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Visite de la Duchesse de Nevers, Béatrice de Castelmaure, au Baron Théognis. Portail d'entrée.

[RP] Parlons peu et bien : Duchesse au portillon

Beatritz
Etait-ce bon ou mauvais augure de voir, ce matin d'hiver, arriver le coche frappé de la croix fichée et l'aigle bicéphale des Castelmaure ? La Duchesse de Nevers avait attendu que le sol durcisse, pour entreprendre ce petit voyage jusqu'à Arquian. Quelques jours, déjà, qu'elle prévoyait cette visite. C'était inévitable. Quelques jours, qu'elle avait mis à profit à la préparation d'arguments pour débattre avec le Baron d'Arquian.

Mais débattre de quoi ?

Elle ne le dirait pas aux gardes en faction à la conciergerie, ni même à l'intendante qui l'accueillerait peut-être. Pour une affaire aussi privée, seul le Baron saurait l'entendre et accéder - ou non - à ses voeux. Elle ne transigerait pas.

Le coche s'arrêta à la conciergerie, et l'homme qui le conduisait, le Pelot, annonça aux gardes :


-"L'Duchesse d'Nevers, Comtesse d'Lauragais, Vicomtesse d'Chastellux, Baronne d'Chablis et d'Laignes veut voir le Baron."
Breiz
C'est une Mathilde légèrement paniquée qui vint la chercher dans ses appartements, où elle travaillait aux comptes de la baronie. Ce qui, quand on connait Théo, n'était pas peu dire... Savoir d'où provenait tel ou tel coffre d'écus, se demander une minute s'il devaient ou non figurer sur les comptes, conclure que non, rayer, râler pour le vélin gâché, recommencer...

Ravie de l'interruption donc, elle se leva, sourit à la jeune femme. Sourire qui ne lui fut pas rendu, comme depuis un certain temps. Elle ne comprenait pas bien l'animosité de la jeune femme envers elle, mais elle s'en moquait plus ou moins, elle était habituée.
La gouvernante déclara donc que la Duchesse était là. Après vérification, il s'agissait de la Duchesse du Nivernais.
L'intendante sourit. Si la Grâce était là, ça ne voulait dire qu'une chose. Ça allait causer alliance et mariage.


Allez chercher Théo, Mathilde, dites lui qui est là, et qu'il doit présenter un peu classe s'il veut pas passer pour un c... pour un ignorant. Je vais accueillir la duchesse. Quand vous aurez envoyé Théo passer des habits présentables, allez en cuisine préparer quelques douceurs... Premier impair. Elle ne savait pas quelles étaient les douceurs favorites de cette duchesse qu'elle ne connaissait pas et que l'on disait promise à un avenir royal. ...un peu de tout, Mathilde, que ça fasse un peu classe tout de même, c'pas n'importe qui c'te duduche là!

La gouvernante partie, elle frotta ses habits sombres, brossa rapidement ses cheveux lâchés en signe de deuil, et fonça vers l'entrée, du plus vite qu'elle le pouvait, claudiquant à fond les ballons dans les corridors, mouflet sur la hanche, parce que duchesse ou pas, elle ne quittait jamais son fils des yeux. Oubliant les tâches d'encre sur ses doigts.
Elle arriva sur les marches du perron quand le carrosse armorié faisait son entrée. Elle se plaqua un sourire convenable au visage, et attendit qu'un valet aille ouvrir la porte et aide la duchesse à descendre. Elle la salua, légèrement.


Duchesse, le bonjour. Bienvenue sur les terres d'Arquian.

Elle guida la jeune femme à l'intérieur, où un valet débarrassa la jeune fille - Aristote qu'elle était jeune! - des fourrures superflues entre les murs du château. Puis, elle entreprit de la guider à travers les couloirs du château.

Si vous voulez bien me suivre, votre Grâce, le baron va nous rejoindre dans un instant au petit salon.

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Beatritz
La Duchesse de Nevers descendit de son coche, aidée par le Pelot. Elle était vêtue, contrairement à son habitude, d'un vert intense rehaussé d'argent, sous une cape noire fourrée de marthe. Elle avait remisé le bleu et l'or, car en voyage, point trop n'en faut ; et elle n'avait rien à prouver au Baron qui savait sa richesse et son rang.

Une rousse vint lui ouvrir. Le roux... On pense toujours aux goupils et aux écureuils, quand on voit du roux.
Béatrice de Castelmaure regarda les mains de l'intendante - un réflexe, car elle-même portait toujours des gants, en partie pour cacher ses ongles ravagés, en partie pour marquer son rang ; c'était la raison pour laquelle elle ne les enlevait presque jamais en public. Il eût fallu que ce soit devant quelqu'un d'au moins aussi titré qu'elle, ce qui était rare en ce monde, quelqu'un pour lequel elle avait de l'estime et de la déférence à revendre. Ce qui était bien aussi rare.

De l'encre. Un faible sourire naquit sur le visage de la Duchesse, au moment de répondre :


-"Bonjour à vous."

Elle n'avait pas relevé l'erreur de protocole de la femme. La déférence sonnait dans sa voix... Cela suffisait pour l'heure. Elle instruirait Montereau des lacunes de sa domesticité en temps voulu.
Ses yeux bleus s'attardèrent sur l'enfançon que portait la femme, dont les traits, à la réflexion, ne lui étaient pas étrangers, puis elle emboîta le pas de l'intendante.
Ainsi arriva-t-elle au petit salon.
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