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[RP] Une vie à trois

Sandy_lee
Plusieurs semaines avaient écoulés... Sandy était maintenant bien heureuse, couchée seule dans son lit à caresser le petit ventre qui commençait à paraitre. Le silence la réconfortait, les rayons du soleil comme à chaque matin, venait se poser sur sa joue. Le calme régnait, la petite devait surement embêter Daien quelque part dans le village, ce qui lui laissait du temps pour respirer pleinement. Elle décida alors de prendre un peu l’air.

Lorsqu’elle se leva du lit, même si le bébé était encore la grosseur d’une crevette, celle-ci commençait à avoir les reins en compote, après quelques minutes elle réussit à être sur ses deux pieds. Elle sortit de la chambre sans trop de difficulté et regarda autour, bizarrement, l’atmosphère de la petite demeure était sombre... Il manquait plusieurs trucs, des vêtements, quelques trucs pour son mari, manteaux, bottes... Mais qu’est-ce qui se passait? Apercevant quelque chose de blanc sur la table, elle s’approcha, le déplia et prit le temps de le lire.

Un coup direct à la poitrine, les deux jambes de Sandy fléchit et celle-ci termina sa course sur le sol. Ce n’était pas possible! Non! Comment? Les questions volaient dans sa tête, les nones, partir... Que pourrait-elle faire maintenant, elle regarda son ventre qu’elle caressa doucement laissant ses larmes parcourir ses joues sans difficulté. Il l’avait quitté... Elle s’effondra alors tête au sol et laissa le chagrin sortir... Son mari venait de la quitter... Était-ce pour une autre? Toujours coucher au sol, elle regarda la lettre une fois puis deux, trois... Les douleurs augmentaient, la poitrine brulante de peine, Sandy ne pouvait se relever... Des nausées s’emparèrent d’elle mais sachant plutôt bien les retenir, elle se dirigea vers la porte en rampant. Un feu s’agitait à l’intérieur d’elle...

Lorsqu’elle ouvrit la porte, la fraicheur de l’hiver entra dans ses narines et lui fit un des plus grands bien. Assis devant la porte, le dos accoté dessus, elle pouvait sentir l’air pur et une certaine chaleur qui provenait de la petite maison... Toutes les images les plus heureux avec son mari passèrent dans sa tête... Le jour de son mariage, leur baptême... Même leur rencontre... Tout cela maintenant terminé... Sandy était maintenant anéanti, la jeune femme devait maintenant sortir de cette endroit, elle voulait prendre de l’air, trouver un autre endroit où rester... Elle ne supportait plus les souvenirs qui la hantaient sans se gêner...

Une fois sur ses deux jambes, elle se dirigea vers sa chambre, prit une valise qu’elle posa sur la lit et commença à la remplir de tout ses vêtements, lorsqu’elle ouvrit l’armoire de Daien, plus rien n’y était... Comme s’il n’avait jamais existé, la colère s’empara de la douce Sandy, elle prit les bibelots qu’elle projeta dans les murs sans aucune retenue... Elle frappa tout ce qui pouvait se trouver, des bottes pour fracasser un miroir en milles morceaux, cela lui faisait un bien énorme, mais en moins de deux, elle se ramassa sur ses genoux, une douleur horrible lui traversa le ventre... Son bébé...

Elle poussa la valise et s’allongea sur le lit pour s’y endormir paisiblement...


[Au matin]

Plusieurs heures avaient passés depuis qu’elle avait sombrée dans un sommeil profond. Lorsqu’elle ouvrit les yeux, croyant que cela était un cauchemar, elle remarqua la valise toujours sur le lit, malheureusement ce n’était pas un rêve mais la réalité... Daien partit... Sandy releva les couvertures pour sortir du lit, et remarqua les draps qui n’était plus d’une couleur normale, de blanc au rouge on remarque plutôt bien... Du sang... Quoi!? Du Sang... Le bébé, la panique prit le dessus... Sandy voulait voir un médecin, elle ne voulait pas perdre son bébé, déjà qu’elle venait de perdre son mari.... Que ce passait-il? Seul le mot bébé trottait dans sa tête. Un petit trésor innocent qui allait maintenant payé le prix d’une séparation douloureux et colérique d’une jeune mère...

Elle resta assit à parler et flatter le petit...


Tout va bien aller... Tout va bien aller...

C’est lorsqu’elle glissa son pied à l’extérieur du lit, une sensation humide se glissa le long de sa cuisse pour terminer à ses pieds, une douleur atroces suivit le parcours lui aussi... Les larmes aux yeux, la jeune femme traumatisée par le moment présent, ne voulait même plus regarder par terre, elle referma les couvertures sur elle-même et caressa son ventre...
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Kykyne
Depuis un bon moment, la blondinette n’avait pas eu de nouvelles de sa chère amie Sandy. L’inquiétude la gagnait peu à peu et elle tenta de s’informer auprès des villageois. Étrangement, personne ne l’avait vu récemment. Elle décida donc de se rendre à la maison familiale de Sandy et Daien. Chemin faisant, elle fit une rapide halte au marché, dans une boulangerie plus précisément, pour offrir une petite gâterie à la future maman que sera sa douce amie.

Pâtisserie en main bien enveloppée pour garder la fraicheur, elle prit la route pour se rendre chez Sandy. À quelques pas de la porte d’entrée, elle vit un carreau éclaté de la fenêtre. Les sourcils légèrement froncés, son regard ne cesse de fixer le dit carreau. Cherchant à comprendre de qui pouvait se passer, elle cogna vivement à la porte. Quelques secondes passèrent sans que la blondinette n’ait de réponse. Son inquiétude grandit pendant qu’elle ouvrit la porte. La tête dans l’embrasure, ses yeux s’écarquillèrent en constatant le capharnaüm qui régnait dans la pièce. Mais que diable s’était-il passé ici ? pensa la féline. Elle poussa d’avantage la porte et pénétra la demeure. Ses yeux cherchèrent intensivement son amie, mais aucun résultat. Une fois la porte refermée derrière elle, elle se risqua en faisant quelques pas tout en signalant sa présence de par sa voix.


Sandy ??? Daien ???

