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La gargote Guyennoise : [RP] L'Hydre aux fers

--Sombre_heraut
Le Palais de Justice de Bordeaux.

Auguste demeure de la prétendue sereine Justice.
Augustes marches qui y mènent. Le chemin y menant étant par définition lent et ardu.



Pourtant la silhouette qui gravit les marches d'un pas de sénateur le fait avec l'aisance d'un danseur de menuet. ni les 60 livres de ferraille sur son corps massif, ni l'oriflamme qu'il tient à la dextre -replié- ne semble lui peser alors qu'il gravit le parvis.



Arrivé au faît, il s'arrête et contemple la place de grêve, et l'emplacement d'un gibet probable.
Deux sergents d'armes se placent docilement quelques marches en deça, veillant à son impavide domination.


- Peuple de Bordeaux!" La lourde carapace de fer donnait au timbre une résonnance suffisante pour emplir la place. "Comme vous le voyez, l'Oriflamme de notre Cité est au pli. nous ne la déployons qu'en guerre. Nous avons répondu à votre invite. Nous sommes là! En nombre. Nous attendons ce que Bordeaux a à nous dire.
Si nous sommes jugés nous jugerons à notre tour. C'est équitable."


EDIT Titre de LJD Vassilissa, merci à elle
Attila_caligula
Le héraut avait fait son petit effet.
La place était comme figée. Les yeux de la foule braqués vers les escaliers.

C'est pourquoi le brouhaha venant à l'exact opposé prit tout le monde au dépourvu.


Comment? Une attaque?
Aux armes!
Mais non ce n'est qu'une émeute!
Quoi? Qu'est ce qui brule?
Mon Deos!! Mon clafoutis !
M"man! Pipi!

Voici un bref échantillonnage de la foule s'agitant.
Le brouhahas lui, provient de cette ruelle qui borde le nouvel établissement en vogue "Hydre et associés : cabinet d'avocats", débit de boissons et de parole fort animé depuis son ouverture.
Car les prévenus les plus célèbres du moment y tiennent leur quartiers d'hiver en attendant le Procès du siècle.
Et les voici qui sortent tous, entourés de leurs conseillers juristes, parchemins roulés sous le bras, l'aisselle ou autre, plume sur l'oreille et hachant quelques dernières recommandations à leurs prestigieux clients. Tout autour, cela baguenaude, badaude, daube et médit à qui mieux mieux.

"bonnes têtes d'assassins!"
".. de coupables tu veux dire!"
"Paraît qu'ils ont volé la couronne du roy."
"Non, seulement sa chaise percée"

Bref, la foule! Ignorante et agitée par un pet de souriceau quand elle s'ennuie.

Parmi elle, malgré tout quelques lettrés, correspondants de l'AAP ou simple mémorialistes, chroniqueurs indépendants ou espions d'un comté voisin et inquiet.
Qui s'approchent et interrogent...
Des prévenus, voici venir celui qu'on appelle le Vicomte, bien qu'il y en ait un autre, plus vieux mais au caractère tout aussi détestable, ce qui les rapproche. Un beau Leu d'une vingtaine d'année, au poil gris et dru, comme le verbe, quoique plus coloré tout de même.




- Bordel mais vous allez me lâcher les grelots tas de pourceaux! Au large, la mer est là!
- Votre Seigneurie... de quoi vous accuse t on?
- Pas de déclaration, voyez mon avoué.

A ses côtés, les soeurs Terreur: Nitouche, la Baronne et la Générale Nénu, visages fermés et de grosses bésicles noires pour masquer des yeux probablement rougis des larmes nocturne.
Car tous ces gens ont une âme... ou font comme si...
Le Grand Timonier Fred le Beug, la Mère Maire, Fernand, Galovert, tous se rendent en digne procession vers la Maison de Justice.


