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[RP] L'hostel de Malemort

Armand_le_roumi
C'est encore claudiquant et furieux de son propre échec que le nouveaux capitaine de la garde faisait son habituel tour de ronde.
Son flanc l'élançait toujours autant et la douleur accentuait son aigreur, qu'il passait de temps à autre sur un des hommes sous sa responsabilité...

Lorsque le bruit caractéristique du bois frappant sur le sol s'approchait de leur baraquement, les soldats avaient pour habitude de parier sur qui allait être la victime du courroux déplacé de Figeac.
L'injustice a cet avantage qu'elle peut frapper n'importe qui et n'importe quand, rendant les hommes libres et égaux devant l'absurde.

La canne siffla un instant dans les airs, puis le bruit mat du choc fût suivit d'un gémissement puissant.
L'homme au sol se tenait la joue, crispé en deux, sous le regard terrifié de ses deux collègues


- Combien de fois vous ai-je dit de ne laisser personne entrer dans la chambre de Dame Aliénaure sans m'en faire part auparavant ? Combien ? Combien ? Combien ?

L'expression commune faut que l'on "martèle" un argument, mais malheureusement pour Gerbert dit " Le gringalet", garde dans son état, la ponctuation de la phrase de son supérieur était effectivement rythmée par une pluie de coups tous plus douloureux les uns que les autres.
Levant une main pour demander grâce le garde articula


- Il...Il s'agissait de Messire Trokinas capitaine....Dame Nebisa l'a en confiance et je pensais que...

A l'enoncé du nom, la canne se brisa sur le crâne du soldat, qui tomba inconscient...Trokinas....Le souffleur d'héritage....Comme il haïssait ces trois syllabes...

- Que ce soit la reine de France ou Messire Trokinas, la garde est la même pour tout le monde. A partir de maintenant, je ferais la surveillance personellement...

Le sombre personnage après avoir jeté les fragments restant de sa canne sur le corps inanimé de Gerbert, s'enfonça dans l'ombre en clopinant
Lunedor
Il y a des jours comme cela où au souvenir de certains moments on voudrait se souffleter. Celui-ci en était un pour la jeune Malemort. Histoire de ne pas rompre des habitudes désormais bien ancrées, elle s'était violemment prise de bec avec sa mère la veille au soir. Des mots terribles avaient été échangés. La petite en avait inondé de larmes son oreiller de plume.
Au matin, il ne lui restait plus qu'une sourde tristesse, des yeux secs et une conscience coupable. Elle avait suivi ses leçons avec détachement, répondant d'une voix polie quoiqu'un peu éteinte aux questions du maître.
Ses obligations remplies, elle put enfin mettre en oeuvre l'idée qu'elle eu entre deux déclinaisons grecques.

Trois coups légers furent frappées à la porte de la chambre de sa soeur.


'liènaure? Tu es là? Je peux entrer?
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Alienaure
Toc toc toc

Aliénaure sursauta... ce qui lui valut un formidable élancement sur le flan droit, là où une pierre lui avait laissé un bel hématome.

Qui pouvait bien venir en cet instant?
Sa mère? Non, bien trop occupée à elle ne savait quoi.
Ses frères et sœurs? Les différents précepteurs étaient présents, donc non.
Son pseudo garde du corps à la jambe raide? Aucun risque. Depuis l'accident, comme elle se plaisait à le dire, il avait pris soin de l'éviter.
Trokinas? Aurait-elle pu ne pas le voir entrer dans la cour? Peut-être perdue dans ses pensées comme elle l'était, ces derniers temps.


'liènaure? Tu es là? Je peux entrer?


Fin du suspense.
Son visiteur n'était autre que sa sœur. Qu'elle n'avait point vu ces jours ci. Sans doute elle aussi trop occupée à échanger milles paroles fort bruyantes avec leur mère.

La jeune fille prit ses béquilles- cadeau sculpté de son sauveur- et se leva doucement.


Tu peux entrer.
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Lunedor
Bonnes résolutions chevillées au corps, Lune' entre. Première étape accomplie avec succès. Il s'agit de s'en tenir à ce qu'elle a convenu un peu plus tôt.

Bonjour 'liènaure! Quo vaï?

Elle s'efforce de prendre un ton enjoué, et surtout, naturel.