Aucune réponse… S’aventurant au centre de la pièce, elle vit la porte entrouverte de la chambre des propriétaires. La vue qui s’offrait à elle, ne présageait rien de bon. La chambre semblait tout autant dans un sale état que la cuisine. Elle se permit d’ouvrir d’avantage la porte qui mena à la chambre et aperçu Sandy, allongée sur un lit où les couvertures étaient tachées de sang. Sa main qui maintenait la pâtisserie se décontracta et provoqua la chute de cette dernière contre le sol. Le cœur de la blondinette se mit à battre frénétiquement dans sa poitrine en voyant la scène d’horreur immobile devant elle. D’un pas insécure, elle s’approcha de son amie qui semblait se reposer. La vie ne semblait pas l’avoir quittée puisqu’on pouvait facilement voir sa poitrine se gonfler d’air à chaque inspiration. Plus elle s’approchait, plus elle contournait le lit. Croyait être au bout de ses peines, elle vit une petite masse difforme sur le sol. Les yeux de la blonde la trahissaient en s’immergeant de larmes. Son cœur manquait un battement sur deux en constatant qu’elle venait de perde son bébé. Le minuscule corps reposait dans son enveloppe naturelle sur le sol, pendant que Sandy se reposait, les mains sur son ventre.

À contre-cœur, elle prit le petit corps inanimé et le sortit de la chambre en le déposant sur un drap qu’elle avait préalablement déposé sur la table. Des rivières s’écoulaient de ses yeux tout en enveloppant délicatement le fruit d’une union amoureuse. Une interrogation traversa l’esprit de Kyky pendant qu’elle tentait de stopper les larmes sur ses joues. Sandy avait-elle eu conscience de la perte de son enfant ? Le petit corps en cocon dans la couverture, elle le prit dans ses bras et inconsciemment, elle y déposa un doux baiser.

Ses pas la menèrent de nouveau auprès de son amie et y déposa son enfant sur son ventre. Elle s’assied à ses côtés tout en caressant le front de son amie qui était maintenant en deuil. Elle resta à ses côtés jusqu’à ce qu’elle se réveille. La blondinette ne pouvait, et surtout ne voulait pas la laisser seule. La valise qui reposait sur le lit était à moitié remplie, les portes de l’armoire étaient ouvertes, laissant comprendre qu’une partie des vêtements était manquante. Daien était-il parti ? Était-ce la cause de ce capharnaüm dans les pièces ? Quoi qu’il en soit, l’heure était à s’occuper de Sandy qui vivait à présent, une difficile étape dans sa vie…

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Sandy_lee
Elle parlait à son enfant, un moment de folie peut-être... Mais Sandy était là coucher dans ses draps couverts de sang à murmurer sa peine à cet enfant qui n’était désormais plus à l’endroit où il devait être, c’est-à-dire son ventre. Les larmes continuaient de coulés le long de ses yeux fermés lorsqu’un bruit ce fît entendre... Daien, elle y croyait tellement fort, mais qu’allait-il pensé de la retrouver dans un état pareil. Elle avait manquée perdre son enfant... C’est ce qu’elle croyait du moins...
Elle aurait bien voulu crier Daien mais aucun son ne voulait sortir, c’est alors qu’une voix non-inconnu sortit de l’entrée. C’était Kykyne... Une amie très chère aux yeux de la jeune femme, mais encore une fois elle préférait ne pas bouger. La réaction de sa choupette allait être bien suffisante pour faire comprendre le message. Sandy continua à caresser son ventre doucement lorsque la blondinette entra dans la chambre, les yeux rivés vers les couvertures, les larmes ne se gênaient guère pour coulé abondamment. Elle remarqua alors que celle-ci avait les yeux brillants de larmes et qu’un petit être se logeait dans ses mains. Ce n’était pas rassurant.
L’inquiétude la gagnait, voilà maintenant qu’elle en avait le cœur net, Sandy venait de perdre son enfant, l’enfant de Daien, qu’elle portait. Il la quittait et maintenant elle perdait le seule souvenir véritable de cette relation d’amour entre deux êtres maintenant séparé. Le cœur en milles morceaux, Kyky posa l’enfant sur son ventre, la poitrine plus douloureuse que jamais, elle se releva tranquillement et regarda ce qui aurait dû être son p’tit ange, elle ne pût empêcher un râlement qui venait de très loin.
Le cri d’une femme désespérée... C’est alors que ses yeux se posèrent sur ceux de son amie, le regard couvert de larmes elle lui dit dans un souffle :


Il est partit...

Ça résonnait dans sa tête, partit comme ça, sans aucune raison... Allait-il revenir? Ses yeux se posèrent alors sur son alliance, cette bague, que Sandy adorait tellement, fière de la porter. Après tout elle avait été la seule à occuper le cœur du tombeur... Maintenant partit dans une envolée sans savoir si elle allait le revoir. À travers les larmes elle essaya de reprendre son souffle. Les yeux se reposèrent sur l’enfant, un être si petit, si fragile qu’on voudrait chérir toute notre vie, pour maintenant partir sans avoir eu de savoir ce qu’était de vivre une vie. Elle avait quelques mois à peine, on pouvait à peine remarquer la différence, mais cela créa un grand vide pour Sandy. Le Tout-Puissant en à décider autrement, elle devait tout recommencer à zéro, mais sans effacer le titre de femme pour autant. Elle n’était peut-être plus liée à Daien physiquement mais pour ce qui était de la religion et son petit cœur, c’était autrement...
Elle se releva vers Kyky et lui donna son enfant... Prenant soin d’enlever la couverture, sa longue chemise de nuit blanche maintenant tacheté d’une épouvantable soirée, elle se leva regarda Kykyne et replaça la valise sur son lit.
Elle devait sortir d’ici, l’air devenait irrespirable et elle étouffait... Elle avait à peine la force de marcher qu’elle prit ses effets personnels pour les mettre dans son sac, elle aurait tellement aimée rester là! Dans sa petite demeure douillette...


Kykyne, j’aimerais l’enterrer si possible et je dois me trouver une nouvelle demeure...

Sandy avait prit le temps de se changer, et posa la chemise de nuit dans la poubelle, elle changea alors les draps pour les jetés eux aussi. Laissant la chambre dans l’état qu’elle était, elle fit un tour de chambre une dernière fois. Elle attendit que Kykyne sorte de la chambre pour s’assoir à l’endroit où son mari se couchait à tous les soirs, elle posa les yeux sur la table de chevet et y déposa délicatement son alliance. Les yeux ruisselant de larmes, elle releva et quitta la petite pièce. Lorsqu’elle entra dans la cuisine, elle prit alors le petit bout de papier et le déposa sur la table... Soudainement une petite tête blonde parcouru son esprit... Isabelle!

