Terwagne
(HRP : Je signale juste au passage que ce RP se déroule après le dénouement à venir de "la tombée à l'eau de Terwagne" )
Château de Pierre-Scize, bureau du bailli :
Groumpfh de groumpfh et re groumpfh!
Même en Berry je doute d'avoir déjà vu ça...
Oui, elle elle ne faisait pas de "grmbl", mais bien des "groumpfh", ce qui devait sans doute vouloir exprimer la même chose, à savoir son exaspération devant certaines choses et surtout certaines personnes.
Perdre son temps, voila ce qu'elle avait l'impression de faire depuis plusieurs jours, pour ne pas dire semaines, et ce n'était pas le dernier passage qu'elle venait de faire en salle de discussion où se tenait la table ronde des chefs de port, maires, et représentants du Conseil ducal qui allait améliorer son humeur.
Tourner en rond, parler pour faire du vent, ne faire avancer en rien certains débats, laisser dormir de plus en plus de discussions n'attendant plus qu'une conclusion, ignorer les questions posées, faire la sourde oreille aux propositions de solutions exposées... Voila comment elle aurait résumer l'action de certains dans les murs de Pierre-Scize ce mandat-ci.
Sur son bureau, un tas de papiers épars, et dont la vue avait tendance à la désespérer encore plus.
Un de ceux-ci contenait des idées qu'elle avait couchées sur le vélin afin de leur exposer à tous... Des idées d'animations pour pouvoir commencer à rembourser les mairies ayant investit dans la construction des ports. Ces idées, elle le leur avait exposés, en effet, une semaine plus tôt, et mis à part deux ou trois voix qui s'étaient faite entendre pour dire que cela leur plaisait, et bien rien... Pas de réponse à ses questions pour savoir qui? quoi? quand? et où?
Un second papier contenait lui une liste de questions. Des questions posées par un des chefs de port dont la hargne avait certes tendance à exaspérer beaucoup de monde, mais dont les interrogations avaient le mérite d'être sensées, réfléchies, claires, et surtout exposées. Exposées... Elles n'en étaient que là depuis des semaines, ces questions, attendant toujours des réponses... Réponses qui ne venaient pas, parce que visiblement seul l'aspect financier était important aux yeux de certains, et pas le reste.
Cette liste de questions, la Dame de Thauvenay l'avait rappelée à plusieurs reprises aux autres membres du conseil, le Vicomte d'Ancelles y avait apportés des ébauches de réponses ensuite, qui auraient du tout au moins permettre aux autres membres du conseil de commencer à travailler dans ce sens.
Aurait du, oui... Parce que depuis, seul le Conseiller aux mines avait bien voulu s'y pencher quelque peu, il fallait au moins lui reconnaître ce mérite même si on ne partageait pas toujours ses avis et opinions. Lui au moins tentait d'avancer.
Les autres papiers présents sur le bureau contenaient d'autres résumés de discussions en attente, que la Bailli, certains jours, se faisait un devoir à rappeler, après avoir hésité pourtant, estimant que ce n'était pas son rôle à elle de faire des rappels à l'ordre, ni de recadrer un peu les choses en attente de décision ou de votes. C'est qu'elle ne voulait vexer personne, ne voulait pas non plus avoir l'air de ruer dans les brancards et de se mêler de tout, mais l'inactivité ça avait tendance à vite l'ennuyer, et le manque de conclusions à des choses quasiment réglées encore plus...
De tout cela, elle ne pouvait parler avec personne, au fond, puisque sa nièce Anne ne faisait plus partie du Conseil Ducal, et qu'elle-même partait du principe que dès les locaux du Conseil ducal quitté elle n'avait pas à parler à qui que ce soit d'extérieur de ce qui s'y déroulait.
La dernière chose à l'avoir mise hors d'elle, c'était un vote... Un vote à plusieurs propositions de réponse, mais dont on ne savait même pas quelle était la question au juste, puisqu'il faisait conclusion à une discussion où plusieurs questions avaient été posées.
Peut-être aurait-elle du en rire, au fond, mais là elle avait surtout envie d'en pleurer tellement elle se demandait si les choses allaient enfin prendre une tournure sérieuse et constructive au lieu de voir tout le monde s'éparpiller et s'agiter dans tous les sens pour pas grand chose comme résultats concrets.
Repoussant toutes les feuilles en un tas sans aucun ordre, tas qui aurait très bien pu servir d'allégorie à ce conseil ducal, elle poussa un profond soupir et posa son front contre le bois de son bureau.
