Izaac
Comme il convenait à un honorable demi béarnais, Izaac s'en fut donc présenter son demi compliment à la comtesse de Béarn. Ayant tout réglé, Izaac s'embarqua pour Pau rejoindre Gnia qui devait recevoir parée de ses habits comtaux, les hommages des barons et chevaliers du Béarn.
Citation:
De Tarbes,
Madame,
Je suis ce jour entre vos mains et en gage, comme convenu. Je n'ai jamais été doué pour les révérences, et mes genoux se refusent désormais à plier plus que de moitié. La goute ! Madame, c'est cette incantation qu'un jour, un maître apothicaire lusitanien me lança en me prescrivant une cure au soleil. Je le sais, ce n'est qu'une goute du mal que nous avons pu faire à votre beau comté que j'essuie ce jour. Je gage que c'est de la sueur et non du sang. Je gage qu'elle est promesse de sain effort et non d'effroi. Je vous souhaite longue vie pour vous Madame, et prospérité pour votre peuple. Vous savez, Madame, quel adversaire un genevois peut-être. J'ai fait tout ce que je pouvais pour causer du tort au gouvernement de votre comté. Rien ne m'empêchera de confesser hautement combien grande était ma passion pour Genève et ses intérêts. C'est ce fidèle ennemi qui vous demande de considérer jusqu'où peut aller sa détermination contre ceux qui traitent sa cité avec mépris. Si vous voulez bien me mettre à l'épreuve, il n'y aura qu'à changer les noms et l'on verra toujours une semblable amitié entre vous et moi, digne des mêmes louanges.
Salutations et paix.
A Pau,
Izaac du Salève.
Madame,
Je suis ce jour entre vos mains et en gage, comme convenu. Je n'ai jamais été doué pour les révérences, et mes genoux se refusent désormais à plier plus que de moitié. La goute ! Madame, c'est cette incantation qu'un jour, un maître apothicaire lusitanien me lança en me prescrivant une cure au soleil. Je le sais, ce n'est qu'une goute du mal que nous avons pu faire à votre beau comté que j'essuie ce jour. Je gage que c'est de la sueur et non du sang. Je gage qu'elle est promesse de sain effort et non d'effroi. Je vous souhaite longue vie pour vous Madame, et prospérité pour votre peuple. Vous savez, Madame, quel adversaire un genevois peut-être. J'ai fait tout ce que je pouvais pour causer du tort au gouvernement de votre comté. Rien ne m'empêchera de confesser hautement combien grande était ma passion pour Genève et ses intérêts. C'est ce fidèle ennemi qui vous demande de considérer jusqu'où peut aller sa détermination contre ceux qui traitent sa cité avec mépris. Si vous voulez bien me mettre à l'épreuve, il n'y aura qu'à changer les noms et l'on verra toujours une semblable amitié entre vous et moi, digne des mêmes louanges.
Salutations et paix.
A Pau,
Izaac du Salève.