Isa?!
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Isabelle_de_proisy
Le marché …. Un champs qui découvrait doucement sa neige et quelques fleurs qui semblet comme echouer dans cet hiver qui ne semble plus finir …
Elle saute sur ses jolies végétaux ! Pour sur ils plairont a sa nounou d’amour…
Puis gaiement elle revient une baguette pendu dans sin dos entré a la hate dans une besace qu’elle tien en badoulière ses cheveux se balance sous ses soubresaut, il faut rentré maintenant Sandy risque de la gronder d’être partit sans la prévenir … mais elle dormait si paisiblementce matin qu’elle n’avait pas osait rester même dans la maison de peur de la déranger …
Pis Daien d’était même pas là alors elle preféré se promenait en attendant l’heure du déjeuné et si le soleil ne se tromper pas il se faisait tard …
Le pavillons est en vu et elle pousse la porte en grand est joyeusement

COUCOU C’EST M……….

Elle s’engouffre dans la cuisine.. pas d’odeur de repas préparer avec amour .. pas de table mise.. juste une Sandy planté en plein milieu une valise a la main
Des yeux rougit pour ne pas dire cernés ! et une lueur dans le regard qui laisse comme une gout amer dans la bouche … qui fait grandir la peur dans un ventre de jeune demoiselle
Que se passe t’il! Où va-t-elle ! Où est Daien
Ses yeux se dépose sur kykyne… puis a nouveau sur SANDY

Qu’est ce qu’il y a …. Tu t’en va encore en voyage ???

Le bouquet s’chappe de ses doigts pour s’échouer lamentablement au sol
Bouche sèche.. elle comprend sans le savoir encore que ce n’est pas un chtit voyage…elle comprend que l’instant est grave
Ses jambe tremblotent un peu devant l’incompréhension et a ses cet insant un grand vers de jus de pomme n’aurait pas était de refu..
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Sandy_lee
Toujours dans la cuisine, elle était toujours dans son état choc. Sandy entendit la petite Isabelle qui entrait, elle était là! Comment lui dire? Elle qui aimait tant Daien, elle lui ferait payer... Elle se tourna vers elle et la regarda, un bouquet à la main, qui trouva son chemin vers le sol et non vers la destinataire. Fallait dire que la blondinette n’était pas vraiment au courant que la jeune trémouilloise devait attendre un enfant alors comment lui dire qu’elle venait de le perdre... Sandy s’agenouilla devant Isabelle et lui dit avec douceur.
On pouvait voir que celle-ci paniquait, les jambes tremblaient et les yeux curieusement terrorisés...


Isa, je dois vraiment te parler. Tu ne dois pas t’inquiété ma belle, prends une chaise et je te donne un verre d’eau ma belle.

Une fois assis, le verre d’eau devant la petite et Kykyne toujours présente, Sandy prit la place à ses côtés et la regarda droit dans les yeux, les larmes montaient mais elle réussissait à les empêchés de couler. Par quoi devait-elle commencée? Daien ou l’enfant?

Bon, je n’ai pas de très bonne nouvelle ma belle, Je commence par la première qui a fait que tout ca ne fonctionne plus a présent. Je sais que tu adores Daien, je sais aussi que tu m’aimes bien... Il est partit ma belle...

Cette fois, plus rien ne pouvait être empêché, les larmes coulaient à flot.

Tu avais remarquée que j’avais plus la même grosseur..

Elle posa alors la main sur son ventre et descendit la tête..

J’étais enceinte... Je l’ai perdue ma belle...

Comment expliquer à un enfant tout ça, des trucs de grands... Même elle avait de la difficulté à comprendre ce qui lui arrivait... Elle se sentait soudainement coupable, coupable de faire endurer sa à la petite... Coupable que Daien était partit... Coupable d’avoir perdu son enfant...
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Isabelle_de_proisy
Les mots se bousculer dans sa tête elle n’avait jamais vu sa nurse dans un tel état et quand les explications arrivèrent, tout ne fit qu’accentuer les questions !
Daien partit ??? mais pour quoi ?? puis les mots assourdit par sa tête pleine de question … elle suis les mouvements des mains de Sandy vers son ventre
Secouant sa tête avec un rictus de douleur.. la pine de Sandy était la sienne elle était trop lieu et si les son lui arrivait comme déformer elle comprenait qu’elle avait un problème autre que la fuite de l’homme parfait !! elle était enceinte… enfin elle ne l’était plus .. trop compliquer … trop mal a la tête…
Le plus beau couple de La Trémouille disloquer … pourquoi pour qui ?
La peur se transforma en colère !!! il était qui se mec pour quitter la femme la plus parfaite de se royaume !!
A qu’elle ne le croise pas elle le turait de ses propre main a ça oui !!

Mais pour le moment réconfort du haut de ses douze ans .. elle prit Sandy dans ses bras et pour une fois les mots d’adulte sortir de sa bouche … mot qui ne sert a rien .. mot qui reste comme pendu au ciel …


Je suis la nounou d’amour .. je suis là ….

Tout en la serrant contre elle, elle cherche a croiser le regarde kykyne, elle saura quoi faire elle en était sur car la petiote.. Etait démunie
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Kykyne
Complètement sous le choc de la situation, la blondinette retenait difficilement les larmes qui lui brûlaient les yeux. La scène était horrible et elle ne pouvait s’imaginer la douleur qui envahissait sa chère amie. Aucune expérience de vie chez la blonde ne pouvait être une base pour comparer, pour s’imaginer… Comment pouvait-on ressentir la peine à la suite d’une fausse-couche sans jamais l’avoir vécu ? Les entrailles de Sandy à présent vident, devait sûrement créer un second vide dans son cœur. Elle qui rayonnait lorsqu’elle avait comprit qu’un petit être grandissait dans son ventre, voilà qu’elle arborait un visage neutre… Neutre d’émotion… Elle pensait que son amie ne devait pas réaliser complètement ce qui lui arrivait lorsqu’elle la vit bondir du lit afin de terminer le remplissage de sa valise.

