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Info:
Un Blond, une Brune, un cheval, une Armée Royale... Bon retour à l'isba !

[RP] Rédhibitoirement Rémois

Kika15
Le soleil couchant...voila le meilleur moment pour enfourcher le cheval.
Kika avait prevu un peu de bouffe et des mets de choix pour agrémenter ce voyage...
Aprés un court passage sur Troyes pour y déposer des amis, Delta et Kik s'en revenaient chez eux.
A Reims...
Cette ville était Leur depuis l'attaque.
Ils luttaient contre les collibets quotidiens de leur nouveaux voisins.


-T'es qu'un bandit...t'as rien à foutre chez nous toi!
-Saloperie...casses toi et vite sinon, on va te faire la peau!


Kika mordait à ces mots...il se défendait comme il avait toujours fait.
Il invectivait lui aussi à qui mieux mieux.
Oeil pour oeil...
Dent pour dent...
On cede pas de terrain...on courbe pas l'échine face ces petzouilles!


Mais...si lui était habitué à ces reactions de mauvais perdants, il craignait pour sa femme, Delta.
Se faire insulter ou mis en quarantaine ne se vit pas au mieux au début.
Il veillait à ce qu'elle puisse surmonter cela.

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Ouaille certifié conforme
Delta.
Son homme allait mieux, beaucoup mieux. D'ailleurs, ils avaient pu repartir. Enfin. La route leur manquait, à tous les deux.
Depuis peu elle avait cessé les tisanes, à sa demande, à lui. Il avait fallu qu'elle se fasse à l'idée d'éventuellement avoir une chose braillarde et puante avec eux. Et surtout, qu'elle surmonte sa peur de ces bébêtes inconnues. A deux ignorants, ils devraient s'en sortir...

Elle tentait les sourires contre les attaques, et, quand l'esprit en face paraissait capable de répartie réelle, jouait quelquefois de mots. Malheureusement, c'était rarement le cas, et, dans ces situations, elle préférait se taire, laissant réagir son homme, prompt à la défendre.

Dernièrement, en taverne Troyenne, elle avait sans le savoir ressorti un terme Provençal. "Vive Valeque !". Ces mots avaient émané de sa bouche naturellement, vraisemblablement à cause de la profusion de "santat" qui étaient prononcés. Une Provençale en taverne, ça s'entend. Alors trois... Oui, parait qu'elle l'était, Provençale, la Delta. Enfin, Kik' lui avait dit que c'était du Provençal, mais elle avait oublié de lui en demander la traduction, parce que bon... elle sortait des termes bizarres et, en plus, ne les comprenait pas.

Et ils étaient repartis. Tous les deux. A cheval, encore. Ils chevauchaient de nuit, bivouaquant la journée. Reims était en vue. Bientôt, ils allaient pouvoir s'étendre dans leur couche, dans leur Isba, leur petit nid. Elle n'appréciait pas tant la ville, ses habitants étaient rarement des plus accueillants avec eux... Bien qu'elle puisse le comprendre, ce n 'était pas des plus agréable. Mais. Mais leur Isba... C'était eux, à eux, chez eux, à leur image. Elle y était bien. Et ils y retournaient.

Souriante, elle se serrait contre son homme, rêveuse. La route défilait sous les sabots du cheval. Reims, nous revoilà.

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Delta.
Esprit libre.
Gwenhwyvar
Gwen repensait sa stratégie de défense de la capitale. Dans sa tente d'état major, plantée à proximité du pont-levis principal de Reims la fortifiée, elle relut les différents documents donnant une description précise des personnes à attaquer à vue. La liste était assez longue, et était composée de brigands notoires, de pillards, de Lions de Juda, de bourrins et de félons à la Couronne principalement. Avalon était armée royale, et son devoir était de protéger les terres du Roy, son suzerain.

Gwen regarda à nouveau la carte des environs. Elle envoya ses sentinelles aux points stratégiques, et fit chauffer sa pitance sur le feu improvisé près de la tente, ses armes à portée de main...

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Gwenhwyvar uí Fergus, Capitaine Royale de Champagne, Duchesse de Brie
Kika15
A quelques lieux de Reims, là justement ou tu descends du cheval et tu procèdes à pas de loup...

Je marche devant Delta...

