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[RP] Cérémonie d'allégeance de la noblesse champenoise

Ylalang
[Bon bah interstice temporel]

Alors qu'elle allait faussement admonester Oksana, l'évèque eut des vélleités sacerdocales assez déplaisantes.

La main gantée de la vicomtesse s'abattit, poing fermé, sur la joue du grec, afin de mettre l'évêque à terre. Et pour un bras habitué à manier l'épée, ce n'était point si difficile que cela. Elle avait tout de même hésité à lui casser le nez, mais avait décidé d'être magnanime envers l'homme d'Eglise.

Une fois ceci fait, elle regarda l'évèque, se frotta la main, avant d'ôter ses gants et de les ranger dans sa bourse, tout en en prenant des neufs. La voix était glaciale.


Estimez-vous heureux, le dernier homme qui a osé lever la main sur moi s'est retrouvé avec un carreau d'arbalète dans l'épaule. Vous, ce sera seulement un procès...

Elle détourna le regard du spectacle de l'évèque, décidant de ne pas attendre une quelconque réaction de sa part, et le reporta sur Oksana...[blabla, on reprend la suite]
Odoacre
Le coup fut rude.... satanée soldatesque.... et le vieux Grec ne put que s'affaler sur sa chaise, n'évitant pas vraiment la chute, échappant toutefois, maigre réconfort, à l'étalement entier de son corps sur le sol....

Fichtre, ce serait Saincte Providence si l'une dent ne s'était pas déchaussée.... la noble ayant quitté aussitôt les lieux, Odoacre se redressa et eut ses dernières paroles en direction de la Comtesse


Duchesse Régente, ma fille, je vois bien là comme vous osez traiter les représentants de l'Eglise aristotélicienne dans vôtre duché, et je dois bien dire je ne suis pas étonner d'observer de tels agissements sur ces terres dévouées depuis les origines à la dynastie du fauteur d'hérétiques Levan de France.

J'en prends acte et je me retire.

Je prie cependant Dieu qu'ayez la sagesse d'admonester vôtre vassale, car si d'aventure elle décidait par la voie des armes ou d'un tribunal temporel me causer empêchement, j'en viendrais à saisir immédiatement une Cour romaine, et croyez bien que quoique présumiez de ma faveur ou de ma défaveur auprès de la Curie, le Droit Canon défendu par la Saincte Inquisition souffrira difficilement la promotion d'un tel scandale, et que les sentences d'excommunication sont un motif assez efficace pour faire passer quiconque de la noblesse temporelle à la roture.


Le prélat savait pertinemment que son geste aurait provoqué une réaction violente de la part de toute femme ou homme, à fortiori de caste militaire, mais vieux, obstiné et sûr de son éminence ecclésiale, et ainsi agissait il en tout, sans jamais se préoccuper des conséquences...
Maltea
Maltea encaissa ce que le vieil ecclésiastique lui envoya au visage, elle le regarda et lui répondit ouvertement.

Et voilà ça me retombe encore dessus, y a pas à dire tout le monde pense que j’ai les épaules assez solides afin de supporter tous les poids, toutes les fautes des autres. Je dois avoir une tête à claque ce n’est pas possible autrement.

Mon père sachez que dans un premier temps, la vicomtesse d’Avize pour ne point la nommer est au bout du compte la vassale de la Champagne et donc du Roy, je ne suis que sa représentante pour une courte période.
Deuxièmement, vous pensez sincèrement qu’elle me craint assez pour trembler de ce que je pourrais lui dire. Vous pouvez remarquer que du respect elle n’en a point, son simulacre de chute étant justement joué afin de ne point me prêter hommage.

Que voulez vous faire à ça, lui mettre un couteau sous la gorge afin de faire son devoir de noble ? Elle n’en a que le titre et non le comportement, que puis-je y faire ?

Maintenant si vous préférez vous en prendre à moi plutôt qu’à la coupable et bien faites donc, je ne suis point militaire, vous ne recevrez assurément aucun coup venant de ma part. Je ne sais donner que des coups de pieds et encore, je vous mets au défi de le faire avec ces toilettes encombrantes.

