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[RP] Château de Bapaume : domaine d'Agnès de Saint-Just

Gnia
Petit conciliabule avec Georges pour vérifier que tout était prêt, encore une fois. Assurance que les hôtes seraient accueillis, amenés à leur chambre pour y déposer effets et se changer au besoin. Rapide descriptif d'un menu de banquet qui lui mettait déjà l'eau à la bouche.

Rassurée, Agnès s'approcha alors d'Erel, qui observait le décor de la grand salle et lui prit la main en chuchotant


Viens, je vais te faire visiter...

Elle s'élança alors, avec la joie et la volonté d'un enfant qui fait découvrir un nouveau terrain de jeu à un autre, dans les escaliers qu'elle grimpa quatre à quatre jusqu'au sommet du donjon. Essoufflée, de fins flocons de neige tombant doucement sur ses cheveux, elle se retourna radieuse vers Erel et d'un geste ample, les bras grand ouverts, elle s'écria

Regarde comme c'est beau ! Le décor est irréel tant la neige a tout recouvert.

Puis frissonnant dans ses habits mouillés par le voyage, elle s'approcha de lui et posa sa tête sur son épaule.

Je suis heureuse que tu sois là...
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Erel
Viens, je vais te faire visiter...

Erel sourit à l'enthousiasme de sa bien-aimée, qui était plus que communicatif il fallait le dire.

Déjà tôt dans la matinée, le jeune homme avait cru avoir à faire avec une véritable furie. À peine le temps de se lever et de commencer ses exercices matinaux quotidiens que Gnia était sur son dos à lui rappeler que s'il ne se dépêchait pas ils seraient retard pour la cérémonie... il faut dire qu'Erel était du genre coquet, et il passait souvent une heure et demi à se préparer, voire deux quand sa compagne était présente. Car soit il passait du temps avec elle à des occupations amoureuses, soit elle le faisait se presser ce qui avait pour finalité de le rendre plus lent encore.

Et ce matin-là, ça n'avait pas loupé.

Alors qu'il venait de finir de se laver et d'enfiler une serviette autour de la taille, la Gnia version furie débarqua dans la salle d'eau en manquant de fracasser la porte alors que le Seigneur de Herlies venait juste de se saisir de petits ciseaux pour entretenir sa fine et légère barbe, dessinée soigneusement sur son visage, ce qui le fit avoir un sursaut en manquant de peu de se planter les ciseaux dans l'oeil gauche.
Une discussion fut alors entamée entre les deux amoureux qui tourna principalement autour du fait pour Erel qu'à cause d'elle il avait failli être borgne, et pour Gnia qu'à cause de lui ils allaient être en retard...

Rien qu'à se souvenir de ce moment, le ténébreux Seigneur manqua d'éclater de rire et dû se contenir.


Regarde comme c'est beau ! Le décor est irréel tant la neige a tout recouvert.

Alors qu'elle s'approcha de lui, il lui prit la main, et commenta.

-Il est vrai que tu as certainement le meilleur fief d'Artois... c'est un véritable joyau, commença-t-il, puis en souriant en coin, il rajouta, je suis presque jaloux...

Il ne put s'empêcher de lui lancer un regard rieur, jusqu'à qu'elle prononces ces paroles.


Je suis heureuse que tu sois là...

Elles lui firent un déclic dans la tête, et le Dénéré se pencha à son oreille pour lui dire.

-C'est exactement la même phrase que tu m'as dite lorsque je suis revenu en Artois et que nous nous sommes retrouvés dans cette auberge...

Laissant les souvenirs dévaler en lui, il ne put se retenir de se pencher vers la ravisseuse de son coeur comme il aimait la surnommée, et de déposer un baiser sur ses douces lèvres, humant au passage la délicieuse odeur de sa peau mêlée à une fragrance qu'il ne reconnut pas mais qui était élégante et agréable.

