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[RP] Cérémonie d'allégeance de la noblesse champenoise

Jesrad
Le vicomte de Meaux n’avait pas quitté son domaine depuis plusieurs mois. L’âge commençait à le rattraper et il n’avait plus assez de temps devant lui ni assez d’énergie pour entreprendre le voyage jusqu’à Reims. Comme il le faisait depuis quelque temps déjà, il renouvela son allégeance envers le Roy de France par l’intermédiaire d’une missive. Mais cette fois-ci, il avait choisi un officier de sa maison pour porter le message. Son seigneur se faisant de plus en plus discret, Jesrad aurait probablement d'autres missions de ce type à accomplir.

Le jeune homme se présenta devant le nouveau héraut de Champagne, le salua et lui remit en main propre le parchemin.



SanAntonio a écrit:
Meaux, le premier jour du mois de juillet, l'an de Pâques quatorze cent cinquante six,

A l'attention de messire Francis de Joachim, agissant au nom de sa majesté Lévan III de Normandie, Roy de France, et Seigneur légitime du duché de Champagne

Moi, SanAntonio d'Appérault, vicomte de Meaux et de Melun par la grâce de Sa Majesté Lévan III de Normandie, Roy de France, vient se jour rappeler que je reconnais en Lévan III de Normandie le seigneur légitime du domaine royal champenois, à qui je rends hommage pour mes terres de Meaux et de Melun.

Je continuerai donc, comme depuis toujours, à servir les intérêts de la Champagne et de mon suzerain en lui apportant fidélité et aide militaire, et en apportant conseil à la personne qu'il a chargée d'administrer son domaine.

Je rappelle aussi qu'en tant que Grand Maître de l'Ordre de Mathusalem, je me ferai un devoir de veiller à ce que les institutions champenoises soient protégées de toutes volontés de destruction, et d'où qu'elles viennent, par mon glaive s'il le faut.

Afin que nul ne puisse douter de l'authentiticé de cette lettre, j'y appose mon sceau.


SanAntonio d'Appérault,
Vicomte de Meaux et de Melun
Grand Maître de l'Ordre de Mathusalem
Chevalier de Justice de l'Ordre de l'Hospital de Saint-Jean de Jérusalem
Seigneur de Blessy



Napo76
Napo terminait l'envoi d'un dernier courrier. Tous les serments avaient été prêtés, tout semblait parfait.

Il clôtura la cérémonie et alla afficher un message, un peu plus loin, portant sur les anoblissements et destitutions.
Napo76
Décidément, cette charge était plus que conséquente en paperasse. Napo préparait les courriers, plus ou moins copie du précédent et faisait recopier ceux-ci par des assistants presque zélés. Voilà qui était fait, des coursiers étaient maintenant partis les remettre en mains propres.
Intérieurement, Napo pariait sur celui qui arriverait en dernier... Et sur qui n'arriverait pas, conséquence des retraites spirituelles.


  • Dotch d'Appérault et Lilin de Cassel, Duchesse de Saint Florentin, Comte d'Armentières (Flandres), Vicomte de Cassel (Flandres) et Baronne de Château-Thierry
  • Matthilde de Beaugency et Albert de l'Epine dit Alsbo.le.Grand (par alliance), Marquis de Nemours (Ile de France), Duchesse de Sainte-Marie-du-Lac, Vicomte de Châlons et Baronne de Beaugency
  • Richard Wagner, Duc de Brienne
  • Alessandro de la Francesca, Duc de Guise

  • Atto Melani et Ylalang O'Dana (par alliance), Vicomte de Beaurepaire et Vicomtesse d'Avize
  • SanAntonio d'Appérault, Vicomte de Melun et Vicomte de Meaux
  • Oksana, Vicomtesse de Bourmont et Baronne de Romilly
  • Tomsz d'Harcourt et Pisan de Blainville (par alliance), Vicomte de Chelles
  • MasterJ, Vicomte de Juniville, Baron de Perthois
  • Varden, Vicomte de Laferté sur Aube
  • Beeky d'Appérault, Vicomtesse d'Attigny

