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[RP] Une poursuite, ils traquent..

Kar1
Le poitou est face à elle. Elle n'en voit pas concrètement les frontières mais elle sait qu'elle n'est pas loin. La voilà dans cette direction juste pour le plaisir. Un détour de plus pour se rendre à la destination finale. Pis.. à ne rien cacher, il faut qu'elle vende ce poisson. "Ca urge grave!" qu'elle aurai lancé s'il avait fallut. D'ailleurs, on pouvait lire sur ses lèvres, là, en charrette, en pleine nuit, seule, face au vent, que ça urgeait véritablement.

Son voeu est alors exhaucé mais jamais elle n'allait imaginer cela, de cette manière. Depuis l'temps qu'elle voyage, seule ou accompagnée, jamais un problème. Jamais une mauvaise rencontre. Pourquoi faut-il que cela commence maintenant alors qu'elle possède une petite fortune.

Ce type..
Elle avançe sans perdre de temps. Son cheval est à un galop régulier et soulève des lopins de terre à chaque foulée. Le sol est presque gelé pourtant, mais fatigué comme il est, sa bourrique fait des pas d'une lourdeur inégalable. Elle, la blonde ressemble à une vielle femme ereintée par les années, mais c'est tout simplement ses couvertures, comme toujours autour de ses épaules. Peut plus vraiment s'en passer.

Il se postiche devant elle, apparaît vraiment de nulle part et fait de grands signes à son cheval pour s'assurer qu'il s'arrête. Sans blague il s'arrête, il se cabre surtout! Elle crie.
- Oooooh.. Canasson.. Ca'me toi!

Suspendue aux rênes elle toise le mec. Complètement décontenancée elle ne voit même pas qu'il tient une arme dans sa main. Elle l'insulte de tous les noms, difficile de la contrôler dans ces moments là.. Elle essaye de descendre et de s'approcher de lui, lui fouttre une bonne trempe. Elle ne pense qu'à ça. Karine est malheureusement arrêtée dans son élan.
De sa longue lame.. il l'écorche et déchire ses jupons. Le sang coule, elle reste là les dents serrées..
Pas sure de tout comprendre encore. Elle marmonne, la main sur sa dague.
'taiiin.. Liam, t'es ou!
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[Route limousine... comme la vache]

Temps de vaches.
Elle, partie devant.
Lui en embuscade.
Froid.
Toujours.
Depuis des jours et des jours.
Leur halte les avait rapproché.
Tapis sous un buisson.
L'eau qui tombe ruisselle sur lui.
Une silhouette approche.
Trouble au début à cause de la pluie.
Une femme se dessine.

Il lui dessus.
Dague sous la gorge.
Demande de bourse ou la vie.
Elle se défend.
Il l'assomme d'un coup de pommeau.

Elle git au sol.
Se penche sur elle.
Regarde son visage
Une brune
Mains qui fouillent la femme.
Retire une maigre bourse.
Quelques rations et encore.

Il la recouvre pour la protéger du froid.
Il range son arme.
Il part.
Kar1
Elle avait toujours les dents serrées la blonde. Son regard se posait sur chaque mouvement, les buissons, les branches d'arbres, tout. L'espérait tout bêtement ne pas être seule et donc pouvoir s'en sortir. Tenter le tout pour le tout? Ne pas se laisser intimider? Ben tiens..
Rester la sans rien faire? Karine n'aimait pas du tout cette idée mais se demandait franchement si elle avait vraiment le choix. Elle lance d'une voix presque sure.

Di diou.. m'faites pas d'telles frayeurs!

Elle jette un coup d'oeil discret vers sa marchandise et lève les yeux au ciel se demandant si y a pas plus imprudente qu'elle. Le poisson était bien visible. Les peaux à la place du chauffeur, suffit de s'servir. le reste.. bouarf.. même topo. L'était franchement mal barrée la blonde. Il range sa lame et sort de but en blanc.

Tu bouges blondine.. j'te saigne.. compris?