-Allez, allons rejoindre tes invités que je ne connais quasiment pas... Il ne faudrait pas que nous prenions du retard alors que j'ai failli sacrifier un oeil pour que nous ne le soyons pas... Dit-il, presque en éclatant de rire.
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Gnia
Instant précieux que celui-ci, perchée au milieu d'une immensité blanche et silencieuse, comme suspendue dans les cieux, en compagnie de la personne la plus chère à son coeur.
Instant unique où l'on aimerait que le temps soit suspendu pour profiter de la sensation de liberté et de sérénité, de la griserie provoquée par l'interaction du froid piquant et de la douce chaleur d'Erel.
Instant magique à se remémorer les premiers instants d'une rencontre, à goûter à la simplicité de s'émerveiller d'un paysage d'hiver et d'une présence rassurante.

Mais tout instant a une fin et celui-ci s'achève. Une voiture s'avance dans la baille intérieure, ses roues crissant sur la neige et les graviers, signe que les derniers invités arrivent.


Oui, il est temps de redescendre, avant que je ne me mette en tête de vouloir me recoiffer, donc de perdre mes nerfs et inévitablement d'être en retard.
Et puis, tu exagères avec cet oeil, les ciseaux en étaient loin quand même...


Elle l'embrasse furtivement avant de s'enfuir, lâchant un petit rire léger qui la poursuit tandis qu'elle redescend les marches vers la grand salle.
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Maltea
Maltea chevauchait sans mot dire. Elle avait froid mais le paysage qui avait revêtu son blanc manteau était magnifique. Pour une fois elle ne râlait pas alors qu’elle aurait préféré se retrouver à l’abri dans le carrosse mais vu la neige cela aurait été impossible. Les flocons tombaient rapidement et malgré sa cape, ses vêtements commençaient à devenir mouillés.
La première chose qu’elle ferait en arrivant serait de se changer devant un bon feu pour ne pas attraper la mort.

Elle se perdait de plus en plus dans sa contemplation ne pensant même plus à la raison de ce voyage jusque Bapaume. Pourtant pas plus tard qu’avant leur départ, elle était affolée. Elle était certaine de gaffer comme à son habitude. Heureusement, elle avait assisté à plusieurs cérémonies de ce genre et savait plus ou moins quoi faire, enfin la fin surtout vu qu’a chaque fois elle était arrivée en retard.

Elle posa son regard sur son fiancé qui était lui aussi bien calme. Il avait beaucoup changé ces derniers temps, elle devait fortement le fatiguer le pauvre avec toutes ses sautes d’humeur…

Ils finirent par arriver à destination. On l’aida à descendre de cheval. Elle mit un peu d’ordre dans sa tenue et entra avec les autres à l’intérieur. Un bon feu crépitait dans la cheminée, elle s’y approcha et tendit ses mains vers les flammes.
Ayant envie de changer ses vêtements qui l’empêchaient de se réchauffer, elle fut conduite à sa chambre. Très vite elle se prépara afin de rejoindre les autres. La cérémonie ne tarderait pas et pour une fois, elle se devait d’être à l’heure…

Son inquiétude était de nouveau palpable. Elle était néanmoins heureuse que son fiancé soit à ses côtés en ce jour spécial pour elle.
Elle lui sourit puis reporta son attention sur les flammes qui dansaient dans la cheminée.

Il ne restait plus qu’a attendre le début de la cérémonie et surtout la fin pour être fixée sur ses éventuelles bêtises…

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Gnia
Il semblait que le héraut soit arrivé. Un serviteur lui avait rapporté qu'il était présentement dans l'entrée avec le sieur Puylaurens. Agnès lui confia la mission de les appeler à les rejoindre dans la grand salle.
Maltea venait de descendre de sa chambre. Aussi, il ne manquait plus que l'arrivée d'Ombeline qui semblait-il n'était pas bien loin.

La vicomtesse échangea un sourire avec Maltea qui semblait un peu anxieuse et elle se plaça debout, face aux quelques bancs disposés pour asseoir l'assistance, à côté de l'écritoire destiné au héraut.

Si la cérémonie lui tenait à coeur elle avait hâte de la clore pour qu'on puisse enfin passer à table. Les odeurs qui montaient des cuisines ne laissaient aucun répit à celui tenaillé par la faim.