Plutôt agueri à ce type d'entrée chez moi...
Faut dire que ça fait des années que je zigue zague avec mon brave canasson entre les bariolés et colorés Ost, selon le coin traversé.

Là, les yeux grands ouverts j'aperçois une sentinelle, perchée sur un arbre sacrément branchu...trop pour être honnete même...mon regard se porte illico vers la Vigie Royale...

Surprise...


Pourquoi ces cons là mettraient des sentinelles pour me tendre un piège...je sors juste d'un long alitement du fait d'une poutre-pleine-tronche. Vont quand même pas aller contre leur propre Codex ces cons de Royalistes...quoi que...

Kika passe sans heurt...il accompagne du regard Delta qui semble fort à son aise pour passer inaperçu...

Une 50aine de metres plus loin, un craaack d'une bête branche et branle bas de combat!
Des criiiis...des mouvements viiiifs...


Hep! C'est le Blond qui nous a tout piqué! Aleeerte!

Putain Del...on détale...ces cons en veulent encore à mes fesses!

Kika filait derriere Del qui ouvrait la route...

La chasse aux chevreuils était lancée...

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Ouaille certifié conforme
Delta.
Elle allait devoir s'habituer à ce genre de retour chez soi. À pieds, silencieux, le cheval aux sabots enveloppés. N'étaient ils pas habitants de la capitale ? Pourquoi devraient ils se cacher encore ? Kik' ayant été jugé et déjà poutré... Mais elle se fiait à ses conseils. Et... Il avait raison, encore.

C'était courant. Bien qu'elle eut préféré qu'il se trompe sur ce coup. Non, il n'avait pas toujours raison, parfois, il avait raison après qu'ils aient discuté ensemble et qu'il se soit rangé à son avis. Et vice versa. Bref. Là, il avait raison, un comité d'accueil leur était réservé. Et bien sûr, il avait fallu que... le cheval, oui, c'était lui, lui le fautif, fasse craquer une branche...

Demi tour illico, canasson tenu par la bride sans même songer à chevaucher. Elle filait la Delta, son homme juste derrière elle. Pas encore, pas là, pas alors qu'ils devaient reprendre la route. Elle avait oublié son sac à main ! Rhaa, ces femmes et leurs habitudes ! Humm... égarement de la narratrice, reprenons. Ils ne revenaient que pour une courte étape, prendre quelques affaires et repartir. Pas envie de se battre !

Allez, courez les tourtereaux, fuyez... plus vite... si si, plus vite, j'ai dit...

Je vous l'avais dit, d'aller plus vite...

Raté.

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Delta.
Esprit libre.
Kika15
Arrivée au goulet d'étranglement.
Les sentinelles les avaient habilement manoeuvrés pour les diriger vers leur chef.

Kika, à fond les baloches, arpentait sec...si la nuit noire ne le cachait, les poursuivants auraient vu ces volutes de poussières sortir du sol, violement frappé par les bottes du champion d'athlétisme.

Delta devant filait comme la foudre...

Kika aperçu le feu de camps et discerna la silhouette d'un homme en arme. Campé sur ses jambes, il semblait inviter à un combat bien inégal.



Citation:
Par tout Droit, c'est plus Court


Ca..c'est la devise à Kika.

Marre d'etre pourchassé.
Marre de fuir face à des bouzeux qui ne savent se servir que de leur fourche.


Demi-Tour.

On fonce!
Tête baissée...le bras balayant le ciel de sa lame déjà marquée par l'usure...
Les corps tombaient sous les coups de l'Ostrogoth Provençal...

Sa course ne se freinant pas...
Il hurlait de rage...et de peur aussi, à n'en pas douter.

Il reposa son bras vengeur.

Plus un bruit...seule Hulotte, la Chouette qui fait peur à tous voyageurs, faisait entendre sa présence.

Kika pensa immédiatement à Delta...dans sa furie, il en avait oublié sa douce...
Il allait se faire trucider.
Sa Brune allait le défigurer...
Et immanquablement, il devrait justifier de ce moment d'absence...cela dit, en temps qu'homme, il avait été formaté pour avoir réponse à ce genre d'interrogatoire...