  • Andreia77 d'Appérault, Baronne de Payns
  • Tristan d'Appérault, Duc de Chambord (Orléanais), Baron de Vannes
  • Aramirdar de Guinaumont, Baron d'Epernay
  • Averos et Siva de Champmarin, Baron de Montmirail, Baronne d'Othe
  • Darkaprincesse, Baronne de Tracy
  • Gwenhwyvar, Baronne de Boissy-le-châtel
  • Mirakira et Crxman d'Arausio (par alliance), Baronne de Coulommiers
Gwenhwyvar
Langres, Champagne, aux Brumes d'Avalon, un messager se rafraîchit en attendant la réponse de la personne à qui il vient d'apporter missive.

Gwen se saisit d'un parchemin, d'une plume, d'un encrier et d'une bougie de cire. Elle écrivit ceci :

Citation:
Moi, Gwenhwyvar uí Fergus, Baronne de Boissy-le-Châtel et Dame de Creil, jure fidélité, aide et conseil à la Champagne, ainsi qu'à nostre bon roy Levan III, représenté par le duc Francis de Joachim, Seigneur de Maizière.

Mon épée et ma plume sont à jamais au service de la Champagne, et je combattrai toutes celles qui lui porteront préjudice, quelles qu'elles soient.

Langres, le septième jour du mois d'aoust de l'an de grasce mil quatre cent cinquante six.



la cire à peine sèche après l'apposition de son sceau sigillaire, Gwen donna son hommage au messager et le congédia. Elle songea un moment à ce qu'elle venait de faire, pour la première fois, les yeux empreints d'une fierté certaine, puis retourna à ses occupations
_________________

Gwenhwyvar uí Fergus, Duchesse de Brie, Baronne de Boissy-le-Châtel, Dame de Creil
Alessandro
Citation:
Moi, Jerome Raffaello Alessandro de la Francesca de la Fère, Duc de Guise, prête allégéance au Duc de Champagne Francis_de_Joachim et à travers lui, au Roy Levan III ainsi qu'à la Champagne toute entière que je jure de servir avec loyauté et fidélité.

Qu'Aristote veille sur la Champagne et le Royaume.
Siva
Un messager aux couleurs de Montmirail se présenta a la cérémonie d'hommages.Attendant de pouvoir s'avancer,il présenta lepli qu'on lui avait confié au Heraut de Champagne

Citation:
A Sa Grasce,Francis de Joachim,représentant du Roy sur les terres de Champagne,
A Champagne,Heraut du Duché,

Par cette missive,Nous Jézabel d'Appérault,née de Champmarin,Secrétaire d'Etat de Champagne,Baronne d'Othe,Dame de Chailly,et Dame de l'Ordre de Mathusalem,épouse d'Averos de Nassiria,Baron de Montmirail,par la Grasce de Sa Majesté,Levan III de Normandie,renouvelons,ce jour et au nom de nostre époux,nostre loyauté a la Couronne du Royaume de France,et ce faisant,a son représentant sur les terres de Champagne,le Duc régent,Francis de Joachim.Leur assurons fidelité et dévouement,a accomplir les devoirs inhérents à nos titres.

Que le Tres Haut les ai en sa Saincte Garde.

Faict en la bonne ville d'Alençon,
le Septieme jour du mois d'Aoust de l'An de Grasce 1456

Siva d'Appérault,
Baronne d'Othe et de Montmirail,
Dame de Chailly

_________________
Oksana
C'est non sans plaisir qu'Oksana se rendit à Reims afin de participer à la traditionnelle cérémonie d'hommage. Rejoindre Napo, rendre hommage à son vassal pour la seconde fois consécutive à la tête du duché, et en profiter pour aller rendre visite à son fidèle ami MasterJ, voici un voyage à Reims riche en perspectives fort plaisantes.

Elle commença par le plus important, la salle d'apparats du château de Reims. En entrant elle vit Napo, brillantissime dans ses vêtements d'hérault. Elle ne put retenir un sentiment de fierté à le voir ainsi aux cotés du duc, remplissant un office dès plus important. Elle lui fit un sourire avant l'habituel discours au Duc.