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Ombeline
La jeune femme était en route pour la capitale depuis la veille. Emmitouflée dans son manteau, elle observait sielncieusement la paysage blanc qui défilait sous ses yeux à travers la fenêtre de la petite calèche. Nathanael dormait en face d'elle enseveli sous le flot de couvertures multicolores qu'elle lui avait quelques heures plus tôt déposée sur les épaules. Elle avait bien hâte d'arriver afin de voir son amie qui devait être très certainement en ébullition depuis quelques jours.

La calèche conduite par Rufus, son habituel coursier bougon, et escortée par son garde personnel, Lordkiche, roulait tranquillement sur la route. La nuit était bien calme... Un peu trop même sous ce paysage dénudé et monotone. Sur le chemin, ils rencontreront peut-être l'Ost Artésien sous la houlette du Baron Lndil. En tout logique, il avait installlé son campement à l'entrée de la grande ville. Il ne fallait pas qu'elle oublie d'ailleurs, de passer voir le Fort et ce campement mais pour l'heure, la priorité était le domaine de Bapaume. Le sommeil la prit peu à peu ... elle se laissa alors guider sans combattre vers les bras protecteurs de Morphée.


CAPT'AINEUUUUUUUUUUUUUU, zon est pas loin du Domaine de Bapaume, za quelques foulées.....

Ombeline sursauta sur son siège.... Mazette, quel réveil en douceur. Se frottant les yeux, elle s'étira comme un chat puis alla coller sa frimousse vers la fenêtre. Elle demanda à Rufus de faire un léger détour par la grande cathédrale, elle devait Lui parlait. Il était temps de le faire, peu importait l'heure.

Puis quelques temps après sa visite, la calèche poursuivit sa route. Les grandes grilles du Domaine étaient en vue. Enfin.... nous voilà arrivés songea-t-elle.

Se tournant vers son fils, elle déposa tendrement un baiser sur son front puis caressa sa joue tout en lui mumurant quelques mots doux d'une mère à son fils pour le réveiller, lui, sans brusquerie. Allez, mon chaton, c'est l'heure... nous sommes arrivés à destination, tu pourras même jouer dans la neige, la cour en est remplie mon amour... allez, sois courageux, lève toi...

La calèche venait de s'arrêter dans la cour principale et la porte s'ouvrit avec vigueur par Lorkiche qui avait devancé Rufus d'une bonne foulée. La Capitaine, bien réveillée descendit les petites marches et posa ses pieds sur le sol enneigé. Elle attrapa son fils encore emmitouflé dans une des couvertures et le garda dans ses bras après lui avoir déposé un second baiser sur le front et soufflé quelques mots au creux de son oreille. Levant la tête en direction de son escorte de choc, elle leur sourit.

Un majordonne vint à leur rencontre.. D'après sa tenue et son physique, il devait sans doute s'agir de Georges. Ombeline le salua et le suivit avec toute sa petite troupe vers l'entrée. Elle déposa à terre Nathanael, confia à Georges son manteau. La jeune femme prit la petite main potelée de son fils, après un rapide coup de main dans les cheveux tout hirsutes de ce dernier, histoire qu'il n'est pas trop l'air d'un sauvageon.

En quelques pas, ils arrivèrent dans une grande salle.
Puylaurens
Puylaurens accompagna Grégoire d'Ailhaud jusqu'à la grand salle dans laquelle tous étaient rassemblés. Il salua les personnes arrivées entre temps, et alla s'assoir sur un banc adossé contre un mur. Il se répéta encore une fois les paroles à prononcer, ce serait si idiot de se tromper, d'hésiter trop longuement voire même de ne plus savoir quoi dire.