- Allons Maître, quelle est l'accusation dont sont victimes vos clients?
Alors que les prévenus, de noir vêtus -car c'est bien l'enterrement de la Justice auquel on procède ici, si vous voulez l'avis de ces derniers- se pressent vers les escaliers, un petit homme haut comme trois pommes et juché sur un Ours gigantesque auquel s'accrochent encore quelques taches bleues profite de l'occasion pour avoir son quart d'heure américain, si je puis dire ainsi.
- Maître Blablatus. Avoué et bavard de la compagnie. Pour tous les droits d'auteur, reproductions, marchandisation, autographe et autres souvenirs, c'est moi qu'il faut voir.
Mes clients sont accusés de, je cite

Citation:
"haute trahison pour avoir pris d'assaut le chasteau de Lo Moun, à Mont de MArsan, capitale du Gascogne, dans la nuit du mercredi 6 janvier au jeudi 7 janvier Mil quatre cent cinquante huit.
Ce qui la met en infraction de l'article 1 de l'opus 5 du livre V du coutumier de Gascogne"

Nous allons bien sûr faire le jour sur cette affaire qui renifle soufre et sorcellerie à cent toises! Allons laissez passer...

Sieur Fernand, qui a pris quelque avance, se retourne et lâche un sec:
- Bouba, amène tes grasses fesses mon beau!
Et le plantigrade bondit de ses 1500 livres sur les pas de son maitre, emportant l'avoué blême sur ses épaules.
- Au palais!
_________________
Vicomte de St Pardoux, Baron de La Roche Canilhac

Zorgl
Au fond du tribunal se trouve une petite salle obscure, dans laquelle s'entasse dossiers de toute sorte.
Ayant passé la moitié de la journée au greffes, Zorgl s'y rendit afin d'y déposer là les multiples cages , dans lesquel des bizets attendait patiemment leur prochain voyage.
Elle leur balanca quelques poignées de blé à la volée, puis sorti la pile de velins que Barry avait déposé la veille et entreprit leur lecture.
_________________
Juge pour le Duché de Guyenne
Sieurfernand
Au tribunal, la cohue hydrique qui régnait devant le bâtiment et dans ses couloirs tout en hauteur n'avait d'égale que celle qui pouvait s'entendre dans la salle d'audience. Le marteau fumait sans doute à force de claquer sur le bureau du juge

Assez, assez, assez!!!! taisez-vous tous!!!!!

Dehors au son de la vielle et du pipeau....

- Bon d'accord, six dagues, c'est très fort, mais est-ce que tu arrives à jongler avec des pelles?
- Pourquoi lui, il a eu Haute trahison et moi que trahison tout court!!? Et pourquoi pas escroquerie, pendant qu'ils y sont??? c'est un scandale!!! j'exige d'être requalifié en Haute-Trahison!!!!!
- Dîtes, messire, pardon excusez-moi, c'est à vous l'ours énorme qui mâchouille un porc crevé dans le jardin du maire?
- Non, mais t' aurais du voir, une de ces paires de ...
- Possible, il y a un problème avec le porc?
- Sauciiiiisses dans un p'tit pain!!! qui en veut de mes bonnes sauciiiisses!!!! Recette périgourdine!!!!!!
- Non, le porc, ce n'est pas grave, mais cette nuit il a fait des trous dans les massifs de fleurs de la grand'place et vous voyez, moi chuis l' jardinier...
- Ben écoute mon gars, plante des fleurs dans les trous, je ne vais pas t'apprendre ton métier!
- Le propriétaire de la roulotte bleue stationnée en double voie est prié de la déplacer!
- Maman, maman!! regarde, c'est l'cirque!
- Ne regarde pas, ce sont des serviteurs du Sans Nom! Rentre à la maison!!
- C'est qu'il a rempli les trous avec... des... des têtes, m'sieur.
- Non, monsieur, vous devez vous défaire de vos champs et échoppes pour entrer dans la cavalerie, ce point n'est pas négociable... madame, je vous répète que nous n'avons pas mangé votre fille!!!!! .... par contre, j'ai cru voir une demoiselle correspondant à votre description derrière la bondieuserie locale avec le sergent La fouine.... elle avait l'air de prier avec ardeur, mais j'étais trop loin je ne voyais pas bien....
- Des têtes? Ahh.. les soldats gascons, ça... hum, eh bien fais des pots avec les casques et mets-y des pissenlits dans la bouche, ça fera très joli.
- ...