Daien l’avait quitté. Le moment n’était guère au questionnement, mais elle ne pouvait s’empêcher d’avoir une multitude de question pour tenter de comprendre. Les bras chargés du petit corps inanimé, tout semblait tourner à une folle vitesse autour d’elle, comme si elle était prise au centre d’un vortex. La blonde resserra le petit corps contre elle quand Sandy dit souhaiter l’enterrer. De toute évidence, elle cherchait à enfuir sa peine au plus profond d’elle en s’empressant de tourner la page. Impuissante devant son amie, elle acquiesça d’un discret signe de tête. Elle souffrait terriblement. À peine si les yeux de la brune se posaient sur la petite masse enveloppée de couverture…

Paralysée sur place, elle regardait Sandy faire un rapide ménage du lit en jetant les couvertures souillées de sang. En aucun moment, la blonde s’était doutée qu’un tel drame pouvait survenir. Leurs regards se croisèrent et elle comprit que son amie souhaitait rester seule quelque instant. Kyky attendait dans la pièce voisine lorsque Sandy sortit de sa chambre quelques minutes plus tard. Les yeux bouffis de peine, la blondinette ne savait quoi dire, quoi faire pour tenter de lui porter réconfort. Sans voir la petite venir, elle arriva en trombe dans la pièce alors qu’elle maintenait toujours le petit cadavre dans une couverture bien serrée. Aussitôt, elle se retourna légèrement pour éviter de provoquer un questionnement dans la tête de la jeune demoiselle.

Sandy expliquait à Isabelle ce qui se passait jusqu’à ce qu’elle en vienne à la perte de son enfant. Comprendrait-elle qu’il était possible qu’un bébé meure avant même sa naissance ? Comprendrait-elle qu’un petit être pouvait disparaître avant même d’exister réellement ? La vie était si compliquée quand venait le temps d’y apporter des mots pour l’expliquer… Si ingrate quand un bonheur s’annonçait… Si égoïste quand tout allait trop bien…

À la vue d’Isabelle qui se faisait réconfortante auprès de sa nounou, provoqua un éclat de sanglot. Il fallait à tout pris qu’elle éloigne la petite poupée inerte qu’elle enlaçait, loin de la vue de la jeune demoiselle. Reculant de quelques pas pour poser une main rassurante sur l’épaule d’Isabelle, elle lui offrit un clin d’œil peu convainquant vu les circonstances, et lui murmura doucement :

Je reviens ma belle, occupe toi de Sandy quelques minutes, je fais vite ! Elle m’a demandé d’aller vérifier si son élevage était ok…

Plissement de nez chez la blonde en terminant sa phrase… Phrase qu’elle trouvait complètement stupide et mensongère, mais c’est tout ce qu’elle avait pu trouver comme excuse pour se sortir de cette maison avec le petit cadavre entre les bras. Donc rapidement, elle se dirigea vers la porte toujours ouverte de l’arrivée d’Isabelle et alla se cacher sur le côté ! Ses sanglots éclatèrent sans retenus… Des rivières ruisselaient sur ses joues pour terminer leur course sur la boule de tissus dans ses bras. La température extérieure contrastait avec ses joues bouillantes… Scène horrible qu’elle vivait… Elle aurait tant voulu être arrivé plus tôt pour tenter d’éviter tout ceci… Ses pensées étaient avec sa douce amie qui ne semblait pas pleinement consciente de ses sentiments. Comment faisait-elle pour rester si forte ? Sûrement parce qu’Isabelle était là et qu’elle souhaitait se montrer forte pour elle ! De toute évidence, la brunette était bien plus forte qu’elle…

Quelques bouffées d’air plus tard, un caisson de bois servant à transporter les bouteilles de lait attira son attention. Elle se devait de retourner à l’intérieur pour porter main forte à la jeune demoiselle qui semblait dépasser par les événements… On le serait à moins à cet âge ! Elle déposa donc le petit cadavre dans le caisson et le positionna afin qu’aucune bestiole ne s’en empare. Chose faite, elle essaya de se motiver et de rassembler le peu de force qu’il lui restait et retourna à l’intérieur auprès des deux peinées.

Son sœur se serra dans sa poitrine en voyant la déchirante scène… Une gamine qui tentait du mieux qu’elle pouvait, de réconforter une adulte… Elle ouvrit ses bras et les enlaça pour partager cette horrible douleur…

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Sandy_lee
Tout ça devenait de plus en plus dur, elle étouffait toujours. Isa changeait de rôle avec les deux femmes, c’est elle qui réconfortait, Sandy apercevait le regard de Kyky qui était complètement à terre. La pauvre avait l’enfant dans les bras, comment pouvait-elle faire autrement que d’avoir le moral dans les talons. Sandy comprit alors son amie avait besoin de sortir de la maison, toujours le drap dans les bras, fallait s’en débarrasser, elle ne pouvait plus le regarder, le cœur brulait de haine, de peine...

Toute sa peine s’était transformer en colère infini qui voulait exploser, un tel chagrin grugeait l’intérieur de la jeune femme. Sandy se releva, les yeux rivés sur les bibelots près de la fenêtre, elle avança vers les petites figurines et dans un élan brusque, elle les lança dans le plancher. Les projectiles éclatèrent en morceau, elle ouvrit alors les armoires. Les yeux rouges, elle regarda la précieuse vaisselle qu’elle avait tant laver. La prenant soigneusement, glissant ses doigts sur la texture blanchâtre et la laissa glisser entre ses mains. Le temps s’arrêta pendant quelques minutes.

Lorsqu’elle tomba celle-ci se défit en mille morceaux, voilà comment elle se sentait. Des années d’amour, de tendresse et maintenant plus rien, qu’un tas de poussière avec des morceaux cassés. Le triste sort d’une jeune femme naïve, elle aurait dû y penser... Elle repensa à son mariage, là où elle avait vraiment compris que c’était l’homme de sa vie, lui avec qui elle voulait passée sa vie, c’était avec lui qu’elle voulait entreprendre des projets... Comment tant d’années pouvaient s’effacer dans une simple lettre, quelques petits mots qui était la source de l’effondrement de son rêve. Celui de partager sa vie, de fonder une famille avec son mari.