Cela lui rappela une autre cérémonie, les premières allégeances auxquelles il avait dû se présenter pour son filleul, et prêter serment en son nom. C'était il y a maints printemps, et il avait alors beaucoup moins d'assurance que maintenant. Il était terrifié, et s'il se souvenait de nombreux détails de la cérémonie il s'aperçut avec amusement qu'il ne savait plus dire quel était le Comte auquel il avait prêté cette allégeance. Etrange labyrinthe que celui de la mémoire...
Il fallait dire que la journée, clôturée par la disparition de Philibert, avait été pour le moins spéciale et à ce titre mémorable, au propre comme au figuré. Une fois de plus il se fit la remarque que le temps adoucissait considérablement les souvenirs, les polissait jusqu'à ce que l'amertume qu'ils contenaient soit si lointaine et diffuse que presque tous paraissaient heureux, ou tout du moins bien moins tristes qu'ils n'avaient pu l'être en réalité. Formidable phénomène que cette transformation, cette lente maturation qui s'accomplissait dans les tréfonds de la mémoire. Formidable et intempérante faculté que cette mémoire, qui sans qu'il le lui soit exigé distordait la plupart les évènements qu'elle avait pris soin de retenir, rendant ainsi la vie plus facile grâce à un passé plus léger. Cependant tout ne pouvait être allégé...
Décidément, Puy était bien méditatif aujourd'hui.
Gnia
Ombeline venait de pénétrer dans la grand salle, accompagnée par de fils. Agnès la salua d'un sourire et d'un signe de tête. Elle était heureuse que la baronne ait amené son enfant avec elle, il lui semblait qu'elle l'avait quasi jamais vu. Aussi, une nouvelle facette d'Ombeline restait donc à découvrir.

Leur arrivée fut rapidement suivie par celle de Grégoire d'Ailhaud et de Puylaurens. Tout le monde était présent, il était temps de commencer.

S'étant assuré que le héraut était prêt, elle sourit à ses amis rassemblés devant elle et reprenant un visage grave et plus solennel, appela Puylaurens.


Puylaurens, avance devant moi, pose un genou à terre et tend tes mains jointes vers moi.
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Puylaurens
Puylaurens s'était levé et approché des autres lorsque Gnia l'interpela. Il lui rendit son regard, puis avança. Maintenant qu'il était l'heure, il était serein. Il avait remarqué que le moment venu tous ses doutes toute l'appréhension qu'il pouvait avoir s'effaçaient, pour ne plus laisser place qu'à de la résolution et à de l'assurance. D'ailleurs en ce qui concernait ce jour d'hui, son choix était fait depuis bien longtemps, ce n'était pas maintenant qu'il allait le reconsidérer.

Il posa donc un genou à terre, leva la tête et tendit lentement ses mains devant lui.
La gravité de la Vicomtesse et le peu de bruit qu'on entendait rendaient l'instant diablement solennel. Le temps lui paraissait s'écouler au ralenti ; il avait tant de fois vu ce type de cérémonie de l'extérieur et voilà qu'il la vivait lui aussi.
Gnia
Refermant ses mains sur celles tendues, le geste symbolisant à la fois la protection du suzerain et la loyauté du vassal, Agnès plongea son regard dans celui de l'homme un genou à terre devant elle. Elle songeait aux derniers mois écoulés et l'amitié sincère et forte qui les liait désormais.
Finalement, tout ceci n'était que symbole. Mais le symbole avait toute son importance dans une vie destinée à être courte et plus ou moins semée d'embûches.

D'une voix claire, La Vicomtesse poursuivit.


Puylaurens,

Jures-tu de servir avec loyauté, fidélité et sans dissimuler ta Dame, la Vicomtesse Agnès de Saint-Just ?

Jures-tu de sauvegarder toujours la droicture de la noblesse de France ?

Prestes-tu serment sans réserve et dans l'amour et la crainte de Nostre Seigneur, Aristote ?

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Puylaurens
Il écouta sans ciller Gnia égrener les différents points sur lesquels il devait prêter serment ; il les connaissait bien, autant pour les avoir entendu par le passé que pour se les être répétés ces derniers jours.
Il inspira avant de répondre, toutes les pensées qu'il avait pu avoir à propos de cet anoblissement lui traversant la tête en un éclair. Oui, il souhaitait toujours autant devenir vassal de cette femme, envers qui son lien d'amitié serait toujours plus fort que ce lien de vassalité qui allait s'établir dans quelques instants...


En ce jour je prête serment sans réserve, sous le regard et dans l'amour et la crainte de Notre Seigneur, Aristote.

Il s'interrompit l'espace d'un instant, préparant et pesant soigneusement les mots qu'il allait prononcer, songeant à la portée et à l'engagement qu'ils impliquaient. Ce n'étaient pas des paroles que l'on prononçait à la légère.

