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[RP] L'hostel de Malemort

Nicotortue
Engoncé plus qu'enfoncé dans son fauteuil, il pense. Oui, de temps en temps, il met de côté superficialité, orgueil et préjugés pour se pencher sur la vie des mortels d'ici-bas. Et là, justement, il a matière à profonde réflexion. Trop de choses en si peu de temps et trop d'éventualités insoupçonnées, même pour un esprit et une intelligence comme les siens.

D'abord, le retour à Limoges - même si ses biens en Aquitaine ne se vendent pas -, ensuite le mariage de Neb, puis Saint-Ouen qui semble renaître - semble, hein, rien n'est sûr - et surtout le beau-cousin qui s'annonce un morceau fort difficile à digérer, d'autant plus qu'il semble lui aussi doué de raison. L'allusion à feu Rassaln le montre bien. Joli coup. Si, si, vraiment. Humpf... ce Poitevin est peut-être à prendre plus au sérieux qu'il n'y paraît. Peut-être est-il plus prometteur qu'il n'en a l'air.

Le retour à la réalité se fait avec une Neb assise à ses côtés et qui devise, devise, devise comme si de rien n'était, comme s'ils s'étaient vu la veille au coin de la rue et qu'il ne venait pas de se passer un événement important. D'ailleurs, fine mouche qu'elle était, elle avait enchaîné sur un thème fort susceptible d'accaparer son attention. Mais pas cette fois-ci !

Il ne saisit donc pas la coupe de prune, sûrement tendu en gage d'apaisement. Elle le connaît par coeur pour savoir que cette union ne le satisfait guère, pour un millier de raisons qu'il lui faudrait une semaine au moins pour exposer, et encore sans la moindre interruption ou digression. Il ne prend pas même un nouveau biscuit, même si ceux-ci sont succulents. Il se contente d'écouter la tirade de sa cousine et attend qu'elle s'essoufle avant d'espérer prendre la parole à son tour. Un discret coup d'oeil à Lunedor qui semble occuper avec sa toute nouvelle - 'fin, tout est relatif, à la voir - gouvernante. Bon... il est temps.

Renversante... je n'en doute pas un seul instant. Mais pas davantage que ce à quoi je viens d'assister. Passe que tu te maries, je dirais même qu'il était grand temps ! Passe que tu épouses un Poitevin, tu aurais pu tomber pire... sur un Angevin par exemple ! Passe qu'il déguerpisse à l'autre bout du Royaume sitôt vos noces achevées ! Passe que le pigeon m'invitant à vos noces se soit égaré entre Ségur et Turenne, l'imbécile ! Passe que j'ai manqué tes noces, splendides à n'en pas douter ! Passe encore qu'il préfère guerroyer plutôt qu'être à tes côtés, il a quand même décidé de t'épouser ! Passe enfin qu'il déboule ici hirsute, puant, insolent, crotté et pouilleux ! Mais un Baron ! Par Aristote, un Baron ! Qu'ai-je fait au ciel pour mériter un simple Baron comme cousin ? Et fort dégarni, j'imagine, puisque tu en es encore à t'acheter tes toilettes toi-même ! Ah... le beau mariage qu'il a fait. Ca a dû gloser en Poitou. Regardez donc le puant pouilleux Baron qui épouse la Comtesse limousine bien garnie en pécunes et fiefs ! Quelle élévation radicale, pour sûr ! Mais qu'est-ce qui a bien pû passer dans la tête de Rassaln ! Quoique... te connaissant, cela n'aurait de toute façon rien changé. Argh... j'enrage !

Se disant, il saisit le verre de prune et l'avale d'un trait. C'est que sa tirade, longue et presque sans respiration, l'a quelque peu assoiffé. Les mots sont sortis sans qu'il y pense vraiment et un rapide regard à Neb suffit à lui faire comprendre que sa réaction ne va pas se faire attendre et qu'il y a de l'orage dans l'air.
Nebisa
Et zut... Le cousin ne se laisse pas mener si facilement là ou on souhaite l'entrainer... elle avait oublié celà ... Les perles, elle aurait dut lui parler des perles... Et voilà le sermont... Bon sourrire et écouter et attendre et... mais comment ça "il était temps" ?

Taux d'agacement qui monte d'un cran... Oserait il sous entendre qu'elle se fait agée pour intéresser les hommes ? On voit bien qu'il ne sait pas les demandes continuelles pour quelques parties fines et...

