[RP] La grange aux mots

Hambre était revenue à Tournai,
elle y avait bon nombre d'amis, et s'y sentait bien...peut être devrait elle y revenir pour de bon ?
Elle réfléchissait à tout ceci tout en marchant....son esprit était confus..
Des dunes, des ports..du commerce, de l'animation partout ...
Que les Flandres sont belles !!

Voyant la grange au bout de la rue, elle y entra et laissa trace de ce que les Flandres lui inspiraient..

Des Flandres, en arrivant, j'ai découvert la cité aux 5 clochers...
merveille des merveilles à mes yeux, c'est elle qui a retenu mon coeur...Tournai

Continuant, j'ai visité la Ville drapière,carrefour commercial ..j'étais à Bruges
Simplement majestique, la ville n'a besoin pour se distinguer d'aucuns subterfuges.

Je reprends la route, et déjà se profile à l'horizon un port et ses fastes .....Je découvre Dunkerque.
Somptueuse, vivante, riche...bien qu'ayant les pieds dans les becques*...

Mais mon émerveillement ne s'arrête pas là.....Voilà que je pénètre à Gand
Gand par où transitent bon nombres de marchands...les plus belles dentelles et les vins les plus grands ...


Hambre en avait le coeur retourné...les Flandres , elles les avait au coeur, elle le sentait bien à présent.
S'apprêtant à repartir, elle laissa quelques mots , pour celui ou celle qui la suivra...

*becques : petits ruisseaux
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sortant de sa retraite, Nevgerel vint faire un tour à la grange. Nom de dieu fut son premier cri, comme quoi de longues semaines en compagnie des moine n'y changerait jamais rien. Il fulmina, ragea puis pesta et enfin se mit à écrire.

y en a souvent y viennent par invaziôn
mais c'est qui comprennent pas la civilisaziôn
faut rimer de diou, m'en fous si tu râles
sans quoi jamais t'emmènera la fille au chenal
vu ta tronche, faudrait arrêter le rhum agricole
fais pas cette tête, on sait tous que tu picoles
regarde ton pif, t'as éclaté tout tes vaisseaux
nan mais pars pas, je t'ai gardé des rimes pour les sots


tagada - dada - riblibli - guiliguili

Décidément, Tournai ne s'arrangeait pas depuis sa mort, tiens.

Ces jeunes, j'vous jure, fallait tout qu'ils changent aux traditions, enlevant les rimes là ou elle auraient dues être imposées... Et quand ils en faisaient, c'etaient des mots sans queue ni tête qui remplacaient les beaux vers d'antan....

Les villes de Flandres ? Mais elle riment pas ! Riblibli ? Foutredieu mais qu'est-ce donc qu'un riblibli ? s'exclama la comtesse, qui ne se privait plus de jurer à présent que plus personne ne l'entendait.

Mais bon, au moins Nevgerel faisait il l'effort de rimer, lui, et même de faire rimer les autres. Et puis, question vocabulaire... Ben il devait être saoûl, une saine occupation, somme toute, pour un jeune flammand, songea-t-elle en se radoucissant à l'idée que cette tradition, elle ne s'eteindrait pas de sitôt !

Elle soupira, leva les yeux aux ciel et s'en retourna au cimetière, ou au moins les pilleurs de tombes avaient une bonne raison de commettre des sacrilèges, pour voir si son vieil ami aigredoux, fondateur de la grange, s'etait ou non retourné dans sa tombe.
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Quand futur et présent se rencontrent par le biais d'une censure, certains s'en retrouveront frustrés mais rien n'est perdu pour celui qui sait conserver soit dans un lieu connu de lui seul, soit dans un lieu de RPartage.

Poètes de tous genres, ne vous sentez pas dépréciés
J'entends déjà certaines râleries
Mais je vous le dit sans fausseté
Plus de 50 pages, je vais devoir verrouiller et ce n'est pas une connerie...