'tain.. pourquoi l'avait pas subit de cours intensifs la blondine en question. Elle veut presque en vouloir à Liam en cet instant plutot humiliant. Karine secoue légèrement la tête sachant pertinement s'être foutue dans ce pétrin toute seule.
Malgré elle, la blonde ne bouge pas. Trop d'risques pense-t-elle.
Elle le regarde faire, fouiner son nez partout dans la charrette. Karine lève les yeux au ciel exaspérée par le faite qu'il se sente aussi facilement chez lui.
Ca y est, un bras plonge à l'arrière de la charrette, pourquoi l'avait pas mis de pièges tiens. Elle le nota au coin de sa tête pour les prochaines fois. Il en sort un poisson, puis deux, puis trois. Vl'à que la charrette se vide devant elle. A chaque fois qu'il attrape quelque chose, la blonde se retient de crier, "non pas ça!". Elle sait que c'est inutile. Elle s'affale à terre sur son arrière train, impuissante devant ce spectacle aussi désagréable.
Karine attend.. attend.. Espère pouvoir reprendre la route vers sa destination première.
L'homme foure tout l'attirail dans un balluchon géant. Il revient vers elle. Un frisson lui parcours le corps espérant voir la fin. Il s'approche et passe une main sur sa joue. Ni une ni deux, karine lui crache délibérément au visage, dégoutée. Il sourit, se redresse, essuie la salive, il a l'air d'apprécier le bougre.

t'as d'la chance belle blonde, c'mon jour de bonté.. R'prends ta charrette et on s'est jamais vu!

Karine reste la, assise, sentant ces paroles raisonner dans sa tête. quelques heures passent, elle sait qu'il faut qu'elle reparte. Elle reprend les rênes et claque sur la croupe de Canasson.

- Yaaaa..
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[Assis sous un arbre]

Maigre, bien maigre.
Compte son butin.
Pas même un écus.
Deux miches de pain presque rassis.
Brigander payait plus.
Ça eu payé... mais ça paye plus.

Il regarde devant lui.
Au loin.
La blonde est quelque part à La Tremouille.
Elle doit boire un godet au chaud.
Sa bouille riant aux éclats d'un jeu de mots.
Plissant le nez.
Souriant aux paroles d'un guss inconnu.
Il rumine quand...

Des bruits se font entendre.
Un cavalier.
Le galop d'un destrier fortement chargé.
Il se plaque au sol.
Son mantel le dissimule sur ce sol boueux.
Il est seul, l'homme.
Le sac semble bien plein.
Il va trop vite pourtant.
Pas le temps de surgir.
Le canasson doit avoir faim et soif.
La terre gicle sous ses sabots.

Le Silence.
Le black se redresse.
Essuie ses pognes sur son mantel.
Il regarde le cavalier s'éloigner.
En aurait bien fait sa prochaine victime de celui là.
Il grogne de son manque d'attention.
Une proie de moins.
Il ramasse son balluchon.
Il va aller plus loin.
On ne sait jamais.
Kar1
La Tremouille, enfin

Elle commence à distinguer le clocher.. s'approche rapidement. Karine a froid, plus de peaux pour se couvrir. Une malheureuse jupe, déchirée qui plus est. Elle rumine, de s'être fait avoir, de ne pas avoir croisé Liam.
Les rênes tirées, la voilà devant une taverne. Elle saute à terre, toujours de manière élégante, en toute circonstance et jette un oeil à l'arrière, espérant une dernière fois que tout ceci n'était qu'un sale cauchemard. Mais non, malheureusement bien réel.
Un instant plus tard, la blonde penche sa tête de coté, et lève un sourcil. Elle s'enfonce dans un coin de sa charrette et se redresse triomphante, tout n'est pas perdu... V'la qu'il lui reste une stère! La boulasse?

Karine entrerai bien dans cette taverne dressée face à elle, rassurée puisque persuadée de finalement pouvoir manger aujourd'hui.. Mais ce n'est pas son objectif premier. Il lui faut trouver un pigeon. Remplacer celui mort tué par les mains de Liam et lui envoyer illico.
Chose faite après demande aux passants, elle se met à écrire, s'aidant d'un coté de la charrette.

Citation:
Ben tiens,

fallait bien que ça m'arrive un jour. J'ai trouvé un pigeon non loin, je ne pouvais attendre de t'annoncer la nouvelle. je me suis faites brigandée mon cher. Mes biscottos sont plutôt musclés mais, des plus forts ça cours les rues. J'ai encore la charrette.. Mais vide, plus de peaux, plus d'poissons, plus d'fruits.. plus un écu. Rien, il ne m'a rien laissé.
Si tu l'croise.. si tu croises ce type.. ramènes le moi que je lui enfonce ma dague. Je pense que j'y mettrai plus du mien cette fois-ci.

Bon, sur ce.. je vais aller trouver un boulot, chercher un peu d'pain si c'est possible et voir si ces gens sont accueillants, pas l'droit de flâner aujourd'hui, quelle tristesse.