Fonder une famille, voilà une chose que Sandy n’allait pas oublier de si tôt, à cette pensée, elle prit une chope et la lança contre le comptoir, elle devenait folle... Folle de rage à l’idée de ne plus jamais être heureuse à nouveau comme elle avait pu l’être... Jamais elle ne referait confiance à un homme, elle voulait des enfants mais si cela résumait à être une fois de plus malheureuse un jour alors elle préféra sans passer. Le petit être qu’elle avait porté était maintenant du passé, le même passé qui l’avait séparé de Daien, maintenant graver à jamais dans sa tête et son cœur. Jamais elle n’aimerait comme elle avait pu aimer son mari, autant de dévouement, autant de projets et d’espoir.

Les larmes coulaient le long de ses joues pour ensuite tomber sur le sol et s’incruster dans la poussière. Elle retourna alors s’assoir près d’Isa, celle-ci l’enlaça. Kykyne entra alors dans la pièce et les trois se trouvèrent enlacés. Elle remercia le ciel un instant pour avoir une amie comme ça ainsi que la petite Isa qui malgré son jeune âge était toujours présente lorsque Sandy souffrait... Elle les regarda par la suite caressa gentiment la joue de Kyky et déposa un baiser sur le front de petite blondinette.


Allez m’attendre à la taverne, enfin celle que vous voulez, je fais un petit tour vite fait et j’irai vous rejoindre.

Lorsque les deux blondinettes partirent, elle prit le temps pour faire le tour de la maisonnée, regardant de droite à gauche... Des souvenirs émergeaient ses pensées, quel triste sort. Son parrain lui avait proposé de passer du temps au domaine pour se ressourcer un peu et elle cru que c’était une bonne idée, c’était un des endroits où elle se sentait le plus en sécurité. Sandy était contente puisque cela permettrait à Isa de rentrer à la maison et retrouver sa famille. Plus elle pensait à ce mot, plus il lui donnait la nausée. Mais où était son bébé maintenant? Plus elle y pensait et elle pouvait se rappeler que lorsque Kykyne était entrée, elle n’avait plus le p’tit être dans ses bras.

Elle avait prit soin de regarder que l’alliance était à sa place et la lettre de retour sur la table. Sandy sortit de la p’tite demeure qui était maintenant son ancienne vie. Une fois à l’extérieur, elle regarda dans toutes les directions à la recherche d’un drap blanc. Elle marcha autour de la maison, ne voyant toujours rien elle commença à angoisser. Où est-il? Les pas accéléraient le mouvement, Sandy poussa un long soupire lorsqu’elle aperçut le drap blanc dans le caisson. Les yeux inondés d’eau, elle se pencha devant et le prit dans ses bras.

Marchant vers les quelques arbres qu’il y avait sur le terrain, lorsqu’elle arriva devant celui-ci elle s’installa dans l’herbe le bébé toujours dans les bras. C’était son petit ange qui était là, elle devait l’enterrée, lui faire un petit coin de paradis à lui... Qu’il retrouver les cieux tranquillement et paisiblement. Sandy le déposa alors dans l’herbe et prit une petite pioche pour commencer à creuser un trou. Cela lui procura un bien fou, le fait de pouvoir la prendre et de la jeter contre le sol avec toutes ses forces. Une fois terminer, elle se pencha et enleva les quelques roches qui pourrait nuire au petit être qui allait y habiter...

Sandy prit alors son bébé dans ses bras et le déposa délicatement dans sur la terre qui demandait seulement à être mis à niveau. Elle le regarda longuement laissant ses sanglots paraitre au grand jour, prenant la terre dans ses mains, elle la laissa glisser entre ses doigts pour recouvrir doucement le drap. Elle regrettait tellement de ne pas avoir fait plus attention, elle aurait dû agir différemment... C’était un risque et elle le savait mais la vie voulait autrement. Elle souffla un petit:


Adieu

Une fois le trou rempli, elle planta une petite branche juste devant. Sandy s’allongea juste au côté et regarda le ciel... Plusieurs passèrent et elle décida de se lever, elle ne pouvait quand même pas rester là toute une vie. Les deux blondinettes l’attendait, les pas de plus en plus lourd, elle avançait et regarda une dernière fois la tombe. Sandy passa devant la maison, le regard triste, la valise à la main elle quitta l’endroit qui fût un endroit de bonheur et d’amour autrefois mais maintenant il laissait place à la tristesse et la déception...
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Sandy_lee
[Dans la chambre de Sandy Au Domaine D’Olonne]

Après s’être installer confortablement dans la chambre que Jehan lui avait préparer, Sandy prit quelques minutes pour s’installer dans son lit et regarder le plafond, voilà maintenant un moment que les évènements avaient passés, même si elle avait toujours de la difficulté à ne pas trop y penser, elle essaya de garder le sourire en présence des membres de la famille. Sa chambre étant plus là même qu’autrefois Jehan lui avait proposé celle de Geo... Sandy s’attendait à la réaction d’Isabelle, mais bon, elle avait fini par plier et accepter que sa nounou prenne la chambre de son frère.

Nounou, bien grand mot, la petite d’autrefois était maintenant la grande Isabelle, elle devenait une femme. Un bruit la sortie de ses rêveries, elle se leva d’un bond et se dirigea vers la fenêtre, un pigeon la regardait avec un petit message. Elle ouvrit la fenêtre et détacha le message, elle lui donna un morceau de pain et le regarda s’envoler. Sandy ferma la fenêtre et retourna sur son lit. Elle ouvrit le petit bout de parchemin et se mit à le lire. C’était lui! Elle ne rêvait pas, Daien lui avait écrit...

Elle regarda chaque mot écrit, les examinant à la lettre, que devait-elle en penser? Voilà des arguments qu’elle n’aurait jamais imaginés... Peur, peur de quoi? Ils étaient mariés à présent, c’était peut-être des détails qu’il aurait du penser avant. Comment avait-il pu partir, la laissant ainsi, elle qui attendait un enfant de lui. Une lettre d’explication ou de remords... Comment avait-il osé? La quitter ainsi pour ça... Étant sa femme, elle aurait comprit, probablement heureuse pour lui. Mais maintenant le mal était fait, elle ne pouvait s’empêcher de penser à la douleur qu’elle ressentait.

