Caro
Où est passé cette étincelle dans le regard ? où est passé mon optimisisme à se dire que tout allait s'arranger ? où est passé ma joie de vivre ?
Envolé, tout c'était envolé depuis ce 26 janvier, comme s'il avait tout emporté avec lui à ce moment-là. L'arrivée de Feignant et de Marie sur Aix n'avait rien changé et mon état se dégradait de plus en plus. Je passais mon temps à chercher et chercher encore et ce soir là alors que ma vie n'avait plus de sens et que je me laissais aller, Feignant lors d'une discussion m'imposait presque de partir avec lui.
"Il faut te changer les idées, il faut que tu sortes d'Aix et que tu penses à autre chose... viens avec moi on va rejoindre une armée... on va à Uzès " tels étaient ses mots. Je le regardais sans rien dire et puis après quelques longues minutes je lui répondais par la positive.
Après tout aller à Uzès me permettrait de me renseigner et de fouiller hors de la capitale, peut-être que je le retrouverai... mais plus les jours passaient, plus ce silence et cette disparition laissait à penser qu'il nous avait bel et bien quitté et qu'il aurait pu être enterré sans qu'on ne le reconnaisse afin que les maladies ne se répandent pas... Mais pourtant même si tout cela pouvait être possible, même si cela pouvait être la seule explication au fait que je ne l'ai pas retrouvé, je ne me résignais pas même si je me rendais compte que oui, je baissais les bras et que de ma vie peu importait à présent ce qu'il en adviendrait.
C'est ainsi qu'au soir du 5 février nous quittions Aix discrètement. Deux jours en campagne a avoir l'oeil aux aguets à sortir de temps à autre des chemins pour fouiller encore ça et là. Je voyais bien le regard de Feignant qui me disait de cesser de chercher, mais j'en faisais fi et continuais malgré tout. Et au petit matin du 7 février nous arrivions sur Uzès.
Nous trouvant une chambre dans une auberge, je laissais Feignant qui avait rendez-vous avec la personne qui devait nous faire intégrer l'armée.
Les deux jours qui suivirent se ressemblaient et ressemblaient à tout autre jour que je vivais depuis maintenant deux longues semaines, et c'est au soir du 8 février que nous quittions le Languedoc au sein de l'armée, direction Avignon
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Envolé, tout c'était envolé depuis ce 26 janvier, comme s'il avait tout emporté avec lui à ce moment-là. L'arrivée de Feignant et de Marie sur Aix n'avait rien changé et mon état se dégradait de plus en plus. Je passais mon temps à chercher et chercher encore et ce soir là alors que ma vie n'avait plus de sens et que je me laissais aller, Feignant lors d'une discussion m'imposait presque de partir avec lui.
"Il faut te changer les idées, il faut que tu sortes d'Aix et que tu penses à autre chose... viens avec moi on va rejoindre une armée... on va à Uzès " tels étaient ses mots. Je le regardais sans rien dire et puis après quelques longues minutes je lui répondais par la positive.
Après tout aller à Uzès me permettrait de me renseigner et de fouiller hors de la capitale, peut-être que je le retrouverai... mais plus les jours passaient, plus ce silence et cette disparition laissait à penser qu'il nous avait bel et bien quitté et qu'il aurait pu être enterré sans qu'on ne le reconnaisse afin que les maladies ne se répandent pas... Mais pourtant même si tout cela pouvait être possible, même si cela pouvait être la seule explication au fait que je ne l'ai pas retrouvé, je ne me résignais pas même si je me rendais compte que oui, je baissais les bras et que de ma vie peu importait à présent ce qu'il en adviendrait.
C'est ainsi qu'au soir du 5 février nous quittions Aix discrètement. Deux jours en campagne a avoir l'oeil aux aguets à sortir de temps à autre des chemins pour fouiller encore ça et là. Je voyais bien le regard de Feignant qui me disait de cesser de chercher, mais j'en faisais fi et continuais malgré tout. Et au petit matin du 7 février nous arrivions sur Uzès.
Nous trouvant une chambre dans une auberge, je laissais Feignant qui avait rendez-vous avec la personne qui devait nous faire intégrer l'armée.
Les deux jours qui suivirent se ressemblaient et ressemblaient à tout autre jour que je vivais depuis maintenant deux longues semaines, et c'est au soir du 8 février que nous quittions le Languedoc au sein de l'armée, direction Avignon
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