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Ouaille certifié conforme
Delta.
Sans même qu'il ne le dise... elle savait qu'il avait fait demi tour. Elle l'avait senti. Et le cri qu'il poussait le lui confirma, ainsi que le son des armes s'entrechoquant. Elle ralentit le pas, ne pouvant stopper net sans que le cheval ne lui échappe.

Elle aurait dû s'en douter... Un Ost... il n'aurait pu ne pas y aller... La brune s'interrogeait sur l'excuse qu'il lui pondrait, un petit sourire aux lèvres. Un fou. Mais c'est ainsi qu'il lui plaisait. Le cheval stoppé, à l'écart, elle entreprit de rebrousser chemin, vers lui. Elle courait, sortant son épée...

Sans se couper. Bien. Un bon début.

C'est qu'elle n'était pas combattante, Delta. Pas du tout même. Charmeuse, oui. Amnésique, oui. Herboriste, aussi. Amoureuse ? ça... oui ! Et même qu'elle se l'avouait depuis peu. Heureuse, surtout. Bref. Combattante, pas pour un denier.

Quelques gestes surpris çà et là en observant divers combats. Son homme en pleine mêlée qu'elle observait combattre. Elle ne criait pas. Non. Elle avait juste envie de l'achever à ce moment précis. Quelle idée aussi de foncer vers une troupe de gardes ? Ils auraient réussi à les esquiver... Peut être...

Et... fiente.

Une lame attira son regard. Au bout, quelqu'un qui regardait vers son homme. Qui lui, ne la voyait pas. De rage, elle poussa un cri. Qui ne s'entendit que peu. Elle cessa toute contemplation, se ruant sur la femme, car c'était une femme, qui paraissait fort aguerrie.

Je ne connaîtrai pas la peur, car la peur tue l'esprit.
La peur est la petite mort qui conduit à l'oblitération totale.
J'affronterai ma peur.
Je lui permettrai de passer sur moi, au travers de moi.*


Nulle pensée.

Que ce morceau de litanie.

Revenu d'elle ne savait où.

D'un passé qui était sien.

Nulle pensée.

Sa lame.

Un choc.

Elle venait de croiser celle de la Capitaine Royale.

Son regard se fixa dans le sien.

Plus rien n'existait.



* F. Herbert, Dune.
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Delta.
Esprit libre.
Gwenhwyvar
L'odeur particulière qui émanait de l'atmosphère ambiante ne lui était pas inconnue, au contraire. Le silence qui suivit apportait la préparation au combat, comme avant chaque bataille.

Gwen entra sous Awen, sorte de transe guerrière mêlée d'adrénaline et de concentration. L'impression que le temps ralentissait lui était familière, ça faciliterait les enchaînements.

Soudain, un cri vint de devant. De rage, semblait-elle. Une femme approcha, l'épée à la main. Elle paraissait un peu gauche, mais elle fallait prendre garde, ça pouvait être une ruse. Elle fixa Gwen dans les yeux et porta un coup d'estoc. Gwen para le coup facilement, mais celui-ci n'était pas encore une attaque. Un moyen de dire qu'elle était prête. Les yeux de la femme affichaient un regard déterminé empreint de colère.

Silence, à nouveau. Les femmes se jaugent. L'entourage s'efface dans une sorte de flou artistique, seule son adversaire est tout à fait distincte. Gwen porte alors un coup de taille de la main gauche avec Caledwlch, son épée, paré aisément par celle de Delta. Elle profite alors de cette baisse de garde pour abattre sa hache de la main droite, en direction du cou.

Une douleur aiguë dans le bras gauche. L'épée de son adversaire a remonté le long de la lame de Gwen et lui a entaillé le bras, lui faisant lâcher prise. Au même moment, sa hache descend brutalement et s'enfonce profondément dans l'épaule gauche de Delta, heurtant l'os dans un bruit sourd...
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Gwenhwyvar uí Fergus, Capitaine Royale de Champagne, Duchesse de Brie
Delta.
Rien n'existe...

Que cette femme en face d'elle. Deux armes. Elle entend lointainement le combat de son Homme face aux soldats. Derrière elle. Elle a conscience de ce qui l'entoure sans que cela ne la déconcentre.

Frapper.

Elle doit frapper, toucher, tuer. Elle le doit si elle veut survivre. Alors, elle frappe. Et rencontre le fer, à nouveau. La femme a paré. Aisément qui plus est. La lame s'est brisée. Elle force sur le restant en un geste désespéré. Elle doit jouer dans les coulisses de l'imprévisible, son adversaire étant aguerrie.