Sandy ne pouvait savoir se qu’elle ressentait vraiment, la lettre lui faisait chaud au cœur mais la douleur de l’avoir quitté était trop frais pour être pardonner ou même oublier... « Tu me manques » Voilà des mots qui sonnaient creux... Une boule dans la gorge, des flammes qui brulait son cœur... Les yeux pleins d’eau, elle continua à lire lorsque son regard descendit au plus bas du papier, elle remarqua qu’il n’arrivait même plus à lui dire... Lui dire qu’il l’aimait... Il se sentait mal, des remords de conscience. Elle ferma les yeux et serra les dents, une rage immense rongeait le cerveau de la jeune femme, elle aurait bien aimer le voir à ce moment présent. C'était pas trop l'endroit pour saccager la chambre... Un cris voulait sortir de sa gorge mais elle ne voulait pas attirer l'attention d'avantage et préféra le retenir... Un léger grondement prit la place...

Pourquoi n’avait-il pas posé aucune question par rapport au bébé? Pourquoi n’avait-il pas fais allusion à leur enfant? C’était qui cette personne qu’il voulait lui présenter, pendant une fraction de seconde elle croyait à une autre femme, une maitresse, alors qu’elle relut le bout qui indiquait l’arriver de l’inconnu, Sandy poussa un soupire de soulagement... Elle angoissait à l’idée de le revoir, il allait revenir! Comment devait-elle réagir? L'envie de lui foutre une baffe allait certainement être au rendez-vous...

Malgré le sourire qui se dessinait sur ses lèvres, elle baissa la tête et repensa au mal fait ainsi qu’à la douleur toujours présente... Les larmes se noyaient sur l’oreiller, elle regarda le parchemin, Sandy le prit entre ses doigts pour en faire une boule et la lança sur sa petite penderie. Croyait-il vraiment qu’elle allait le pardonner comme ça? Aussi facilement... Elle prit alors un bout de parchemin, sa plume et commença à écrire... Plus elle écrivait plus elle pleurait mais elle ne pouvait s’empêcher de mettre ses émotions sur papier. Devait-elle lui annoncer pour l’enfant? Comment allait-il réagir? Il lui en voudrait surement d’avoir enlevé la vie à leur enfant. Une peur s’installa, celle d’être coupable... Penserait-il que c’est fait exprès?

Une fois la lettre terminé, elle le plia et l’installa sur la patte de son pigeon pour le laisser s’envoler. Sandy regarda alors l’oiseau voler...

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--Anar_eressea
[ 4 rue de Poitiers]



Chaque pas le faisait trembler, et nouait son estomac. Pourquoi n'avait-il pas prit le temps de se poser en auberge avant de revenir rôder ici? La maison semblait être vide, pas de transformations visibles à l'oeil nu, pas de portes fermées, rien qu'un vide oppressant, et une obscurité angoissante.
L'homme jeta un oeil sur sa monture, et décidé, il regarda à droite et à gauche avant de s'avancer le plus vite possible vers la demeure. La porte d'entrée ne grinça pas, mais le visage du rôdeur éclaira la pièce. Tout semblait à l'abandon, plus personne n'habitait ici, et la tristesse imprégnait les murs des pièces du rez de chaussé. Plus il avançait vers la cuisine, et plus son coeur battait. Un désastre, la cuisine était dévastée, des fracas d'objets jonchaient le sol, témoin d'un ouragan féminin, oui, parce qu'autrement, les murs auraient été arraché
. "Peut-être que la demeure aurait périt, brûlé par les flammes?.." parla t-il tout fort.


Il sortit de la pièce, et monta les escaliers, pour aller vérifier les chambres. La plus grande avait été retournée. Le regard de l'ombre s'arrêta sur un objet brillant posé sur une table, auquel duquel trônait une lettre. Leur vue lui arracha un pincement au coeur. Anar s'empara de la petite bague, une alliance, symbole puissant d'un amour uni et heureux. Mais ici, la maison en était dépourvu. La chambre était sens dessus-dessous, des objets cassés avaient remplacés le tapis, les armoires vides, un lit défait. Le malheur s'était abattu ici, et l'atmosphère restait lourde.

Voilà ce qu'il avait semé.... L'homme abaissa sa capuche, et serra la petite alliance dans la paume de sa main. Daien ne savait vraiment plus trop que faire.. à part le ménage de toute la demeure, peut-être.. mais là, c'était le cadet de ses soucis. Il enfila l'alliance de sa femme à l'annulaire libre de son autre main, puis ferma les yeux, ne plus penser il devait....

Un hennissement le tira de sa torpeur.. Intrigué, Daien s'approcha de la fenêtre. Cronhos s'était avançé dans le petit jardin, et était arrêté près d'un arbre...

Le trémouillois descendit l'escalier, et se dirigea vers le jardin, l'esprit perdu...
Daien
[4 Rue de poitiers]

Le poitevin intrigué par le comportement de sa monture, se dirigea vers l'arbre. Arrivé à sa base, son regard fut attiré par une petite croix de bois, ornant un monticule de terre. Ses yeux se remplirent de larmes, qui coulèrent doucement sur ses joues amaigries par le voyage. Ce petit tas de terre ne pouvait être que la conséquence dramatique de sa fugue d'adulte. Daien se laissa tomber à genou au pied de la tombe, et laissa sa peine lui crever les yeux. La petite créature maintenant endormie à ses pieds aurait sans doute mérité meilleur destin. Et qu'en ai t-il de la mère qui le portait?... Il n'imagina même pas la douleur, et les souffrances que Sandy avait reçu. Et cela ne faisait qu'amplifier sa culpabilité.
Bien évidemment, comme le disait sa lettre, elle était au domaine de Jehan. Assez surprenant, et curieux de voir ce genre de retournement de situation. AU moins elle y était en sécurité, par contre, le trémouillois se demandait comment on l'acueillerait s'il voulait voir sandy..

- Vont lâcher le Pierre?..
- Lui donner une volée de flêche?..
- Lui montrer les fesses de la cuisinières?..
- L'éblouir avec la couronne de Jehan?..
- L'écarteler?...
- Lui offrir à boire?.. nan, ça faut pas rêver.


Perdu dans ses pensées, Daien rouvrit les yeux, et essuyant ses larmes d'un geste brusque, décida, que sa mère devrait elle aussi être enterrer à côté du petit être. L'un et l'autre était lié, si on voulait...