- Moi, Dame Oksana, Vicomtesse de Bourmont, Baronne de Romilly, Dame de Mathusalem, actuelle co-représentante de Champagne au Conseil du Domaine Royal, renouvelle mon allégeance au duché de Champagne représenté par Francis_de_Joachim, Seigneur de Maizières. Je jure devant Aristote de toujours servir mon duché avec honneur, rigueur et loyauté et engage ma foy pour servir la Champagne et promets fidélité, aide et conseil dans la mesure de mes moyens.
_________________
Ricw
Ric quitta un temps la magnifique vue qu'il avait de la fenêtre de son bureau de Garde des Sceaux, qui lui permettaient d'observer d'en haut le magnifique ballet des Rémoises (et aussi quelques Rémois, parfois, malheureusement) qui voguaient dans les rues sinueuses de la capitale.

Il laissa donc le Codex nouvelle édition, dont il avait eu la primeur d'avoir le premier exemplaire par un moine copiste du duché, se changea pour mettre une tenue en rapport avec l'importance de la cérémonie. Il ressortit pour l'occasion la couronne ducale de son père, puis échangea sa tenue poussièreuse pour enfiler une de couleur bleu roy, aux coutures cousues de fil d'or. Il passa enfin la ceinture à la boucle lionnée aux couleurs des Wagner, qui supportait son épée. Enfin, entourré de deux gardes ducaux, il se rendit à la salle d'Apparats.

Il dut patienter le temps que la Vicomtesse finisse son hommage, puis il se fit annoncer à son tour. Il avança jusqu'au duc, mis un genou à terre, et annonça son hommage :


Moi, Richard Wagner, Duc de Brienne par la Grâce du Très Haut et de sa Majestée le Roy de France Lévan III de Normandie, jure à nouveau fidélité à mon suzerain, par l'intermédiaire de Votre Grâce. De par ma charge de Garde des Sceaux et de Chancelier, tout comme par mes possessions de Brienne, je me met au service de la Champagne, et promet de la défendre jusqu'à mon dernier souffle.
Darkaprincesse
Après une matinée bien harassante à la Caserne , La baronne Darkaprincesse de Tracy rentra en son domaine.
Elle se revêtit ses plus plus atours : une robe en broché noir cousue de fils d'or aux couleur de son blason faite pour cete occasion.
Elle noua autour de son cou sa médaille de Dame de Mathusalem.

Sa garde personnnelle l'escorta pour se rendre à la cérémonie d'allégeance au Chateau de Reims.




Elle arriva dans la grande salle salua courtoisement Dame Oksana, Vicomtesse de Bourmont , Messire Napo, Hérault de Champagne et Messire RicW, Duc de brienne. Son émotion était grande pour son premier serment.

Elle s'avança jusqu'au Duc, fit sa révérence et lui rendit son hommage
.


A sa Grasce, Francis de Joachim, représentant de Sa Majesté Levan III de Normandie en Champagne.

Moi, Darkaprincese, Baronne de Tracy, Dame de Mathusalem, actuelle Vice-Duchesse et Prévôt des Maréchaux, jure devant Aristote, fidélité, loyauté, de toujours servir la Champagne et agir dans ses interests .

Que Le Très Haut veille sur nous

_________________
pnj
Depuis son retour à Varennes suite à sa démobilisation, le Baron vaquait dans ses occupations. Mais l'élection du nouveau Duc, ou plutot renouvellement, il se rendit en Reims afin de porter serment.
Plusieurs personnes étaient deja là et au moment où il se fit connaitre à son arrivée, la Baronne de Tracy faisait son allegeance. Crx attendit donc qu'elle eut finir et s'avança à son tour.
Il gravit les marches de l'estrade, posa un genou devant l'autre et prit parole.