Je voulais prendre de tes nouvelles, savoir comment tu vas, si tu te remets bien. Je me suis dit aussi que si tu voulais, si ça ne te fatigue pas trop, je pourais te jouer un peu de musique, j'ai apporté ma flûte.

Elle pose une main sur l'instrument familier et rassurant qui pend à son côté, une fine lanière le retenant à sa ceinture, et dont elle ne se sépare qu'en de très rares occasions, pour les ablutions intégrales la plupart du temps.

Je sais bien que je n'y suis pas très habile. Je comprendrais que tu ne veuilles pas que je te casse les oreilles.

Tout ceci est dit d'une seule traite, d'un seul souffle. Parler. Dire ce qu'elle a à dire, avant qu'elle ne l'interrompe d'une voix sèche lui intimant de ficher le camp et de ne pas l'importuner.
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Zya62
Une voiture aux armes de Meymac, au loin, s'approchant de l'Hostel.
Une rumeur, comme quoi une jeune Malemort était mal en point.
Un cousin et sa femme venant prendre des nouvelles de la jeune Aliénaure.

Un garde au devant de la voiture. Annonce faite de la présence du Comte de Meymac et de l'objet de sa visite.
L'avenir nous dira s'il les laisse passer ou non.

En attendant, une jeune femme remet de l'ordre dans ses habits, lissant des plis imaginaires, remettant en place le chapeau, verifiant que son aumonière est bien accrochée à sa ceinture. Lueur verte qui cherche son homologue grise.
Première fois qu'elle y mettra les pieds. Sensations étranges. Terrain inconnu.
Trokinas


Derrière la voiture du Comte de Meynac, Trokinas arriva. A pied, et non à cheval. Bien étrange, il aurait pu venir à cheval, mais ne voulait pas. Il aimait marcher, et se promener lui permettait de s'aérer l'esprit, et en ce moment, il en avait besoin. Il revenait encore une fois de Rochechouart pour voir la douce Alienaure avec un baluchon pour apporter un cadeau. Il songeait à déménager sur Limoges, mais il n'en avait pas les moyens... pas encore en tout cas. Pour l'instant, sa vie était là bas. Mais que lui réservait l'avenir?

Il entra dans la demeure, désormais bien familière. Le garde le laissa passer, avec un signe de la tête pour dire qu'il pouvait entrer. Trokinas vit les couleurs du Comte mais ne s'y arréta pas, car il n'osait les approcher. La dernière fois qu'il avait vu le cousin d'Alienaure... bref ne pas y penser. Et puis en ce moment, il n'avait pas envie de mondanités.

Il monta donc vers la chambre d'Alienaure, où il espérait que la jeune femme se trouvait. Il avait hate de la voir, et surtout il pourrait peut être la voir au moins partiellement rétablie qui sait? Inconsciemment son pas se fit plus rapide.

Il arriva devant la porte mais un homme se tenait devant. Il était vétu d'une armure, et Trokinas le reconnut rapidement. Le garde du corps. Son nom? Il l'avait oublié, car il n'avait pas eu l'impression que cela était important sur le moment.


Bonjour, pourrais-je voir Alienaure je vous prie?

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Armand_le_roumi
Après plusieurs exercices et la hargne qui caractérisait Figeac, le capitaine était de nouveau capable de se tenir debout, du moins de créer l'illusion que la blessure de sa jambe n'était plus qu'un mauvais souvenir.

Plusieurs jours s'était écoulés et aucune personne n'avait encore sollicité d'entretien avec Aliénor, qui restait pour la plupart du temps dans ses appartements, avec comme seule compagnie sa jeune soeur.
Toutefois, fixe comme le vautour qui attend sa proie, le capitaine de la garde ne relâchait pas son attention et lorsque la silhouette de Trokinas se découpa dans les ténèbres des escaliers, un flot de colère froide monta en lui.

Poliment le jeune homme respecta le salut d'usage, auquel Figeac ne répondit pas, puis demanda :


Bonjour, pourrais-je voir Alienaure je vous prie?

Et c'est avec le ton le plus glacial du monde que le "garde du corps" répondit

- Je crains, Baron, qu'il ne soit convenable de rendre visite à une demoiselle maintenant valide directement dans sa chambre, sans demander au préalable l'aval et la surveillance de Madame sa mère.
De plus, avec le climat de tension actuel du Limousin, il est préférable que le maximum de sécurité soit pourvue pour ces jeunes filles, ce qui inclut la cessassion immédiate des visites des personnes ne faisant pas directement partie de la famille Malemort...

