Non seulement il n'avait pas l'air trop fâché, mais en plus il se mit à parler de lui ! Aliéna n'en revenait pas.
Tout à coup il changea de direction, quittant le chemin principal pour partir dans les sous-bois, lui ordonnant de le suivre.
Le temps de lui répondre un "A vos ordres instructeur"
, il avait déjà quasiment disparut.
Elle le suivit comme elle put, essayant d'éviter de se prendre les pieds dans les racines ou les pierres, faisant attention également à ne pas se prendre une branche basse dans figure.Rapidement ils débouchèrent dans une clairière. Akmer semblait trouver l'endroit parfait pour installer le campement. Il lui montra du doit un sac et lui expliqua sa "mission".
Un peu dépassée par les événements elle regarda le sac, regarda la clairière, se demandant par où , ou plutôt par quoi, elle allait commencer.
Allez, exécution recrue, on va pas y passer la nuit si ?Aliéna sursauta.Oui ! Heu ... non. A vos ordres instructeur !
Elle ouvrit alors rapidement le sac en question, pour voir ce qu'il y avait dedans. Elle y trouva plusieurs peaux, bien pliées pour tenir le moins de place possible, plusieurs baguettes, coupées en biseaux par endroit, qui devaient servir de montant pour les tentes, des cordages, pour lier le baguettes et les peaux , elle supposait, et dans un petite sacoche, le nécessaire pour allumer un feu. Elle avait posé tout cela sur une pierre plate de laquelle elle avait ôté la neige.
Elle regardait maintenant à quel endroit elle devait installer les tentes."Sécuriser le campement" avait dit l'instructeur. Quelle idée aussi de se trimballer avec des tentes ! Quand elle voyageait, elle se roulait dans sa cape au pied d'un buisson pour y passer la nuit, et ça allait bien ! Oui, mais elle n'avait jamais voyagé en plein hiver, dans la neige ! Donc finalement les tentes n'étaient pas une mauvaise idée pour se protéger du froid ... Où les installer alors ? Pas en face du sentier par lequel ils étaient arrivé, puisqu'ils seraient à découvert si quelqu'un venait. A côté alors. Et pas trop sous les arbres non plus: Si la neige fondait et tombait des arbres, c'était un coup à faire écrouler une tente ou éteindre le feu.
Elle arracha une branche à un sapin, et entreprit de dégager de neige l'endroit qu'elle trouvait propice à l'installation du campement. Comme la neige n'avait pas été tassé, et qu'il ne gelait pas, ce fut assez aisé. Ensuite, elle installa une des peau sur le sol, et la maintint avec des cailloux. Elle attacha quelques baguettes ensemble afin d'avoir des montants de tente suffisamment grands. Elle fit des trous dans le sol à l'aide de sa miséricorde. Puis toujours à l'aide de celle ci, elle planta les baguettes dans le sol, les frappant avec le manche, prenant garde de ne pas se couper. Quand les piquets lui semblèrent en positon correcte, elle attacha les peaux dessus. Puis elle recommença la même opération à côté pour la seconde tente. Ce fut un peu plus rapide que pour la première.
Pendant toute la durée de l'opération, elle n'avait prêté un seul instant attention à son instructeur, se concentrant exclusivement sur la tache à accomplir. Maintenant qu'elle avait finit, elle le vit, toujours assit sur sa pierre, et se dit qu'il ne devait pas avoir très chaud. Il était temps qu'elle s'occupe du feu ! Mais où trouver du bois sec ? Tout était humide avec cette neige ! Peut être dans le sous-bois, quelques branches basses avaient étés préservé de la neige par les plus hautes. Elle retourna de là où ils étaient arrivés, car il lui semblait bien avoir vu un arbre mort, certainement touché par la foudre des mois avant.
Oui ! Elle ne s'était pas trompée ! Elle alla aussitôt, toujours à l'aide de sa miséricorde, arracher quelques branches. Elle les ramena au campement. Ils n'y en avait pas assez pour tenir toute la nuit, mais suffisamment pour allumer le feu. Elle irait en chercher d'autres plus tard.
En face des deux tentes, mais pas trop proche de celle-ci,elle fit un cercle de pierres pour délimiter le contour du foyer. Même si avec l'humidité ambiante, il y avait peu de chance que le feu se propage, il valait mieux être prudent. L'herbe était humide, mais les peaux des tentes bien sèches elles !
Avec ce qu'il y avait dans la sacoche, le feu prit rapidement. Elle resta un court instant à y réchauffer ses mains, qui avaient étés bien malmenées jusqu'à présent !
Il lui restait maintenant la dernière étape, et certainement la plus difficile pour elle: Leur trouver de quoi manger à tous les deux !
Elle se leva, récupéra sa guisarme et sa miséricorde, et partit.
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Aspirant Aliéna