Desiderade
Voilà, maintenant que les affaires courantes étaient passées, Désidérade pouvait traiter les "courriers". Elle sourit, et relut la première missive, puis les suivantes.
Citation:
Chers amis, comme j'ai reçu plusieurs lettres, je vais vous faire une seule réponse, ça sera plus simple.
Tout d'abord, quelques mots sur le travail d'un maire.
La mairie a des frais, et des obligations.
- Embauche de 4 miliciens : 60 écus
- Chaque jour, mise en vente de sacs de blé et de poissons/viande pour les festins du Comté
- Paiement des impôts, chaque quinzaine
- Surveillance du marché, veiller à l'approvisionnement régulier des denrées de base.
En ce qui concerne le nouveau décret.
Tout d'abord, permettez-moi de vous rappeler le précédent décret, de messire Poséidon :
- Protection du blé, de la farine et du poisson :
Ces denrées sont primordiales pour que la mairie puisse en tirer des revenus. Le décret précédent protégeait le poisson, le nouveau décret va dans ce sens. Le poisson est vendu par 4 chaque jour au Comté, il faut savoir que nous devons aussi mettre 15 sacs de blé sur la foire Comtale. Le prix actuel de revente du sac de blé est de 12.30, le prix du poisson de 17.70.
En ce qui concerne la farine, c'est un supplément de revenus pour la mairie. J'approfondirai le sujet plus bas.
- Vente de bois et de fruits réservés à la mairie.
Le bois et les fruits sont des produits que la mairie importe, c'est aussi sur ces produits que la mairie fait une petite marge bénéficiaire. Vous noterez que le prix du bois a baissé, car nous avons trouvé un meilleur marché avec les autres villes du Comté.
La grille de tarifs
Cette grille est assez souple, et évite les trop grands excès au niveau des prix, afin d'assurer à chacun que ses denrées ne resteront pas trop longtemps sur le marché. De même, pour les débutants, cette grille peut vous une idée du prix moyen des produits.
Il n'est pas mentionné sur le décret qu'un dépassement de cette grille sera sanctionné. De même, si on examine en détail :
Par exemple, les légumes sont conseillés à la vente entre 9.00 et 11.00, ce qui respecte les moyennes constatées sur le marché ces derniers mois.
Chaque prix a été étudié par rapport à l'historique du marché de Toulouse, mais aussi par rapport à celui des villes voisines du Comté.
Reprenons...
Maintenant, très sérieusement, achèteriez-vous du blé à 14.00, de la farine à 15.00, du pain à 7.50, un demi-quintal de carcasse de cochon à 18.00, un morceau de viande à 19.00...?
Pourquoi baisser le prix du bois ?
Récemment, j'ai ouï dire qu'une certaine baronne est venue à Castres, réclamer du bois "pour la ville de Toulouse qui a du bois trop cher". Ceci m'a amené à entamer une réflexion avec mes homologues maires des autres villes du Comté. Il s'avère que Toulouse avait le bois le plus cher du Comté ! Nous avons donc décidé de baisser le prix du bois, afin d'éviter que les Toulousains soient obligés de voyager pour en acheter ailleurs, et les inciter à acheter à la mairie.
Que faire d'un bois qui reste des jours et des jours sur le marché sans être vendu ? Cela ne fait pas de profit du tout. Alors qu'un bois moins cher, mais qui est vendu, va, lui, profiter à la mairie...
Je vois désormais que le Marché n'est plus libre comme auparavant
Le marché n'est tellement plus libre que nous avons actuellement des accords avec des marchands ambulants d'autres villes, comme Muret, Castres, Albi...Les seules denrées réservées à la vente par la mairie sont le bois et les fruits.
La mairie ne saurait se substituer à la maréchaussée, je vous conseille donc de voir avec cette dernière...
La taverne municipale vend son pain à 5,90 écus
La taverne "Le Dogue de Toulouse" le vend à 5.95, pourquoi ne faites-vous pas le même reproche à votre ami Coco100 ?
J'ai fait une fournée de 36 pains pour la mairie, faisant moins de bénéfices. C'est un choix, afin d'encourager les Toulousains à se rendre en taverne, et pour les plus jeunes de profiter d'un pain à prix réduit.
Maintenant, faisons quelques petits calculs...
Un meunier, en achetant du blé à 12.20 et en revendant de la farine à 14.20, fait un bénéfice net de 20 écus
Un boulanger achète sa farine à 14.20, son bois à 4.15, et vend son pain à 6.00. Il gagne alors 20.7 écus.
En faisant une fournée de 36 pains à 5.85 pour la mairie (car j'ai revendu mon pain à ce prix là) j'ai fait un salaire de 15.3 écus, soit juste un peu plus qu'en allant à la mine. En effet, je rachète ma farine à 14.20, pas à 14.00... (ce qui, au passage, n'est pas le cas de tout le monde)
Je peux vous en donner la preuve quand vous voulez.