Passe une bonne journée.
Bien à toi,

karine, ruinée..


C'est ensuite, quand le pigeon s'envole que Karine y penètre mais personne.. Pas un rat..
Des allers et retours entre charrette et taverne. Il lui faut trouver une bonne âme pour vendre sa stère. Mais ce n'est que le soir que la blonde croise quelqu'un. L'essaye en vain de la vendre sept cent écus, ça mord pas, si peu pourtant.. Karine qui pensait pouvoir faire des miracles parfois, chanceuse comme elle est, que dalle. C'est à quinze écus qu'elle réussi finalement à la vendre, le prix fort parait il, peut même pas se plaindre.
Péripéties terminées, elle s'asseoit enfin à une table. Postée en plein milieu de la salle elle commande un plat bien chaud attendant l'arrivée d'une bonne nouvelle.
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[T'jours en rase campagne]

Toujours à ruminer.
Un pigeon qui se pose.
Tête étonnée ne connaissant pas le volatile.
Signature... Karine.
Le pigeon n'est pas le même.
Se souvient du plumage en taverne avant de le bouffer.
Ben ouai quand in s'ennuie, faut s'occuper.
En sourit puis...

Le vert s'assombrit.
La lecture le laisse sans voix un moment.
Dévalisée, sans le sous, plus que la charrette.
Se remet le cavalier chargé.
Grogne de plus belle de l'avoir laissé passer.
Il fouille son balluchon.
En retire velin et plume.
Un mot pour la blonde.

Citation:

Ben v'là... commence bien c't'année hein?
J'suis sur un coin d'passage. T''portes plaintes dans les deux duchés. T'rappelles du prévot... Alcyone.
S'non on peut tenter d'le traquer... ça, risque d'prendre du temps, des écus et pas sur d'l'avoir au final s'il s'pose dans un coin.

bon, j'suppose qu'tu vas d'voir te poser aussi.
Sauf si j'fais une bonne prise c'te nuit. Je guette, je soupèse chaque clampin qui passe pas loin d'moi.
Fait froid tout d'même. Jamais connu un hivers si froid... faut dire qu'j'suis rarement monté aussi haut en hivers... connerie....

Tain, on aurait du suivre Rochechouart... quel con...
T'aurais pu t'défendre au moins... Tu t'défends jamais???
T'es partie d'vant... et j't'ai plus vue... trouvé un coin à l'abri et j'crois qu'j'ai dormi un peu.

'fin, v'là....
D'main j'reprends la route pour t'filer d'la bidoche.

A toute

Liam


Roule le parchemin.
Empoigne le cou du piaf.
Saucissonne la missive.
Lancé de pigeon dans le ciel.
Il tourne un peu avant de prendre la direction de La Trémouille.
Il le regarde tant qu'il peut le suivre de ses yeux verts.
Il s'en veut.
Un reflet inhabituel dans l'œil.
N'a jamais aimé voir ceux qu'il aime dans la panade.
Encore plus quand c'est une blonde.
Il se met en quête d'un nouveau coin.
Plus à l'abri, plus de passage.
Faut à bouffer pour deux maintenant.
Kar1
La blonde est restée toute la nuit en taverne. Pas moyen qu'elle aille dormir à la belle étoile par ce froid. Une auberge, ben comment, à part l'habitant clément, elle voit pas. Pis elle rencontre ce maire là, d'une radinerie incroyable. L'en reste épatée la Karine. Jamais elle n'avait fonctionné comme cela, elle qui avait été maire. M'enfin, fallait tout bêtement qu'elle ne s'attarde pas beaucoup plus dans cette ville.
L'est mauvaise langue quand même, la tribun avait été sympa, elle l'avait accueilli en taverne et avait compati à ses souffrances. Mouarf.. que des dégats matériels en même temps.. facile..

Donc, toujours en taverne qu'elle est, le pigeon se poste devant elle, la blonde le reconnait sans difficulté avec sa plume noire sur le haut du crâne. L'est ravie, le Liam ne l'a pas tué. Elle sourit presque, un peu de réconfort ne fait pas d'mal.
Elle lit la lettre et grince des dents, si ça s'trouve il l'a croisé l'homme en question. 'tain.. dommage. Karine retourne finalement le morceau de papier, une plume, et hop..

