Aimbaud
[Travelling en carrosse vers Le Mans]
Aimbaud avait épuisé son stock de mots-croisés, bu et mangé tout ce que contenait ses poches, il avait écrit deux systèmes de philosophie et mis en place quelques théorèmes, puis s'ennuyant toujours, il entamait l'écriture de sa biographie quand arriva le moment décisif où il tomba en rade de parchemin.
Naturellement il sculpta un stylet et se mit à graver l'intérieur du carrosse.
A l'alinéa XII du verset VI, il tomba en rade de paroi de carrosse à graver, et il plongea dans la déprime.
Le menton posé sur le rebord de la fenêtre, claquant des dents sous l'effet des cahots de la route, il en vint à méditer tout en laissant errer son regard sur les plaines mainoises désolées. Il joua à compter les arbres.
1... 2...
1 2 3 4 !
Ooooh yeah.
Il exécuta une petite série de tapements sur ses genoux et son torse, ponctué de bruits de langue bit-boxiens. Ca y est ! Le rythme s'emparait de lui.
AAaaaillee âme euh manne auve conne-stante saurowe
Aille v'bine traubeule aule maille dèye !
Aille bide faire-ouelle tout aulde Anjou
Ze plaice waire aille waze borne inde raisde.
Le cocher bourra discrètement ses oreilles de persil frais, et le voyage continua sans encombre. On arriva aux portes de la ville...
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Aimbaud avait épuisé son stock de mots-croisés, bu et mangé tout ce que contenait ses poches, il avait écrit deux systèmes de philosophie et mis en place quelques théorèmes, puis s'ennuyant toujours, il entamait l'écriture de sa biographie quand arriva le moment décisif où il tomba en rade de parchemin.
Naturellement il sculpta un stylet et se mit à graver l'intérieur du carrosse.
A l'alinéa XII du verset VI, il tomba en rade de paroi de carrosse à graver, et il plongea dans la déprime.
Le menton posé sur le rebord de la fenêtre, claquant des dents sous l'effet des cahots de la route, il en vint à méditer tout en laissant errer son regard sur les plaines mainoises désolées. Il joua à compter les arbres.
1... 2...
1 2 3 4 !
Ooooh yeah.
Il exécuta une petite série de tapements sur ses genoux et son torse, ponctué de bruits de langue bit-boxiens. Ca y est ! Le rythme s'emparait de lui.
AAaaaillee âme euh manne auve conne-stante saurowe
Aille v'bine traubeule aule maille dèye !
Aille bide faire-ouelle tout aulde Anjou
Ze plaice waire aille waze borne inde raisde.
Le cocher bourra discrètement ses oreilles de persil frais, et le voyage continua sans encombre. On arriva aux portes de la ville...
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