Je suis dans le regret de vous informer de l'indisponibilité de Mademoiselle Aliénaure. Je peux toutefois si vous le désirer, transmettre votre message.
Trokinas


Trokinas fut surpris de la réponse. Il ne s'attendait pas à un refus. Il regarda l'homme, l'étudia et remarqua un détail. Tout dans cet homme semblait tendu. Peut être sa douleur à sa blessure récente? Mais visiblement il existait autre chose. Comme si cet homme éprouvait de la haine face à lui. Mais cela n'arréta pas Trokinas.

Ecoutez mon brave, je n'ai rien contre vous, mais je n'ai pas fait tout ce chemin depuis Rochechouart pour me faire éconduire par un soldat. Je n'ai recu aucune missive de la part de la Comtesse qui me précisait que je n'étais plus le bienvenu dans cette demeure. La connaissant, et étant amoureuse du protocole comme elle l'est je suis surpris de cette information. De plus, il me semble que vous exagérez un peu le danger actuel, car le calme semble revenu dans ce Comté. Alors merci de ne pas faire de paranoia. Enfin, je vous rappelle, au cas où vous l'auriez oublié, que je ne suis pas dans le désir de faire le moindre mal à Alienaure. En effet, j'ai participé de manière très active à son secours.

Vous êtes le garde du corps de cette Dame? Parfait, alors ou étiez vous lorsqu'elle avait le plus besoin de vous? Vous auriez du la défendre face à Johane et non pas face à des gens qui lui veulent du bien comme c'est mon cas.


Trokinas ne comprenait pas pourquoi il s'emportait contre cet homme. Il l'avait éconduit certes, mais poliment. Peut être était-ce de sous entendre que lui même voulait du mal à Alienaure qui l'avait fait voir rouge?

Alors écoutez, voilà ce que nous allons faire. Vous allez entrer dans cette chambre, et demander à Alienaure si elle souhaite me recevoir et je ne bougerai pas d'ici tant que je n'aurai pas eu de réponse.

Puis il se raidit en position d'attente.
Alienaure


Sa sœur qui voulait lui jouer de la flute.
Pour quelqu'un qu'elle n'avait que très peu vu ces derniers temps, cela ressemblait étonnamment à une sorte de demande de pardon.
Mais peu importait.

Un bruit de sabots dans la cour la fit se retourner. Sa déception de ne point voir un cavalier seul se fit courte devant la joie de voir le blason de son cousin. Voila bien longtemps qu'ils ne s'étaient point vu, et Zya serait sans doute avec lui.


Je crains que la musique doive attendre un autre moment, 'Lune. Voila Rehael et Zya. Descendons donc les accueillir. Enfin, si j'arrive à descendre les marches...

Moue de doute bien vite remplacée par une expression de surprise.
Des voix se font entendre derrière la porte. Voix d'hommes. Et qu'elle reconnaitrait, de surcroit. Mais le ton montant de la conversation qu'elle ne comprend pas vraiment lui laisse à penser qu'il n'est peut-être point bonne idée de les laisser seuls.

Aussi, la jeune fille trottina vers la porte aussi rapidement que ses blessures et ses cannes le lui permettent.
En ouvrant le battant, elle découvrit les deux protagonistes.
L'un, son pseudo garde du corps, toujours planté sur sa béquille, fixant son vis-à-vis de son traditionnel regard hautain, additionné d'un je-ne-sais-quoi.
L'autre, fraîchement promu secrétaire d'état, campé sur ses deux pieds solides, regardant le soldat avec une lueur peu aimable dans le brun de ses yeux. Chose peu commune pour un homme aussi doux, calme, tendre, et...
Se mordant la lèvre pour stopper net toute pensée, elle esquissa un sourire.


Bonjour Trokinas. Avez-vous fait bon voyage?

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Trokinas


Trokinas se tourna vers le nouvelle venue. Immédiatement, son regard changea, et toute trace d'énervement disparut.

Il sourit, et prit alors la parole.


Bonjour, Alienaure. Oui mon voyage a été agréable vu son but. Je suis ravi de voir que vous avez assez de force pour vous lever.Par contre, ce Soldat, me refuse l'accès à votre personne, pour des raisons qui me semblent douteuses. Je voudrais que vous confirmiez ou infirmiez cette annonce. Si vous ne voulez plus me voir, soit, dites le je disparaitrai.