Faisant un effort, la Comtesse tache de prêter attention au discour de son cousin... attendre... Oui bon...Stannis est Poitevin mais ce n'est pas de sa faute quand même ! Tout le monde ne peut avoir la chance de naitre en Limousin ! Et puis... qu'est ce qu'il raconte ? Alors là c'est trop fort... Ah non vraiment... Personne n'a le droit de réprimenter son époux sur sa tenue, à part elle même bien sur...


Franchement de sourcils évocateur d'une tempête Nebisienne niveau 2, laquelle se mue en cyclone au fur et à mesure du discour... Pourtant, alors que Nco achéve sa tirade, c'est d'un ton calme et mesuré, presque détaché et bien plus inquiétant qu'elle prend la parole...

Que le seul parent vivant qu'il reste ose me quitter et s'établir à des lieux de moi, dans une province arriérée et sous dévellopée pour jouer les diaces dans un hameau puant la campagne défréchie passe encore.

Que mon cousin et ami ose rester des mois sans daigner donner de nouvelles ou s'enquérir de mon sort et de celui de mes enfants pour se plonger dans la priére ou le jeune ou je ne sais quelle abbération aristotélicienne plutot de que de faire son devoir de parent et confident passe encore.

Que mes lettres et l'invitation à mon mariage, expédiée en trois exemplaires, une pour Turenne, une pour Neuvic et une dans cette maudite Guyenne, ne trouve jamais destinaire, passe encore.

Que Sa Grandeur arrive comme une fleur au printemps pour venir dresser de mes choix de vie un bilan partial, abscon et manichéen, en se moquant bien de savoir si ces choix font ou pas mon bonheur passe encore.

Mais que Messire Nico oublie la chose primordiale dans nostre vie, ce que nous savons trés bien lui et moi, pour me servir un discour de noble parvenue et enrichie sur le tard, une tirade de comptable aigrie ou de mére maquerelle sur le retour... Là je dis non !

J'ai recu dans ma couche des comtes, des ducs ou des vicomtes, des chevaliers ou des seigneurs,même parfois des roturiers et un -mime des tirets avec ses doigts- roy de Bretagne... La plus part me juraient un amour éternel et désintéressé et sitot aprés avoir déchargés se retirer comblés d'aise... J'ai cotoyé les plus beaux salons, fréquentés la noblesse dans toute sa diversité, j'ai vu des parvenus, des nobles aux coeurs valeurex et d'autres incapables d'honorer leur serment de vassalité qu'ils annonent tous les deux mois sans comprendre le sens de leurs mots... Mais jamais... jamais ... je n'ai oublié ce que j'étais... J'ai passé plus de temps sur les routes ou dans les bois, j'ai briqué le sol de ma taverne chaque soir durant des années avant que de recevoir des mains de Senael la terre de Chabriéres... simple forêt érigée pour moi en un fief qui est aujourd'hui une baronnie... Je suis plus fiére de ce titre que de mon comté. Je suis plus fiére du titre de mon mari que de n'importe quelle principauté d'isle de France... Je suis plus fiére de ce qu'il a dans le coeur et dans la tête que n'importe quel marquis aviné...

Tu oublies, nico, tu oublies d'ou tu viens... Tu oublies ton héritage, ton domaine de Brassac quasiment ruiné que tu as su remettre a flots avant que de jouir des terres de Turenne... Tu oublies Neuvic, gagné par tes mérites et tes dons fait au Limousin... Tu oublies qu'il y a plus de noblesse dans un seigneur de Lupersac que dans un Vicomte de Saint Amant, qu'un Icarasth peut se retrouver Comte et que n'importe qui peut hériter d'un fief sans jamais avoir rien fait de valable dans son existence...

Tu peux regarder de haut celui que j'ai choisit, qui a sut au fil des mois faire en sorte que l'idée d'un mariage ne me terrorise plus au point de rompre sur le champ nostre liaison ... Tu... Tu n'as pas idée de ce qu'il est... Tu ne sais pas à quel point il peut, d'un seul mot, me faire enrager et l'instant d'aprés me donner envie de le couvrir de baisers... Tu ne sais pas à quel point il représente ce que j'ai toujours espéré trouver un jour chez un homme... même poitevin, même juriste... Il est aussi buté, arrogant, tortueux et pénible que moi... Mais il est aussi franc et intelligent et c'est un homme d'honneur autant que de devoir... Un homme qui ne cherche pas à me rabaisser, à me faire changer ou à me contraindre ... J'ai mit des mois à croire qu'il était sincére et qu'il avait pour moi de vrais sentiments... aujourd'hui, en plus de tout celà, je crois qu'il me respecte...