sur le ton de la confidence et pour se débarrasser du gêneur ...
- Bon écoute tu vois le marchand de p'tits pains fourrés là-bas? je suis sûr qu'il te reprendra les têtes pour un bon prix. Bon excusez-moi, je dois y aller, c'est bientôt à moi...
...sort une tête d'un sceau, l'agite en l'air répandant humeurs avariées et vermine en mouvement
-Bouba!!! Allez, vien mon gros! viens voir papa!!! ouuuuh mais qu'il est beau le gros pépère - (siffle)- Bouba, amène tes grasses fesses mon beau!
_________________
droit devant!
Garance
[Taverne : l’Hydre et associés : cabinet d’avocats]

Extrait de discussion entre guyennais pur jus et membres de l’Hydre. Toute ressemblance avec des personnes existantes n’est pas fortuite.

Rentrez chez vous.

Mais, nous y sommes mon ami, et cessez de postillonner. Il y a déjà les embruns.

On veut pas de vous ici !

Faudrait savoir, jeune homme. Vous nous voulez en procès et vous ne voulez pas qu’on y assiste.

[Vers le Tribunal]

Garance avait un peu de mal à comprendre la logique Guyennaise ces jours-ci. Et était de fort méchante humeur. Au lieu de profiter de la mer, elle avait couru un peu partout pour glaner parchemins et autres.

Un contretemps des plus fâcheux. Quel numéro allait-elle bien pouvoir choisir ? L’escamotage par le vide de symboles du pouvoir ? Le trône ducal gascon en avait fait les frais. Sa chute dans la Cour intérieure du château de Mont de Marsan lui avait été fatal.
Ou alors, le feu ? Elle s’était retenue avec violence de brûler tous les parchemins abscons, tels casiers judiciaires, listes colorées.

Toujours est-il que l’entraînement lui manquait et de vilaines pustules constellaient ses mains. Signe annonciateur d'allergie judiciaire

Seuls ses compagnons pouvaient lui redonner bonne humeur.

Suivant Bouba ou plutôt ses exploits au travers de Bordeaux, Garance trottinait gentiment avec la petite troupe et répondait aux passants.

Zallez pas prendre notre château m’dame ? »

Mais non mon brave, nous allons y donner une représentation spéciale.

On peut v’nir ?

Eh bien à ce que je sache, le Tribunal est public.

Voyant la foule s'agglutiner autour d'eux, Garance espéra ardemment que les autorités guyennaises avaient prévu collations, breuvages et tabourets pour contenir tout ce beau monde.
_________________

Dame de Coulvain. Pas de réponse HRP à du RP
Galovert
Portes principales du tribunal.

A l'instant ou il eut franchi le seuil du tribunal, Galovert su avec certitude d'où soufflait cette brise charriant des effluves de cadavres en décomposition.

Car l'Hydre se nourrit de l'injustice, des tortures et du meurtre des innocents.
Elle volatilise les trésors iniquement entassés dans les chambres où s'endorment les Royaumes criminels.
Disperse d'un souffle de ses multiples têtes la cendre chaude des inutiles existences parasites, sans distinction d'appartenances.

Affamée elle regarde aujourd'hui vers la Guyenne en quête de pitance.
Et scrute les os de celui ou de celle qui osera par une infamie de trop faire déborder la coupe et sonner l'heure de son festin.

Le menu est annoncé dans l'acte d'accusation, les fourneaux ronflent dans les cuisines du Conseil...
Les soldats affluent sur Bordeaux comme bétail à la porte des abattoirs.

Hé.. Tudieu !!
Rétablissant son équilibre un instant compromis par une masse informe d'êtres poilus et noirs surgissant en trombe du palais de justice, Galovert saisit l'épaule de son plus proche voisin.

Celui-ci, sacristain de son métier se signa de frayeur.

