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Affaire Nessty vs Comté du Poitou (Velden/Hugo)

Nessty
Prenez une vieille lampe à huile, frottez y un chiffon ou à défaut un chignon et le génie apparaitra ! Son zon'heure Al' à daims qui faisait office d'épicier avait l'oreille bien fine, très fine même au point de se demander comment il faisait. En tout cas il émettait déjà un jugement sans avoir de matière de quoi déjà faire sourire la gueuse quand à la finalité de son dossier. La magie fit que Nessty arriva derrière la barre des accusés aux bras de sir Cristof, couverte de ces compliments dont elle raffolait quand ils venaient d'un tel homme et donc le sourire aux lèvres. Qui l'eu cru ? Le juge de prime instance et la Vilaine vindicative marchant côte à côte. Un exemple à retenir pour tout ceux qui ignorerait qu'il existe une nature humaine derrière ces faciès bien grimés pour l'occasion. Le ton était donné et le chant de la sirène aux yeux d'akènes pouvait débuter mais point avant que le chignon ne se soit à nouveau incliné dans le respect devant celui qui l'avait mené en ces lieux et devant celui à qui elle s'adressa.

Votre honneur, je vais vous présenter point par point les dessous affriolants du procès m'ayant opposé au comté du Poitou l'an passé. Je marquerai entre chaque explication une pause afin que vous et le procureur, sublimissimes représentants de cette magnifique Cour, ainsi que toute personne impliquée puissiez saisir la moindre subtilité de mes propos.

Je suis aujourd'hui devant vous, non pour la méprise commise avec une joyeuse bande de pochtrons, mais en raison de la maladresse du rendu de justice en Poitou de manière générale. Que l'on me traitre de pilleuse de mairie sans savoir est un fait, que l'on bafoue un coutumier en est un autre. Que mon humble cas serve à cette Cour pour en prendre conscience. Du moins si celle si souhaite réellement m'écouter puisque, oui, je suis une coureuse de taverne et non de mondanités.

A vous, votre Honneur, de me dire si vous avez vraiment envie d'entendre ma version des faits ou non.

Le procureur de cette cour vous a déjà fait un splendide état de la situation et de mes motivations. Il en ressort que trois mots ne résumeront pas le développement de chacune des raisons m'ayant menées ici. Que cela soit su par la Cour.

Elle grommela pour elle : normal que cela soit splendide, c'est moi qui ai rédigé la demande... tandis que ses noisettes toisaient le juge Aldin pour attendre sa réponse.
Aldindethau


Biensur que nous voulons entendre votre version des faits, c'est pour cela que nous sommes tous la, allez y.

Le Procureur pourra intervenir quand il voudra

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Velden
Le Procureur restait silencieux depuis son intervention. Regardant se qui se passait au sein de la Cour il ne pût s'empêcher de sourire : ce procès promettait d'être très intéressant ...



Pas de questions pour le moment, cher Juge.
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Nessty
Je vais commencer par vous décrire le contexte ayant mené à ma mise en inculpation.

Flut, la gueuse avait oublié dans sa besace confiée à Poup l'impressionnante collection de papelards qui devait lui servir de support. Tout en haut de ses notes, elle aurait pu lire en grosses lettres: NE PAS PARLER DE MON PENCHANT POUR LA BIBINE ! Tant pis, elle ne pourrait que compter sur sa seule éloquence et la magnificence de son corsage. Elle s'appuya donc lascivement sur la barre pour divulguer non le fond de ses pensées mais celui de son corsage pardi !

Un soir de septembre 1458, je fus mise au défit en taverne par un rouquin, portant des poulaines à grelots et se qualifiant d'escroc angevin. En tant que poitevine au service de son cher comté depuis toujours, que cela soit en tant que marchande ambulante bénévole ou procureur, je ne pouvais guère ignorer ce défit sans quoi je passais pour l'un de ces "sous-êtres" comme s'aimaient à le dire les angevins de mes compatriotes. Ma fierté et celle du Poitou était en jeu ! Il me fallut donc ingurgiter quelques litrons de vin et de bière pour assurer l'honneur de ma contrée. C'est avec brio que j'ai remporté le défit !

