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[RP] Infirmerie

Cerridween
Un Grand Maistre qui sourit.
Pestedieu qu’il l’énerve ce sourire taquin. Il joue avec ses armes et ça la rouquine n’aime point.
Point du tout.
Mais soit… elle n’a pas l’habitude de laisser genre de défi sans suite et elle jouera donc aussi.

Sourire en coin affiché. Pas menaçant non pas celui là. Un composé de circonstance. Entre la politesse due au rang hiérarchique de la licorne d’or qui ceint le cou du chevalier et entre l’expression sous-jacente et mais bien présente « je vous attend, très cher, au tournant ».
Attente de voir comme il va se dépêtrer le gaillard comte à la chevelure qui se parsème de neige de ce mauvais pas.
Ne rien dire, lui laisser l’initiative dans ce duel amical, initiative qui pour le coup lui est dommageable, puisqu’il n’aura point de coup à rendre ni de contre-pied possible.

Mais le chevalier en bon bretteur lui sortit une talentueuse botte. Elle n’attendait point aussi admirable coup. Plaidoirie posée, osée, équilibrée. Un brin d’ironie, juste de quoi tenter de percer la défense réputée tenace de ses yeux sinoples promettant force garde fermée. Un joli parlé piqueté, ne lui en déplaise, de vers parfaitement métrés et rimés. Elle aurait presque été prise au dépourvu, surprise de cette attaque peu académique mais diantrement efficace.

Néanmoins la rouquine aime les joutes verbales c’est là son moindre défaut. Il fallait cependant contre attaquer avec une réponse à la hauteur ce qui impliquer une parade qui aurait autant de style et de brio. Pas une mince affaire.

On campe ses positions.
Pose d’un sourire amusé.
Yeux d’eau émeraude qui se teintent d’une étincelle de défi.
En joue.


Si fort que le maréchal puisse être
A le croire coupable entièrement
De vostre mal dolent
Messire, ne suis point prête.

A tous soins, potion et clystères
M’est mémoire que fûtes fuyant
Tant qu’à force me demandant
Si point ne suis tortionnaire.


Pause feinte.
Enchaînement.


Voyons donc, chevalier mourrant
Si favorable vous est le sort
Et si guérison est espoir encore
En vostre blessure examinant

Encore un mot cependant,
Pour finir serment dont n’avez cure
Point n’échapperez aux infâmes mixtures
Ma parole avez sans espoir de renoncement.


La rouquine s’en va chercher une décoction d’écorce de saule blanc… préparée d’avance, car elle se doute qu’elle aura bon nombre d’estropiés. Elle verse la mixture dans un gobelet d’étain qu’elle tend au grand Maistre.

Cela ne vaut pas les bières flamandes j’en suis sûre mais je peux vous assurer que vous serez soulager.

Pendant que le Flamand qui s’est assis, regarde avec suspicion le contenu de son gobelet, la rouquine se baisse pour regarder sa hanche.
Jolie contusion que voilà… un bel hématome qui se teinte d’une teinte bleue violacée et une jolie boursouflure. Les muscles avoisinant doivent avoir été aussi mâché par l’impact. Le chevalier n’a pas fini de souffrir…


Et bien Grand Maistre, vous êtes effectivement amoché et de bien belle façon. Mais heureusement à ce que je vous pour l’instant rien de grave. La guérison n’en sera pas moins longue pour autant. Vous aurez du mal à vous mouvoir tout le temps que le coup se résorbe et que vos chairs cicatrisent à l’intérieur… d’autant qu’elles ont déjà été fragilisées.

Regard vers le Grand Maistre qui grimace… savoir si c’est plus le goût de la décoction ou le goût de la nouvelle qui lui paraît acre… la rousse parierait sur les deux.