Retour dans sa propre réalité sans oublier de laisser aux suivants de quoi continuer, peut être dans une nouvelle création.

Enflammé, bridé, vilain, chagrin
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De retour en la grange, Léalie lut les vers laissés par Hambre et soupira.

Si la jeune fille décide de se vexer alors qu'elle n'est pas visée, c'est qu'elle doit trouver un certain plaisir à s'offusquer ainsi... un certain charme dans l'emportement et l'indignation.

Elle eut aimé pouvoir faire des vers, et expliquer à la jeune hambre que le choix contre lequel elle avait osé râler( les villes des Flandres) étaient le choix de son prédécesseur....et que si quelqu'un devait se sentir déprécié, c'est le jeune icarionnoste.

Non qu'elle ait souhaité le moindre mal au jeune homme, puisqu'elle pensait bien qu'il ne l'entendrait PAS râler.

Eh oui.... si le fantome eut voulu viser Hambre.... Eh bien elle eut ralé sur les vers qu'ELLE avait proposé.

Et qui, d'ailleurs, ne rimaient pas non plus.

Soit dit en passant.

"chenal - agricole -invasion -vaisseaux"

Le suivant eut pu chouiner aussi... " j'ai pourtant fait de mon mieux, comment faire rimer un al avec un ole ?"

Au lieu de parler de fausseté et de connerie, termes forts peu élégants dans la bouche d'une jeune femme.... Elle eut mieux fait de tendre un peu mieux l'oreille. Bon, d'accord, entendre un fantome, meme mal, c'est déjà difficile. Mais en ecoutant mieux la jeune hambre se serait aperçue que justement, elle avait eté epargnée totalement dans la ralerie de la comtesse. Et exprès, en plus. Parce que c'etait une jeune fille délicate. Mais visiblement pas tres observatrice, car il avait fallu qu'elle se sente tout de meme attaquée !

Alors camembert, la gamine.

Enfin... voilà qu'un esprit farceur venait à présent parler de fermer la vieille grange, l'une des traditions les plus anciennes de tournai allait (encore) mourrir...

Après son castel de valenciennes et plusieurs bureaux du maire, cimetieres et autres lieux connus à tournai, elle allait devoir assister à la mise en flamme de cette batisse là aussi ?

LA comtesse sait bien que quand une batisse est en ruine, faut la detruire pour en remonter une autre. Mais elle ne veut pas l'entendre, car démolir celle ci en particulier c'est tuer le seul souvenir d'Aigredoux.

Avec un Pfffffffff ! Retentissant et de mauvaise foi, mais qu'on entend pas alors elle s'en moque, le fantome de la comtesse s'eloigne à nouveau.
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Les moqueries sont choses faciles....et les railleries semblent être le passe temps favori des nobles décédés....faut il qu'on s'ennuye donc là haut !

on est bien parmis les vivants finalement....
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Moonflower s'avança et écouta. Elle trouva ce petit jeu tout à fait à son goût. Hambre était là. La jeune femme lui avait fait une impression tout à fait négative lors de leur première rencontre. Mais son poème la fit sourire. Il est certain que, si ses moeurs semblaient laisser à désirer, elle avait un sens de la répartie tout à fait original.
Elle lut donc les quatre mots qu'elle devrait utiliser, réfléchit quelques instants et récita :

Te rappelles-tu nos coeurs enflammés ?
Nos jeunes coeurs qu'on essayait de brider ?
Tous ces vieux, tous ces vilains,
Qui voulaient nous faire payer leurs chagrins.