De même, le blé à 12.00 que la mairie rachète est revendue à 12.30 minimum, au Comté.
Sachant que j'achète en moyenne 10 sacs de blé à 12.00 deux fois par semaine au mieux, grâce au bléistes qui souhaitent aider la mairie, j'aurai bien du mal à assurer les festins ET l'approvisionnement du marché avec ça.
Si je veux aider la mairie en permettant une marge de 0.05 écus par pain, je considère que c'est mon choix... Comme ça a été mon choix d'injecter dans les caisses près de 300 écus de ma poche, afin de pouvoir renflouer le marché.
Maintenant, qu'on me parle de concurrence déloyale...allons...restons sérieux...
La mairie s'engraisse sur le dos des Toulousains, c'est affreux !
Comme je le disais, à raison de 420 écus en frais de miliciens, sachant que la semaine dernière la mairie a fait moins de 200 écus de bénéfices sur le commerce, tout en payant les impôts au Comté...expliquez-moi comment la mairie peut s'enrichir. La multiplication des pains, peut-être ?
...Négation d'une partie des toulousains
Négation de qui ? De ceux qui sont en train de comploter pour que je perde toute crédibilité au Conseil (oui, tout se sait...), de ceux qui, eux, rachètent la farine à 14.00 et le blé à 12.00 sans tenir compte des décrets ? Ou bien de ceux qui insultent, méprisent, ou diffament allègrement, tout en profitant de la naïveté des plus jeunes pour leur faire miroiter monts et merveilles, en dépit du bon sens ?
Toulouse, le 12 mai 1458
Tout d'abord, quelques mots sur le travail d'un maire.
La mairie a des frais, et des obligations.
- Embauche de 4 miliciens : 60 écus
- Chaque jour, mise en vente de sacs de blé et de poissons/viande pour les festins du Comté
- Paiement des impôts, chaque quinzaine
- Surveillance du marché, veiller à l'approvisionnement régulier des denrées de base.
En ce qui concerne le nouveau décret.
Tout d'abord, permettez-moi de vous rappeler le précédent décret, de messire Poséidon :
Citation:
Nous, le Conseil municipal de Toulouse, après avis favorable de la majorité, arrêtons :
Toute personne ne respectant point ces articles, sera poursuivie devant la cour de Justice Toulousaine pour escroquerie.
Article 1 : Vente sur le Marché de Toulouse.
Le minerai de fer, le bois et les fruits ne peuvent être vendus que par la mairie ou une personne dûment mandatée par la mairie. Ces marchandises sont réservées aux Toulousains.
Nulle autre personne n'est autorisée à en vendre sans l'accord écrit du maire.
Article 2 : Achat sur le Marché de Toulouse.
Toute personne étrangère à la ville de Toulouse voulant acheter sur le marché de Toulouse en a le droit dans les limites de l'article 1.
Une personne représentant le Comté ou dûment mandatée par celui-ci nest pas soumise à cette restriction. Elle devra toutefois sannoncer au
Bourgmestre en poste.
Article 3 : Les Poissons
Dans le but de protéger les ventes des contrats et dapprovisionner les stocks de la mairie en poisson afin de permettre les échanges avec les autres villes du Comté,
le Conseil Municipal de Toulouse se réserve les poisson en vente jusqu'à 17 écus.
Les achats ne peuvent être faits que par le maire et/ou une personne dument mandatée par la mairie de Toulouse.
Article 4 : La Mairie
Le conseil municipal de Toulouse a décidé que les miches de pain en vente
à 2.00 écus sont strictement réservées aux nouveaux venus à Toulouse ou
aux personnes en ayant fait la demande. Elles sont mises vente à l'unité pour l'usage exclusif du demandeur et leurs sont réservés.
Tout abus, quelqu' il soit, mettant en péril l'équilibre du marché, de la
mairie ou des toulousains sera poursuivis selon les lois en vigueur dans le
Comté de Toulouse et selon les articles : Art. 122-21 De lescroquerie
/ Art. 122-22 De la déstabilisation de marchés et Art.122-23 De la spéculation.
Fait à Toulouse le 20 Mars 1458.
Poséidon,
Maire de Toulouse.
Toute personne ne respectant point ces articles, sera poursuivie devant la cour de Justice Toulousaine pour escroquerie.
Article 1 : Vente sur le Marché de Toulouse.
Le minerai de fer, le bois et les fruits ne peuvent être vendus que par la mairie ou une personne dûment mandatée par la mairie. Ces marchandises sont réservées aux Toulousains.
Nulle autre personne n'est autorisée à en vendre sans l'accord écrit du maire.
