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[RP] La Reine anatomique

--.babette.




Lorsque le Jacquot eut fini, elle se leva d’un bon retrouvant une vitalité inattendue. Elle le prit par les épaules approchant son visage du sien et dit :

Ecoute moi bien ! On pourra débattre plus tard si tu veux, de ce que j’ai fait, je sais pourquoi je l’ai fait et je te donnerai volontiers mes arguments. Tu es intelligent, tu comprendras vite.
Là, on a autre chose à faire. Va falloir que tu décides vite, très vite. Soit tu me suis et tu m’aides, soit tu quittes ce lieu et t’oublies tout ce que tu as vu et adieu la suite de ton voyage corporel.


Elle le regarda. Il ne s’en alla pas. Elle lui sourit et dit :


Bien. Pour la petite histoire, ce que tu tiens dans ta main, c’est l’embout des flèches du Thêta. Le Thêta, c’est une bande d’illuminés qui crois en la pureté de l’humanité. Ces cinglés sont arrivés une fois à l’auberge. Oh, ils ne se cachent pas, ça non. Même qu’ils se vantaient, de leur tuerie, pour le bien du monde d’Aristote. Chais pas si ils ont lien avec l’Eugène, mais je crois pas. Ils se réclament quand même de l’Eglise.

Elle le regarda, et se décida à parler encore plus vite, il fallait absolument qu’il sache mais ça pressait.

Quand vous êtes arrivés vous autres, les Réformés….

Elle se mordit la lèvre…


Oui bon, je sais bien que t’en fais parti, ça me gêne pas, m’en fiche…


Elle décida de continuer aussitôt, autant éviter d’alourdir la chose.


Bon alors quand vous êtes arrivés, et ben les Thêta en ont profité pour commettre leurs horreurs. Les dones de mal viure et autres pauvres gens y sont passés, tout ça incognito. Il se prennent pour une sorte de bras droit du Très Haut pour faire le ménage, si tu vois ce que je veux dire. Ils se disent habités par le Très-Haut qui les a désignés pour tuer atrocement tout ce qu’ils considèrent comme peu digne du Très-Haut. Les pauvres, les malades, les dones de mal viure, les infirmes.


Elle fit une pause et repartit de plus belle.

Chez moi, il y en a cinq qui ont débarqué. Ils ont changé de planque lorsque la Princesse est arrivée.

En désignant le corps :

Lui, je l’ai trouvé il y a quelques jours dans sa chambre, au deuxième. IL était déjà pas bien quand il est arrivé, des furoncles pleins le dos. Je l’ai soigné comme j’ai pu, et il avait l’air d’aller mieux. Pis, il est finalement mort. J’me suis pas trop posé de questions, hein, les pustules avaient l’air quand même méchantes. Du coup, me suis dit on va bien voir ce qui s’est passé. Les Thêta sont partis peu après.

Elle regarda Jacquot.

Ce que tu dois savoir, mon fils, c’est que chaque fois qu’il commette une horreur, les Thêta s’empressent de brûler au fer chaud dans la paume de la victime un rond avec un trait au milieu, histoire de dédier une offrande au Très-Haut.

Là, il y a rien.


Elle déglutit fortement.

Tu dois te demander comment je sais tout ça, hein, tu dois te dire que je te raconte des salades. Petit, ils étaient pas vraiment discrets, les Thêta. Tu sais, une vieille veuve, ça a pas trop d’importance.

Bon, la marque manque, tu sais ce que ça veut dire ?....
Jacquot
Il se sentit partir… Tout vacilla autour de lui. Et le vieille qui le regardait, qui parlait sans s’arrêter. Bon Dieu mais tais toi !

Et en plus elle savait qu’il était réformé. Et puis cette histoire, qui avait du mal à tenir debout, tout comme lui.

Bordel, j’ai fait de belle conneries, mais entrer là dedans, c’était la pire de toute.

Il regarda dans sa paume, l’objet de toute cette histoire. Et si c’était vrai. La vieille avait l’air sincère et pis ces dernières heures auprès d’elle l’avait conforté qu’elle aurait eu du mal à lui mentir.


Bon, la marque manque, tu sais ce que ça veut dire ?....

Il serra les poings sur le triangle…

Ca veut dire qu’ils vont revenir.

Il jeta un regard vers le cadavre, mort, il devait avoir beaucoup plus vécu que vivant. Drôle de paradoxe.

