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Et à la Terre, il retourna...

Anastriana
Et ben, y'a du monde. Pour l'intimité, on repassera. Mais si la môme a besoin de présences à ses côtés, soit. Chaque personne traverse son deuil comme il l'entend.
Et puis soudain, une présence, pour ne pas dire, une prestance, l'aura maternelle de Lusiana vient éclairer l'obscurité ambiante.
Elle est donc finalement venue! Ana sourit, c'est bien.
Et le regarde de la blonde enfant sur sa mère en dit long sur l'espoir transi qu'elle a dû entretenir sur cette arrivée.

Tout était donc en place. Les derniers adieux allaient pouvoir être faits...

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Anthoyne
Tout ce monde? Pourquoi tout ce monde? Anthoyne se sentait mal à l'aise. L'impression d'être de trop. Pourtant il était le père du défunt, il avait sa place plus que quiconque ici.
A quoi avait pensé Blanche? La mine du jeune brun s'assombrit. Il n'aimait vraiment pas ça.
Anthoyne s'écarta pour ne pas créer des soupçons dans la tête des personnes présentes à ces funérailles. Léger regard vers celles-ci. Il les connait toutes.
Peut-être que Blanche avait besoin de réconfort. Mais pourquoi demander ses amies alors que lui, il est là? Il ne comprenait pas lui qui a toujours été assez solitaire, il n'avait pas besoin de soutien enfin c'est ce qu'il se disait.

La blondinette s'avance. Discours pour essayer d'éloigner les questions embarrassantes. De toute façon, tout le monde s'en doutait mais il fallait faire semblant jusqu'au bout.

C'est à ce moment qu'une dernière personne arriva. Anthoyne n'imaginait même pas sa présence dans ce lieu à ce moment. Son regard était tournée vers cette femme. Tous les regards étaient tournés vers elle.
Beau rassemblement. Mère et fille mais Anthoyne ne voyait pas ça du même œil. Il se méfiait. Mais actuellement, l'heure était au recueillement. Le jeune homme pensait qu'une confrontation allait sûrement arriver bien vite. Il y pensera plus tard.

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Azenora
Bondiou Azenora ! Tu es en retard, très en retard, trop en retard, je n’aime pas ça !

Tel était le crédo de Cyprien, être toujours droit, de pas être en retard blablabla. Vêtue d’une robe noire pour l’occasion, la frêle enfant quitta sa fenêtre à regret pour aller découvrir un monde qu’elle avait quitté trop tôt. Il est vrai que depuis son récent retour, elle n’avait pas pris la peine de demander au brave Cyprien qui avait été ses amis. La malheureuse ne s’en souvenait plus, ce qui était assez gênant étant donné qu’elle était invitée à l’enterrement d’un proche de l’un d’eux. Une dénommée Blanche Walsh de Serrant. Elle avait beau réfléchir, elle ne trouvait rien. Il fallait dire que la jeune « malade » avait bien d’autres soucis en tête, comme par exemple, trouver la force de pardonner à sa génitrice un acte qu’elle jugeait odieux, bien qu’au fond d’elle-même, elle ne pouvait pas blâmer une femme qui avait voulu poursuivre sa vie. Mais la haine était sa seule amie depuis bien trop longtemps maintenant, se séparer d’elle n’était pas envisageable. Ils firent la route en silence, et quand ils arrivèrent, les quelques invités étaient déjà présent. Le brave majordome la soutenait, elle était fatiguée, et son teint était devenu livide, les routes n’étaient pas appréciés par la Bleizhmorgan ces temps-ci. Elle se tient à l’écart, ne voulant ni croiser le regard de sa mère, ni celui d’une personne qu’elle aurait pu connaître. Au loin elle la vit, la femme endeuillée, et des flashs l’aveuglèrent. Une taverne, du Chouchen et de la Prune, et deux enfants, l’une blonde l’autre rousse, qui riaient de bon cœur. Elle était déroutée. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Allait-elle revivre son enfance ainsi ? A moitié aveuglée par une enfance oubliée ? Cela ne présageait rien de bon, mais pour les questions, elle verrait plus tard. Pour le moment elle compatissait avec cette jeune femme.
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Lusiana
Silencieusement, la mere abbesse serra son enfant dans ses bras, deposa un legere baiser sur ses cheveux, laissant ses larmes couler. Ensemble face à la tombe. La colere avait fait place à la douleur partagée. Les deux femmes se rejoignaient maintenant. Lusiana pouvait comprendre sa fille, mieux que personne ici. Au dehors de St Tydual, dans l'enclos saint qui entourait la chapelle, quatre tombes, trois etaient celles de Freddy et de sa famille, la derniere portait un nom que Lusiana ne portait plus depuis longtemps, son fils ainé, adopté de son premier mariage, Toyane du Puiset.
Sa petite fille, son bébé, devenue femme sans qu'elle s'en rendit compte souffrait de la meme douleur qui l'avait quasiment etouffée de chagrin avant la naissance de Blanche.