Puis elle inscrivit, dans le creux de sa paume, les mots pour le prochain. Elle ferma le poing, souffla dessus puis l'ouvrit d'un coup :

yeux, Dieu, beauté, aimer

Elle resta encore un instant pour voir ce que le suivant en ferait.
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Le blond voit les différents mots laissés récemment...
Il ne peut retenir un rire pinçant aux écrits de Nev'... Content de voir que si les moines n'arrivent à lui rendre sa vertu, ils n'ont rien pris de sa verve et de son mordant.
Les échanges suivants lui font froncer les sourcils...
Pris d'un doute, il sort pour vérifier la pancarte du lieu. Et oui, il était bien écrit grange aux mots et non grange aux maux.
Le froid rendait les Tournaisiens et les feu-Tournaisiennes d'humeur belliqueuse.
Certains propos lui font décidément préférer le vin d'ici à l'eau delà. Passons.
Il prend sa plus belle plume et écrit à la suite quelques mots.

Je me souviens du jour où sur moi tu as daigné posé les yeux.
Un moment je suis resté bouche bée, émerveillé par ta beauté
L'instant d'après j'ai juré par Aristote, par tout les Saints et même par Dieu
Je me suis promis qu'ensemble on conjuguerai un seul verbe : aimer.

Il écrit 4 mots :
Grivèlerie, Céleri, Bigote, Carotte

Moonflower souffla aux mots que Slystaline venait d'énumérer. C'est un défi ou elle ne s'y connaissait pas. Que peut-on bien faire avec çà ? Elle sourit et s'avance.

Grivèlerie, Céleri, Carotte, Bigote ? Messire, vous nous gâtez ! Je relève le défi.

Braves gens, attestez donc de ma grivèlerie,
Quand de vos étals, je volais vos carottes,
Quand dans vos champs, je prenais vos céleris,
Il vous faut en conclure que je ne suis point bigote.

Elle fait un clin d'oeil à Slystaline, inscrit quatre nouveaux mots dans sa paume, ferme le poing, souffle et l'ouvre.

Chêne, peine, chevreuil, linceuil
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Staline, Sly de son prénom, sourit en lisant le texte laissé récemment.
- C'est qu'elle s'en sort bien la donzelle, avec les félicitations du jury en plus... Et elle a frisé les palmes académiques.

Il écrit :
Tout vient à celui qui se donne de la peine
D'un petit gland on fait un grand chêne.
La maxime du jour ne s'applique pas au chevreuil
Qui finit en civet, et passe à la casserole sans linceuil


Portillon, postillon, masure, azur

De retour en sa ville natale, Malycia presque par habitude, ou coutume vient se promener dans la grange, lisant le dernier poeme elle tique quelque peu sur le mot...linceuil....hum....il voulait surement dire linceul....
A son tour elle tenta quelques phrases avec ce qui avait été laissé.

Tête en l'air regardant ce ciel azur
Je n'ai pas vu ce fichu portillon
Un sale type sort de la masure
Hurlant tout en crachant des postillons

chantage, carnage, fidèle, cruel
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Moonflower applaudit à chaque quatrain récité. Elle aime décidemment beaucoup ce jeu. Elle regarde les mots laissés par Malycia et ferme les yeux. Puis, elle les rouvre et clame :

Aimé, à moi qui vous suis si fidèle,
Pourquoi m'imposez vous ce chantage ?
C'est de votre part trop cruel,
Vous faites de notre amour un carnage.

Elle sourit et regarde l'assemblée. Comme à son habitude, elle inscrit quatre mots dans sa paume, serre le poing, et ffffffffffff :

terreur, chaleur, diable, table
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Même pas le temps de sortir que les mots de nouveau défilaient...

Les vieilles disaient de moi...c'est la fille du diable
Ne l'invitez jamais à s'asseoir à votre table !
Fuyez avant que ne s'abatte sur vous la terreur
Et de subir les affres de ce démon en chaleur

pacotille, vrille, toupie, farcie
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Moonflower regarda Malycia et eut un sourire en coin.

Regardez cette fille de pacotille,
Elle gigotte, elle vrille,
Bien plus mal qu'une toupie,
Ne dirait-on pas une dinde farcie.

Elle inscrivit les prochains mots dans sa paume, souffla :

lance, vengeance, colère, bière

Et toc, pensa t'elle, c'est pour la niaise.

Ma chère, vous me tendez des perches.
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