_________________
Guillaume_de_Jeneffe
Quelle surprise que cela. Une méchante blessure, une boisson qui ferait se réveiller les morts par sa simple odeur, une errante qui semble profiter de sa temporaire autorité sur son Grand Maistre, le tout entrecoupé de vers plus ou moins inspirés. S'il avait su que tout ceci lui arriverait, nul doute que le chevalier aurait... pris les mêmes décisions. Téméraire? Non, c'est Charles ça... Hardi? Non plus, réservé à Philippe... Sans Peur? Pas plus, c'est Jean... Taciturne et conquérant, c'est Guillaume, mais ça n'a rien à voir avec ceci... Comment ça le narrateur pête un cable? Oui, et alors? Naméo, vous croyez que c'est facile de toujours garder une écriture normale, pondérée, réfléchie, rester dans les bornes de la courtoisie, ne pas faire trousser la gueuse à Guillaume et lui faire préférer les Gueuzes... C'est un sacredoce, moi je vous le dis. Et en plus, on a beau faire, yen a toujours pour me râler dessus... "Ca casse pas trois pates à canard, ça", "On t'a connu plus en forme", "Mais je comprends rien à ce que t'as voulu écrire"... Ben, si c'est comme ça, je prends mes cliques et mes claques et je me tire, vous n'aurez qu'à me remplacer par une équipe de lamas...

[Intermède destiné à retrouver un vrai écrivain pour continuer à vous ennuyer... Ca y est, on a trouvé!]

Or donc, le gent chevalier, tout attaché à ouïr les dires de l'errante, ne put réfréner un frisson de dégoût. Non qu'il fut marri de la médication prescrite, mais bien qu'il nourrissait le secret espoir de s'y dérober, nonobstant la détermination de la dite rousse. Las, si son estomac le vouait déjà aux gémonies pour l'ingestion de ce liquide, il semblait au surplus être l'unique antidote à la compression musculaire offerte tel un présent de mariage du maréchal d'armes.

- Mais, damoiselle, est-ce là tout? Me conseillez-vous de boire cette chose?... Et d'attendre que cela passe? Non que je brûle de trouver d'autres blessures pour ce qui ressemble de plus en plus à une collection, mais bien que, vous le savez, nos vies ne sont point celles de tranquilles pâtres d'Italie chantées par Ovide... Le cheval m'est-il au moins permis, ou devrais-je m'enfermer en quelque carosse?

_________________
DameBlondeur
Interdite.
Le seul mot ouvant la décrire en cet instant. Un être humain des plus normaux se serait focalisé sur le dos marqué du géant et se serait posé tout un tas de questions existencielles à ce sujet. Mais pas la Varenne. A vrai dire, les gens blessés, elle en avait vu, et s'en fichait éperduement. Mais... Il avait parlé, avec cet accent bizarre des gens non fréquentables puis, comme par magie des paroles claires et cohérentes et quelques instants après, était parti drappé de seulement sa fierté. Et elle était restée là, à regarder ses pieds. Un drôle de sentiment qui lui était alors méconnu avait petit à petit fait intrusion en elle : la culpabilité. Normalement, cet homme qui ne s'était pas excusé serait immédiatment taxé de crétin et autres noms d'oiseaux plus poétiques les uns que les autres, et puis elle serait passée à autre chose, tout en prennant méticuleusement soin de noircir la réputation du dit homme par sa langue qui pouvait s'avérer acérée. Mais en cet instant, elle navait qu'une envie : dire qu'elle était stupide et arrogante. Bon, certes, cela serait surement modifié face à son interlocuteur mais... Haussement d'épaule. N'avait-elle pas qu'à assouvir une de ses énièmes pulsions qui s'avèrent souvent regretables?