Le ton était monté progressivement, sans aller jusqu'aux cris bien sur, elle marque une pause, plonge ses yeux dans ceux de son cousin avant d'achever...

Alors si jamais mon union t'indispose et si celà fait tache dans nostre arbre généalogique, la bastarde que je suis comprendrait tout à fait que nous procédions au retrait de la branche Malemort. Mais si jamais ce qui t'importe est mon bonheur, alors tache de prendre le temps de le découvrir... de trouver l'homme et pas le titre... Que crois-tu qu'il entende lui ? Je n'ose même pas imaginer les sarcasmes et les railleries qu'il subit... épouser une femme connue pour ses liaisons, sa multitude de bâtards, son caractére impossible... Et jamais il ne m'en fait le moindre reproche !

Ce n'est qu'à cet instant qu'elle se rend compte qu'elle a omit de vérifier si effectivement Stannis était sorti de la piéce ou pas...
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Boisé forever !!!
---fromFRJehanne de Cassagnes
Toutes dents dehors - c'est-à-dire trois dents dehors - Jehanne répondit à la demoiselle :

-« Allons, bien sûr que je dis la vérité ! Ne vous a-t-on jamais appris qu'une dame ne doit jamais mentir ? La franchise de votre mère est pourtant connue, même de moi, qui viens de loin, elle a bien dû vous l'apprendre...

J'ai fait, euh, oui, bon voyage, si tant est qu'un voyage puisse être confortable. Je viens tout droit de Dauphiné, où j'ai marié mon fils cadet. »


Le ton montait, la gouvernante et la gamine s'étaient éloignées dans un coin, mais dans un salon on n'est jamais séparés que de quelques mètres, et qu'est-ce que le Comte et la Comtesse savaient bien se disputer !

Jehanne, manquant de verser une larme, soupira autant pour elle-même que pour Lunedor :


-« S'ils n'avaient pas été cousins mais époux, on aurait dit tout moi et mon Henri... Ma demoiselle, apprenez que les hommes sans les femmes ne sont rien : elles leur donnent plaisir et descendance. Ils ont besoin de nous, alors... Il faut savoir en profiter. »

Cours de libertinage ? Non, non... Juste de sagesse féminine, saupoudrée d'idées que la Castelmémère, pour avoir fait un compte approximatif du nombre de bâtard de la Comtesse, estimait en accord avec l'éducation qu'elle était censée dispenser.
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---fromFRLunedor
Lunedor écoute la gouvernante d'une oreille et la passionnante conversation de l'autre. Médite un peu ce qu'il se dit de part et d'autre.

La franchise c'est pas pareil que la vérité. Si les hommes ils sont rien sans les femmes, les femmes elles sont quoi sans les hommes? Tout?
Votre Henri? C'était votre époux? Il a épousé qui votre fils? Il a quel âge? En profiter? C'est parce que ça dure pas très longtemps?


La réserve initiale est bien vite balayée par l'insatiable curiosité de la petite qui pose toujours toutes les questions qui lui passent par la tête.
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---fromFRJehanne de Cassagnes
En cet instant, Jehanne apprécia pleinement la difficulté de la tâche qui l'attendait : Lunedor n'était que la première... les autres gniards auraient-ils aussi une telle soif de questions idiotes ?

-« La franchise et la vérité, non, ce n'est pas pareil, mais elles vont main dans la main : dire la vérité c'est être franc, parce que la vérité fait parfois mal à entendre. Et, euh... Etre franc, c'est dire ce qu'on pense être la vérité. C'est pas forcément la vérité ce qu'on dit quand on est franc, mais on croit vraiment que ça l'est. »

Pffff... Dure question que la suivante, en fait, comment dire ?

-« Si les femmes ont besoin des hommes, mais elles savent mieux vivre sans eux, et supportent mieux la douleur et, euh... »

La rombière se trouva face à un problème : non seulement il aurait fallu expliquer que les appétits charnels féminins étaient plus facilement maîtrisables - mais parler de telles choses à une enfant ! - et puis... Elle-même n'était pas foncièrement convaincue de ce qu'elle avançait, en témoignait le regard vainement langoureux qu'elle avait tenté au majeur dome.