Ceci dit un homme d’église lever la main sur une femme est assez choquant même si votre geste m’a fait chaud au cœur, ne pouvant le faire moi-même je l’avoue… vous auriez peut-être dû agir autrement donc la faute vous incombe autant qu’à moi on va dire…

Maintenant si vous voulez l’excommunier faites le donc, je doute cependant qu’elle se laisse déposeder de son titre de la sorte, c’est qu’elle y tient comme à la prunelle de ses yeux. Ceci dit j’aimerai vivre assez longtemps pour voir ça.

Si l’excommunion est aussi une menace à mon encontre, sincèrement au point ou j’en suis-je n’y prête plus guère attention et puis la roture ça a du bon vous pouvez me croire.


Elle soupira en haussant les épaules et récapitula mentalement les événements de la journée, priant pour que plus rien de fâcheux n’arrivent et surtout priant pour que les retardataires se bougent rapidement.
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Mytia
Mytia prenait son rôle de nonce avec beaucoup de sérieux archivant consciencieusement au château toutes les nominations faite a Rome donnant ainsi au conseil et a la duchesse de Champagne les informations nécessaire pour recarder le clergé de la sainte église et remettre l'imposture dans le registre qu'elle mérite. Elle lui accorda tout de même le droit de prêcher, droit qui d'ailleurs eut été plus a demandé au clergé local qu'au instances temporelle, mais soit, elle ne s'y opposa pas non plus. Mais la suite devient grotesque, a mi chemin entre le théâtre de rue et la foire d'empoigne, certes son regard sur vicomtesse avait viré au rouge quand elle avait entendu le juron, mais la gifle n'avait pas non plus sa place, tout ceci était indigne de la noblesse tout autant que du clergé.
S'en suivi des menaces et tout un chariabia de la pauvre duchesse s'apitoyant sur son sort. Le moment était venu de mettre un terme a cette mascarade.

Elle s'avança au devant de la duchesse, inclinant légèrement la tête en signe de salut puis porta un regard froid sur le prêtre:


Mon père, je pense qu'il serait temps que nous nous retirions. Vous faites honte au clergé de la sainte église par votre comportement. Vous êtes venu affiché au visage de la noblesse champenoise un titre que vous n'avez pas, ne venez pas vous plaindre d'un geste que vous n'avez somme toute pas forcement volé. N'avez vous dont jamais appris le sens du mot humilité ? A présent, si vous souhaitez causer des tords a la vicomtesse, l'archevêché de Reims comprends une officialité que vous pourrez saisir a loisir.
Pour l'heure, en tant que membre du clergé présent a Reims, vous êtes sous l'autorité de l'archevêque de Reims et donc sous la mienne également. Je vous demande donc, de quitter ce lieu ou vous n'avez que faire et ou vous venez de jeter le discrédit sur le clergé local.


Dubitative sur la faculté du grec a quitter la place si facilement, elle poursuivi:

N'ajoutez pas a l'ensemble de fautes qui vous sont deja reproché celle de la désobéissance a votre usurpation de titre, ce qui alourdirai d'autant un dossier deja bien épais qui se trouve actuellement le bureau de la justice romaine.
Odoacre
Le vieux Grec s'apprêtait à partir quand la Duchesse prit la parole... surpris par son discours, Odoacre pencha légèrement la tête de côté comme s'il la voyait pour la première fois.

Duchesse Régente, ma fille, je crois que je vous ai trop vite jugée... je n'ai aucune autorité pour prononcer quelque sentence d'excommunication, mais quand bien l'aurais je posséder, point n'auriez été ainsi visée.... car si les pasteurs sont comptables des péchés de leurs ouailles sur leur propre Salut, tel n'est pas le cas des Princes, et leurs défaillances peuvent toujours être relevées par la très saincte idéologie théocratique qui me tient tant à coeur.

Enfin je suis ravi de vostre opinion sur la roture, car j'ai toujours eu très mauvaise opinion de ceux qui prétendent qu'il existe une primauté de la naissance....

Permettez moi donc dame Duchesse de recevoir mes respects accompagnés de mes excuses, un cadeau rarissime que personne à Rome ou même en France ne peut se vanter d'avoir jamais reçu.


A nouveau un sourire étrange, car le vieux Grec était de ces hommes persuadés de leur mission civilisatrice dans un monde barbare hautement arriéré et qui ne souffrait aucune contestation, capable d'un orgueil aussi démesuré qu'assumé...