Moi, Crx D'Arausio, Baron de Coulommiers, Chevalier de Mathusalem, Ancien Grand Maistre des Lances de Champagne, jure fidélité et aide à son Duché, la Champagne ainsi qu'à son suzerain, le Roy Levan III.
Cette fidélité s'applique à toute la famille D'Arausio, malgré la disparition toujours non élucidée de Mirakira D'Arausio
Masterj
Toujours trop occupé par ses nombreux projets désormais possibles en cette absence de charge ducale, le vicomte se résolut par facilité à faire apporter le courrier, qui bien que toujours semblable, ne cachait pas néanmoins un sincère et profond attachement à son duché et à son suzerain....
C'est donc un valet, celui qui savait lire, qui apporta le pli à l'encre à peine sèche.



Citation:

Moi, MasterJ, Vicomte de Juniville, Baron de Perthois Seigneur de Gélannes, jure fidélité, aide et conseil à la Champagne, et à Levan III, notre bon roy, qui dans sa grâce m'a accordé les terres de Juniville et de Perthois, pour lesquelles je lui rend hommage.

Je met ma vie au service de la Champagne, et lutterait contre tous ceux qui lui porteront préjudice, quels qu'ils soient.

Fait à Reims, en ce douzième jour du mois d'aout 1456.

MasterJ
Vicomte de Juniville
Baron de Perthois
Seigneur de Gélannes



---fromFRAlsbo.le.Grand
Le Marquis, qui sur ses terres de Châlons, coulait l’existence douce et insouciante de la retraite, fut tiré à son grand déplaisir, de sa quiétude, par un courrier à cheval aux armes de Champagne.
Dans un siège capitonné, le Pair de France profitait des premiers rayons du soleil de cet été incertain. Les bottes ferrées d’un individu résonnaient sur le pavé de la cour. On s’approchait.
Aveuglé par le soleil, et ne faisant pas face à l’arrivant, l’Epine ne pouvait savoir qui venait. Peut-être était-ce là une fripouille artésienne venue solder définitivement les comptes entre le champenois et cette contrée maudite. Encore quelques pas et l’acier froid d’une dague artésienne fendrait son dos. L’Epine daigna accorder un coup d’œil à l’importun. C’était un coursier. Déception. Il aurait bien aimé quelque chose de plus trépidant.

Le ladre, bouffi de vanité, fut tenté de prendre l’Epine de haut, croyant être paré d’une aura de majesté, dans son tabard blasonné.
Un regard du Pair de France lui fit appréhender l’abysse qui le séparait du Grand Homme*. Se sentant devenir moite et mal assuré, le messager s’affaira à retrouver le pli qu’il devait remettre.
L’Epine s’impatientait. Un fripon artésien aux humeurs meurtrières aurait vraiment été plus divertissant.
Un pli lui fut tendu.


- De Messire Héraut de Champagne

Misère se dit le Marquis, qu’est-ce encore que cela. Allait-il hériter d’une vieille tante, un domaine vaste et planté d’oliviers. Ou se verrait-il en devoir de reconnaître quelque nouveau bâtard inconnu ?
Il ouvrit le pli. Misère. Encore cette cérémonie, aussi récurrente que l’hiver ou le percepteur.
Allait-il écrire son allégeance ? Non. Il voulu voir le visage du galopin qui trônait ces temps-cis.
D’un regard, il fait comprendre au messager que sa présence devenait superflue, ce dernier fut surpris de se retrouver si promptement à galoper s’éloignant de ce domaine.

L’Epine héla quelques domestiques, ordonna qu’on prépare son équipage pour Reims.
Il alla baiser la main de son épouse et lui annonça son départ proche et son retour encore plus proche.
Vers le début d’après-midi, le ventre satisfait, il monta dans son carosse, et fit partir l’équipage.
Quelques heures plus tard les roues ferrées de l’attelage bruissèrent dans les rues étroites de la capitale de Champagne. L’équipage entra dans le château ducal, des laquais ouvrir la porte, le Marquis descendit.
La cérémonie avait commencé depuis un moment. L’Epine ne se savait pas vraiment attendu.
Il se fait annoncer. La noblesse présente haussa le sourcil. Que de têtes juvéniles en cette assemblée. Noble jeunesse champenoise, dissolue et hâbleuse. Sûre d’être arrivée alors qu’elle n’a pas fait le premier pas.
L’Epine salua, levant imperceptiblement son chapeau. Puis se dirigea vers le trône d’où un jeune nobliau au teint rose le regardait avec curiosité.