Stratégie numéro 2 : la diversion.


-« Et, euh, oui, mademoiselle, écoutez-moi plutôt qu'écouter les mots qui ne vous sont pas adressés, donc, je disais, mon Henri c'était mon époux - le Très Haut ait son âme - un sacré caractère, mais son fils aîné est pire, hélas. Mon grand fils a environ, euh... il est né en mille quatre-cent trente, euh, vingt-six, non... Enfin, le grand est déjà un bel homme marié trois fois et sans gniards, l'infâme !
Mais celui qui vient de se marier c'était le mouton noir de la famille, il aimait pas la noblesse - mais je l'ai maté !
(sourire triomphant) et il a épousé une vicomtesse, baronne, et il a réussi à être baron lui-même... Son âge ? Eh... il a moins que l'autre, là !

Mais oui, profitez-en, demoiselle, les hommes ça dure pas, une petite guerre et ils reviennent un bras en moins, une autre petite et la tête y passe... C'est difficile de vivre ensuite quand on a perdu la seule personne que l'on avait le droit de morigéner, je vous assure ! »

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---fromFRLunedor
Mais je vous écoute...je fais qu'à ça même. Pourquoi toutes les femmes elles veulent se marier?
Moi bientôt je serai majeur et je me marierai. Je suis déjà fiancée vous savez.
Ceci dit d'un ton de fausse modestie.

Mais moi j'aime pas la guerre. Je veux pas que mon époux il alle se battre. Ya déjà bien assez de Barahir qui essaie de faire le chevalier alors qu'il a pas l'âge.

Et la petite de hocher la tête d'un air entendu comme quoi elle elle ne ferait pas la sottise de faire des choses qui ne sont pas de son âge.
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---fromFRJehanne de Cassagnes
La vieille gouvernante soupira.

-« Le Très Haut nous a faits pour vivre ensemble, aimer, avoir des enfants, mais Christos nous a dit aussi qu'on ne devrait faire des enfants que mariés dans son amour.
Donc les femmes aristotéliciennes se marient parce qu'elles veulent des enfants. »


Consciente des limites qu'atteignait très vite son raisonnement face à une bâtarde parmi pléthore qu'avait Nebisa, Jehanne s'empressa de passer à la suite, pour ne pas s'attarder sur des considérations plus embarassantes :

-« Déjà fiancée ? Oh, ce n'est pas étonnant, c'est même une bonne chose ! Votre mère a su, j'en suis certaine, trouver la meilleure alliance pour vous. J'espère qu'il ne se battra pas, alors, mais enfin... Euh... Vous savez, mademoiselle, lorsque vous grandirez, vous verrez qu'il est aussi séduisant, plaisant de songer que notre époux se bat pour que nous ne soyons pas... forcée... molestée par les ennemis qui auraient envahi la province... Vous verrez, vous vous prendrez vite à aimer un homme fort qui pourra vous protéger de tous, et laver tous les affronts qu'on vous aura faits.

Mais pour votre frère, vous apprendrez aussi que les hommes ont toujours besoin de montrer qu'ils sont les plus puissants, ils aiment beaucoup fanfaronner... C'est une chose innée, chez eux... »


Elle évita les allusions à qui pisserait le plus loin, peu décentes pour les oreilles d'une jeune fille, quand bien même elle avait déjà une espièglerie qui ne laissait rien présager de bien sage pour l'avenir.
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Nicotortue
Certes, il l'a cherché mais la volée de bois vert qu'il reçoit est à la hauteur de l'affection qu'ils se portent. Pourtant, la pâleur de son visage s'accentue au fur et à mesure que la diatribe de Neb s'enflamme et il frise l'apoplexie à la mention de leurs origines oubliées. Le feu qui couvait dans son regard ne s'éteint pas le moins du monde mais, au contraire, brille maintenant d'un éclat dur, implacable. Seule la fin du discours de sa cousine, qui montre qu'il l'a profondément blessée et qu'elle croit vraiment en cette union et en son époux, l'adoucit quelque peu. Par ailleurs, elle a dit certaines vérités... Ne se souciant pas plus qu'elle de savoir si Stannis est toujours là, il enchaîne, la voix un ton plus bas mais avec la même virulence.