Et je jure de servir ma Dame, Agnès de Saint-Just, avec la plus grande fidélité et la plus grande loyauté, et de lui apporter toute l'aide dont elle pourrait avoir besoin ainsi que tout le conseil qu'elle requerra.
Gnia
Les mains de Puylaurens toujours serrée dans les siennes, Agnès l'invita à se relever et scella l'hommage par le baiser de paix.
Elle glissa ensuite une main dans l'une des ses poches et en retira un petit exemplaire du Livre des Vertus relié, à la couverture de cuir usée par les ans. Cet ouvrage fut durant un temps la seule chose de valeur appartenant à la famille Saint-Just.
Elle plaça le livre dans leurs mains jointes et prononça ces mots.


Que le Très Haut soit témoin de ton serment et hommage.

Seigneur Puylaurens, en Son Nom, je te fais Seigneur Des Auteux.

Par ces paroles et cet écu, moi, Agnès de Saint Just, je t'accorde, à toi et ta descendance, fief, protection, bonne justice et subsistance.


Elle lui tendit alors l'écu et la couronne ouvragés pour l'occasion.



Elle lui donna ensuite une aumônière de brocart contenant la terre des Auteux.

Ceci est la terre Des Auteux, terre dont tu seras seigneur.
Protège tes gens et sois juste et bon.

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Erel
Erel qui était retourné dans la grande salle avec Gnia, s'était mis un peu à l'écart des autres pour la cérémonie.
Un moment, il se demanda qui était l'enfant à côté d'Ombeline qui était arrivée, et qu'il avait salué d'un signe de la tête. Il se souvint ensuite que ce devait être son fils, Nathanael, et il fut surpris dans ses pensées quand il remarqua que c'était la première fois qu'il voyait le gamin.

La cérémonie commençait par l'anoblissement de Puylaurens apparemment. Le Seigneur d'Herlies resta attentif, se souvenant de son propre anoblissement il y a quelques mois à peine, et laissa échapper un sourire en coin lorsqu'il pensa à la gifle que Deedo, sa suzeraine, lui avait donné pour sceller la cérémonie. Et quelle gifle! Il s'en rappelait encore d'ailleurs, et il se rappelait aussi que c'est ce jour-là qu'il avait décidé de ne jamais mettre en rogne son amie et suzeraine. À n'en pas douter, elle serait capable de démonter une armée à elle toute seule...

Le Dénéré était plongé dans ses pensées tout en suivant la cérémonie, derrière une chaise sur laquelle ses deux mains empoignaient la barre en bois du haut du dossier, pour y prendre appui, lorsqu'il vit que Gnia avait décidé de clore l'allégeance par le baiser de la paix.

En un éclair, tout ce qu'elle lui avait dit sur ce qui s'était passé entre elle et lui durant son absence fit irruption dans ses pensées.
Le résultat ne se fit pas attendre sur le comportement d'un Erel très jaloux quand il s'agissait de son aimée, et une flamme parut s'embraser dans chacune de ses pupilles à la vision de la St Just donnant un baiser sur les lèvres de son désormais vassal.
Sa réaction était sûrement exagérée, sachant que choisir le baiser de paix pour clore une allégeance n'était pas quelque chose d'exceptionnel en soi. Seulement la raison n'avait plus lieu dans la tête du ténébreux Seigneur lorsqu'il s'agissait d'amour, de Gnia. Surtout de Gnia, en fait.

Ainsi, il dût se concentrer de toutes ses forces pour ne pas courir vers le nouveau Seigneur Des Auteux et le frapper de toutes ses forces. Malheureusement, même si cette décision fut sans aucun doute la plus avantageuse pour Puylaurens, ce ne le fut pas pour la pauvre chaise, qui dû supporter une pression trop forte au niveau de la barre en bois du haut du dossier de la chaise, qui craqua d'abord légèrement puis qui se brisa en deux entre les deux mains du jeune homme dans un bruit de cassure sinistre, qui résonna dans toute la grande salle sans aucune discrétion.