Article 2 : Achat sur le Marché de Toulouse.
Toute personne étrangère à la ville de Toulouse voulant acheter sur le marché de Toulouse en a le droit dans les limites de l'article 1.
Une personne représentant le Comté ou dûment mandatée par celui-ci nest pas soumise à cette restriction. Elle devra toutefois sannoncer au
Bourgmestre en poste.
Article 3 : Les Poissons
Dans le but de protéger les ventes des contrats et dapprovisionner les stocks de la mairie en poisson afin de permettre les échanges avec les autres villes du Comté,
le Conseil Municipal de Toulouse se réserve les poisson en vente jusqu'à 17 écus.
Les achats ne peuvent être faits que par le maire et/ou une personne dument mandatée par la mairie de Toulouse.
Article 4 : La Mairie
Le conseil municipal de Toulouse a décidé que les miches de pain en vente
à 2.00 écus sont strictement réservées aux nouveaux venus à Toulouse ou
aux personnes en ayant fait la demande. Elles sont mises vente à l'unité pour l'usage exclusif du demandeur et leurs sont réservés.
Tout abus, quelqu' il soit, mettant en péril l'équilibre du marché, de la
mairie ou des toulousains sera poursuivis selon les lois en vigueur dans le
Comté de Toulouse et selon les articles : Art. 122-21 De lescroquerie
/ Art. 122-22 De la déstabilisation de marchés et Art.122-23 De la spéculation.
Fait à Toulouse le 20 Mars 1458.
Poséidon,
Maire de Toulouse.
- Protection du blé, de la farine et du poisson :
Ces denrées sont primordiales pour que la mairie puisse en tirer des revenus. Le décret précédent protégeait le poisson, le nouveau décret va dans ce sens. Le poisson est vendu par 4 chaque jour au Comté, il faut savoir que nous devons aussi mettre 15 sacs de blé sur la foire Comtale. Le prix actuel de revente du sac de blé est de 12.30, le prix du poisson de 17.70.
En ce qui concerne la farine, c'est un supplément de revenus pour la mairie. J'approfondirai le sujet plus bas.
- Vente de bois et de fruits réservés à la mairie.
Le bois et les fruits sont des produits que la mairie importe, c'est aussi sur ces produits que la mairie fait une petite marge bénéficiaire. Vous noterez que le prix du bois a baissé, car nous avons trouvé un meilleur marché avec les autres villes du Comté.
La grille de tarifs
Cette grille est assez souple, et évite les trop grands excès au niveau des prix, afin d'assurer à chacun que ses denrées ne resteront pas trop longtemps sur le marché. De même, pour les débutants, cette grille peut vous une idée du prix moyen des produits.
Il n'est pas mentionné sur le décret qu'un dépassement de cette grille sera sanctionné. De même, si on examine en détail :
Par exemple, les légumes sont conseillés à la vente entre 9.00 et 11.00, ce qui respecte les moyennes constatées sur le marché ces derniers mois.
Chaque prix a été étudié par rapport à l'historique du marché de Toulouse, mais aussi par rapport à celui des villes voisines du Comté.
Reprenons...
Citation:
Poisson : entre 16.00 et 19.00 - Achats en dessous de 17.00 réservés à la mairie
Fruits : 10.06 - Vente réservée à la mairie
Bois : 4.15 - Vente réservée à la mairie
Légumes : entre 9.00 et 11.00
Maïs : entre 3.00 et 4.00 - Achats à 3.00 et moins réservés à la mairie
Blé : entre 11.90 et 14.00 - Achats à 12.00 et moins réservés à la mairie
Farine : entre 13.95 et 15.00 - Achats à 14.00 et moins réservés à la mairie
Pain : entre 6.00 et 7.50 (sauf les pains du don)
Interdiction d'acheter des stocks de plus de 10 pains, sauf autorisation expresse
Demi-quintaux de carcasses de cochon : entre 15.00 et 18.00
Quintaux de carcasses de vache entre 27.00 et 31.00
Morceaux de Viande : entre 16.00 et 19.00
Bouteilles de lait : entre 8.00 et 10.00
Fruits : 10.06 - Vente réservée à la mairie
Bois : 4.15 - Vente réservée à la mairie
Légumes : entre 9.00 et 11.00
Maïs : entre 3.00 et 4.00 - Achats à 3.00 et moins réservés à la mairie
Blé : entre 11.90 et 14.00 - Achats à 12.00 et moins réservés à la mairie
Farine : entre 13.95 et 15.00 - Achats à 14.00 et moins réservés à la mairie
Pain : entre 6.00 et 7.50 (sauf les pains du don)
Interdiction d'acheter des stocks de plus de 10 pains, sauf autorisation expresse
Demi-quintaux de carcasses de cochon : entre 15.00 et 18.00
Quintaux de carcasses de vache entre 27.00 et 31.00
Morceaux de Viande : entre 16.00 et 19.00
Bouteilles de lait : entre 8.00 et 10.00
Maintenant, très sérieusement, achèteriez-vous du blé à 14.00, de la farine à 15.00, du pain à 7.50, un demi-quintal de carcasse de cochon à 18.00, un morceau de viande à 19.00...?