Christos je n'ai jamais vu autant de rats en même temps.

Les yeux de Galovert s'éclaircirent d'une soudaine malice.
Un sourires découvrant ses canines en dit long sur ses pensées.
Pour qui savait les lire...

_________________
Atirenna
[à l'entrée de a ville]

Le destrier avait chevauché des jours et des nuits pour atteindre la ville... le bruit courrait partout, et il fallait être sourd pour l'entendre... que l'Hydre aurait bientôt sa place en geôles.... un sourire amusé s'étalait en songeant au procès qui devait être sans doute intéressant...

La belle s'y dirigea, non sans faire une halte, dans un cours d'eau pour y prendre son bain... froid cette fois et rapide... il ne fallait pas qu'elle se perde en chemin, prenant la route du Tribunal, elle se présenta pour y assister...


[au Tribunal]

Décidément... que de monde... certains se bousculaient sans faire attention, insultant les uns et injuriant les autres, se voulant assis au plus près des accusés, alors que la belle, en tenue de cavalière, se glissait furtivement au fond...

La foule s'agitait, elle avait du mal à entendre, mais à chaque plaidoirie le silence s'imposait... elle reconnu en premier SieurFernand croisé en taverne et plus loin le délirant Vicomte... obsédé par les femmes et par son titre ronflant, d'autres dont il lui semblait reconnaitre les voix, parlaient dans le brouhaha des invités dans la salle...

L'ex Chancelière tentait péniblement de suivre les débats, les gens discourtois se mêlant à faire des commentaires, en des murmures incessants qui gênaient ses oreilles... un coup de coude ici... un autre là ... elle grommelait à les vouloir se taire, mais malpolis, sans entendre raisons, chacun brillait à dire la sienne...

Un soupire d'insatisfaction, et le garde derrière, s'avançait imposant le silence... ce qui fut enfin fait, non sans rouspétance, alors qu'avec gratitude la belle le regardait, inclinant avec respect la tête seule... Elle entendait, avec le retard constaté, les dernières plaidoiries... dont Galovert le bien nommé !
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Merci de tout mon coeur à Sabwoody
Labaronne
La nuit avait été longue ; Lab avait rendu tripes, boyaux et convocation au tribunal. Au matin, admirant son reflet à la claire fontaine, elle avait opté pour les bésicles foncés, et ô surprise, les deux autres soeurs terreurs avaient fait de même.

Elle gravissait les marches du tribunal, tenant à la main ce qu'il restait de sa convocation, et ses pelles dont elle préférait ne pas se séparer ; l'accueil de la population était plutot froid. Elle avait eu affaire à quelques specimen du cru parfaitement ... abrutis. Ces énergumènes souhaitaient le départ de la troupe, oubliant, ou ignorant complètement le fait que la troupe n'avait pas eut envie de venir ici !

L'hydre leur faisait l'honneur de leur présence, ces pauvres âmes ne se rendaient pas compte de la chance qu'ils avaient. Ils pouvaient les voir en vrai, échanger quelques mots avec eux ... les ingrats. Un sourire ironique collé à ses lèvres, Lab appréciait finalement cette ambiance, celle qui faisait qu'elle, et le reste de ses camarades, n'étaient pas désirés en ces lieux.

La "montée des marches" n'était pas chose aisée, la foule était compacte, Bouba marchait un plus loin et avait un espace vital assez large, Lab eut alors pour objectif de s'en approcher le plus possible.


Poussez vous charognards !!! laissez passer les artistes !!!

C'est à renfort de bras, de pelles, de coups de dents, et d'écrasage de pieds que Lab parvint à atteindre la bête et son maitre, Sieurfernand, ainsi que la porte du tribunal.

On faisait salle comble, finalement, ces procès allaient être leur meilleure représentation : la justice-spectacle !! mmmmmh le titre lui plaisait, elle le soumettrait plus tard ...
Barryroots


Dans un coin du palais de justice, un peu en retrait de la foule, mais pas trop loin de l'atrium, où depuis qu'il avait élu domicile dans son bureau même, il avait parqué ses 49 cochons, Barry, le célèbre éleveur et accessoirement procureur du duché, s'entretenait des affaires en cours avec des sujets guyennois.