D'où nous venons ? Me dire, à moi, que j'ai oublié d'où nous venons ? C'est parfaitement ridicule. Je n'ai rien oublié, pas une miette. Oui, notre famille était ruinée. Oui, nous étions loin de la position que nous occupons aujourd'hui. Mais notre nom était sans tâche, notre honneur jamais souillé. Les Arduilet ou les Brassac sont de bonne et vieille souche et peu de familles peuvent en dire autant. Combien d'entre elles ont participé aux Croisades et peuvent encore s'en vanter ? J'ai oublié comment j'ai obtenu Neuvic et Turenne, dis-tu. Mais pas le moins du monde ! C'est grâce à mon travail et à mes capacités et j'en suis également plus fier que tout ce que cela m'a rapporté. Tu as acquis Ségur de la même façon, Neb.

Mais tout cela n'a pas d'importance. Désormais, nous sommes puissants et riches et nous n'avons pas à en rougir. Nous l'avons gagné, nous avons travaillé pour cela. Nous appartenons désormais à la haute noblesse du Royaume et cela implique autant de devoirs que de privilèges, tu le sais autant que moi. Je n'oublie rien, je m'adapte simplement à ce que nous sommes devenus. Je n'ai pas à rougir de ma naissance. Au contraire !

Une pause, le temps de respirer et de se calmer un peu. Il reprend plus calmement mais toujours aussi froidement, la blessure à son orgueil n'étant pas prête d'être cicatrisée.

Cependant, tu as raison. Je n'ai pas à venir ici et à te donner des leçons. Tu fais ce qu'il te plaît, ainsi que tu l'as toujours fait. Si tu es heureuse, c'est bien là l'essentiel. Je supporterai donc ton époux le temps que mon hostel soit restauré et me montrerai courtois, par amour pour toi. C'est là tout ce que je peux te promettre. Si cela ne te suffit pas, je vais aller m'installer à l'hostel des Trois Lys et te libérer de ma présence. Ainsi, tu pourras profiter autant que tu le souhaites de ton époux sans avoir sous les yeux ma réprobation ou ma hautesse.

Il se tait, enfin. Il a soigneusement évité de mentionner quelques-uns des faits mentionnés par Neb, comme les nombreux amants qu'elle a eu ou sa bâtardise. Cela fait longtemps qu'ils ne se sont pas ainsi disputés et il n'a pas envie de continuer sur cette ligne-là. Cela fait trop longtemps qu'ils ne se sont vus et ils tiennent trop l'un à l'autre. Pourtant, d'un côté comme de l'autre, les critiques ont fait mouche et appuyé sur ce qui fait mal. L'une sait qu'elle a très souvent mal jugé les hommes, l'autre souffre de son orgueil incommensurable.
Nebisa
Le visage fermé , totalement impassible tel une statue hiératique, elle écoute, impassible la réponde de son cousin, croisant les bras sur sa poitrine à la renommée légendaire...

Coriace le cousin... mais elle l'est tout autant...

Si tu ose t'installer dans je ne sais quelle auberge de seconde classe, tu peux me rayer de ta mémoire sur le champ ! Non mais ! Tu es ici chez toi et tu le sais trés bien !

Haussement d'épaule dont l'interprétation est ardue... Elle ne veut pas qu'il parte, elle ne l'a jamais voulu mais celà ne l'a pas arrêté quand il a fuit en Guyenne bien sur...

Je ne pense avoir par mon mariage manqué à mon devoir de noble... Et si je jouis sans aucun remord des avantages de ma position, j'ai toujours rendu les devoirs qui vont avec... Une telle position sociale offre bien des priviléges, mais tout autant de sacrifices... Ma postion me permet d'être libre et indépendante... Je n'ai pas eut a faire de mariage forcé, avec un inconnu, pour rammener quelques écus dans la bourse d'un pére inconnu, je n'ai pas eut à mettre mes enfants au couvent pour cacher ma situation immorale... Et comble de l'audace... j'épouse qui j'ai décidé d'épouser... Que veux tu cousin... le scandale me colle à la peau...

Ce n'est pas faux d'ailleurs... quand l'époque était aux mariages d'amour, aux éternelles promesse de fidélité et de bonheur, elle couchait par plaisir mais sans chercher le mariage... Aujourd'hui que les épouses avouent leur liaison sur tous les tons, que les mariages ne sont plus qu'arrangement financiers et contrats aussi long que procédurier... elle adopte le mariage d'amour, librement consentit et excluant, sous peine de castration immédiate, toute idée d'infédilité...