Elle force et sent que la garde faiblit tandis que la guerrière amorce un coup de hache. La hache, elle l'a oubliée, Delta. Sa lame, du moins ce qu'il en reste, rencontre enfin la chair. Un son qui résonne à ses oreilles.

Le son des chairs que le fer écarte pour s'y faufiler, détruire. Un bras. Elle a touché un bras. Le gauche.

Un autre son, plus fort, plus sourd, plus proche, plus... interne se fait entendre avant qu'elle n'en ressente la provenance. Elle a mal.

Mal.

Le sang assombrit la teinte de sa vêture. La mort veut prendre ses droits.

Sa main s'affaiblit sur le manche de la lame qui choit à ses pieds. Elle reste là, debout, chancelante, perdant son fluide rougeâtre.

Elle ne veut pas. Elle ne veut pas mourir. Trop de choses à vivre encore, elle avait cessé les tisanes. Trop d'étreintes dans les bras de son Blond à vivre, trop de choses, encore. Elle ne sait toujours pas qui elle est vraiment !

Delta chancèle et tombe.

Son nom sur les lèvres.

Seule pensée qu'il lui reste.

Il est là, Lui.

Son Blond.

Elle sombre, telle une endormie sur un lit de pourpre.

Le sang se calme, le coeur aussi.

L'inconscience efface la douleur.

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Delta.
Esprit libre.
Kika15
Il la récupéra sur le champs de bataille.
Du sang baignant son épaule.
Ce liquide vermillon remontait jusqu'à sa bouille d'ange...
Plus un soldat à l'horizon...ces gens foutres l'avaient laissé là, en pature aux bêtes sauvages rôdant aux abords de la Capitale.

Kika rangait son arme qui pour l'heure était plus encombrante qu'utile.
Il tenta de lui parler mais nulle réponse. Elle avait le souffle court.
C'était déjà un signe de vie...


Ma Louve...ne t'en fait pas..le Trés Haut ne veut pas de toi...tu sais bien que seul le Sans Nom nous accueille les bras ouvert, et là...aucune odeur de putréfaction. Il est pas là...il viendra pas...

Il s'acroupi et la souleva à bout de bras, cherchant du regard sa fidèle monture...il y déposa lentement Delta. Faisant au mieux pour ne pas éveiller plus en avant cette vilaine blessure.
Il prit le cheval par l'encolure et serpenta sans bruit dans la foret alentour...les voila en furtif. Il eu fallu être un sacré chasseur pour pouvoir les repérer à ce moment là.

Une seule direction s'imposait: Troyes.
Leur issue?
Retrouver Malaterre et ses mains orfèvres de guerisseurs...
Lui revenait en mémoire le jour ou Mala lui sauva la mise apres un coup d'épée lui tranchant tout net une fémorales.


Tiens bon, Ma Louve...te laisses pas aller...le salut n'est pas si loin.


Normalement, Kika aura abandonné le blessé. On ne transporte pas un homme touché. Il assume les conséquences de son inaptitude au combat seul.
mais la situtation était bien particulière. Del était sa compagne. Et qui plus est...enceinte.

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Ouaille certifié conforme
Delta.
Plic !

Clop clop clop...

Plic !

Clop clop clop clop...


Ainsi les gouttes carmines rythment elles la marche du cheval. Deux sabots, une goutte. Le sang se fait moindre, le rythme change. Le pas se fait plus rapide une fois qu'ils sont plus loin. Delta sent qu'elle se meut, elle sent la chaleur de la bête sous elle.

Dans une semi conscience, la vague pensée du sang qu'il faudra ôter des vêtements la fait ricaner. Elle confiera ça à des lavandières. Curieuse chose que ce rire qui s'échappe des lèvres gercées de la blessée. Inquiétante, sans doute. Un soupire s'exhale, elle sombre à nouveau.


Plic !

Clop clop clop clop clop clop clop clop

Plic !


