Cl0e

Fichtre que c’était émouvant. Confessions devant un héraut pour une seigneurie. Elle prenait des notes, dans sa petite tête blonde mais bien remplie, n’en déplaise à certains. Comme quoi, toujours se méfier d’une blonde. Surtout si elle est Lectouroise. Après le bris du verre plein d’alcool, Cloé se dit que, peut-être, il serait raisonnable de se tenir un peu tranquille, dans le style potiche pour éviter toute maladresse, si bien qu’elle avait l’air sage, tout à fait équilibrée. Bien qu’amie avec une Opale. Quoiqu’il en soit, elle chantonnait dans sa tête, tout en observant cette émouvante cérémonie, attendant discrètement son heure. Dame de Conceze, vassal du Vicomté d'Arnac Pompadour. En voilà un titre qui avait de l’allure. Forcément, ça en jetait lors d’une conversation. D’autant que l’Etincelle était tout à fait capable de se présenter ainsi partout où elle irait, taverne y compris. Tavernes par-dessus tout, même.
Yeutant les fruits confits, la blonde en grignota un nouveau. Mais pourquoi avait-elle faim comme ça ? Ah elle pouvait se fiche de son amie et de ses excès d’appétit, c’était elle qui était bonne pour prendre des infusions de fucus, oui.
Et là stupeur. Pendant que la seconde se faisait anoblir, sa sœur cherchait quelque chose. Servante au rapport, pour lui rapporter besace. Haussant un sourcil, Cloé se demanda pourquoi diable lui fallait-il à tout prix la sacoche en ce moment. La réponse ne tarda pas à tomber. Une pipe. Quoi, une pipe ? Mais que pouvait-elle faire avec une pipe non de nom ? Fumer, oui, c’était on ne peut plus clair, elle était pas sotte. Mais Aléanore, fumer ? C’était bien la première fois qu’elle voyait ça. Mieux, elle savait que la fumée lui dérangeait les narines, la faisant éternuer et tousser. Alors elle s’écarta de façon à ne pas l’importuner. Tout de même. Regardant d’un mauvais œil cet instrument fumeux, elle chuchota à son amie.
- Mais qu’est-ce que tu baragouines avec ce truc maintenant ?
Tirant une taffe, l’Opale lui adressa un sourire étincelant, bizarrement détendue.
- Tu y as fichu quoi dedans, précisément ? Parce que quand j’ai essayé d’aspirer dans un de ces bouts de bois savamment travaillé, j’ai manqué m’étouffer.
A vrai dire, elle avait eut l’impression de recracher ses poumons, mais prononcer de tels mots, même bas, lui aurait très certainement attiré de drôles de regard. Oui, on pouvait avoir une certaine prestance, et aussi parler comme la poissonnière du marché quand on avait sifflé un verre cul sec de prune du Limousin. La liqueur n’était de toute évidence pas fait pour la blonde. Chacun son alcool. Elle c’était l’armagnac.
- Et puis, ça fait une drôle de fumée. Tu y as mis quoi au juste ???
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Yeutant les fruits confits, la blonde en grignota un nouveau. Mais pourquoi avait-elle faim comme ça ? Ah elle pouvait se fiche de son amie et de ses excès d’appétit, c’était elle qui était bonne pour prendre des infusions de fucus, oui.
Et là stupeur. Pendant que la seconde se faisait anoblir, sa sœur cherchait quelque chose. Servante au rapport, pour lui rapporter besace. Haussant un sourcil, Cloé se demanda pourquoi diable lui fallait-il à tout prix la sacoche en ce moment. La réponse ne tarda pas à tomber. Une pipe. Quoi, une pipe ? Mais que pouvait-elle faire avec une pipe non de nom ? Fumer, oui, c’était on ne peut plus clair, elle était pas sotte. Mais Aléanore, fumer ? C’était bien la première fois qu’elle voyait ça. Mieux, elle savait que la fumée lui dérangeait les narines, la faisant éternuer et tousser. Alors elle s’écarta de façon à ne pas l’importuner. Tout de même. Regardant d’un mauvais œil cet instrument fumeux, elle chuchota à son amie.
- Mais qu’est-ce que tu baragouines avec ce truc maintenant ?
Tirant une taffe, l’Opale lui adressa un sourire étincelant, bizarrement détendue.
- Tu y as fichu quoi dedans, précisément ? Parce que quand j’ai essayé d’aspirer dans un de ces bouts de bois savamment travaillé, j’ai manqué m’étouffer.
A vrai dire, elle avait eut l’impression de recracher ses poumons, mais prononcer de tels mots, même bas, lui aurait très certainement attiré de drôles de regard. Oui, on pouvait avoir une certaine prestance, et aussi parler comme la poissonnière du marché quand on avait sifflé un verre cul sec de prune du Limousin. La liqueur n’était de toute évidence pas fait pour la blonde. Chacun son alcool. Elle c’était l’armagnac.
- Et puis, ça fait une drôle de fumée. Tu y as mis quoi au juste ???
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