Puis Trokinas tourna à nouveau son regard vers le Garde du corps.
Alienaure


Sa bonne humeur disparut au fur et à mesure qu'il parlait.
Non seulement elle avait entendu les lingères parler quant à l'irascibilité de Figeac à l'encontre des autres soldats, mais elle l'avait entendu un soir maudire elle ne savait qui à travers l'épais plafond qui les séparait.
Mais là, qu'il ose décider de qui pouvait lui rendre visite ou non dépassait son entendement.

Elle se retourna vers lui, un brin agacée.


Figeac, il serait bon que vous ne vous croyiez pas investi d'une quelconque mission de sauvetage en cet hostel. C'est au dehors que vous devez protéger ma famille. La tache pour laquelle vous avez été engagée par ma mère ne consiste point à empêcher nos visiteurs de nous voir.
Et aussi longtemps que je serais ici, je ferais bon ce que je souhaite, et verrait bien qui je veux.


Puis, elle leva une de ses béquilles et tapa dans le pied de la béquille du soldat. Non pas qu'elle voulait le faire tomber. Non, une jeune fille aussi bien élevée qu'une Malemort ne pourrait vouloir le mal à son prochain. Quoi que... Mais là, en l'occurrence, il s'agissait juste de lui faire comprendre qui était le patron.


Et je vous prierais d'être un peu plus respectueux à l'égard du Baron de Perpezac le Noir.

Enfin, sans ne plus tenir compte de sa présence, Aliénaure regarda son visiteur tant attendu.

Et si nous allions prendre l'air? Voila bien longtemps que je n'ai pas été dans les jardins. Encore que je ne sais si je serais capable de rejoindre le rez-de-chaussée...

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Trokinas


Trokinas ignora tout simplement le Garde du corps et les remontrances dont il fut le sujet.

A la place, il se tourna vers Alienaure.


Et bien si vous acceptez, je vous prete mon bras afin de vous accompagner pour que vous puissiez respirer du bon air frais.

Puis il joignit le geste à la parole.

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Alienaure


Bras tendu vers elle. Bref moment d'hésitation. Depuis la situation ridicule dans laquelle ils s'étaient mis en Poitou, ils avaient soigneusement éviter tout contact physique. Mais aujourd'hui, elle ne voyait plus les choses sous le même angle, et éviter les problèmes n'allait qu'un temps. Sa mère leur avait appris à y faire face plutôt que de les fuir.

Aussi passa-t-elle son bras sous le sien, déposant ses doigts au creux du plis d'un coude bien accueillant.

Appuyée d'un côté sur sa béquille, de l'autre sur son visiteur, Aliénaure descendit lentement mais sûrement les escaliers les menant à l'entrée. Elle n'avait pas eu cette appréhension qu'elle aurait pu avoir à ce premier exercice depuis bien des jours. Sans doute cela était-il du à une présence ô combien réconfortante.

Et c'est ainsi, bras dessus, bras dessous, qu'ils arrivèrent dans les jardins.


Merci pour votre aide. Pouvoir respirer autre chose que l'air de ma chambre est fort agréable.

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Trokinas


Trokinas entama donc la descente des escaliers avec Alienaure. Il en oublia le lourd sac qui était posé sur son dos, et qui contenait un présent pour la jeune fille. A croire que sa présence lui faisait tout oublier.

En descendant, il ne dit rien. Non pas qu'il ne sut pas quoi dire, mais simplement qu'il avait besoin de profiter de ce moment de calme. Ils étaient si rares en ce moment...

En arrivant dans la cour, cependant, ce moment fut stoppé net, et il sentit son coeur rater un battement.

Là dans la cour, par terre, se tenait un exemplaire de ce torchon qui avait été publié quelques jours auparavant avec une photo de lui et de la femme qui était à son bras. Elle n'avait pas pu le voir, étant reclue dans sa chambre. Aussi, Trokinas, opéra un rapide, mais discret détour en espérant que la jeune Malemort ne verrait rien.

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Alienaure


Le brusque changement de direction réveilla la douleur à sa cuisse, mais elle cacha la grimace sous un sourire. Elle espérait qu'il n'ait point vu sa douleur, sinon il serait bien capable d'être confus, de s'excuser pendant des heures, voire des jours, et il voudrait la remonter.

Mais pourquoi donc les emmenait-il vers cette direction?


Voulez-vous visiter le potager?

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