- Mais non, mais non, ne croyez donc point les sottises de ces saltimbanques du crime. Pensez vous réellement, fiers Guyennois, qu'ils attendent leurs invitations pour nous envahir ? Allez donc demander à nos voisins Gascons.

-...

- Oui ? Messire Dugland du Talus ? Plus tard, votre affaire sera traitée plus tard... Donc je disais, de toute façon, nos gardes n'ont pu leur remettre leur convocation qu'une fois qu'ils étaient arrivés chez nous...
Sinon certains de nos pigeons qui les avaient repérés leur ont laché leur messages...
-...

- Oui Messire ? Quoi encore, votre belle-mère ? elle a essayé de vous jeter d'un pont pour vous noyer ? on règlera ça plus tard....Et puis croyez moi bien, malgré tous leurs discours et leurs numéros...d'ailleurs leurs numéros, personnellement je trouve ça très réchauffé...si vous voulez mon avis on n'a pas encore inventé le cirque de demain, non, rien de bien original tout ça...donc leurs discours..oui, et bien rien ne les retient : ils sont libres comme l'air, et peuvent quitter la Guyenne quand ils veulent...

- ...

- Non, je n'ai pas de billets à vendre pour les procès ! Ce n'est pas un cirque ici ! Non ! Oui et donc rien ne les obligent à rester...Donc s'ils restent c'est qu'ils le veulent bien...Et qu'ils ont des idées malsaines dans ce qui leur sert de têtes...Mais bon , vous le savez bien : Sem de Cahors, avem pa paur !

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Harlem...s
Harlem qui etait en retrait aussi car n'aimant pas la foule entendit la démago toute fielleuse du procureur. Ah ce qu'il avait l'air amer!
Elle eut pitié. Et elle compatissait. Se donner tant de mal et foirer aussi magistralement. Elle se pencha vers le Procureur sur un ton de reproche.

J'ai tout entendu vous savez.
Et je tiens à vous dire que sans vos convocations nous aurions déjà quitté le Duché. Certes nous sommes un peu envahissants je vous l'accorde. Surtout l'ours. Oui m'enfin nous sommes nombreux aussi que voulez vous! Forcément on prend de la place. Je comprend vos craintes mais cessez de crier aux loups. Votre déficit budgétaire n'interesse pas l'hydre et ne l'a jamais interessé.
Pfff!



Harlem fit une pause le temp de replacer elegament sa coiffe neuve, décidément la mauvaise foi de ce sieur etait sans commune mesure. sauf peut etre avec son incompétence! Puis il se faisait critique artitisque sans avoir les qualifications requises.Quelle outrecuidance!!!


Non mais! Réchauffé notre numéro ? Réchauffé! Ne dites point cela trop haut ou alors tachez d'être convaincant. C'est evident comme votre nez rouge au milieu de votre figure que vous etes jaloux!
Votre prestation fait un bide. Je comprend votre amertume m'enfin soyez beau perdant...
Pour l'Art.


Elle lui sourit avant de conclure.

Nous partirons une fois les verdicts rendus, pas avant. Nous sommes libres de partir oui! La belle affaire! Pourquoi donc courir aux frontières avant d'avoir fini l'encours ? Vous seriez le premier à nous taxer d'amateurs de deserter la scène. Petit malin... Quoique non. Enfin comme on dit..
Chaque chose en son temps et il est venu le temps du grand final.
Jamais nous ne louperions cela.
L'Hydre se doit à son public et honore toujours un spectacle commandé.
Même si franchement entre nous..Vous vous y etes pris comme un pied. Pour nous engager.


Harlem acquiésa avec force, fit un clin d'oeil bienveillant au proc et retourna s'assoire non loin. A portée d'oreilles.
Elle n'aimait pas la désinformation. Même si le camouflet pretait à sourire.