En tout cas... je ne veux pas que nous nous disputions... Et si tu veux bien laisser faire le temps, je suis sure que tu découvriras mon époux et que tu comprendras qu'il est un grand homme lui aussi... Je ne te demande pas de dissimuler ou d'être hypocrite, sois toi même, mon Tutu, et nous verrons bien la suite...

Elle pose sa main sur celle de Nico, lui sourriant affectueusement pour tacher de chasser les nuages qui encombrent leurs esprits
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Boisé forever !!!
Nicotortue
L'orage s'éloigne, comme toujours. Pourtant, le soleil est loin d'être de retour, les nuages sont encore nombreux sous le plafond du salon Malemort. Au fond, ils ont la même vision de la noblesse : une caste à part, repliée sur ses acquis, mais qui a aussi de nombreux devoirs. Et l'un comme l'autre n'ont jamais essayé d'y échapper. La main qu'elle pose sur la sienne est un gage de paix, aussi la serre-t-il avec tendresse. Il lui adresse par la même occasion un sourire timide.

Moi non plus, je ne veux pas me disputer. Surtout pour un tel sujet. Tu sais ce que tu fais et je n'ai pas à m'en mêler. Mais tu sais bien que je perds le sens dès qu'il s'agit mariage et que je ne peux pas être objectif.

Une pause, avant de reprendre.

Laissons donc faire le temps au temps. De toute façon, avec les travaux de mon hostel, nous allons en avoir pléthore et je pourrai ainsi faire sa connaissance. Je te promets de laisser de côté mon orgueil et de lui laisser une chance.

Une autre pause, le temps d'enfourner un biscuit. Ben oui, ça creuse les émotions. Un sourire ironique se dessine sur les lèvres comtales.

Tu me disais donc ? Un tissu fabuleux ? 300 écus, ni plus ni moins ? Il va falloir que j'aille faire un tour dans la rue des tisserands au plus vite.
Stannis
Coup de pot (ou pas?) pour les deux cousins qui papotaient dans le salon, le Poitevin était bel et bien parti lors des derniers échanges, guidé cette fois par un domestique rencontré juste en sortant de la pièce. Comme quoi, le laquais, c'était une espèce assimilable à... A... Bref, à plein de trucs: c'était toujours quand on en avait besoin qu'on en manquait. En un temps record, il s'était lavé, et avait sélectionné après une courte hésitation une tenue qui, bien que de coupe relativement sobre, était faite de riches tissus, lourde étoffe d'un rouge profond judicieusement soulignée par endroit de blanc, qui déparerait du bleu sombre déjà si présent dans le salon tout en correspondant aux couleurs de sa baronnie de Chauvigny. Prenant simplement le temps, avant de redescendre, de raccourcir et d'égaliser sa barbe, évitant de trop contrevenir à la règle qui proscrivait formellement de s'agiter précipitamment une lame à proximité de la gorge, le voilà maintenant en route vers le salon de nouveau.

Salon dans lequel papotent toujours les deux cousins quand il y entre de nouveau, allant embrasser sa femme avant de s'asseoir à ses côtés , maintenant qu'il est enfin présentable... Quelle idée, aussi, de recevoir quelqu'un si cavalièrement, sans le prévenir avant qu'il n'arrive... Oui, bon, il n'avait pas prévenu de son arrivée, et alors? C'était un détail, ça! Puis, se tournant vers son nouveau cousin, conscient que les circonstances de son arrivée méritaient peut-être même excuses, puisque c'était de fait un membre de sa famille.


Je crains, Comte, ainsi qu'à vous, ma tendre épouse, vous devoir quelque excuse quand à mon arrivée quelque peu étrange. Eussé-je su que vous étiez ici que j'aurais pris le temps de m'arrêter en route à une auberge, pour arriver ici demain, plus reposé et plus présentable.

Oui, il y avait dissimulé une petite pique à l'adresse de Nebisa, et alors? C'était interdit?
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---fromFRLunedor
Sa mère? Choisir son époux? Elle pouffe de rire à cette idée.

Non, c'est pas maman qui a choisi mon fiancé. Elle dit qu'on est libres d'épouser qui on veut. Mais mon fiancé il est très gentil.

D'un ton faussement dégagé:
Quand on est pas aristotélicienne on peut se marier pour d'autres raisons que d'avoir des enfants alors? Et pis même, ya pas besoin de se marier pour avoir des enfants. Maman elle a eu nous, même si c'est pas bien. Est-ce que ça veut dire que le Très Haut il est pas content de maman?