Et soudain intervint une femme.... un religieuse qu'il n'avait pas remarquée dans la pièce.... et qu'il avait peut être aperçu à Rome, mais sans en être sûr.... et elle ordonna, moralisa.... et cela provoqua fatalement le retour du caractère du vieux Grec, ennemi de la conciliation..... celui-ci se redressa, toisant la jeune femme de toute la hauteur de son expérience et de son statut d'homme, le sourcil levé, quelque chose entre la condescendance et la compréhension qu'on a envers un animal de compagnie turbulent...


Ma soeur, comme beaucoup vous persistez à nier mon titre épiscopal, et voilà ce que je considère comme insultant ou comme un signe crasse d'ignorance du Droit Canon, auquel ne peuvent se substituer aucun acte d'apparence authentique : car l'authenticité diplomatique est nulle devant Dieu lorsque celui qui manie le sceau viole la Parole divine. Je vous informerai que le Cardinal Camerlingue Aaron a reconnu à l'Assemblée des Evêque avoir commis une erreur et me présenta des excuses, mais qu'il céda devant le Primat Kad par faiblesse, laissant ce dernier violer le Droit Canon en refusant de le laisser corriger son erreur.... voilà une situation très excécrable, et si les listes prétendent qu'un autre est évêque de Rodez, alors il y en a deux, aberration extrême, et je n'ai été déchu de rien...

Peut être que demain, un tribunal donnera raison à mes ennemis et fulminera une excommunication à mon encontre, mais cela sonnerait le glas de l'Eglise, car tendrait à démontrer qu'elle définitivement sombrer sous quelque vassalité lunaire !

Je ne sais pas qui vous êtes ma soeur, mais je vous dirais bien de tourner sept fois vostre langue dans vostre bouche avant que de me donner quelque leçon de morale.... car quant à l'humilité, sachez que j'ai personnellement contresigné de mon signum et contrescellé de mon sceau et de mon commentaire le très beau traité de Monseigneur Lodovicus sur l'humilité, ordonnant ainsi alors en tant que Théologue son intégration au saint corpus dogmatique ! J'ajouterais qu'étant de la race d'Aristote, je sais mieux que quiconque le lire et le comprendre.

Sachez sinon que je n'ai que faire l'archevêque de Reims, dont j'ignore l'identité et que j'imagine sans doute complice du félon Kad, et que ne reconnais que mon propre archevêque et mon primat cardinal comme supérieur hiérarchique, et finalement la Curie malgré ses errements récents.


Il siffla alors ces dernières paroles

Et dernièrement avant que de braire à l'usurpation de titre, domaine canonique auquel vous n'entendez rien, cantonnez vous au dépoussiérage et à l'astiquage des pompons archiépiscopaux que semblez tant chérir, et vous resterez ainsi à la place que le Créateur vous confia lorsqu'il permit l'incarnation de la médiocrité !

Odoacre ne connaissait pas cette jeune femme, mais sa dernière salve relevait de la méchanceté la plus pure, mais comme si de se montrer quasi humain avec la duchesse l'avait conduit en des terres étranges, il lui fallait comme rééquilibrer son être en s'en prenant à la première personne qui aurait le malheur de se trouver sur son chemin...

Une fois sa diatribe haineuse terminée, le vieux Grec eut un sourire franchement carnassier, tourna ostensiblement le dos à sa soeur et quitta la salle à grands pas.
Mytia
L'abbesse ne fut nullement impressionné par l'air supérieur que se donna le clerc quand il lui fit face. Restant de marbre, elle le laissa faire sa tirade, tirant sur lui une couverture de lauriers qui la laissa impassible. Qu'il eut fait pour la sainte église, ne lui apportait nul doute, mais une bonne action n'en a jamais effacer une mauvaise.
Elle n'avait aucun souhait de se donner en spectacle devant cette noblesse, et ne releva aucun des propos tenus, fussent ils insultant, son intervention avait eut l'effet escompter, l'imposteur avait choisi de se retirer mais avant qu'il n'eut quitté la place, elle se permis une dernière intervention afin qu'il la situe :


Sachez que je suis la filleul de son excellence Kad et vicaire général de l'archevêque de Reims et cardinal Aaron.

Douce ironie qui la fit sourire, de savoir que deux des prélats qui comptaient pour elle comme guide de sa vie clérical était a la fois celui qui avait rejeté l'évêque et celui qui avait soit disant reconnu son erreur. Mais l'avenir leur dirai lequel des deux a vu juste et l'abbesse d'avoir le plaisir de recroiser le clerc sur les pavé romains.