L'homme tira la cariole vers l'arbre et déchargea le cercueil sobre; puis il retourna à l'intérieur de la maison, essayant de ne pas regarder le bazar des pièces, pour prendre une pelle.

Après quelques heures, le trou était assez profond pour accueillir le cercueil. Daien le tira lentement et le fit basculer en douceur.


"Plus qu'à le boucher maintenant.." Il s'épongea le front, et poursuivit son effort. Les moines lui avait donné une croix pour la tombe. Le poitevin trouverait bien des pierres pour faire la tombe, et celle du petit par la même occasion.
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Sandy_lee
[Une petite promenade dans le jardin du Domaine]

Sandy s’était lever plus tôt qu’à l’ordinaire, incapable de se rendormir, elle décida donc d’aller prendre une marche, c’est par une belle journée ensoleillée qu’elle se rendit dans le petit coin de paradis du domaine, le jardin. Un endroit paisible où Sandy pouvait rêvasser, lire ou même écrire sans être déranger ou même déranger quelqu’un... Elle s’installa donc sur le petit banc et ouvra le petit livre qu’elle avait dans ses mains, commençant sa lecture, ses inquiétudes prirent le dessus. Cela faisait un moment qu’elle n’avait pas eu de nouvelles de lui. Peut-être l’avait-il oublier? Ou même remplacer...

Malgré la douleur, colère et tous sentiments reliés, Sandy n’avait d’autre choix que d’éprouver de la peur. Elle ne voulait pas être remplacée si vite... Sachant la réputation qu’il avait autrefois, après tout, ce qui était écrit dans sa dernière lettre n’était pas très clair... S’il lui avait mentit, si une autre jeune femme était présente, plus belle, plus jeune... Qui pourrait lui donner un enfant ainsi qu’une vie heureuse... Plus elle y pensait, plus son cœur brulait. Lorsqu’elle se réveilla de son cauchemar, elle remarqua les pages de son livre qui tordaient laissant des traces de déchirures sous la pression de sa main. Sandy lâcha aussitôt le roman et le déposa à ses côtés. Un éclair lui parcouru alors le cerveau.


Le Match!!!

Elle devait se rendre au vestiaire sans plus attendre, sinon le Capitaine ne serait pas très content. Elle avait pas été très présente au dernier match et devait se rattraper à tout prix. Elle prit alors ses jambes à son cou et couru...

[Après la bête voici la belle]

Après une violente « dispute » dans les vestiaires, elle retourna au domaine le temps que le match commence. Valait mieux ce calmé avant de sauter sur le terrain... Elle se réinstalla sur le même petit banc et déchira un morceau de tissus de ses braies pour l’envelopper autour de sa petite main douloureuse. Ses jointures étaient bleuté et très sensible mais elle allait s’en remettre. LÀ trémouilloise repensa alors à l’accident, l’incident... Peu importe... Cela n’avait pas été les plus belles retrouvailles mais cela l’avait prit au dépourvu, elle n’avait aucune idée comment elle devait réagir. Elle n’avait pas voulu lui faire mal, enfin oui! Mais pas comme ça, ni à cette endroit et pas devant témoin. Il l’avait mérité, ça oui! Mais elle pouvait revoir le regard de Daien et ses mots... Sonnèrent tellement douloureux aux oreilles celle-ci. Les yeux rivés vers le ciel, elle laissa les larmes s’échappés de son visage. Elle avait envie d’être dans ses bras, de pouvoir le toucher sans le blesser, de pouvoir l’aimer comme autrefois, mais une lettre avait suffit pour déchirer un livre entier d’une vie si parfaite, laissant maintenant peine et souffrance à un jeune couple.

Malheureusement même si elle l’aimait au plus profond de son être, la confiance n’y était plus... Elle ne pourrait jamais lui refaire confiance, si elle se laissait si facilement avoir, elle le regretterait une fois de plus... Il l’avait quitté une fois, pourquoi ne le referait-il pas?

Sandy continua à contempler le ciel, glissant ses yeux de nuages en nuages lorsqu’une petite pluie fine fit son apparition, ce mélangeant à ses larmes. La brunette laissant alors sa tristesse s’évader de ses petits yeux pour mourir dans la petite flaque d’eau qui grandissait. Elle avait tant voulu que cela ne ce passe pas ainsi, elle regretta maintenant... Le coup de poing sur le pif de Daien lui avait fait un bien fou, mais.... Mais... Le remord la rongea. Attendant toujours que le match commence, puisque tout le monde sait bien que les trémouillos commencent à boire trois jours avant les débuts de match (bin quoi!^^), Sandy décida de se lever, se dirigeant vers l’entrée du Domaine, elle remarqua que le ciel avait cessé sa crise... En se retournant vers la forêt, elle remarqua un arc-en-ciel et resta là à le contempler.

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Daien
4 Rue de Poitiers

Daien regarda les 2 tombes qui avaient un peu plus d'allure maintenant. son regard triste s'arrêta sur l'arbre qui les surplombait. Que lui restait-il? Avait-il encore quelques raisons de vivre? Il lui sembla voir une corde pendante aux branches. Cela lui arracha un sourire, car cela lui rappelait une anecdote avec son capitaine de Soule, et amis, enfin, il le pensait, Davor. Finalement réfléchissant bien, il avait perdu sa soeur, sa mère, son "enfant", et sans doute son amour. Il lui restait le lot de consolation : la Soule. Joueur débutant, puis arbitre débutant pour finir vice-capitaine de LT, capitaine de France, et arbitre reconnu sur les terrains. La soule, ce qui lui avait permis de la rencontrer. Il ne pouvait cracher dessus, et se rappelant soudain qu'il y avait une réunion pour l'avant-match contre Vendôme, il se prépara, et fila aux vestiaires du stade.

2h plus tard, il était de retour, dans un état assez comique, bandage sur le front, et une belle croix de pansements sur le nez. Ils s'étaient rencontrés, faisant partie de l'équipe. La voir lui avait fait un choc, comme pour son front, et son nez par ailleurs. Il avait faillit se jeter sur elle pour la prendre dans ses bras. Mais leurs retrouvailles avaient été mouvementés: entre injections, prise de têtes, puis passage aux mains. Elle frappait pas mal pour un bout de femme..il n'aurait rien rétorquer, ni rendu, jamais, mais par-contre s'il s'avérait que quelqu'un lui fasse du mal physiquement, il lui aurait arraché les yeux, et les membres. Malgré cela, il ne lui en voulait pas, seulement la prendre dans ses bras, et l'embrasser, lui dire qu'il l'aimait si fotr, qu'il irait voler la couronne de Jehan pour elle..Wouuuyouuuu! Risqué ça.


