Cerridween

Que’m hè cagar aco !
Surtout rester calme… ses cris furieux ne serviraient de toute façon à rien…
Faire les cents pas pour éviter d’attraper quelconque objet qui puisse être une arme contondante et permettre de défoncer le crâne de ses serviteurs qui n’arrivent toujours pas… elle aurait dû l’amener elle-même cette fichu charrette avec tous ses remèdes et tout son matériel.
Ils auraient dû déjà arriver depuis deux jours les pec’ !
Certes les Flandres c’est loin et inconnu des bazadais… ils avaient déjà dû se perdre quinze fois depuis le sud-ouest. Elle les entendait déjà se plaindre du temps, de la mer qui était bien moins accueillante, de la boustifaille qu’elle était pas comme à la maïzou… ils trouveraient sûrement à redire sur tout hormis la blondeur des flamandes…
Et la rouquine n’osait pas imaginer un garde gascon avec son accent à couper au couteau en train de demander son chemin au paysan flamant du coin. Dans le genre dialogue de sourd on ne devait pas trouver meilleur cru. Et s’ils s’étaient fait attaquer ?
Roulement d’essieu qui se fait entendre. La rouquine fait volte face…
Les voilà les bras cassés. Les yeux fuyants et la mine pas fière… surtout quand il aperçoit la dauna les bras croisés, le regard sinople foudroyant comme un ciel d’orage d’aout et le pied battant le sol de manière répétée et rapide traduisant chez elle une grande irritation et une colère prête à déferler…
Voix sèche qui sort des lèvres pincées de la Pivoine :
Alors ?
Un grand gaillard, capitaine, tortillant ses mains devant lui comme un gamin en faute :
Perdon dauna, mais les essieux ont pas tenu durant tout ce chemin… il a fallu qu’on répare la charrette… et puis on s’est perdu, ils sont pas accueillant ici, et on comprend rien…
Explosion dans 3.... 2.... 1... feu !:
Et ton haleine avinée, trossa-pets, elle est accueillante hein ? Et vu tes cernes elle devait être accueillante aussi la catin avec qui tu as passé la nuit !
Regard du capitaine qui essaie de transpercer le sol du campement et un ange qui passe au dessus de ses confrères qui aimeraient bien disparaitre à l'instant…
Bande d’incapable ! Vous mériteriez séance tenante une correction au fouet !
Respiration rapide et énervée d’une rouquine qui arbore sa couleur préférée sur ses joues… tout est là il faut maintenant mettre sur pied l’infirmerie le plus vite possible.
Au travail et plus vite que ça ! Déchargez les malles, montez la tente ! Le premier qui desserre les dents je m’occupe personnellement de son cas !
Et un groupe de gascons qui ont le feu de la colère de la rousse aux fesses… c’est fou comme ça va plus vite. En quelques temps, la tente a pris forme, une table de fortune y trône avec plusieurs lits de camps et des tréteaux pour poser son armada de plantes et objets de chirurgie en tout genre.
Cerridween passe en revue son attirail… espérons qu’il ne serve pas tant que cela..
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Surtout rester calme… ses cris furieux ne serviraient de toute façon à rien…
Faire les cents pas pour éviter d’attraper quelconque objet qui puisse être une arme contondante et permettre de défoncer le crâne de ses serviteurs qui n’arrivent toujours pas… elle aurait dû l’amener elle-même cette fichu charrette avec tous ses remèdes et tout son matériel.
Ils auraient dû déjà arriver depuis deux jours les pec’ !
Certes les Flandres c’est loin et inconnu des bazadais… ils avaient déjà dû se perdre quinze fois depuis le sud-ouest. Elle les entendait déjà se plaindre du temps, de la mer qui était bien moins accueillante, de la boustifaille qu’elle était pas comme à la maïzou… ils trouveraient sûrement à redire sur tout hormis la blondeur des flamandes…
Et la rouquine n’osait pas imaginer un garde gascon avec son accent à couper au couteau en train de demander son chemin au paysan flamant du coin. Dans le genre dialogue de sourd on ne devait pas trouver meilleur cru. Et s’ils s’étaient fait attaquer ?
Roulement d’essieu qui se fait entendre. La rouquine fait volte face…
Les voilà les bras cassés. Les yeux fuyants et la mine pas fière… surtout quand il aperçoit la dauna les bras croisés, le regard sinople foudroyant comme un ciel d’orage d’aout et le pied battant le sol de manière répétée et rapide traduisant chez elle une grande irritation et une colère prête à déferler…
Voix sèche qui sort des lèvres pincées de la Pivoine :
Alors ?
Un grand gaillard, capitaine, tortillant ses mains devant lui comme un gamin en faute :
Perdon dauna, mais les essieux ont pas tenu durant tout ce chemin… il a fallu qu’on répare la charrette… et puis on s’est perdu, ils sont pas accueillant ici, et on comprend rien…
Explosion dans 3.... 2.... 1... feu !:
Et ton haleine avinée, trossa-pets, elle est accueillante hein ? Et vu tes cernes elle devait être accueillante aussi la catin avec qui tu as passé la nuit !
Regard du capitaine qui essaie de transpercer le sol du campement et un ange qui passe au dessus de ses confrères qui aimeraient bien disparaitre à l'instant…
Bande d’incapable ! Vous mériteriez séance tenante une correction au fouet !
Respiration rapide et énervée d’une rouquine qui arbore sa couleur préférée sur ses joues… tout est là il faut maintenant mettre sur pied l’infirmerie le plus vite possible.
Au travail et plus vite que ça ! Déchargez les malles, montez la tente ! Le premier qui desserre les dents je m’occupe personnellement de son cas !
Et un groupe de gascons qui ont le feu de la colère de la rousse aux fesses… c’est fou comme ça va plus vite. En quelques temps, la tente a pris forme, une table de fortune y trône avec plusieurs lits de camps et des tréteaux pour poser son armada de plantes et objets de chirurgie en tout genre.
Cerridween passe en revue son attirail… espérons qu’il ne serve pas tant que cela..
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