Nanelle
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[Dans le campement de Brignoles, au matin du XXXIe jour de janvier]
Mon aimé.....
Dans un sursaut, la Vicomtesse ouvrit les yeux, son cur battait à tout rompre, elle venait de faire un terrible cauchemar. Mais était-ce vraiment un cauchemar ? Elle éprouvait un sentiment étrange. Elle appela Constance pour se préparer au plus vite. La blessure qu'elle avait eut quelques jours auparavant au bras et à l'épaule l'handicapait encore dans ses mouvements. Étant médecin, elle avait pu regagner la tente Vicomtale, mais plusieurs jours au repos seraient encore nécessaires.
Elle devait s'assurer que son époux allait bien, il était un des derniers Languedociens avec la Dame de Brison Saint Innocent à être encore en état de livrer bataille. Mais aux dires de son époux, l'étau se resserrait et les Français risquaient de ne pas tenir encore longtemps.
Constance, je me rends dans la tente des blessés, fais-moi prévenir dès le retour du Vicomte.
A l'approche de la tente, Nanelle vit un homme d'Euphor courir vers elle, elle ne s'était donc pas trompée.
Vicomtesse Vicomtesse Venez, venez vite, le Seigneur a besoin de vous.
Les paroles de l'homme essoufflé firent l'effet d'un coup d'épée. Nanelle courut à la suite du page jusquà labri de toile. Elle chercha longuement des yeux le phénix sur fond azur. Là, là, enfin ! Elle rejoignit au plus vite ses gens qui installaient leur maître sur une table. Repoussant tout le monde, elle voulut s'assurer qu'il était encore en vie, mais sa lourde armure l'en empêchait, il ne bougeait pas. Elle donna ordre de retirer au plus vite le harnois avec précaution. Elle essayait de garder son calme, mais bouillonnait à lintérieur, observant avec une presque frénésie la moindre réaction de son époux. Mais rien. Rien. Juste une respiration calme et posée, comme sil dormait.
Les pièces darmure furent ôté les unes après les autres, mais lopération savéra plus délicate au niveau de la jambe gauche ou le fer avait subi un lourd choc. La jambe avait sans doute due enflée. Un hurlement déchira lambiance déjà oppressante. Le visage anéanti par un rictus de douleur, son époux venait de se redresser dun seul coup, les yeux exorbités par la souffrance. Dun coup de poing, il venait denvoyer valdinguer le malheureux qui se trouva bientôt au sol avec une pièce darmure dans les mains. La Vicomtesse fut rassurée par la réaction de son époux, toujours aussi impulsif.
Mon coeur... Allons, calme-toi, reste allongé, je sais que tu as mal mais nous devons te retirer ton armure pour pouvoir examiner tes blessures.
Il jeta un regard noir à son épouse comme s'il ne la reconnaissait pas, et son corps s'agita. Plusieurs hommes durent le maintenir et l'allonger de force pendant que d'autres retireraient les quelques pièces d'armures qui recouvraient encore son corps, ce qui ne fut pas chose facile. De sa voix douce, Nanelle tenta d'attirer son attention et d'atténuer sa douleur, mais rien n'y fit, il continuait à s'agiter, comme possédé. Une fois sa jambe mise à nue, Nanelle constata une enflure au niveau du tibia. Ces craintes s'avéraient justes, celui-ci devait être cassé. Avec précaution, elle tâta sa jambe et constata en effet une fracture, par chance, celle-ci était franche, ce qui éviterait une opération. Mais l'installation d'une attèle allait être très douloureuse et difficile dans son état.
La Médicastre qui avait repris tout son sang froid demanda à un des hommes présents d'aller lui chercher deux planchettes et des ceintures de cuir ainsi qu'un petit morceau de bois et une bouteille d'eau de vie. Elle fit signe aux autres dimmobiliser la carcasse remuante. Une seule solution était venue à l'esprit de la Vicomtesse, faire boire son époux jusqu'à l'inconscience.
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