Son visage la hantait pendant qu'il attaquait le ménage de la maison, ramassant les débris de verres, les morceaux de bois, les habits. Il savait bien que dans l'état où il était, son charme-bourreau ne l'amadouerait pas. L'amour rendait aveugle espérait-il.... Il passa ensuite le balai, et commença le rinçage. Ca lui changeait tient le ménage, et on voyait qu'il manquait d'habitude. Surtout lorsqu'il finit de laver la première pièce et se retrouva coincé dans un coin de la cuisine....L'avait pas pensé à partir du fond de la salle pour finir par la porte d'entrée. « Crétin!.. » maugréa le poitevin. 5H après c'était à peu près propre. Cependant, une envie de brûler la maison montait en lui..repartir à zéro.

Daien la savait au domaine des De Proisy. Il devait s'y rendre, même s'il n'était pas trop remis des caresses sensuellement physique des vestiaires. Il voulait la voir, lui parler de nouveau. En tout cas, au village, il avait soigneusement évité de rencontrer Kykyne, déjà qu'elle croyait avoir tout le temps raison, là, il n'aurait rien put dire pour se justifier, et surtout, s'en serait pris une en pleine poire. Après fallait aussi éviter Isabelle..serait capable de lui lâcher le clebs sur ses fesses. « Tient c'est vrai, il est où lui?..Bof, j'm'en fou en fait.. » Daien haussa des épaules, puis sa décision prise, il prépara ses affaires. Il irait au domaine. Le trémouillois avait pensé donner des nouvelles par pigeon, ou la prévenir, mais il la connaissait que trop bien, et la sentait capable de partir, ou de trouver une excuse pour pas le voir.

Sa monture prête, il jeta un dernier regard aux 2 tombes, puis piquant les flancs de la bête, il fila au triple galop, direction le repère des bling-bling...

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Daien
Plus il approchait du domaine, et plus une peur et tristesse lui nouait le ventre. Sa monture le sentait, et avait des petits mouvement nerveux lorsqu'il la dirigeait avec ses talons. Arrivée sur une colline, il put apercevoir au loin le domaine des De Proisy. Le ventre en train de battre le record du nombre de noeud sur un même point, le brûlait. Un petit vent se leva, et le fit frissonner, Daien rabaissa la capuche de sa cape, et donna un brusque coup de talon à Cronhos, qui se cabrant, fila comme une flêche sur la route.

Le cavalier fit ralentir sa monture en arrivant près du domaine. Jamais autant les murs de ce lieu ne lui était apparu aussi menaçant. Il regarda d'un oeil mauvais les meurtières, ne sachant plus à quoi s'attendre, puis enfin il arriva davant le pont levis. Y avait-il un garde près de la herse?

Hésitant, le trémouillois sauta de sa monture, et continua à pied, le reste du chemin jusqu'à la herse. N'osant pas la franchir sans permission, il stoppa.


"..euh..humhum... Il y a quelqu'un?.... Ohéééé! Pierrot Pierrot Pierroooooooot?"

Daien patienta, la peur de plus en plus forte..Et si elle était partie?..
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Sandy_lee
Après plusieurs heures à regarder le magnifique paysage qui s’offrait devant elle, Sandy décida d’entrer à l’intérieur, on pouvait entendre l’écho de ses pas dans les grandes pièces du domaine. La solitude se faisait sentir, la famille Proisy Fortunat était en voyage et Sandy se promenait dans les pièces du château cherchant une servante ou bien un garde mais personne. Ils devaient être partit avec leur « maitre »...

Lorsqu’elle arriva dans la cuisine, un goût de bon pain lui réveilla les trippes, la boulangerie n’était pas très loin, fallait seulement trouver Pierre pour veiller sur la demeure. Elle passa par le living room jusqu’à dans les chambres pour redescendre au Donjon, mais rien, ni personne... Elle aimait de moins en moins ce grand vide. Se dirigeant vers l’entrée car c’était l’endroit où Pierre devait se trouver en tout temps, balayant du pied tout les petites roches qui se trouvaient sur son passage.


..Euh...humhum...Il y a quelqu’un?....Ohéééé! Pierrot Pierrot Pierroooooooot?

Quelqu’un était là et il cherchait lui aussi pour Pierre... À croire qu’il avait vraiment disparu. La voix n’était pas inconnu mais elle n’avait pas prit le temps d’écouter ce qui lui rendait la tache difficile. Elle devait l’accueillir mais si c’était un bandit ou bien une personne qui voulait du mal à Jehan, Sandy prit son bâton et d’un pas très léger avança jusqu’à l’entrée.

Qui est là?

Pauvre conne, tu t’es dénoncée! Sandy avança, ne voyant pas la tête de l’étranger elle parla tout en marchant:

Pourquoi venez-vous? Messire Jehan n’est pas ici pour le momennnnnttttttt.....

Sa phrase coupa sec lorsqu’elle aperçut l’homme, c’était Daien! Que faisait-il ici? Sa gorge se noua, les larmes naissaient sur le coin de ses yeux, elle le regarda longuement ne sachant quoi dire ni quoi faire...

Euh... Pourquoi es-tu ici? Jehan n’est pas là, tu peux revenir plus tard si tu veux...

Elle voulait prendre la fuite, courir plus loin qu’elle pouvait sans jamais ce retourner. Son cœur brisé battait à tout rompre. Elle garda la tête basse, ses bras croisés, elle était soudainement mal à l’aise. Elle lui tourna alors le dos, ses pieds semblaient être coulés dans l’béton, elle ne pouvait à peine avancer... Courage Sandy... Elle voulait sortir de cette pièce, deux, trois pas plus tard, le cerveau voulait toujours fuir, mais le cœur ne voulait point le laisser, les larmes coulèrent le long de ses joues et elle s’effondra au sol... Assis sur ses fesses, Sandy prit sa tête entre ses mains en espérant que tout ça n’était qu’un rêve...
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