Felina
Dans une auberge parmi tant d'autre, de bon matin.
Une nuit à réfléchir, une nuit passée sans parvenir à fermer lil, alors quà ses côtés une frimousse blonde dort elle du sommeil du juste. Soirée riche en rebondissements et en émotions la veille, la Rastignac ny est pas vraiment habituée Quoique depuis quelques mois il semble que tout senchaîne à un rythme fou. Le Rouquin, Karyl Tellement de bouleversements dans l'ordre établi de la mercenaire en si peu de temps.
Son monde est-il en train de changer ? Peut être oui
Mais pour lheure, une priorité pour la Féline : cet entretien promis par Marie Alice Alterac. Pourquoi elle ? Cest pourtant pas bien compliqué, elle est la seule mère que la Féline connaisse, en dehors de ses comparses mercenaires. Or cest bien à la mère quelle veut parler, et à personne dautre. Duchesse ou Pair de France, peu lui chaut à la sauvageonne Cest la femme aimante et sacrifiant tout pour ses enfants qui est son objectif, celle qui lui a sauvé la vie il y a déjà longtemps dans les geôles de Bourgogne.
Remontant dun geste tendre la couverture sur lenfant endormi, la Féline se fend même dun doux sourire, regard posé sur lui de longues secondes. Tant de chemin parcouru depuis sa rencontre avec le petit Karyl et cette leçon de dague dans une clairière Saumuroise. Et cette certitude désormais inébranlable quil est devenu une partie delle-même et que plus jamais elle ne pourra le laisser seul Plus jamais.
Ironie du sort dune sauvageonne qui avait fait le secret serment de ne jamais se lier à personne, et qui pour les yeux dun enfant découvre au plus profond delle-même quelle peut devenir une mère à son tour. Mais les questions lassaillent de partout. Pourquoi ? Comment ? En a-t-elle seulement le droit ? Et la seule qui a ses yeux pourra laider à répondre, cest cette femme aux yeux noisettes, cette presquinconnue : Marie Alice Alterac.
En silence, la Féline noue rapidement ses longs cheveux bruns dun simple lacet de cuir, chausse ses bottes, passe son ceinturon de cuir à la taille, en ny apposant aucune arme. Peu importe quelle ne soit pas la bienvenue dans les ruelles de cette ville Bourguignonne, elle est venue en paix et elle se présentera à la demeure des Altéracs nue de toute lame, ormi celles de son gant à griffes qu'elle ne quitte plus. Cape noire et mitée par les ans sur les épaules, jetant un dernier regard en arrière, elle sort de la chambrette, et dévale rapidement les escaliers de lauberge.
Sur la table de chevet près de Karyl, ces quelques mots écrits dans cette écriture malhabile qui est désormais propre à la manchote, gauchère par la force des choses.
Une nuit à réfléchir, une nuit passée sans parvenir à fermer lil, alors quà ses côtés une frimousse blonde dort elle du sommeil du juste. Soirée riche en rebondissements et en émotions la veille, la Rastignac ny est pas vraiment habituée Quoique depuis quelques mois il semble que tout senchaîne à un rythme fou. Le Rouquin, Karyl Tellement de bouleversements dans l'ordre établi de la mercenaire en si peu de temps.
Son monde est-il en train de changer ? Peut être oui
Mais pour lheure, une priorité pour la Féline : cet entretien promis par Marie Alice Alterac. Pourquoi elle ? Cest pourtant pas bien compliqué, elle est la seule mère que la Féline connaisse, en dehors de ses comparses mercenaires. Or cest bien à la mère quelle veut parler, et à personne dautre. Duchesse ou Pair de France, peu lui chaut à la sauvageonne Cest la femme aimante et sacrifiant tout pour ses enfants qui est son objectif, celle qui lui a sauvé la vie il y a déjà longtemps dans les geôles de Bourgogne.
Remontant dun geste tendre la couverture sur lenfant endormi, la Féline se fend même dun doux sourire, regard posé sur lui de longues secondes. Tant de chemin parcouru depuis sa rencontre avec le petit Karyl et cette leçon de dague dans une clairière Saumuroise. Et cette certitude désormais inébranlable quil est devenu une partie delle-même et que plus jamais elle ne pourra le laisser seul Plus jamais.
Ironie du sort dune sauvageonne qui avait fait le secret serment de ne jamais se lier à personne, et qui pour les yeux dun enfant découvre au plus profond delle-même quelle peut devenir une mère à son tour. Mais les questions lassaillent de partout. Pourquoi ? Comment ? En a-t-elle seulement le droit ? Et la seule qui a ses yeux pourra laider à répondre, cest cette femme aux yeux noisettes, cette presquinconnue : Marie Alice Alterac.
En silence, la Féline noue rapidement ses longs cheveux bruns dun simple lacet de cuir, chausse ses bottes, passe son ceinturon de cuir à la taille, en ny apposant aucune arme. Peu importe quelle ne soit pas la bienvenue dans les ruelles de cette ville Bourguignonne, elle est venue en paix et elle se présentera à la demeure des Altéracs nue de toute lame, ormi celles de son gant à griffes qu'elle ne quitte plus. Cape noire et mitée par les ans sur les épaules, jetant un dernier regard en arrière, elle sort de la chambrette, et dévale rapidement les escaliers de lauberge.
Sur la table de chevet près de Karyl, ces quelques mots écrits dans cette écriture malhabile qui est désormais propre à la manchote, gauchère par la force des choses.
Félina a écrit:
Karyl,
Je suis allée voir Madame Marie. Je reviens bientôt.
Félina.
Je suis allée voir Madame Marie. Je reviens bientôt.
Félina.
Le tenancier lui ayant indiqué la veille comment se rendre là où elle le désire, cest sans trop de mal que la Rastignac se retrouve quelques dizaines de minutes plus tard devant les lourdes portes du domaine Alterac. Un simple mouvement du heurtoir pour annoncer sa présence.
Longue inspiration pour se donner du courage Quand faut y aller, faut y aller.
Toc Toc Toc ...
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...