L’Epine ne le laissa pas prononcer les quelques paroles d’accueil que le Duc aurait sans doute formulé avec maladresse.


- Monseigneur le Duc

L’assemblée fut partagée, certain fulminèrent et pestèrent contre la hardiesse de la méthode, une rombière eut un vertige. Certains ricanèrent.

- Je viens ce jour, vous présenter mes hommages.

- Hommage et serment que je prononce comme seigneur de Champagne, pour les terres de l’Epine, Châlons, Sainte-Marie, Beaugency, Villorceau et attenances. Pour moi-même et ma famille. Vous assurant notre profonde fidélité à notre Duché et à celui qui le conduit, ainsi qu’à notre Roi, Suzerain de Champagne, mon Seigneur. Ce en tout propos et occasion, où nécessité et devoir se feraient jour.


L’Epine salua le Duc, et fit un pas en arrière.
Maintenant le ducaillon pourrait en placer une.

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Marquis de Nemours et Pair de France
pnj
Cette fois, ce n'était pas sous les murs d'une ville prise par les bretons, mais dans le château de son enfance où il était en convalescence que le jeune duc écrivit son renouvellement d'allégeance à Joachim.
Le coursier parti deux jours avant la date inscrite dans la missive du héraut Napo, et une fois dans la grande salle, faisant fi! des regards mauvais de certains participants, il lui remit ce que son Seigneur lui avait confié.

Citation:
A Messire Francis de Joachim, Duc de Champagne par la volonté royale,

Moi, Tristan d'Appérault, Duc de Chambord, légitime légataire de la baronnie de Vannes sise en Champagne, et au nom de ma mère la duchesse Andréia et baronne de Payns en Champagne, jure allégeance à la Couronne de France, à son souverain Lévan III et à la couronne de Champagne, et reconnaît sire Joachim, Duc de Champagne comme mon suzerain.

Je lui promet aide et conseil, et belle gestion des terres par ce serment conférées, et accepte sa protection et sa Justice, sous les auspices du Roy de France.

Faict en Orléans le 05 août de l'an de grâce 1456.

Tristan d'Appérault
Duc de Chambord
Baron de Vannes
Seigneur d'Offémont
pnj
Aramirdar arriva au Chateau ducal de Reims. Abandonnant son canasson aux écuyers il se rendit à la salle d'audience du Duc. Une fois arrivé, il s'approcha du Duc, posa un genou en terre et dit :

Moi, Aramirdar de Guinaumont, Baron d'Epernay et Seigneur de Giraumont renouvelle ma fidélité envers la Champagne et son Duc Francis deJoachim ainsi qu'à notre Roi bien aimé.

Se relevant, Aramirdar salua le Duc et s'en retourna sur ses terres d'Epernay.
Jesrad
Lors du mandat précédent, Jesrad avait accepté sans rechigner de porter l’hommage écrit que le Vicomte SanAntonio devait rendre à son Roy. Cela ne faisait pas partie de ses attributions, mais la maison de Meaux manquait de personnel, à l’époque du moins. Lorsqu’il avait été une nouvelle fois mandé par son seigneur et appris la raison de cette convocation, il s’était demandé pourquoi la tâche lui incombait de nouveau d’apporter le message ; il y avait maintenant à Meaux bien assez de laquais pour s’en acquitter.

Bien que certains se plairaient à le savoir mourant, le Vicomte était en pleine forme, malgré le poids des ans ; et s’il ne se déplaçait pas lui-même pour cet hommage, c’est qu’il ne voulait pas faire un si grand honneur au "Joachim", comme il l’appelait. Mandater son maréchal était à son goût bien trop généreux encore, un moutard miteux aurait aussi bien fait l’affaire. Mais il avait ses raisons d’envoyer ainsi un de ses officiers supérieurs. Cette fois, il n’y avait pas qu’un parchemin à déposer, le vieux noble avait aussi un message à faire passer au duc.