Pourquoi baisser le prix du bois ?
Récemment, j'ai ouï dire qu'une certaine baronne est venue à Castres, réclamer du bois "pour la ville de Toulouse qui a du bois trop cher". Ceci m'a amené à entamer une réflexion avec mes homologues maires des autres villes du Comté. Il s'avère que Toulouse avait le bois le plus cher du Comté ! Nous avons donc décidé de baisser le prix du bois, afin d'éviter que les Toulousains soient obligés de voyager pour en acheter ailleurs, et les inciter à acheter à la mairie.
Que faire d'un bois qui reste des jours et des jours sur le marché sans être vendu ? Cela ne fait pas de profit du tout. Alors qu'un bois moins cher, mais qui est vendu, va, lui, profiter à la mairie...
Je vois désormais que le Marché n'est plus libre comme auparavant
Le marché n'est tellement plus libre que nous avons actuellement des accords avec des marchands ambulants d'autres villes, comme Muret, Castres, Albi...Les seules denrées réservées à la vente par la mairie sont le bois et les fruits.
Poseidon224 a écrit:
poseidon arrivas as la mairie et demandas aux garde si la mairesse etais la
bonjour pourrais tu demandez audience as la mairesse j ai quelqu un d ici qui m as achete 20 pain d un seul coup que compte t elle faire pour cette individu
bonjour pourrais tu demandez audience as la mairesse j ai quelqu un d ici qui m as achete 20 pain d un seul coup que compte t elle faire pour cette individu
La mairie ne saurait se substituer à la maréchaussée, je vous conseille donc de voir avec cette dernière...
La taverne municipale vend son pain à 5,90 écus
La taverne "Le Dogue de Toulouse" le vend à 5.95, pourquoi ne faites-vous pas le même reproche à votre ami Coco100 ?
J'ai fait une fournée de 36 pains pour la mairie, faisant moins de bénéfices. C'est un choix, afin d'encourager les Toulousains à se rendre en taverne, et pour les plus jeunes de profiter d'un pain à prix réduit.
Maintenant, faisons quelques petits calculs...
Un meunier, en achetant du blé à 12.20 et en revendant de la farine à 14.20, fait un bénéfice net de 20 écus
Un boulanger achète sa farine à 14.20, son bois à 4.15, et vend son pain à 6.00. Il gagne alors 20.7 écus.
En faisant une fournée de 36 pains à 5.85 pour la mairie (car j'ai revendu mon pain à ce prix là) j'ai fait un salaire de 15.3 écus, soit juste un peu plus qu'en allant à la mine. En effet, je rachète ma farine à 14.20, pas à 14.00... (ce qui, au passage, n'est pas le cas de tout le monde)
Je peux vous en donner la preuve quand vous voulez.
De même, le blé à 12.00 que la mairie rachète est revendue à 12.30 minimum, au Comté.
Sachant que j'achète en moyenne 10 sacs de blé à 12.00 deux fois par semaine au mieux, grâce au bléistes qui souhaitent aider la mairie, j'aurai bien du mal à assurer les festins ET l'approvisionnement du marché avec ça.
Si je veux aider la mairie en permettant une marge de 0.05 écus par pain, je considère que c'est mon choix... Comme ça a été mon choix d'injecter dans les caisses près de 300 écus de ma poche, afin de pouvoir renflouer le marché.
Maintenant, qu'on me parle de concurrence déloyale...allons...restons sérieux...
La mairie s'engraisse sur le dos des Toulousains, c'est affreux !
Comme je le disais, à raison de 420 écus en frais de miliciens, sachant que la semaine dernière la mairie a fait moins de 200 écus de bénéfices sur le commerce, tout en payant les impôts au Comté...expliquez-moi comment la mairie peut s'enrichir. La multiplication des pains, peut-être ?
...Négation d'une partie des toulousains
Négation de qui ? De ceux qui sont en train de comploter pour que je perde toute crédibilité au Conseil (oui, tout se sait...), de ceux qui, eux, rachètent la farine à 14.00 et le blé à 12.00 sans tenir compte des décrets ? Ou bien de ceux qui insultent, méprisent, ou diffament allègrement, tout en profitant de la naïveté des plus jeunes pour leur faire miroiter monts et merveilles, en dépit du bon sens ?
Toulouse, le 12 mai 1458