L'enchignonnée se tourna vers l'auditoire en espérant un applaudissement de la part des poitevins présents. En vain. Rien, pas un bruit, même pas un vrombissement de mouche... ah si, un ronflement là bas, au fond à droite... mine déçue, la donzelle dut reprendre sa posture et sa plaidoirie.

Le maraud fut tellement impressionné par les compétences des poitevins au lever de coude qu'il m'annonça vouloir s'installer parmi nous s'il trouvait très rapidement un toit pour se loger. Le marché foncier local étant un peu en crise, je ne pus que conseiller l'unique bâtisse digne du train de vie de ce rouquin angevin, un château. En effet, j'avais entendu dire que la demeure pictave des régnants vivait des moments houleux et allait se vider sous peu de ses occupants dont sa grandeur Chuichian. Les démissions en chaine du conseil comtal prouvèrent un peu plus tard que ce n'étaient point là que de simples rumeurs. Je reconnais votre Honneur avoir anticipé un peu les choses en proposant à la vente ce bien immobilier appartenant à tous les poitevins. Mais... les angevins sont exigeants vous savez... Le rouquin souhaita faire une visite préalable des lieux avant d'acquérir un tel bien.


Nessty se pencha encore vers l'avant, manquant presque de passer par dessus la barre, pour faire une proposition au juge. Proposition indécente ou non, personne dans la salle ne put vraiment le savoir quand elle leur tendit encore plus son potron.

Si vous voulez, on peut l'inviter ici ? Il vous dira, enfin s'il a le temps car, aux dernières nouvelles, il est beaucoup pris par ses responsabilités de conseiller ducal. Il n'a trouvé que ce genre de "location" pour pouvoir vivre dans un château. La crise de l'immobilier bat vraiment son plein, vous savez...

Se redressant pour mettre un terme à son ragot, elle reprit la barre pour mettre cap sur la suite de son histoire Rocambolesque mais des Plus véridiques, qu'on le veuille ou non.


En tout cas, c'est dans une liesse scellant le rapprochement du Poitou et de l'Anjou avant la promulgation officielle du traité de paix entre nos 2 régions, nous prîmes le chemin du château de Poitiers. De nombreux poitevins et angevins nous accompagnèrent, d'autres nous rejoignirent en cours de route. J'vous jure m'sieur l'juge que le bonheur se lisait sur tous les visages ! Et bouteilles et futs continuaient à se vider en véritable orgie de Bacchus. Une véritable fête, vous dis-je ! Une fête qui s'improvisait au nom de la paix après tant d'années de guerres fratricides ! Nous avons même convié le sieur Cyclope, chef de la Légion en charge de défendre la capitale et son château. Malheureusement le bougre était fort aviné et refusa de se joindre à nous, contrairement à la moitié de sa Légion. Il nous en voulut d'ailleurs énormément dès le lendemain quand il comprit qu'il avait loupé là un évènement des plus importants pour le Poitou. Mais bon...

La gueuse sourit avec toute la sincérité dont elle était capable en se souvenant de tout cela. La nostalgie et une once de honte lui firent baisser ses yeux de pochtronne. L'absence de ses notes lui fit oublier sa prime consigne.

Votre honneur, il me faut vous avouer que je suis très gourmande, surtout quand il s'agit des délices de Dionysos. Je reconnais donc avoir bu plus que de raison ce soir là. Un peu comme tout le monde et encore plus que ce jour de mai 1457 où j'ai fêté la constitution de ma liste comtale, les Doigts de Pied dans le Plat Poitevin. Déjà là, l'alcool m'avait fait perdre la tête puisque je ne pus valider à temps la participation de mes colistiers. Tout cela pour vous dire ô combien je suis gourmande, hein... Et bien en cette nuit mémorable du 24 au 25 septembre 1457, je perdis, non ma tête puisque je l'ai encore sur les épaules contrairement à feu Chuichian, mais tout sens de l'orientation sous l'effet éthylo-hallucinogène. J'ai en effet poussé la porte d'une somptueuse demeure à Poitiers, pensant que c'était celle d'un château. Ce n'est que le lendemain que j'ai pris conscience de ma méprise quand nous nous sommes éveillés dans les caves de la mairie de Poitiers.

Les noisettes se relevèrent pour se poser sur le juge.

Je tiens à préciser que tous les bâtiments pictaves étant bien sur laissés en libre accès à qui le désirait puisque aucun garde, aucun maréchaux et aucune défenseur civil n'était posté devant eux. Il est d'ailleurs fort dommage et triste que dame Kalimereth ne soit plus de ce monde. La pauvre a du succomber de tristesse à la mort par décapitation de cet amant qui l'avait promue prévôt du Poitou. Elle aurait pu vous confirmer mes dires relatifs à l'absence totale de défense pictave en dehors de celle de l'ivrogne nommé Cyclope.

Nessty poussa un soupire pour simuler la tristesse de rigueur et passa un doigt sur le coin de chacune de ses noisettes pour y chercher une larme qui ne venait point.

Votre Honneur, mon patriotisme m'a dicté la rédaction d'une affichette afin de rassurer les pictaves et l'ensemble du peuple poitevin sur nos intentions avant que qui que ce soit ne les transforme en acte odieux de révolte ou de pillage. J'y exprime ma bonne foi en annonçant la restitution de la mairie aux autorités locales. Je fus profondément affectée par l'ingratitude de mes compatriotes. Celle qui ne pensait qu'à la fraternité entre le Poitou et l'Anjou et qui, par mégarde, s'était retrouvée dans les caves de la mairie pour assouvir simplement son pécher mignon, fut mise en procès par le comte régnant qu'elle pensait pourtant être un ami sincère et compréhensif. Malheureusement, sir Chuichian perdit tout entendement et tout coeur avant de perdre définitivement sa tête quelques semaines plus tard. Il ordonna le siège de Poitiers et, sous ses abominables consignes, une pucelle faillit périr. Oui m'sieur l'juge ! Ce tyran sanguinaire a toléré le passage aux armes de sa propre fille de 5 ans !

Cette fois ci, c'est une véritable larme qui coula le long de la joue de la Vilaine car c'était elle qui avait trouvé le corps sans vie de Kiiara et l'avait ramené à Poitiers, juste avant de se faire elle même poignarder dans le dos lors d'une sombre embuscade.


L'enchignonnée tenta de renifler discrètement mais pas évident quand on est face à un juge. Elle avait bien les manches de sa chemise mais... même quand on est une gueuse, on peut avoir un peu de savoir vivre et éviter de coller de la morve partout si déjà on énerve certains morveux.

S'cusez moi votre Honneur, j'peux quitter la barre 2 secondes pour chercher dans ma besace de quoi me moucher ? Pis j'vous raconterai les vices des poitevins, enfin ceux dans leur acte d'accusation et tout ça.

Nessty lorgnait déjà vers sir Cristof pour savoir comment elle allait faire pour lui passer la main entre les jambes et récupérer son paquet... de notes bien sur et non autre chose ! Une situation cocasse de plus...
Aldindethau
Aldin ecouta avec attention l'intervention de la requérante et essaya de demeler le fil conducteur des raisons de l'appel. Dona Nessty etait pas peu fiere de son corsage qu'elle exibait à outrance et qu'elle avait de fort joli d'ailleurs mais le juge etait sur d'autres considerations même s'il savait apprécier les belles choses.




Faites, faites !! allez chercher votre mouchoir et parchemins

Avant d'aller plus loin, Dona Nessty, j'ai trois questions, au vu des minutes de prime intance comment se fait il que vous n'ayez pas plaidé votre défense lors du procés ?
Votre ligne de defense principale concernant la revolte et la prise d'une mairie, c'est l'ivresse ??
Pensez vous qu'une prise de mairie puisse etre considéré comme négligeable quant à la gestion quotidienne, l'obligation de mener une revolte légitime de reprise de mairie, etc... ? en d'autre termes vous trouveriez normal de ne pas sanctionner un tel acte ??

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Cristof
Voilà 10 jours que le procureur avait donné la parole à la plaignante, 10 jours pour rien, 10 jours de pluie, on aurait pu espérer rire à en mourir, en lieu et place on en mourrait d'ennui.
Aucun doute, le centre névralgique de la parole chez l'affreuse se situait sans doute en un endroit bien éloigné de sa bouche.


Hum, Hum...
Mes excuses votre honneur.


Le silence troublée par un toussotement, cela restait convenable, même dans cette salle...

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Aldindethau
Le juge qui s'impatientait etait au bord de l'ennui total, quand un toussotement attira son attention.


Oui, messire Cristof si je ne m'abuse, vous souhaitez intervenir ??
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Nessty
Faites, faites !! allez chercher votre mouchoir et ...

Elle ne se fit pas prier la gueuse et tourna immédiatement les talons mais...

... et parchemins

Un arrêt, le chignon qui se tourne légèrement vers le jugelot pour s'assurer que ce dernier mot était bien de lui, un sourcil qui se lève et vlà que Nessty se mordit les lèvres pour éviter de demander au juge comment il savait. Ben oui, elle voulait profiter de son subterfuge de la goutte au nez pour récupérer ses notes mais n'avait rien dit à ce sujet là... Aïe aïe aïe, elle était vraiment très mal la Vilaine là... Elle qui chassait sorciers et crétins en voyait décidément partout... Léger haussement d'épaule, un moyen également pour faire glisser un peu plus le tissus de ses épaules. Grattage de truffe pour revenir à la raison et retenir son envie de renifler. Elle n'allait pas laisser sir Aldin sans réponse à ses... 4 questions...

Pourquoi je n'ai pas été au tribunal pour me défendre ? Bah tout simplement parce que je ne le pouvais point !

L'accès à n'importe quel bâtiment poitevin m'a été refusé à compter du 25 septembre 1457 en raison du siège armé organisé par le comte Chuichian lui même. Sa frangine Extraelle, m'a même séquestrée en Agora publique alors que j'expliquais au peuple que la mairie n'avait pas été pillée contrairement à ce qui se disait dans les Hauts Réseaux Poitevins. Et surtout, votre Honneur, alors que je venais d'annoncer vouloir faire la lumière sur toute cette affaire quitte à ce que ce soit devant la justice poitevine.

Nessty s'poila en se souvenant de l'akène qu'elle avait balancée sur la croupe de l'Extrabelle, son altesse la godinette comtale en fut hautement vexée.

J'bougeais une oreille, j'me faisais couper en rondelles... sans procès, sans rien. D'ailleurs, ils n'ont pas hésité à passer à l'acte en me faisant poignarder dans le dos et sont surement prêts à recommencer malgré le caractère suspensif d'un recours en appel...

Vlà votre Honneur pourquoi je n'ai pas pu me présenter au tribunal alors que j'étais dans les délais impartis par l'article I-A.4-e du coutumier poitevin. Ils m'en ont empêché !


L'enchignonné lorgna vers sir Cristof en se demandant s'il nierait avoir maintenu la Vilaine en ennemie du Poitou si on le lui demandait. Nessty se décida à aller chercher son mouchoir car là elle allait en avoir besoin, non pour attendrir la cour avec en versant quelques larmiches mais pour s'essuyer le front car elle allait suer avec certitude. La Vilaine inspira un bon coup, plongea vers le sol et se mit à ramper pour récupérer sa besace, passant derrière le siège de l'ancien comte du Poitou pour éviter une posture qui aurait pu être fort mal interprétée. Une gueuse à quatre patte pour tenter de se faire discrète, c'était sans compter sur les cris d'exclamation des sieurs. A savoir si c'était la vue plongeante dans le corsage ou sur le fessier tendu... Quand le chignon fit soudain réapparition pour revenir à la barre.

J'sais pas par quel miracle je m'en suis sortie. Faudrait demander à mon canasson, celui que les tourangeaux ont transformé en pâtée en octobre, comment il a fait pour me trainer hors du Poitou fin septembre car j'me souviens plus de rien.

(Les motivations HRP de mon dégout du jeu ayant entrainé la non réponse RP à ce procès ainsi que l'abandon de mon personnage ont été transmises aux admins et ne seront pas abordées ici car elles concernent en partie des agissements de la censure.)


Revenant se camper à la place qu'on lui avait désigné sans égard, donc la barre des accusés et non celle d'une personne quelconque ayant fait appel en cette cour, Nessty se mit à grogner pour elle seule, étouffant mot et grimace dans le carré de tissus qu'elle frottait sous son nez. Elle suspectait là des questions types de la part du juge car arrivant un peu à retardement si l'on tenait compte de l'énoncé de son dossier par le procureur et son exposé précédent. Elle soupira et braqua ses noisettes sur le juge.

Ce n'est pas parce qu'on m'accuse de quelque chose que j'l'ai fait, hein ? Faudrait ptêtre le prouver avant d'le dire sans quoi c'est de la diffamation... et c'est justement parce que les poitevins n'ont jamais pu le prouver que nous sommes ici... puis y a rien à prouver justement, tsssssssss !

La truffe était sortie de son chiffon, la bouille s'affichait vexée de constater que même en de telles instances l'on se permettait des jugements sans preuve. Il est inutile de préciser que la Vilaine ne se priva pas de le faire remarquer plus clairement.

Dites votre Honneur, vous m'accusez déjà de révolte et de prise de mairie ? En me demandant ma ligne de défense contre cela, c'est me demander de reconnaitre des faits alors que j'viens d'vous dire qu'ils n'ont point eu lieu... Hum... M'suis pas bien expliquée sur l'environnement qui a poussé à ma mise en procès en Poitou ou quoi ?

J'vous ai dit comment ça s'est passé. J'vous ai même demandé si vous vouliez connaitre ma version des faits et vous m'avez dit oui. Donc faudrait savoir car là vous faites comme les poitevins...

J'vais aussi vous relire un passage que vous a déjà lu le procureur Velden.




C'est d'moi ça...et y a bien dit "Non pour des faits jugés", hein ?

Quand vous aurez finis avec vos questions, j'vous expliquerai tous les vices de forme et de procédure. Puis Poup... humpf... Maître et maseigneuresse Aliénor vous l'expliquera encore une fois et surement mieux que moi...



Le temps qu'elle tende son popotin pour se vautrer sur la barre pour profiter de chaque mot de la réponse du juge, un toussotement se fit entendre dans son dos. Immanquablement la gueuse se retourna.

Zêtes malade sir Cristof ?
Aldindethau
Ecoutant la diatribe de la requérante, celle ci s'insurge sur des questions qui sont interprétés comme des accusations.

Sachez Dona, que je ne suis point procureur n'y accusateur dans ce tribunal, mes questions ont pour but de déterminer votre état d'esprit concernant les faits repprochés et votre stratégie d'appel. Ne tournez pas votre témoignage en m'impliquant dans vos affaires. Je suis neutre, je n'ai aucun interet de pres ou de loin concernant votre procés de prime instance.
Ces points etants éclaircis, je vous laisse terminer votre témoignage et ensuite nous écouterons votre avocat
.

Se tournant vers le sieur Cristof,

Messire votre témoignage viendra, je souhaite que nous suivions la procédure établie dans cette Cour.
Le procureur pourra intervenir à tout moment.

Dame Nessty, à vous.

_________________
Poupounet
"On écoutera votre avocat" ... Hein quoi c'était à moi ? Enfin ? Petit regard ici ou là et stupeur. Ah ba non c'était pas à elle encore. Si ça continuait ainsi il faudra lui mettre un lit au pied du siège du juge. Enfin bon ça serait bientôt à elle, elle attendit donc gentillement que le juge lui donne l'autorisation de parler. [/i]
Nessty
La gueuse faillit se mettre le doigt dans l'oeil en écoutant le juge. Le bougre venait de réussir à soutirer un sourire à la Vilaine. Elle avait parfaitement compris qu'elle n'aurait réponse à aucune de ses interrogations.

Mon état d'esprit ? Ah ben ça dépend à qui vous posez cette question...

Pourquoi lorgna-t-elle vers les poitevins ? car leur réponse différait totalement de celle de la gueuse et c'est bien pour cela que tout le monde était réuni ici.

Stratégie d'appel ? Hum... passer d'une motivation à une stratégie revient à m'octroyer de vilaines pensées... M'enfin bon, vous m'expliquerez un autre jour c'que signifie tournez un témoignage pour impliquer une personne neutre dans ses affaires. Rien compris, sauf que j'n'ai pas l'droit d'vous causer gentiment sous peine de suspicion de corruption... Va pas être simple cette histoire, j'vous l'dis...

L'enchignonnée tourna purement et simplement le dos au jugelot. Elle se mit à faire des signes étranges à Poup. Certains pourraient aisément interpréter ces gestes de la main comme une baffe, d'autres comme une caresse. Seules les personnes du 1er rang purent comprendre que la gueuse s'adressait à son avocate tout en désignant son voisin du regard, sir Cristof. Fort heureusement, Aristote n'avait pas affublé la belle d'un strabisme, sinon la cible de sa prévenance n'aurait jamais été deviné. Restait à savoir si la raisonnable, la pieuse, l'honorable, la... vieille copine de la Vilaine bien sur, saisirait qu'elle doit donner des petites tapes dans le dos du noblion au cas où sa toux persisterait.

Et oui, Nessty était inquiète pour la santé du jugeloteur poitevin qui semblait ne pas avoir la même notion du temps qu'elle. La drôlesse rêvait tant de le voir porter un bonne d'âne, normal pour un baudet me direz vous, qu'il ne fallait surtout pas qu'il périclite avant de s'être expliqué sur les 2 mois d'un procès aussi creux que celui présenté en cette Cour d'Appel.
Aldindethau
Décidement , le juge Aldin avait bien du mal à suivre le temoignage de la requérante. Il s'adressa à elle,


Bien, en avez vous fini ? souhaitez vous que l'on écoute la plaidoirie de votre avocat ou voulez vous ajouter autre chose?
_________________
Nessty
La gueuse tourna à peine le chignon vers le jugelot. Elle s'encombra pas de mots, comme lui quoi.

J'ai pas fini! J'vous ai dit que je vous expliquerai les vices et les formes de mon procès. Vous écoutez c'qui s'passe ici ou non ?

En attendant, je m'inquiète pour sir Cristof.


Nessty regarda avec insistance l'ancien comte et juge du Poitou et fit de gros yeux à Poup pour qu'elle intervienne au cas où celui ci suffoquerait.
Aldindethau
Aldin fit un moulinet avec la main,

Allez y, expliquez nous,

Messire Cristof semble on ne peut plus en forme, concentrez vous sur votre témoignage.

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Velden
Velden écoutait la requérante, il ne dit rien mais nota sur son vélin quelques questions qu'il posera par la suite.
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