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Nenuphar
[Palais de justice avant la représentation des artistes. A fond dans le rôle...]

Bésicles noires sur le nez, davantage pour cacher les affres d'une nuit blanche que des yeux rougis par les pleurs, mine de trois pieds de long pour la forme, ignorance totale des journalistes peu scrupuleux, dépêchés sur place pour couvrir l'événement.

Accompagnée du Vicomte, de Vass et Lab et du reste de la troupe, elle pressait le pas, ne sachant pas encore bien quelle serait sa ligne de défense. Elle avait envie de sourire, mais se retenait, ça n'aurait pas été raccord.

Le temps passait si vite avec ses compagnons de l'Hydre mais là, il fallait bien avouer que ça commençait à traîner cette histoire de palais de justice... Les premières plaidoiries avait été une vraie partie de plaisir, chacun racontant sa version, les uns témoignant pour les autres et vice versa. Nénu, bon public, se retenait d'applaudir après chaque prestation. Le rôle, il fallait rester dans le rôle!



[Après les plaidoiries et les témoignages, juste avant le grand final]

Assise sur les marches du palais de justice les mains calée sous le menton, elle observait amusée le joyeux bordel qui régnait autour d'elle, passant des Guyennais curieux et effrayés, aux rats en goguette puis à ses compagnons hydriques, toujours le verbe haut. Un vrai régal...
Maintenant ils attendait les réquisitions afin de pouvoir reprendre la route au plus vite. Cette représentation Bordelaise ne faisait pas partie de leur programme et commençait à s'éterniser. De sa vie, elle n'avait jamais mis les pieds dans une prison et elle ne comptait pas commencer de si tôt. Le procureur faisait du zèle, prenant son temps, critiquant le spectacle sur les marches du palais. Harlem le repris à la volée.


Bien dit Harlem. On assure le spectacle jusqu'au salut final! Nous ne sommes pas des petits joueurs...

Tout à coup, l'ours lui déboula sous le nez, shootant dans une tête de con...hum... de Gascon, qui commençait sérieusement à empester.

Hey Bouba, c'est mes binocles! Rends-les moi! T'en n'a pas besoin, t'es pas un vrai avocat!
Barryroots


Barry ne fut pas surpris d'être interpelé. Oui, il aurait du s'en douter. Chez ces gens là, bien entendu on écoute aux portes. Ca aide à lire les tarots...Celle là, s'il se souvenait bien, ce devait être Labaonne...non plutôt Nénuphar...de toutes façons, tous ces forains se ressemblaient tellement...

Mais bon de toutes façons, au moins ça lui permettait de quitter les deux ou trois quémandeurs qui le collaient...surtout celui qui lui resservait une énième version de sa chute d'un pont...

Mais oui, mais oui ! Bon et bien si notre château n'est pas menacé, j'en suis tout à fait content ! Concernant vos animations, très franchement, je vous le redis, vous devriez songer à renouveler votre art ! Vraiment, de nos jours, soyons sérieux, les mangeurs de pièces, les montreurs d'ours et autres jongleurs, c'est du vu et revu depuis les antiques ! Non, il faut trouver autre chose ! D'ailleurs si cela était si attractif, eh bien vous ne seriez pas ici !
Ah et soyez gentille voulez-vous, le gros plantigrade semble s'être un peu oublié : vous trouverez des seaux et des balais là bas dans le coin.


Et Barry rentra dans une des salles d'audience, où sa charge l'appelait.

_________________
Harlem...s
Arf oui... Bouba! Allons! Pourquoi tu as fait cela ? De si belles chausses! Tu es tres vilain!

Le sieur s'esquivait prestement.

M'enfin dites le que vous nous aimez tant que vous n'avez pu vous retenir de nous inviter! Y a pas de honte à aimer le Cirque! Rhooo ces juristes savent plus quoi inventer pour s'amuser sans avoir l'air d'y toucher ni de provoquer l'occasion...

Harlem leva les yeux au ciel.

Incroyable!