Il n'y resta pas longtemps, puisqu'elle le releva quelques secondes plus tard en entendant frapper à la porte, et se leva pour aller l'ouvrir, découvrant devant elle un messager envoyé par Anne.
Lui demandant d'attendre pour le cas où il y aurait une réponse à faire parvenir, elle décacheta la missive qu'elle lut très rapidement.
Château de Pierre-Scize, bureau du bailli :
Groumpfh de groumpfh et re groumpfh!
Même en Berry je doute d'avoir déjà vu ça...
Oui, elle elle ne faisait pas de "grmbl", mais bien des "groumpfh", ce qui devait sans doute vouloir exprimer la même chose, à savoir son exaspération devant certaines choses et surtout certaines personnes.
Perdre son temps, voila ce qu'elle avait l'impression de faire depuis plusieurs jours, pour ne pas dire semaines, et ce n'était pas le dernier passage qu'elle venait de faire en salle de discussion où se tenait la table ronde des chefs de port, maires, et représentants du Conseil ducal qui allait améliorer son humeur.
Tourner en rond, parler pour faire du vent, ne faire avancer en rien certains débats, laisser dormir de plus en plus de discussions n'attendant plus qu'une conclusion, ignorer les questions posées, faire la sourde oreille aux propositions de solutions exposées... Voila comment elle aurait résumer l'action de certains dans les murs de Pierre-Scize ce mandat-ci.
Sur son bureau, un tas de papiers épars, et dont la vue avait tendance à la désespérer encore plus.
Un de ceux-ci contenait des idées qu'elle avait couchées sur le vélin afin de leur exposer à tous... Des idées d'animations pour pouvoir commencer à rembourser les mairies ayant investit dans la construction des ports. Ces idées, elle le leur avait exposés, en effet, une semaine plus tôt, et mis à part deux ou trois voix qui s'étaient faite entendre pour dire que cela leur plaisait, et bien rien... Pas de réponse à ses questions pour savoir qui? quoi? quand? et où?
Un second papier contenait lui une liste de questions. Des questions posées par un des chefs de port dont la hargne avait certes tendance à exaspérer beaucoup de monde, mais dont les interrogations avaient le mérite d'être sensées, réfléchies, claires, et surtout exposées. Exposées... Elles n'en étaient que là depuis des semaines, ces questions, attendant toujours des réponses... Réponses qui ne venaient pas, parce que visiblement seul l'aspect financier était important aux yeux de certains, et pas le reste.
Cette liste de questions, la Dame de Thauvenay l'avait rappelée à plusieurs reprises aux autres membres du conseil, le Vicomte d'Ancelles y avait apportés des ébauches de réponses ensuite, qui auraient du tout au moins permettre aux autres membres du conseil de commencer à travailler dans ce sens.
Aurait du, oui... Parce que depuis, seul le Conseiller aux mines avait bien voulu s'y pencher quelque peu, il fallait au moins lui reconnaître ce mérite même si on ne partageait pas toujours ses avis et opinions. Lui au moins tentait d'avancer.
Les autres papiers présents sur le bureau contenaient d'autres résumés de discussions en attente, que la Bailli, certains jours, se faisait un devoir à rappeler, après avoir hésité pourtant, estimant que ce n'était pas son rôle à elle de faire des rappels à l'ordre, ni de recadrer un peu les choses en attente de décision ou de votes. C'est qu'elle ne voulait vexer personne, ne voulait pas non plus avoir l'air de ruer dans les brancards et de se mêler de tout, mais l'inactivité ça avait tendance à vite l'ennuyer, et le manque de conclusions à des choses quasiment réglées encore plus...
De tout cela, elle ne pouvait parler avec personne, au fond, puisque sa nièce Anne ne faisait plus partie du Conseil Ducal, et qu'elle-même partait du principe que dès les locaux du Conseil ducal quitté elle n'avait pas à parler à qui que ce soit d'extérieur de ce qui s'y déroulait.
La dernière chose à l'avoir mise hors d'elle, c'était un vote... Un vote à plusieurs propositions de réponse, mais dont on ne savait même pas quelle était la question au juste, puisqu'il faisait conclusion à une discussion où plusieurs questions avaient été posées.
Peut-être aurait-elle du en rire, au fond, mais là elle avait surtout envie d'en pleurer tellement elle se demandait si les choses allaient enfin prendre une tournure sérieuse et constructive au lieu de voir tout le monde s'éparpiller et s'agiter dans tous les sens pour pas grand chose comme résultats concrets.