Troyes, enfin. Enfin ? Elle n'a pas repris conscience depuis son rire. Déposée dans l'isba provisoire, elle respire doucement. Elle est bien, là, elle n'a plus mal, elle ne ressent rien qu'une envie incroyable de dormir et de rester immobile. Elle entend sa voix, celle de son Blond, elle sourit, ou croit qu'elle sourit, ses lèvres ne remuent pas, ses joues restent apaisées.

Elle est bien. Il est là, près d'elle, elle ne craint rien, pourquoi se battre ? Hein ? Pourquoi ?

Parce qu'au creux de son ventre encore plat, là, une chaleur l'envahit, une chose a pris place qui ne demande qu'à faire son nid. Elle sait qu'elle a cessé les tisanes et qu'à ses nausées du matin succèdent des fringales. Elle se sait fatiguée, aussi... Mais elle n'a pas fait le rapprochement entre ses seins devenus plus lourds et un chiard qui devrait arriver dans... un certain temps.

Pour ça, faudrait qu'elle vive. Et qu'il tienne.

On la dénude pour la soigner. Un frisson la parcourt, seul signe de sa part, elle dort. Une lumière, là bas, l'attire, mais la vie s'accroche à elle, non, pas tout de suite. Puis elle est vachement sombre cette lumière, pas toute seule, ça fait peur. Une lumière noire... non merci.


Aieuh !

Ah bah la voila qui se réveille, la Del. À croire qu'elle veut vivre. L'aurait pu attendre la fin des soins, quand même... C'est pas sérieux, maintenant, elle va douiller, la Brune.
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Delta.
Esprit libre.
Kika15
Kick prend le temps de déposer Del.
Aux bons soins de Mala...

Il repart de suite.
Le but du voyage initial n'étant pas atteint, il aurait fallu bien plus qu'un Ost Champi pour le freiner dans sa quête.
Il jete un rapide regard vers Del...la trouve belle.
Mais y'a soucis...le probleme est recurrent...à trop s'attacher, il en oublie sa fonction premiere de batteur de pavé...d'arpenteur de route.

L'amour serait il synonyme d'enfermement?...pour le blond, à n'en pas douter.

Il referme la porte de leur Isba. Pas un regard sur l'âtre. Plus un oeil en arriere.
Comment comprendre cette pathologie avancée?


Citation:
Y'a rien à comprendre Del...enceinte ou pas, je dois me barrer...notre amour m'enferme dans un déni de moi même.
Je suis du vent...je dois être fils d'Eole.
Je souffre de te voir souffrir...et là, c'est déjà le début de ma fin. Je dois continuer droit devant. Tu as chuté. Je ne puis me retourner et t'attendre...je suis tel que la vie m'a modelé...sans compassion. Sans amertume sur les actes posés.
Tu es mienne et je ne suis plus à toi...je vogue à travers les limbes et ce, depuis toujours...n'essaies pas de comprendre ce départ. Ce virage étonnament puéril.
Je ne dois mon salut qu'à mes peurs de bonheur.
Je t'aime plus que la vie.
Mais la mort rode et me happera si je m'arrete de courrir.
Prends soin de toi. De lui.


Kick n'a pas le courage de le lui dire à sa brune. Il laisse un mot ecrit à la va vite par un ecrivain des rues qu'il tabassa gratuitement juste parceque les mots étaient dur pour Del.

Liberté.
Liberté.
Liberté

A tue tete, il se repete ce mot. Il ne la connait même pas cette soi disant liberté, lui qui passe 10 jours par mois en zonzon. Mais il la clame, la crie à corps et à cris. Des cris qui souvent se transforment en larmes pour quiconque ose lui accorder de l'amour.
Ce mec est un peté du bocal.

Elle le savait.
Lui aussi.

Le constat est rédhibitoirement le même.

Kika devrait se faire soigner..mais Mala est déjà pris...

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Ouaille certifié conforme
Delta.
Et Mala fit son office. Soignée, la Del. Soignée. La plaie se referma. Après quelques jours de délires, fiévreuse, elle se réveilla. Ses rêves étaient apaisants, un manque, pourtant, dans ses dernières bribes de conscience, lorsqu’elle avait eu mal, elle avait senti sa présence. Rassérénée, elle s’était relâchée, repartie dans les limbes de l’inconscience. Ses rêves apaisants, d’un avenir à ses côtés lui semblaient mensonges. Les jours passés en eux ne l’avaient que plus éloigné d’elle. Elle ne savait pas. Pas encore.