Les mirettes grises cherchent la silhouette du géant à l'horizon.
Rien à gauche. Rien à droite. Rien en face. Rien derrière. Que faire ? marcher à l'aveuglette en espérant ne pas se perdre, et chercher le géant à... L'odeur ? Aller tout simplement demander au marié ou se trouvait la Scarpe ? Oui, c'était surement la solution la plus raisonnable. Non, ce n'était pas la meilleure, tout compte fait. Elle voulait s'excuser, mais ne voulait pas que tout le monde le sache non plus, et puis quoi encore. Toujours plantée à quelques pas de la l'infirmerie de fortune, elle est incapble de bouger trop de pensées étant en collision dans son esprit ( et puis il est bien connu que trop réfléchir et marcher, pour une blonde... bref). S'excuser pourquoi ? Ecouter une fois de plus ce coeur qui ne l'a guidée que vers les ennuis ? Satisfaire une lubie comme une autre, telle une enfant capricieuse ? Et pourquoi à lui ? Rester froide paraissait être la solution qui lui causerai le moins de tord... Solution de facilité. Tout compte fait, elle qui claironnait ne pas aimer la facilité était comme tous ces gens minables et sans intérêt.

Un long, trèèèès long soupir.
Elle se dirrige vers la tente, et ne prêtant garde à couper ou non la discussion de sa rouquine avec le marié, elle lance un discret [/i]" Je pars me promener " [i]avant de suivre le chemin de fuite du géant. Par chance, le domaine n'est pas sauvage, point de ronces pour accrocher la robe, pas trop de cailloux pour la faire trébucher... Jusqu'à une patte d'oie. Droite, ou gauche ? Poings sur les hanches, nez plissé et sourcils froncés. C'était quoi la chansonette qu'elle chantait à sa fille déjà, pour quelle choisisse entre épée en bois et épée en tissus ? Ah ! Voilà ! Index fièrement droit qui va de droite à gauche
.

- C'est-le-ta-ver-nier-qui-o-ffre-sa-tour-née-et-c'est-toi-qui-n'-en-au-ra-pas-au-bout-de-tr-ois-un-deux-trois !

Chemin de gauche.
Pleine de fierté, elle l'emprunte. Décidement, si ce n'était pas fantastique ça ! Chemin de gauche, côté du coeur, pour une fois qu'elle suivait son coeur... Aaaah comme le destin faisait bien les choses ! Et oh, une rivière ! C'est en dissertant mentalement sur la correspondance entre une bonne tournure des évévenements et un choix guidé par son coeur, sur la félicité qu'apportait à coup sur le fait d'assumer ses actes qu'elle apperçut un peu plus loin le corps du géant... Sur l'autre rive. Et le visage radieux s'assombris. Rive droite ! Rive droiiite ! Fichu hasard, fiichue comptine, fichu coeur, fichu... C'est dans un grognement qu'elle s'assoit face au colosse, l'eau les séparant. " Allez Estelle, fonce, c'est le moment, soit forte, soit une vraie femme qui assume ses actes, oublie ta fierté, allez ! ". Plasmodiant ses propres encouragements, elle ouvre la bouche et... La referme. Et se couche à son tour, yeux fermés pour ne pas voir sa honte au grand jour.


- Encore vous ? Humpf. Je vais finir par croire que j'ai quelque chose à vous dire ! " Bien joué Estelle, on n'a pas encore trouvé plus minable ", se dit-elle. Encore un soupir, puis elle se remet en position assise, cette fois les bras sous la poitrine avec un air des plus sérieux. En diplomatie, lorsque des négociations sont entamées, on doit faire un pas vers l'autre, et celui-ci doit être rendu. Après un " sacrifice " des deux parties, les négociations peuvent commencer. Je suis venue ici, c'est mon sacrifice. En contre partie, vous allez taire cette venue et rayer de votre esprit l'image embarrasée et minable que je dois donner à cet instant. Et nous sommes quittes. Non ?

Peut-être ne s'en rendait-il pas compte...
Mais c'était surement le marché le plus sincère de sa vie qu'elle voulait conclure à cet instant.



[ Avec mes plus plates excuses pour le retard... promis je m'achète des post-it ! ]
Milo
[Bords de la Scarpe]

Colosse qui profite du soleil salvateur, réchauffant ses articulations, mains toujours posées sur les hanches. Un soupir de contentement sort de ses lèvres, alors qu’il écoute le silence, troublé seulement par les pulsions de la Nature. Des feuilles bruissent alors qu’un écureuil vient doucement les effleurer, alors que le vent charmeur murmure sa complainte à celles qui veulent bien se laisser charmer.