Citation:
Merci d'm'avoir rendu mon pigeon vivant. C'tout c'qu'il me reste! Tu prendras soin de celui-ci? mmmh? Regarde le bien, il a une tache noire sur le haut d'la tête. t'pourras le reconnaitre comme ça et tuer tous les autres si l'envie t'prend.
Grande négociatrice que je suis, j'ai revendu une stère trouvée par hasard au prix fort. Qu'c'est pratique d'être une nénette. t'es gentille et l'tour est joué. 'fin bon.. vais pouvoir m'nourrir aujourd'hui, déjà pas mal. Par contre.. pas d'boulot.

T'voulais que j'te donne la température?
Ville de défection, vide de sens et d'habitants. Ou c'qu'on s'est fourré quand même.

L'brigand là, j'le suivrai bien t'sais.. l'a pas d'cheval, et ça passe pas inaperçu un mec à pied avec autant de denrées.. Il va devoir faire des allers et retours pour tout récupérer, j'vois pas sinon. On pourrai essayer de l'avoir comme ça l'raclure!
Mais suffit qu'il soit accompagné tu m'diras, et la, on est dans la défection, pas possible de l'suivre pour l'occire. j't'assure que je me défoul'rai bien moi maint'nant.

j't'embrasse,

karine.


Elle replie, regarde le pigeon qui a l'air fatigué. Le garderai bien prêt d'elle, mais non.. destination, Liam, en pleine campagne et c'est tout. Il essaye de lui faire les yeux doux pourtant. c'est qu'elle se ferait presque avoir. Mais non, le pigeon ne le sait peut etre pas encore mais sa décision est bel et bien prise.
Elle se surprend à penser à son autre pigeon, "l'était pas chieur lui tiens" pense-t-elle. L'avait compris qu'il n'avait jamais vraiment le choix. C'est alors qu'elle le chasse hors de la taverne avec ses mains, qu'elle dise "ouste" n'étonnerai qu'à moitié.
La blonde espère qu'il arrive à bon port, même de nuit.
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[Au sortir d'un fossé]

Nouveau levé de soleil.
Pas plus de corniauds, que de corbeaux.
Il sort de son fossé.
Lieu qu'il affectionne.
C'est déjà creusé.
Toujours un escargot ou deux à becqueter.
Ça tiens chaud la nuit aussi.
l'a toujours utilisé les fossés.
Et surtout ça cache bien.

Face au soleil.
Il s'étire donc.
La mâchoire s'ouvre en grand.
Un son rauque sort de sa gorge.
Réveil de l'ours.
Il fait le tour de la lande.
Pas âmes qui vivent.
Si... un pigeon.
Une missive de plus.

Blondinette en goguette.
Des nouvelles plutôt rassurantes.
Elle perdra pas ses formes.
Par contre la suite l'assombrit.
Elle veut le traquer.

V'là autre chose...

C'est sorti tout seul.
Sans qu'il s'en rende compte.
Il secoue la tête de dépit.
Un homme à pied...
Il a pas vu ça lui.
Avec un gros sac encore moins.
Par ou il est passé l'animal.
Le Sombre se demande...
Et s'il avait dormi...
Le gars serait passé sans qu'il le voit.

Il grogne.
Ramasse ses affaires.
Fourre le pigeon dans son balluchon.
Pas le tuer qu'elle a dit.
Et puis le ressort.
L'est complètement anémié le piaf.
Va pourtant falloir qu'il bosse encore.

Citation:

'jour Toi

Fais pas d'bêtises hien. Si tu t'sens capable d'mettre en pratique c'qu'on a vu en taverne... j'veux bien qu'tu t'mettes en chasse. Mais s'non, restes peinarde, j'arrive.
J'l'ai raté ton zozo c'te nuit j'crois bien. Prends un coin et n'en bouge pas... ou plutôt si... tombe sur tout c'qui bouge!
Bon t'soupèse tout d'même avant hein... on sait jamais.

Au fait, l' aurait pas été fichu en procès? rien?
Et t'vois... j'l'ai pas plumer ton piaf c'coup ci.

Prends soin d'toi surtout qu'je te r'trouve pas trop déplumée...

Liam


Lui aurait bien fichu un coup au troufion.
Mais l'avait déjà mal partout le volatile.
Un peu d'aide pour lui donner du courage.
Et le voilà dans les airs.
Mission.. Trouver son propriétaire.
Le black a autre chose en tête.
D'autres pigeons étaient arrivés.
Une autre blonde.
D'autres ennuis peut être en perspective.
Quignon de pain en main.
Balluchon à l'épaule.
Pas qui se fait sur le chemin détrempé.
De la route.... encore de la route.
Kar1
Karine n’a pas forcément la force de traquer un type qui avait eu raison d’elle. