[RP] La grange aux mots

Ledda trainait les pieds ce matin…
Le temps changeant…
le vent froid et le soleil de plus en plus pâle...
Les passants se pressaient dans les ruelles …vides à cette heure là…

Le village lui plaisait bien pourtant et chaque jour elle en découvrait les charmes et les recoins cachés...
Comme cette grange devant laquelle elle venait de stopper net…
Elle prit le temps de lire et relire les bouts de parchemins…
Cette chaine de mots échangés la séduisait plus qu’elle ne voulait le croire…

Les doigts dociles se mirent à noircir un nouveau parchemin…Sourire aux lèvres elle l’accrocha contre les autres…..

Juste une fois encore, entrevoir une dernière fois son regard étoilé…
Promets moi, grande faucheuse…promets ...
Avant de m'engloutir dans ta nuit…
Avant de m’enfoncer vers l’infini……

Suspendue sur un fil, l’âme vagabonde danse ,fragile telle une flamme qui vacille...

Après avoir passé ces derniers jours dans son bureau à former les nouveaux maréchaux des logis qui en plus sont blonds je vous le rappelle, Keewy se promena dans les ruelles de Tournai afin de respirer l'air frais.

C'est toute guillerette qu'elle apposa son quatrain sur le mur , se disant que didjiu pour la première fois de sa vie, elle avait écrit mielleusement, et que pour sûr certaine n'allait pas la louper


Ce message n'est pas signe de naufrage, juste une étincelle me brulant les ailes
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Theadeus qui se ramenait dans la grange lu le message de keewy, un peu taquin, il utilisa ses mots pour l'embêter tant elle avait été mielleuse :

Ah ah, voila enfin ce message,
Qui prouve bien ton naufrage,
une lueur, une tendre étincelle,
qui fait que tu ouvres enfin tes ailes.

Puis il s'en alla, fier d'être taquin, mais pas pour autant malin, il avait vu keewy se laisser prendre, par les doux mots tendres.
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Du temps à revendre, de l'ennui aussi...Elle avait du mal à trouver du gout aux choses les plus simples même si elle savait que cet état allait passer. Elle se plongeait souvent dans ses souvenirs. Et justement en passant devant la grange elle ne put s'empêcher de penser à son créateur aujourd'hui disparu. Elle l'avait peu connu mais son œuvre vivait toujours et cela la fit sourire doucement. Drôle comme un homme pouvait continuer à vivre à travers ce qu'il avait créé. Les mots laissés lui inspirèrent un quatrain qui n'était pas particulièrement réussi mais qu'elle voulait comme un hommage à messire Aigredoux qui permettait aux Tournaisiens, en ce jour encore, d'exprimer leurs humeurs, leurs malheurs comme leurs petits bonheurs avec des mots qui rimaient.

Elle afficha donc son petit poème




Elle écrivit difficilement les 4 petits mots qui suivaient le quatrain pour ne pas rompre la chaine et sortit en pensant à Aigredoux
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Etrange coincidence pensa t elle en entrant et en lisant le quatrain d'Achilée, elle avait pensé elle aussi à cet ours mal léché d'Aigre doux, dont elle se souvenait encore, elle se souvenait lui avoir tiré sur la barbe alors qu'elle n'etait haute comme trois pommes, et qu'il l'avait prise dans ses bras en riant....Mais le quatrain qu'elle ecrivit n'eut aucun rapport avec ce dernier.

Dans ton regard azur mon ame s'est perdue
As tu remarqué cette etincelle briller.
La tête me tourne tel un manège enchanté
Allonge moi dans ton lit aux draps ecrus.

charnel, mantel, sacrifice, edifice
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Le colleur entra dans la grange il y avait un moment qu’il n’avait pas de travail : alors même un tout petit poème c’était déjà ça.les affaires allaient reprendre. Il lut les quatre vers : « Bon sang c’est pas gai ! Ainsi donc il lui arrive de souffrir. »
Il placarda le message qu’on lui avait fait parvenir puis sortit en jetant un coup d'œil précautionneux.

Il revint précipitamment. Décidément ça faisait trop longtemps qu'il n'avait travaillé! Il avait oublié une partie du message, les quatre mots qui étaient au dos de la feuille qu'on lui avait demandé de coller.

Il prit un morceau de bois partiellement brulé et traça des mots presque illisibles mais si on regardait bien on pouvait lire.

chimère éphémère évanescence conscience

Elle fut surprise de l'utilisation des mots qu'elle laissa, et les trouva...fort bien mis....ceux laissés lui inspirèrent de nouveau la mièvrerie...

Amour, ô bel amour, sentiment éphémère
Tu nous assièges et nous entrave, belle chimère
Celui qui croit en toi en perds toute conscience
Et un beau jour il devient une evanescence

victoire, gloire, respect, paquet

en gribouillant ses mots, elle se dit qu'ils inspireraient enfin des choses plus gaies.
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Elle entra dans la grange lire les poèmes qui avaient succédé au sien. Les mots de Malycia, les ports dont elle avait parlé récemment tout se télescopa dans sa tête et un quatrain se forma... elle l'écrivit rapidement et sortit aussi peu satisfaite que la fois précédente.



Elle traça sur le sol quatre mots

retentir - musicien - épicurien - mentir
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Théa revenue de sa courte retraite passa à la grange. Elle lut les différents poèmes, se laissa aller à rêvasser, réfléchir, penser...
Le retour à la vie active, les tavernes, le bruit, les tracas il fallait faire une pause...

Dans ma tête je l'entend sans cesse retentir
La fête où jouent de nombreux musiciens
Dansant, buvant, mangeant, tels des épicuriens
Il faut s'amuser, jouir de la vie sans jamais se mentir.

Elle inscrivit ensuite avant de repartir :

Présage, message, terre, fier
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Il veillait au bien être de chacun, parfois ses messages n'étaient pas compris, d'autres fois il était remercié.
Par quelques vers il tenterait de faire passer son objectif.

Ne voyez pas un mauvais présage
Lorsque je vous envoie un message
Aucune envie de vous mettre à terre
De vos efforts envie de vous voir fiers

Partit comme il était venu il disposa un peu de paille et y mit le feu pour former quelques mots éphémères.

Brulant, Ardent, Chaleur, Douceur
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De loin quelques volutes de fumées s'echappent de la grange...Son père y aurait il mit le feu!
Non du tout, juste des mots qui s'envolent, et forment une prose...

Des flammes de l'enfer émanent la chaleur
Qui brule mon âme dans un brasier ardent
N'espérez pas de moi quelques baisers brulants
Et encore moins recevoir de la douceur

fantome, gnome, noire, gloire
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Tranquillement, à pas de loups, Théalie passa par la grange après avoir passé du temps dans son bureau. Aujourd'hui elle allait étudier si il y avait de la place et pourvu qu'elle arrive en temps.
Elle trouvait l'ambiance bizarre, était-ce elle ? Elle sentait quelque chose de mauvais s'approcher.
Soucieuse, elle cherchait le calme. Comment expliquer ce qu'elle sentait ou ressentait... Au fond d'elle, elle savait, mais de toute façon elle ne serait pas entendue. Alors elle continue, elle avance, elle travaille, elle s'oublie, elle vit mais lutter contre une marée montante d'immondices c'est pesant.
La grange... Lieu encore de plénitude pour elle, et espérait-elle pour encore longtemps.

Le temps que dans mon ventre pousse un gnome
J'espère d'ici la être devenue un paisible fantôme
Non pas que je veuille rester pour toujours dans le noir
Mais juste laisser ma place pour notre gloire.

Elle laissa un morceau de parchemin usé derrière elle.

Je souhaite un changement dès à présent, sans pour autant fuir mon avenir.
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Les jours coulaient lentement …
Ledda petit à petit s’installait …
Immanquablement ses pas la ramenaient vers cette grange …
Trait d’union entre les villageois à la plume légère…
Elle prit plaisir à lire et relire…
Les quatre mots laissés à l’imagination de la prochaine plume la laissèrent songeuse...
Ses yeux bleus justes un plus sombres.
Rapidement elle griffonna quelques mots, sourire aux lèvres....


Ou crois tu aller à courir …à fuir ?
Tu espères vraiment un changement ?
Comment as-tu pu envisager un semblant d’avenir
Comment penses-tu abolir ce douloureux présent….

La soule nous appelle, cris de rage, de vainqueur...à nous les honneurs…..

Une journée de plus. Une journée s'écoulait paisiblement.
Voguant de ci de la, elle se promenait tranquillement. Ses pas l'amenèrent à la grange, doux réconfort lors des journées ombrageuses, lieu de tranquillité pour les jours surchargés.

Des cris lentement s'écoulent
Ce sont les joueurs de soule
Qui défendent notre honneur !
Faites en sorte d'être vainqueur !

Elle laissa derrière elle sur un petit morceau de parchemin :

Hiver, désespère, froid, effroi.
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