'soir Madame, ah vous cherchez vot'fils, c'est pas cui qui joue avec l'ours ?

Et ainsi de suite ...
Il se retrouva bientôt en première ligne.
Il commença par avoir la frousse de sa vie en se retrouvant nez à muffle avec l'ours coléreux..

- Heu gentille créature, tu veux une douceur ? dit-il en tendant son quartier de pomme à l'animal qui, heureusment pour lui ne le vit pas....
Il se tourna vers la voisine


- Par les Mirettes de Sainte Amblyope, heureux ceux qui croient sans avoir vu, mais moi j' crois pas c' que je vois !!! C'est trop beau...

Il applaudissait à tout rompre aux différents numéros.
- Mazette, mange trop la dame, c'tune ogresse, p'tête qu'elle va manger l'volontaire aussi...
Mais l'homme était parti verdâtre,
- Ah c't'homme : l'a pâti d'avoir été appâté.
Saltarius rigolait et ajouta sentencieux, au bénéfice de ses voisins :
Qui trop embouche se débouche, disait l'ermite railleur de la forêt de Disette.

-Chuuuut chut, l'Idiot, tais-toi... Ya des contes maintenant.
Silence !


Saltarius salua autour de lui
- Mais bien sûr, bien sûr, faut écouter les contes....
Il se cala sur le banc et mit ses mains en coupe aux oreilles...
Totoriflette_le_vrai
Le nez dans ses rapports hebdomadaires depuis le début de la journée, en ayant même oublié de manger et d’aller à l’église, il entendit frapper à la porte. Cheveux hirsutes à force de se passer la main dedans en réfléchissant, encre sur les doigts et bien sûr le visage, c’est dans cet état qu’il ouvrit la porte.

Là, se tenait sa filliote, venant le chercher pour le spectacle se donnant à Chinon ce jour là ! Visage surpris l’ayant oublié, il fit mine de s’en souvenir, et se hâta à se préparer, des ablutions très rapide, se changer rapidement derrière le paravent, enfiler des vêtements presque propre, à force de passer des heures à son bureau et souvent y dormir, il s’était aménagé un espace et entreposé quelques affaires, une chance !

Il se devait d’être présentable, accompagnant sa filliote qui lui avait offert cette place, place qui au départ de lui était pas destinée, mais il se voulait être un bon parrain, et n’avait pas refusé quand elle lui proposa.

Traversé du village pour se rendre place royale, lieu du spectacle des troubadours, croisement de quelques personnes, des sourires qui voulaient dire bien des choses, mais ils n’en avaient cure, il n’était qu’un parrain et sa filleule sortant voir un divertissement. A l’approche du lieu, plusieurs roulottes, et au centre, une grande toile tendue, le chapiteau ! S’approchant, Toto vit alors une dame, de long cheveux noire, des ornements sur les oreilles, un regard qui vous transperçait en à peine un éclair, cela lui rappela une bohémienne croisé un jour lors dans un campement de troubadour… il détacha son regard, se demandant si plus tard il ne retournerait pas la voir… apercevoir un ours, ouvrir de grands yeux devant la taille de l’animal, déglutir et presser le pas vers l’entrée. Prendre place sur les gradins, se retrouver enfant devant l’odeur et l’ambiance du lieu, sourire tout en ayant les mirettes regarder de partout, savourer chaque instant du spectacle. Le numéro du lanceur de couteau, lui fit froid dans le dos, sa respiration fut coupée lors du dernier jet de couteau, il se leva alors voulant applaudir ! Il ne s’était jamais rendu compte encore qu’il ne pouvait plus applaudir, il tapa alors des pieds tout en criant
BRAVO, BRAVOOOOOOooooo

Les troubadours se suivaient place à une dame, enfin une dame, un amas de chair, d’une grosseur, mot bien trop faible pour définir la taille de la personne, proposer de la combattre à la nourriture ? Pour sur que même si il avait bon appétit, jamais il ne pourrait rivaliser, courageux furent les valeureux qui s’aventurèrent au centre ! Mais ils n’eurent que défaite fasse à celle qui se nommait Bella.

Il regarda sa filliote, qui avait l’air d’apprécier ce spectacle, lui fit un sourire, et attendit la suite de la représentation.
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