Voyant sa contenance s'enfuir à grand pas tandis que sa rage l'envahissait de plus en plus, Erel décida qu'il valait mieux s'esquiver maintenant pour quelques minutes au moins, le temps de se calmer, et il se rendit dehors, tenant dans chaque main un morceau de bois de la chaise.
Une fois dehors, il se rendit compte que tenir la promesse que Gnia lui avait fait faire allait se révéler beaucoup plus difficile que prévu, et il jeta les deux morceaux de bois sur le sol avec fureur. Tentant de se raisonner comme il pouvait, il remarqua des échardes dans ses mains qui saignaient un peu. Il balaya ses deux mains d'un regard froid, puis arracha les échardes de sa chair sans une seule réaction qui aurait pu faire penser qu'il éprouvait de la douleur.

Une fois celles-ci retiraient, il lui semblait que des milliers de pensées douloureuses se bousculaient dans sa tête. Et même s'il savait au fond de lui que ce simple baiser de la paix n'aurait pas dû déclencher cette réaction, il ne put s'empêcher de lancer un regard furieux de ses yeux bleus clairs - qui semblaient de glaces à ce moment là - sur le paysage qui l'entourait.

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Thegregterror
Le Héraut ayant suivi les quelques personnes arriva dans la grande salle, endroit où aurait apparemment lieu les différents anoblissements. Plaçant les quelques actes nécessaires sur le pupitre à disposition, il acta l'échange vassalique entre Puylaurens et Gnia avant de valider le contreseing de l'octroy.

Sieur Puylaurens, vous voilà dès à présent Seigneur des Auteux et de ce fait noble, devant donc respecter les devoirs et pouvant user des droits qui en découlent.

Citation:
Faict à Bapaume le 8ème de Janvier de l'an de grasce 1457.

A tous présents et advenir, salut.

    Nous, Grégoire d'Ailhaud, Héraut d'Armes d'Artois, faisons acte de la demande de dame Agnès Adélaïde de Sainct-Just, dicte Gnia, Vicomtesse de Bapaume, Baronnie de Desvres, Dame de Seuiri, quant à l'octroi de la seigneurie issue du mérite de Les Auteux, se trouvant sur les terres de Desvres, au sieur Puylaurens.

    Après recherches héraldiques dument entérinées, le fief de Les Auteux est bien une seigneurie sise à Desvres.

    Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à ladicte seigneurie est : "Ecartelé : au premier de sinople à la croix ancrée d'argent, au deuxième et au troisième d'argent au lion de sable.".
    Soit après dessin :



    Affirmons avoir été le témoin héraldique des serments vassaliques échangés entre la Vicomtesse et l'octroyée.

    Sieur Puylaurens devient donc seigneur de Les Auteux.

    Par nostre scel, actons ce document comme valide et conforme aux règlements héraldiques.


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Maltea
Maltea descendait les escaliers lorsqu’elle vit Gnia arriver elle aussi. Elle lui rendit son sourire bien qu’un peu crispé. Elle n’était pas habituée à ce genre de cérémonie et aspirait que cela prenne fin. Elle alla s’asseoir auprès de Richard. Elle l’enviait. Pour lui tout cela était monnaie courante. Il avait grandit dans cet environnement contrairement à elle qui avait fuit la demeure familiale toute jeune.

La cérémonie du sieur Puylaurens commença. Il avait l’air serein et assuré ce qui angoissa encore plus Maltea.

La fin de la cérémonie pour lui arriva, Gnia la scella du baiser. En regardant autour d’elle, elle surprit la réaction du promis de Gnia. On pouvait voir que cet acte ne l’avait pas laissé indifférent et qu’il bouillonnait. Elle sourit en pensant qu’elle réagirait surement de cette façon si c’était richard à la place de Gnia. Elle était d’une jalousie maladive, mais son fiancé n’était pas en reste, même si lui, ne le montrait pas.
Un craquement se fit entendre et Erel disparut de la salle…Maltea commençait néanmoins à se calmer, après tout ce n’était pas si terrible. Elle posa sa main sur celle de Richard et la serra doucement pour se donner le courage et surtout ne pas commettre d’impair.

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