Il en était donc à vider son esprit, lorsqu’une voix fluette roulant sur le cour d’eau vient le sortir de sa torpeur. Un œil ouvert, pour apercevoir sur la rive d’en face, Estelle, dans la même position que lui, qui l’interpelle de manière… classique. Sourire ironique qui étire les lèvres du colosse aux paroles prononcées. Azur silencieuse qui se relève, s’époussette, avant de se baisser pour prendre sa chemise, puis son chien.

Certes, il aurait pu lui répondre depuis sa rive. Mais elle était venue ici pour une bonne raison, peut être accepter enfin la trêve qu’il avait demandé tout à l’heure. Peut être pas. Dans tous les cas, elle n’était pas là juste pour lui parler, comme elle disait, de cela il était en sûr. Pourquoi donc si sûr de lui ? Car une noble comme elle avait sûrement autre chose à faire que de rester avec un gueux comme lui. D’un pas rapide, avalant les mètres comme un soiffard ingurgite les litrons offerts à sa gorge, il prend le chemin inverse. D’un pas discret, il prend l’autre direction, pour se retrouver sur la même rive que la jeune femme.

Aussi silencieux qu’un loup en pleine forêt, années de pratiques à fuir les prédateurs qui le hantaient et le cherchaient, il s’approche de la Varenne, pose sa chemise sur un arbuste proche, avant de venir s’asseoir près d’elle, jambes tendues, chiot posé dessus. Du reste de sa diatribe, le géant n’en a entendu que quelques bribes. Mais cela lui suffit. Senestre jouant avec son chiot, sa voix profonde de basse vient briser le silence quasi religieux, Azur ironique de cette situation pour le moins cocasse.


- Cherchez pas, mon charme naturel et ma prestance font craquer toutes les femmes du royaumes. Gloussement qui éclate au grand jour, alors qu’il observe la jeune femme. Bras croisés sur la poitrine, elle avait cet air sérieux du professeur souhaitant être écouté de son élève. Géant qui sourit tout en secouant la tête. Ma foi, les diplomates s’enquiquine bien pour dire « excusez moi ». Dextre qui vient prendre le menton de la demoiselle, la forçant à le regarder, doucement mais fermement, Azurs qui se plantent dans les Hématites. J’appellerais pas ça un sacrifice. J’vois pas en quoi r’connaître ses torts, c’est s’sacrifier. La preuve, z’êtes pas morte, moi non plus. Tête penchée sur le côté, colosse qui sourit sincèrement. Une personne embarrassée et minable ? Où ça ? J’vois juste une blonde assise sur l’rivage, sérieuse comme un cur’ton, pr’nant un ch’min compliqué pour dire qu’on est quitte. Dextre qui lâche le menton, senestre qui prend le chien pour le déposer à ses côtés, alors que l’Azur fermée se laisse tomber à terre, bras croisés sous la nuque. Pour sûr qu’on est quitte. Pouvez même r’tourner embêter la Poule Naine si vous l’souhaitez. Moi j’attends ici qu’ma ch’mise sèche, qu'les autres soient partis d'la salle d'réception, pour pouvoir manger, parce qu'ça donne faim toutes vos ânn'ries d'nobles. Et puis pour pouvoir m'laver aussi. Grommellement assez audible pour que la jeune femme entende. J'comprend maint'nant pourquoi vous avez autant à manger lors d'vos réceptions.

Etrange comme le fait qu’elle puisse voir de si près les cicatrices qui parcourent son torse ou son dos ne l’ont pas dérangé. Etrange aussi qu’il ne soit pas resté de l’autre côté du rivage. Mais peut-être, au fond, Estelle était elle aussi meurtrie que lui. Peut être…
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