Harlem eut un regard désolée vers le Procureur qui battait retraite derrière une porte. Avec ses chausses crottées et mouillées. Elle soupira franchement choquée par cete attitude qui consistait à critiquer le rival.

Ben dis.. Avec ce que la Noblesse de l'Hydre rapporte à la Mairie de Bordeaux chaque jour, peuvent bien se payer une femme de ménage!
Faut pas pousser. Enfin dans tout cela c'est le maire qui doit être content. J'espère qu'il a pensé à remercier ce procureur. Après tout si on est là c'est grâce à lui. Il a dû oublier... Curieux comme certains ont poutre dans l'oeil.


Harlem sourit à Nénu, lui enviant ses binocles, flatta Bouba. Et lui reifla un petit gateau au miel comme elle le faisait en douce depuis des semaines pour s'attirer ses bonnes grâces. Avoir un ours dans la poche c'était toujours utile. Huhuhu!
Harlem reprit l'observation, à quand donc ce grand final ?

_________________
--Sire_plumenerbe
Debout sur le gibet, et se tenant d’une main, le Sire Plumenerbe commente la vie de Bordeaux… Ces jours-ci, bien sûr, un seul sujet digne d’intérêt : la représentation de l’Hydre au Tribunal Bordelais…

- Plumenerbe, en direct tout droit de la place des Pendus, où nous attendons avec impatience la sortie des accusés... Peut-être auront-ils un petit mot pour nous ?

Je vous rappelle qu’il s’agit de cette troupe de saltimbanques qui a mené représentation en Gascogne et qu’on poursuit ici à Bordeaux pour indélicatesse concernant le montant du cachet…

Faut-il dire aussi qu'en taverne on commence à jaser sur certains vices de procédure, sur faux dans les dossiers... Probablement un procès trop rapide et puis mal fagoté…
Ah, il me semble apercevoir les Soeurs Terreur à l'entrée... Qu’en est-il aujourd’hui de ces trois demoizelles si mal accompagnées ? Vont-elles sortir libres du tribunal, ou finir en se balançant la tête au bout d’une corde ?

Le suspense est à son comble, et j’entends d’ici le murmure de la foule… Et soudain ce sont des vivats… Mais oui ! ça y est, elles sortent... La langueur des juges doit les jeter dehors afin de respirer...
C’est d’abord la Nitouche que l’on voit apparaître, vitraux devant les yeux et sourire enchanteur… On reconnaît sans mal son port de hanches magique, d’ailleurs les premiers rangs commencent à baver…
Mais c’est qu’elle n’a pas l’air tout à fait dans son assiette aujourd’hui… Elle se retourne, murmure un mot à… Oui, c’est bien Nénuphar qui se trouve derrière, on reconnaît sa poitrine parfaite et la petite fleur bleue gravée sur le haut de sa fesse droite ! Oh mesdames et messires le moment est unique… La troisième Sœur Terreur déboule derrière elles, elles sont là au complet…
La blonde grogne quelque chose... hoho... fini le sourire charmeur… Très Haut qu’elles font peur quand elles grimacent ainsi…
Pelle dressée bien haut au dessus de sa tête, sourire carnassier de videuse de taverne, c’est La Baronne qui prend la tête de la procession, et je peux vous dire que ça traine pas la savate devant ce trio-là… On dirait qu'elle se rendent vers le plus proche débit de boisson...

- Mes Dames, mes Dames, un petit mot pour la gazette locale ? Comment sentez vous ce procès ?


« BLANG »

Un coup de pelle vengeur, et c’est la fin de l’interview… Désolés pour le suspense intenable, mais comme on dit, la suite au prochain numéro !
Zorgl
Les saltimbanques faisaient leur entrée un à un dans le tribunal, gesticulant de toute part pour amuser la galerie , persuadés d'étre la derniére attraction du moment.

Il a mangé votre ours au moins? Vicomte, si vous pouviez le tenir éloigné , vous savez bien comme j'ai le bleu en horreur.
_________________
Juge pour le Duché de Guyenne
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