Elle regagna une place qu'elle n'aurai jamais du quitter, pour laisser la scène aux nobles qui sommes toute étaient bien plus a leur élément qu'elle même.
Napo76
C'est ça, allez régler vos affaires dehors.

*penser à faire interdire la salle de cérémonie à tout non-noble la prochaine fois*

Un courrier, zigzaguant entre les baffes et autres plates fracassés, parvint à arriver jusqu'au Héraut sans glisser, ce après s'être incliné face à la Duchesse. Napo remarqua l'absence de scel, lut, tendit l'hommage à Maltea et ajouta deux croix.


Citation:
A sa Grâce la duchesse de Champagne,
De sa Grâce Duc de Chambord et Baron de Vannes,

Orléans, le 30 octobre 1456

Votre Grâce,

Par la présente missive, les Baronnies de Vannes et de Payns, propriétés de Messire Tristan d'Appérault, fils d'Amro d'Appérault, et de dame Andréia d'Appérault, veuve d'Amro d'Appérault, renouvellent à la Couronne ducale de Champagne leur engagement fidèle d'Aide, Conseil et Assistance.

Qu'il en soit ainsi pour toute la durée de votre règne.

Tristan d'Appérault

Duc de Chambord
Baron de Vannes
Seigneur d'Offémont

Secrétaire d'Etat en Orléanais


Ne manquaient à l'appel que les deux Vicomtesse parties "se changer" et le ronchon de Meaux.
Maltea
Maltea écoutait le vieux religieux étonnée de ce qu’elle entendait. Elle n’eut pas le temps de répondre que Mytia prit la parole.

Elle préféra se tenir à l’écart de leur histoire et écouta sagement comme toutes les personnes présentes. Enfin sagement… ennuyée surtout de voir le retard que prenait la cérémonie.

Elle regarda le héraut qui avait l’air de s’ennuyer comme un rat mort et le plaignit en se disant que si toutes cérémonies auxquelles il devait officier trainaient toujours de la sorte, cela ferait bien longtemps qu’elle aurait claqué la porte.

En parlant de porte, le vieux grec la prit alors que la religieuse, elle, reprenait place sans même une excuse pour ce tapage.
Maltea leva les yeux au ciel mais s’abstint, une fois n’est pas coutume, de tout commentaire, n voulant plus retarder plus que nécessaire cette cérémonie, enfin, cette joute. Elle ne put néanmoins s’empêcher de penser que décidément l’humilité faisait défaut à bien des membres de l’église. Ceci dit certain en avait conscience, d’autre non…

Elle regarda une fois de plus le héraut et se retint de rire devant son air exaspéré.

Elle allait ouvrir la bouche lorsqu’elle vit un courrier s’incliner face à elle, puis tendre une missive au héraut.

Celui-ci la lut puis la lui tendit. Elle en prit connaissance et hocha la tête afin de confirmer l’hommage.

Elle récapitula les personnes à passer et soupira. Plus que 3 enfin 1 vu que les deux autres devaient faire parvenir une lettre. Elles se seraient bougées plus vite, la cérémonie serait presque clôturée. Elle se demanda si on ne pouvait d’ailleurs pas y mettre un terme. Elle se retourna sur le héraut et lui posa la question.


Dites moi, devons nous rester en ce lieu encore longtemps ? parce que ce n’est pas que je m’ennuie, loin de là, mais disons que j’ai quand même mieux à faire que d’attendre des missives qui n’arriveront peut-être jamais…
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Napo76
Étrangement, Napo comprenait la fatigue de la Duchesse. Il fallait dire que lui aussi commençait à souffrir de la longueur de la cérémonie.

Il répondit :
Vous avez raison, je vais faire parvenir un courrier aux retardataires. Après tout, le Duché avait les moyens mais tout de même, les deux Vicomtesses exagéraient. Était-ce pour Maltea ou pour Napo qu'elles faisaient durer le plaisir ? En tout cas, des cérémonies ainsi, plus jamais.
Jesrad
Une fois n'est pas coutume, le vicomte ne se déplaça pas en personne pour faire son allégeance ... Mais si, pour le Vicomte c'est une coutume, place à un de ses serviteurs alors.