Repoussant toutes les feuilles en un tas sans aucun ordre, tas qui aurait très bien pu servir d'allégorie à ce conseil ducal, elle poussa un profond soupir et posa son front contre le bois de son bureau.
Il n'y resta pas longtemps, puisqu'elle le releva quelques secondes plus tard en entendant frapper à la porte, et se leva pour aller l'ouvrir, découvrant devant elle un messager envoyé par Anne.
Lui demandant d'attendre pour le cas où il y aurait une réponse à faire parvenir, elle décacheta la missive qu'elle lut très rapidement.
Citation:
Ma Tante,
Un de mes vagabonds, Messire Italien, s'est installé il y a peu à Vienne. Il espérait y retrouver l'élue de son coeur, mais la dame en question se trouve à Embrun, où elle est arrivée il ne sait trop comment.
Cette dame, qui a nom Chlozo, a résolu de le venir rejoindre à Vienne. Cependant, je crains fort pour elle les dangers de la route.
Y aurait-il dans votre entourage quelque homme de confiance qui accepterait de se rendre à Embrun et d'en ramener la dame Chlozo ?
J'aurais volontiers adressé ma requête à mon oncle d'Aupic, mais depuis son retour du Berry, il refuse obstinément de sortir de sa chambre. Matheline lui laisse ses repas devant sa porte, et je remercie chaque jour le Très-haut qu'il accepte de les prendre.
Votre affectionnée,
Anne
Un de mes vagabonds, Messire Italien, s'est installé il y a peu à Vienne. Il espérait y retrouver l'élue de son coeur, mais la dame en question se trouve à Embrun, où elle est arrivée il ne sait trop comment.
Cette dame, qui a nom Chlozo, a résolu de le venir rejoindre à Vienne. Cependant, je crains fort pour elle les dangers de la route.
Y aurait-il dans votre entourage quelque homme de confiance qui accepterait de se rendre à Embrun et d'en ramener la dame Chlozo ?
J'aurais volontiers adressé ma requête à mon oncle d'Aupic, mais depuis son retour du Berry, il refuse obstinément de sortir de sa chambre. Matheline lui laisse ses repas devant sa porte, et je remercie chaque jour le Très-haut qu'il accepte de les prendre.
Votre affectionnée,
Anne
Brève réflexion, très brève réflexion même, de sa part, et réponse rédigée, dans un sens sans doute bien différent de ce qui s'attendait à recevoir Anne.
Citation:
Ma chère nièce,
Sans doute pourrais-je trouver quelque homme de confiance dans mon entourage, en effet, mais pour tout vous dire je n'ai guère l'envie de chercher.
Le cas de ces deux jeunes tourtereaux m'a bien émue, et j'ai moi-même besoin de grand air. Aussi, si vous me pensez digne de confiance comme pourrait l'être un homme, je vous invite à prévenir cette demoiselle de mon arrivée à Embrun sous peu afin de l'escorter jusqu'à Vienne.
Mais peut-être préféreriez-vous que nous partions à plusieurs? Ce dont pour ma part je ne vois pas l'utilité, mais sait-on jamais...
J'attends de toute façon votre réponse avant de faire mes bagages et de prévenir le Vicomte d'Ancelle de mon départ.
Avec toute mon affection,
Votre tante Terwagne.
Sans doute pourrais-je trouver quelque homme de confiance dans mon entourage, en effet, mais pour tout vous dire je n'ai guère l'envie de chercher.
Le cas de ces deux jeunes tourtereaux m'a bien émue, et j'ai moi-même besoin de grand air. Aussi, si vous me pensez digne de confiance comme pourrait l'être un homme, je vous invite à prévenir cette demoiselle de mon arrivée à Embrun sous peu afin de l'escorter jusqu'à Vienne.
Mais peut-être préféreriez-vous que nous partions à plusieurs? Ce dont pour ma part je ne vois pas l'utilité, mais sait-on jamais...
J'attends de toute façon votre réponse avant de faire mes bagages et de prévenir le Vicomte d'Ancelle de mon départ.
Avec toute mon affection,
Votre tante Terwagne.
Pli confié au messager, elle semble hésiter devant la porte ouverte de son bureau en le regardant s'éloigner. Il lui reste encore quelques heures avant de prendre la route, et elle pourrait en profiter pour faire un dernier tout dans les différents lieux de réunion du Conseil... Mais est-ce vraiment la peine d'aller se rendre compte une fois de plus que rien n'a avancé? Elle y renonce et ferme sa porte, préférant encore se concentrer sur son travail à elle et ses chiffres.
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Membre de l'APD : la compétence au service des Lyonnais et Dauphinois