Jacquot empoigna une pile de tissu qu’il déplia d’un geste vif. Il fallait faire vite et éviter de trop penser.


Vas-y aide moi, dit-il à la vieille.
--.babette.


Elle l’avait vu cogité, pendant une durée qui lui avait paru interminable. Et puis il avait saisi les linges.

Elle s’empressa de lui filer un coup de main. Ils enveloppèrent le corps, serrant les bandes de tissus du mieux qu’ils purent afin que le reste des tripes ne ressortent pas.

Lorsque le travail fut terminé, ils portèrent tant bien que mal, la momie dans l’entrée de la cave. Il lavèrent sommairement, la vieille expliquant au Jacquot que des fois, lorsque le boucher était débordé de travail, elle dépeçait elle-même les cochons ici.

Une fois devant le corps, ils regardèrent l’escalier qui semblait sans fin. En prenant une longue bouffé d’air a vieille pris le cadavre au niveau de la tête et incita Jacquot à se saisir des pieds.


Allez, allez…


Grimpant, escaladant chaque marche, la vieille se sentait peu à peu vidée de ses forces. Enfin la dernière marche apparut. L’auberge était dans le noir complet. Ils attendirent un peu que leurs pupilles se dilatent afin de capter le peu de lumière que la rue offrait.

La vieille regarda un peu partout et trouva ce qu’elle cherchait. Elle désigna un fut vide :


Là dedans ! On pourra le rouler jusqu’au Gave !

Elle regarda le Jacquot prendre le corps sur son épaule et le jeter dans la barrique qui contenait quelques restes de pommes. Il endurait, le Jacquot, mais il se donnait toutes les peines du monde. Lorsque le corps fut enfin totalement dans sa dernière demeure, la vieille ferma avec la sorte de couvercle. Jacquot fit basculer le tonneau, d’un coup de pied.

La vieille se sentit d’un coup soulager. Elle ne pu s’empêcher de lui dire :


Je peux te dire qu’ils auraient trouvé le pauvre bougre dans cet état, on aurait fini encore pire.

Passant une main sur son front remplit de sueur, elle alla ouvrir la porte de l’auberge et respira l’air frais. L’aube n’allait pas tardé à pointer on nez. Il ne leur restait pas beaucoup de temps.
Jacquot
Ils avancèrent prudemment dans la rue. Jacquot ne put s’empêcher de rire silencieusement, un rire nerveux, qui le libérait de la pression accumuler depuis une bonne heure maintenant.

Il regarda la vieille jeter des regards à chaque coin de rue, nerveuse qu’elle était. Et enfin le Gave apparut, et avec lui le soleil...comme une mélodie...

Ils s’approchèrent de la rive, le fut devant eux. Ils regardèrent un instant les premiers rayons se dévoiler. Le spectacle était magnifique, les premières couleurs d’une seconde vie. Jacquot ne savait plus trop quoi penser. Il laissa son esprit divaguer, partir à la dérive.

Il retrouva quelque part l’harmonie qui l’avait gagnée quelques heures auparavant. La chaleur le gagna. Il prit la main de la vieille et la serra fortement. Elle ne résista pas, elle en avait besoin.

Regardant le Gave, il s’émerveilla devant les rais de lumières qui traversait le Gave. Il était depuis si longtemps ici et n’avait jamais fait attention à la beauté qui l’entourait. Une brise légère vint complété l’osmose de l’instant présent.

Il regarda la vieille, elle lui avait tout donné en une nuit. Il devrait à présent poursuivre son chemin seul. Un sentiment de quiétude l’envahit, il avait trouvé un but à poursuivre, une concordance avec le Très-Haut.

Il écouta les oiseau pousser la chansonnette, le vent dans les arbres qui sifflait. Il prit une grande et profonde inspiration, posa son pied sur la barrique, regarda la vieille faire de même.


Pour l’harmonie….


Ils poussèrent ensemble le tonneau qui entama une légère descente vers la rivière. Il fut de suite emporté par le fort courant.

Ils le regardèrent s’enfuir, devenir de plus en plus petit. Il s’en alla, comme une conclusion à cette folle nuit…







RP ouvert à toutes et à tous, 'fin si vous voulez, il y a plusieurs pistes de jeu laisser, à vous de voir. PNJ de la bande des Thêta, collègue réformé, gardes de Pau, parents du valeureux défunts, bref...

Sinon, pour commentaires les Thêta, c'est une pure invention, si il y a quelques ressemblances avec un groupe connu, je m'en excuse.
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