Citation:
Meaux, le premier jour du mois de novembre, l'an de Pâques quatorze cent cinquante six,

A l'attention de dame Maltea, agissant au nom de sa majesté Lévan III de Normandie, Roy de France, et Seigneur légitime du duché de Champagne

Moi, SanAntonio d'Appérault, vicomte de Meaux et de Melun par la grâce de Sa Majesté Lévan III de Normandie, Roy de France, vient se jour rappeler que je reconnais en Lévan III de Normandie le seigneur légitime du domaine royal champenois, à qui je rends hommage pour mes terres de Meaux et de Melun.

Je continuerai donc, comme depuis toujours, à servir les intérêts de la Champagne et de mon suzerain en lui apportant fidélité et aide militaire, et en apportant conseil à la personne qu'il a chargée d'administrer son domaine.

Je rappelle aussi qu'en tant que Grand Maître de l'Ordre de Mathusalem, je me ferai un devoir de veiller à ce que les institutions champenoises soient protégées de toutes volontés de destruction, et d'où qu'elles viennent, par mon glaive s'il le faut.

Afin que nul ne puisse douter de l'authenticité de cette lettre, j'y appose mon sceau.

SanAntonio d'Appérault,
Vicomte de Meaux et de Melun
Grand Maître de l'Ordre de Mathusalem
Chevalier de Justice de l'Ordre de l'Hospital de Saint-Jean de Jérusalem
Seigneur de Blessy

Ylalang
Etait-ce une légère odeur de bière qui émanait du parchemin amené par un homme à la livrée de la Salamandre ? C'était bien la première fois que la Vicomtesse d'Avize faisait son allégeance par missive, peut-être que les choses changeaient...

Citation:
Nous Leah Melani, dicte Ylalang,

Renouvellons en ce jour notre serment d'obsequium, auxilium et consilium envers notre Suzerain Sa Majesté Levan le Troisième, qui dans sa très aristotélicienne bonté nous octroya le fief d'Avize, et à mon époux Atto Melani les terres de Beaurepaire, par le biais de son représentant en Champagne, la duchesse Maltéa di Favara.

Afin que nul ne remette en cause ce serment, j'y appose mon scel.

Leah Melani
Vicomtesse d'Avize et de Beaurepaire
Dame de Mathusalem
Ecuyère de l'Ordre de St Ouen
Présidente du ban champenois.
--Pucellette


La jeune femme avait reçu de sa maîtresse une mission très importante à ses yeux et elle tenait à en être digne puisque d'après la vicomtesse, toute la maison tenait dans cette simple missive qu'elle avait rangé avec précaution contre son sein sous son corsage. Comment cela se faisait-il qu'une simple lettre pouvait avoir tant d'importances aux yeux de sa maîtresse? Marie, en simple jeune fille innocente, ne le savait pas mais dévouée à sa maîtresse elle se serait fait tuer plutôt que de faillir à sa mission.

Elle entra dans la grande salle du château de Reims, toute éblouie par les fastes des grands nobles du duchés, des conseillers et riches bourgeois qui s'y trouvaient. Elle avait mis sa plus belle robe pour ne pas être trop misérable, mais elle se sentit quand même bien miséreuse à côté de toutes ces belles dames parées de bijoux brillants et étincelants et habillées de soie et des plus belles étoffes alors qu'elle n'avait qu'une simple robe noire sans fioriture ni aucun ornement et un peu large pour qu'elle lui aille encore si elle grandissait quelque peu, juste propre et pas trop froissée. On lui avait dit d'aller par ici pour rencontrer le héraut, Napo, baron de Choiseul dont un descendant serait premier ministre de Louis XV dans 300 ans et voilà qu'elle se retrouvait devant la duchesse de Champagne et une grande partie de la noblesse.
La vicomtesse ne lui avait jamais parlé de tout ca. Elle sentit le rouge allumer ses joues et son souffle se compresser dans son corsage, avant de s'avancer toute timide et aussi rouge qu'une pivoine, tremblante, jusqu'à la duchesse, tout en se rappelant les paroles de sa maîtresse: "Tu ne le remettras que dans les mains de Napo lorsque tu seras arrivée. Tu as compris ? A Napo uniquement. A personne d'autre".

