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Pour bien comprendre ce qui suit et compose ce livre, il faut savoir un peu ce qui a fait la vie d'Apolonie avant tout ça.
Arrivée fin juin 1455 à Bourbon, en Bourbonnais-Auvergne, elle a été nommée tribun trois semaines après son arrivée. Investie, elle s'est ensuite présentée à la Chancellerie auvergnate. La rencontre de Willen, alors Duc du Bourbonnais-Auvergne, l'amène à se rendre à Moulins. Elle y devient responsable des animations, et entre à la COBA. Début décembre, Willen se déclare, et elle emménage à Moulins. Puis elle entame un voyage en Berry voir Ysandre, Johanara et Aldara. A peine revenue à Moulins début janvier, elle est promue sergent de sa garnison, et apprend que son frère Shura, Sentinelle, a été blessé à Vendome. Elle repart derechef, intégrant le Clan sur le trajet, et arrive en Touraine au lendemain du combat Compagnies Franches contre Ordres Royaux, qui marquera la défaite des chevaliers contre Lucioles et Sentinelles. Elle y rencontre Marie-Alice et Rhân, qui resteront des amis. Mais aussi les autres Sentinelles, et des Lucioles. Rapatriement du frère à Moulins, et elle y arrive pour recueillir dans ses bras le dernier souffle de son premier amour.
Cette mort marque un tournant. Sans attache, le coeur en vrille, elle suit les Sentinelles vers la Provence. Chargée de convoyer les Libertadiens, elle découvre la Confrérie, et passe ses nuits à discuter avec l'emblématique Bireli. De discussions en confidences, de baisers en étreintes au clair de Lune, ils finissent par former un couple étrange, l'Excellence et le libertadien. Ne reniant pas ce qu'elle est, elle les suit cependant sur les routes lyonnaises, bourguignonnes, berrichonnes et tourangelles. Jusqu'à un champ de bataille près d'Angers : Varades. Sur le chemin en quelques semaines seulement, elle apprend coup sur coup la mort de Shura, son frère, de Phaleg et Clélie, piliers des Sentinelles, de Modjo et Etolus, ses chambellans, et de nombres d'amis. Difficile de supporter ces deuils, difficile de se trouver une réelle place dans le groupe formé par les joyeux drilles, elle se délite, et Apolonie laisse la place à Apo. La diplomate s'oublie au profit de la mercenaire. Et le coup d'épée d'une amie auvergnate, Korydwen, à Varades, accentue ce sentiment de perdition. Le langage, la tenue changent, l'entrainement au combat s'intensifie.
Le Sud. L'étape. Rejoindre l'armée Zoko après la prise de Dax, et s'amuser. Apo prend ça comme uen grande partie de rigolade. Vaincre le mal par le mal, boire, se battre, tuer, mutiler, rire. Une roulotte trouvée près de Mimizan qui devient un point de repère, le camp des mercenaires un vrai centre aéré. Elle a l'impression de s'être trouvée. Jusqu'à retrouver un peu de Lonie dans les conversations nocturnes avec Guilhem, leur prisonnier. Un baiser, et des remparts. L'épée d'une diaconesse la ramène à la réalité. Trois jours de coma et un anniversaire plus tard, elle se réveille dans une ville prise par la Zoko. Qui ne tarde pas à repartir. Entre temps elle aura rencontré Eikorc. Dax, Mimizan, Labrit, il dirige l'armée, elle rédige les courriers, ils se trouvent. Il est libertin, elle est pleine de principes, ils deviennent frère et soeur. Et puis 45 jours de convalescence, quasiment seule dans une ville qu'elle déteste et qui le lui rend bien. L'Auvergne se rappelle à elle, comme un Andalou d'ailleurs dans les bras duquel elle redevient elle-même. Et puis le chemin jusqu'à Moulins s'entame. Pemière pause : le Berry. Une Rousse la prend comme vassale.