Elle se réveille donc, et elle mange, mange pour deux. Tiraillements dans le bas ventre, tiraillements dans l’épaule, tiraillements dans l’estomac. Elle douille, la Brune. L’isba est silencieuse et le pain un peu rassi. Pas grave, elle mange. Elle est vivante. Elle se lève, doucement, tout doucement. D’abord, une jambe sur le côté du lit, puis l’autre. Elle redresse son buste, un peu perdue. Le Blond ne doit pas être loin, sans doute parti faire quelques courses, ou se faire quelques bourses. Elle est habituée, elle ne s’inquiète pas.

Debout, enfin. Elle chancelle et se rassoit bien vite. De sombres papillons se sont fixés devant ses yeux. Elle s’interroge, voudrait savoir depuis combien de temps elle est allongée, là. Ses membres ankylosés lui indiquent que ce n’est pas récent. Delta retente de se lever, elle tangue mais tient bon. Le baluchon de son homme n’est pas pendu à sa place. Parti chasser les bourses, sans doute, ou un château, une mairie. Elle sourit. Son regard vient d’accrocher un feuillet sur la table. Il a dicté un mot, sans doute, pour qu’elle ne s’inquiète pas. Il est loin, ce mot ! Si loin ! La table… Elle serre les dents, s’avance, un pas après l’autre. La Brune s’affale sur une chaise. Sa main se tend, attrape le papier.

Elle lit. La première ligne. Elle la relit, encore. Elle ne comprend pas. Son regard refuse de descendre, de toute façon, ses yeux sont pleins de flotte. Salée, la flotte. Sa main heurte la table, elle ne sent rien. Un temps se passe avant qu’elle n’ose encore poser ses billes bleues sur le courrier. Elle le fait, pourtant, elle le fait. Elle veut comprendre. Elle lit, elle relit… Elle ne comprend pas.

Liberté… Liberté ? N’est elle pas l’essence même de cette Liberté ? L’empêche t elle de vivre comme il l’entend ? Et cet enfant qu’il lui a demandé… Comment faire ? Tisanes ? A nouveau ? Son esprit s’y refuse… L’enfant à survécu au combat… Qu’il tienne lorsqu’elle chevauchera, qu’il tienne, mais ce ne sera pas elle qui y mettra fin. Il l’aime, mais il part… Il a forcé la barrière qu’elle s’était fixée, il lui a appris l’amour, le grand, réappris, sans doute. Il lui a offert la vie, un à venir qui lui plaisait, à ses côtés. Il…

Un sanglot l’étouffe, suivit d’un autre, de nombreux autres, sonores. Delta, demoiselle aux ailes marquées, la femme qui ne disait pas ses sentiments, qui s’était ouverte, offerte, en vrai, entièrement, celle qui n’avait comme émotions que celles qu’elle voulait bien montrer… Celle là même qui se servait des hommes comme de futiles passes temps, celle là même, s’effondre.

Il est parti.

Sa vie lui échappe. Elle ne maitrise plus rien. Elle pleure, s’endort ainsi, sur sa chaise, courbée sur la table, morve au nez et yeux collés, bouffis. Elle est sex’ comme ça, il n’y a pas à dire ! Le lendemain la trouve courbatue, hagarde. Sa plaie encore douloureuse se rappelle à son bon souvenir. Elle grimace, se lève, mange, parce qu’il le faut, s’habille, fourre du pain dans son baluchon, met sa capuche. Elle s’arrête sur le pas de la porte, embrasse l’isba d’un regard éteint. Un bout de papier à la main, un autre serré contre son sein.

Elle sait qu’elle fait une erreur. Elle sait qu’elle ne devrait pas. Pourtant… Pourtant, elle y va. Elle prend la route. Elle veut le revoir. Encore. Elle aime. Elle l’aime, plus que la vie, comme il le dit. Sa vie… Elle veut la retrouver. Le retrouver. Oh, sans doute ce sera différent. Sans doute. Aucun. Mais être non loin... Elle sourit. Ses yeux brillent d'une volonté farouche.

Sur le feuillet qu’elle dépose au pigeonnier, quelques mots, fort peu au demeurant.

Citation:
J’arrive. ∆

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Delta.
Esprit libre.
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