Elle ignora donc complètement la duchesse sur son trône pour se tourner vers le baron de Choiseul, gênée comme jamais auparavant et ne sachant que faire, elle esquissa une révérence maladroite devant lui en marchant sur sa robe ce qui la fit tomber à ses pieds et en tirant sur le tissu de la robe déjà un peu large, glisser la lettre avec la majeure partie de sa poitrine, pourtant pas bien grosse, hors de son corsage, qu'elle avait un peu desserré pour mieux respirer, avant de se relever complètement cramoisie, le pli à la main en essayant de cacher ce qu'elle avait dévoilée et de remettre sa robe en place.


Messire Napo?
Napo76
Une croix sur son pense-bête : "Yla, fait"

Napo baillait en se demandant si Oksana avait décidé de faire durer la cérémonie jusqu'à la fin du jour qui désormais approchait, lorsqu'une tête connue entra dans la salle. Il était presque déçu mais ne dit mot.

Devant la maladresse (et les apparats découverts) de la jeune fille, Napo aurait rougi il y a à peine un an, aujourd'hui il se retenait d'éclater de rire. Pauvre petite pucelette... Mauvais caractère et piètre posture, mais grand coeur, sûrement.

Il gratifia l'intéressée d'un sourire découvrant toutes ses dents, chose qui seyait peu à la lourdeur habituelle de la cérémonie et au sérieux de sa charge, mais ce mandat, tout semblait permis.
--Pucellette


Le sourire carnassier du baron ne fit qu'aggraver son mal et c'est rouge comme une écrevisse et la main tremblante qu'elle lui tendit le parchemin que sa maîtresse lui avait confié avec tant de précautions:

Citation:
Moi, Dame Oksana, Vicomtesse de Bourmont, Baronne de Romilly, Dame de Mathusalem, renouvele mon allégeance au duché de Champagne représenté par Maltea. Je jure devant Aristote de toujours servir mon duché avec honneur, rigueur et loyauté et engage ma foy pour servir la Champagne et promets fidélité, aide et conseil dans la mesure de mes moyens.

Je met ma vie au service de la Champagne, et lutterait contre tous ceux qui lui porteront préjudice, quels qu'ils soient.

Fait à Bourmont, en ce cinquième jour du mois de novembre 1456.


Oksana
Vicomtesse de Bourmont
Baronne de Romilly
Dame de Mathusalem




Dès qu'elle fut sûre que le baron de Choiseul avait bien le plis en main et que sa mission était bien remplie, elle inclina légèrement le buste pour saluer le héraut sans risquer de refaire la même bétise que quelques instant auparavant avant de filer rapidement, presque en courant hors de la salle, sans oser regarder quiconque, morte de honte, avant de s'arreter dans un couloir désert pour reprendre son souffle et se calmer pour faire descendre le rouge de ses joues avant de s'en regagner chez la vicomtesse de Bourmont, reprendre son service auprès de sa maîtresse.
Maltea
Deux hommages par missive étaient arrivés coup sur coup. Dans un premier temps ce fut celle du vicomte de Meaux et la seconde de la vicomtesse d’Avize

Elle en prit connaissance et acquiesça de la tête en direction du héraut. Il en restait plus que la vicomtesse de Bourmont qui avait surement été perdue en route par Ylalang.

Elle s’endormit ne pouvant plus lutter. Elle fut réveillée par des bruits de voix. Une jeune femme se tenait face au héraut. Elle était cramoisie et essayait de remettre dans son corsage, d’une main tremblante, sa jeune poitrine qui avait à première vue, eu une envie de prendre l’air. Elle regarda richard et lui murmura : ferme ta bouche, tu vas avaler une mouche !
Mais qu’est ce qu’il se passe encore ici ?

C’est alors qu’elle vit la missive dans les mains du héraut. Elle soupira de contentement. Ce devait être la dernière manquante.

Elle vit la jeune fille partir rapidement sans demander son reste et se dit qu’il était temps de faire pareil.
Elle prit connaissance rapidement de la lettre d’hommage et se leva rapidement.


La cérémonie est clôturée il me semble, je ne vous retiendrais pas plus.

Elle ne savait pas trop si c’était à elle de le faire ou au héraut mais elle en avait ras le bol. Son estomac criait famine, elle était fatiguée et avait soif. De toute façon, elle était certaine qu'il saisirait lui aussi l'occassion de fuir cette cérémonie de fou
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