Pas un mot, pas meme un murmure. Juste la serrer contre elle... La douleur unissait souvent les gens aussi fortement que les sentiments. Elle les faisait se rejoindre parfois plus surement que l'amour... Lusiana s'etonnait de la force de son enfant. Décidément, le temps etait passé bien vite, trop vite.

Elle se pencha alors à l'oreille de sa fille.


Veux tu que je dise la bénédiction?
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Blanche_
Certains mots étaient tellement petits, qu'on aurait pu les prononcer dans un souffle. Mais la présence aimante de sa mère, la pression qui retombait après tant d'émotions ressenties, avait achevé de déconcerter la jeune fille, et de la plonger dans un mutisme peu habituel.
Elle balbutia, étonnée presque que des sons puissent sortir de sa bouche frémissante. Perdue par l'absence des voyelles, par ce déconcertant méli-mélo vocal lorsqu'elle se laissait envahir par la tristesse.
Prenant simplement la main de sa mère, serrant contre elle cette chair chaude et rassurante, serrant contre elle cette autre qui lui était si proche, elle se contenta de hocher la tête, en guise d'acquiescement. S'il te plait. Oui.

Et parce sa mère, une nouvelle fois, lui prouvait l'immensité de son pardon et sa grandeur d'âme, sa force et son courage, elle se sentit bien plus petite, bien plus jeune... Et tellement fière, d'avoir un jour croisé, aimé et connu, cette femme que les âges n'avaient pas modifié. Cette figure bretonne, qu'elle appelait toujours "Maman".

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- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
Lusiana
Lusiana serra alors doucement la main de sa fille dans la sienne. Puis elle s'avança pres de la tombe ouverte, sans lacher la main de Blanche.

Citation:
Je crois en Dieu, le Trés-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'aprés avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.


Petit etre, parti sans avoir ouvert les yeux sur les beautés de ce monde... François, car c'est le nom que ta mere t'a donné dès qu'elle t'a senti bouger en elle. Ta vie a commencé dans les lymbes de son corps. Alors porte ce nom, desormais pour l'Eternité du Paradis Solaire où Dieu t'a rappelé à lui.

Elle prit de l'eau benie et en aspergea le petit cercueil. Et elle alluma un cierge neuf, et en souffla la flamme aussitot, avant de le deposer sur le berceau eternel.

Cette lumiere que je viens d'allumer pour toi, et que je viens de souffler aussitot represente ta vie, trop courte. Mais pourtant la flamme de ta vie à rechauffé le coeur de ta mere, et l'a illuminée. De là où tu es maintenant, nous nous souviendrons toujours que tu as representé de l'amour, de l'amour que tes parents se sont donné pour te concevoir, de l'amour que ta mere t'a donné le temps que tu grandisses en elle. Tu fus source d'amour. Et en cela, à jamais nous te seront reconnaissant.

L'amour nous vient de Dieu. Tu viens de Dieu par l'amour que tu as suscité.


Elle enleva la croix qui pendait à son coup.

Cette croix, symbole de l'amour de Christos à ses derniers instant sur terre, qu'elle t'accompagne à jamais, et quelle rappelle aux hommes que la mort n'est pas une fin, mais juste un passage.

François... A jamais dans nos coeurs.


Au nom de Dieu notre Pere, de son Fils Christos, et du Saint Esprit, amour eternel, soit beni entre tous. Ta place est desormais aupres de Dieu, pour nous rappeller à jamais combien la vie est precieuse. Sois beni, mon enfant. Et soit remercié de l'amour que tu nous a permis de vivre grace à toi.

Elle fit le signe de la croix sur le petit cercueil.

Que Dieu te recoive maintenant dans sa paix eternelle.

Elle prit sa fille contre elle, et la serra doucement.
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