Quand il s’agissait de râler, le Vicomte se montrait intarissable. Et ce jour là, lorsqu’il avait remis le vélin scellé à Jesrad, il était vraiment d’humeur orageuse. Le couplet sur "le Joachim" et sa bande de mols incompétents, il le récita de nouveau. L’avantage de cet invariable discours était qu’il suffisait de remplacer le nom du duc sortant par celui de son successeur, et on pouvait alors le resservir avec la même sauce. Ah si seulement les pécores choisissaient mieux ceux qui les gouvernent !

Il ne se montrait pas très indulgent, mais il n’avait pas complètement tort, l’ancien. Il faut lui pardonner, c’est qu’il a des rêves de grandeur pour sa province, pour son Roy – et non pour lui-même comme bien trop de gens le pensent – et qu’il attend toujours quelqu’un d’assez audacieux pour relever le défi. Ah si seulement les pécores ne choisissaient rien du tout !

Jesrad eut aussi droit au sempiternel refrain sur la noblesse nouvelle. Les titres n’étaient plus maintenant que des distinctions comme les autres, donnés en pâture à quelques prétentieux qui n’avaient d’ambition que pour eux-mêmes ; le Roy pourrait bien crever et la Champagne sombrer, ils iraient chercher ailleurs un prétexte pour justifier leur ascension … aucun honneur, aucune fierté, aucun sens du devoir … inutile tout cela, alors que l’admiration des masses suffisait à flatter l’orgueil. Qu’il est loin le temps où le fil de l’épée dictait sa loi aux palabres et courbettes à destination de la plèbe. Ah si seulement la noblesse tenait son rang !

Une petite nouveauté émergea dans le discours du vieux frondeur. L'incapable héraut de Champagne – incapable est-il le bon mot ? Insolent peut-être ? A moins que jean-foutre ne qualifie mieux son attitude inacceptable – avait osé inviter les nobles à la cérémonie d’hommage par l’entremise d’un courrier qui fleurait bon la mauvaise volonté et le manque profond de respect. Trois mots qui se battent en duel sur un bout de papier, on n’aurait pas fait mieux pour convoquer un grouillot. Et le Vicomte de jeter au pied de son officier, par dépit, le torchon froissé à l’origine de son courroux.

Jesrad avait la scène en mémoire quand il se rendit au château de Reims pour représenter son seigneur. Il se dirigea vers la salle de cérémonie, distinguant ça et là les visages des fameux vaniteux incompétents. Il trouva le jugement du Vicomte un peu sévère. Intéressés ils l’étaient sûrement, mais certains d’entre eux étaient tout de même dévoués. Quant à leur capacité à gouverner, Jesrad ne prétendait pas pouvoir l’évaluer. Voilà peut-être la raison qui lui avait valu d’être envoyé ici. Parce qu’il savait se contenir, parce qu’il allait arrondir les angles, et que malgré tout il aurait le cran de transmettre le message.

Il passa devant le héraut sans même le regarder, affichant pour lui le même dédain qu’il avait placé dans son invitation. Jesrad se présenta directement devant le duc, une proximité que les gardes nerveux mais toujours immobiles n’appréciaient pas vraiment, et lui remit solennellement l’hommage scellé.




Ensuite il lui transmit sans ciller le message du Seigneur de Meaux et de Melun, message qui ne reflétait que partiellement la pensée du Vicomte :

Votre Grâce, mon seigneur ose espérer que vous saurez tenir la place qui est la vôtre et que vous n’usurperez pas les pouvoirs et titres de Sa Majesté. Il défendra comme il en a le devoir les intérêts de notre Souverain, et non ceux de quelques bourgeois ayant acquis de façon douteuse renommée et noblesse.

Ayant fait ainsi comprendre que le Vicomte ne prodiguera aucun conseil dont le gouvernement ducal puisse user pour s’auréoler d’une gloire de pacotille, Jesrad décida qu’il était temps de se retirer. Un simple salut militaire et il prit congé du régent de Champagne.
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