Mais peut-être que le mariage a réparé ça....ouh c'est compliqué tout ça...
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Nebisa
Cloture de la dispute, qui ne dure jamais longtemps entre eux de toute façon, même si elle monte haut pour frapper fort. Leur complicité a longtemps fait jaser en Limousin et même leur lien de parenté n'a pu empécher les mauvaises langues d'imputer à Nico la paternité d'Arnaut...

Mais retour aux choses primordiales de la vie...


Oh oui ! Nous pourrons aller y faire un tour demain ! Ils ont des merveilles je t'assure ! Des capes brodées que l'ont croirait venues du ciel et des parrures... Des tissus... Non vraiment, 300 écus, c'est une bagatelle pour tant de beauté !

Retour du chieur... Lentenement elle le détaille des pieds à la tête... Décrassé, élégament vétu... Presque rasé... Oui bon il est séduisant pis voilà... Ce rapide examen lui faut un tendre baiser tandis qu'il prend place...

OOh et le voilà qui s'excuse ? Mais... elle n'a jamais entendu Stannis s'excuser de quoi que ce soit... Il est malade ? Il souffre ? On l'a torturé au Poitou ?

Une minute... "ainsi qu'à vous, ma tendre épouse" ? L'infame ! Son coude glisse alors malencontreusement jusqu'aux cotes de Stannis... ça c'est pour le "vous"...

Arriver demain ? Et pourquoi dans 3 jours aussi ? Ridicule... Et le passage sur sa hate de retrouver le foyer et la présence douce et chaleureuse d'une épouse belle, dévouée, tendre et compréhensive alors ?

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Boisé forever !!!
---fromFRJehanne de Cassagnes
Elle avait relevé... Mais c'était bien normal, manifestement. Ah, que n'était-elle allée se faire embaucher dans une famille plus conventionnelle ! Jehanne manqua de grincer des dents. C'était bien elle qui courrait après ses fils, liste des meilleurs partis de France en main, pour qu'ils fassent un bon mariage de raison !
Pirouette, Christos vole à son secours...


-« Oui, Christos nous enseigne qu'il faut aimer celui qu'on épouse, mais pour les nobles, il faut aussi suivre les paroles d'Aristote, qui nous dit qu'on ne peut avoir d'amitié qu'avec les gens de sa condition. Donc une noble doit épouser un noble, mais j'imagine que votre fiancé l'est, demoiselle ! »

Jehanne marqua une pause, n'osant imaginer la tâche qui s'annonçait à elle si ledit fiancé était un roturier - elle saurait redresser tout ça, elle en ferait son cheval de bataille.

-« Demoiselle, le mariage est par définition aristotélicien, c'est Christos qui l'a institué avec Natchiatchia. Donc quand on est pas aristotélicienne, on ne se marie pas.
Sinon oui, Madame votre mère ne s'est pas mariée pour avoir des enfants, mais je crois qu'elle n'était pas baptisée alors : elle n'aurait pas pu se marier. Ce n'est pas bien, oui, d'avoir des enfants sans mariage, le Très Haut ne devait pas être content de cette fille impie qu'Il voyait... mais le Très Haut pardonne aux âmes qui se sont égarées. Désormais, Madame votre mère est aristotélicienne et mariée : de quoi pourrait-Il lui tenir encore rigueur ? »


C'était presque un comble : demander à la mère Castelmaure des cours de catéchisme ! Elle qui regardait d'un oeil gourmand les évêques qui avaient célébré les noces de ses fils... Olaf, Ingresstar... Nobles tous deux en sus !
Non pas qu'elle ignorât le dogme : en bonne fille de noblesse, elle le connaissait sur le bout des ongles. Mais quant à se l'appliquer à soi...

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---fromFRLunedor
Lune écoute attentivement ce que dit la vieille femme. Elle a l'air de s'y connaître même si elle met tout à la sauce aristo.

Oui, il est noble, enfin je crois. Il est fils d'un comte et d'une comtesse il me semble, alors je crois qu'il est noble. J'ai raison ou pas? Mais je suis pas obligée à tout ça car Bara' il dit qu'on est pas vraiment des nobles vu qu'on est des bâtards.
Mois chuis pas aristotélicienne alors je ferai un mariage pas aristotélicien. Et pis c'est tout.


Le ptit air buté habituel revient bien vite poser son masque sur le visage encore enfantin.
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