Et zut... Le cousin ne se laisse pas mener si facilement là ou on souhaite l'entrainer... elle avait oublié celà ... Les perles, elle aurait dut lui parler des perles... Et voilà le sermont... Bon sourrire et écouter et attendre et... mais comment ça "il était temps" ?
Taux d'agacement qui monte d'un cran... Oserait il sous entendre qu'elle se fait agée pour intéresser les hommes ? On voit bien qu'il ne sait pas les demandes continuelles pour quelques parties fines et...
Faisant un effort, la Comtesse tache de prêter attention au discour de son cousin... attendre... Oui bon...Stannis est Poitevin mais ce n'est pas de sa faute quand même ! Tout le monde ne peut avoir la chance de naitre en Limousin ! Et puis... qu'est ce qu'il raconte ? Alors là c'est trop fort... Ah non vraiment... Personne n'a le droit de réprimenter son époux sur sa tenue, à part elle même bien sur...
Franchement de sourcils évocateur d'une tempête Nebisienne niveau 2, laquelle se mue en cyclone au fur et à mesure du discour... Pourtant, alors que Nco achéve sa tirade, c'est d'un ton calme et mesuré, presque détaché et bien plus inquiétant qu'elle prend la parole...
Que le seul parent vivant qu'il reste ose me quitter et s'établir à des lieux de moi, dans une province arriérée et sous dévellopée pour jouer les diaces dans un hameau puant la campagne défréchie passe encore.
Que mon cousin et ami ose rester des mois sans daigner donner de nouvelles ou s'enquérir de mon sort et de celui de mes enfants pour se plonger dans la priére ou le jeune ou je ne sais quelle abbération aristotélicienne plutot de que de faire son devoir de parent et confident passe encore.
Que mes lettres et l'invitation à mon mariage, expédiée en trois exemplaires, une pour Turenne, une pour Neuvic et une dans cette maudite Guyenne, ne trouve jamais destinaire, passe encore.
Que Sa Grandeur arrive comme une fleur au printemps pour venir dresser de mes choix de vie un bilan partial, abscon et manichéen, en se moquant bien de savoir si ces choix font ou pas mon bonheur passe encore.
Mais que Messire Nico oublie la chose primordiale dans nostre vie, ce que nous savons trés bien lui et moi, pour me servir un discour de noble parvenue et enrichie sur le tard, une tirade de comptable aigrie ou de mére maquerelle sur le retour... Là je dis non !
J'ai recu dans ma couche des comtes, des ducs ou des vicomtes, des chevaliers ou des seigneurs,même parfois des roturiers et un
-mime des tirets avec ses doigts- roy de Bretagne... La plus part me juraient un amour éternel et désintéressé et sitot aprés avoir déchargés se retirer comblés d'aise... J'ai cotoyé les plus beaux salons, fréquentés la noblesse dans toute sa diversité, j'ai vu des parvenus, des nobles aux coeurs valeurex et d'autres incapables d'honorer leur serment de vassalité qu'ils annonent tous les deux mois sans comprendre le sens de leurs mots... Mais jamais... jamais ... je n'ai oublié ce que j'étais... J'ai passé plus de temps sur les routes ou dans les bois, j'ai briqué le sol de ma taverne chaque soir durant des années avant que de recevoir des mains de Senael la terre de Chabriéres... simple forêt érigée pour moi en un fief qui est aujourd'hui une baronnie... Je suis plus fiére de ce titre que de mon comté. Je suis plus fiére du titre de mon mari que de n'importe quelle principauté d'isle de France... Je suis plus fiére de ce qu'il a dans le coeur et dans la tête que n'importe quel marquis aviné...
Tu oublies, nico, tu oublies d'ou tu viens... Tu oublies ton héritage, ton domaine de Brassac quasiment ruiné que tu as su remettre a flots avant que de jouir des terres de Turenne... Tu oublies Neuvic, gagné par tes mérites et tes dons fait au Limousin... Tu oublies qu'il y a plus de noblesse dans un seigneur de Lupersac que dans un Vicomte de Saint Amant, qu'un Icarasth peut se retrouver Comte et que n'importe qui peut hériter d'un fief sans jamais avoir rien fait de valable dans son existence...
Tu peux regarder de haut celui que j'ai choisit, qui a sut au fil des mois faire en sorte que l'idée d'un mariage ne me terrorise plus au point de rompre sur le champ nostre liaison ... Tu... Tu n'as pas idée de ce qu'il est... Tu ne sais pas à quel point il peut, d'un seul mot, me faire enrager et l'instant d'aprés me donner envie de le couvrir de baisers... Tu ne sais pas à quel point il représente ce que j'ai toujours espéré trouver un jour chez un homme... même poitevin, même juriste... Il est aussi buté, arrogant, tortueux et pénible que moi... Mais il est aussi franc et intelligent et c'est un homme d'honneur autant que de devoir... Un homme qui ne cherche pas à me rabaisser, à me faire changer ou à me contraindre ... J'ai mit des mois à croire qu'il était sincére et qu'il avait pour moi de vrais sentiments... aujourd'hui, en plus de tout celà, je crois qu'il me respecte...
Le ton était monté progressivement, sans aller jusqu'aux cris bien sur, elle marque une pause, plonge ses yeux dans ceux de son cousin avant d'achever...
Alors si jamais mon union t'indispose et si celà fait tache dans nostre arbre généalogique, la bastarde que je suis comprendrait tout à fait que nous procédions au retrait de la branche Malemort. Mais si jamais ce qui t'importe est mon bonheur, alors tache de prendre le temps de le découvrir... de trouver l'homme et pas le titre... Que crois-tu qu'il entende lui ? Je n'ose même pas imaginer les sarcasmes et les railleries qu'il subit... épouser une femme connue pour ses liaisons, sa multitude de bâtards, son caractére impossible... Et jamais il ne m'en fait le moindre reproche !
Ce n'est qu'à cet instant qu'elle se rend compte qu'elle a omit de vérifier si effectivement Stannis était sorti de la piéce ou pas..._________________
Boisé forever !!!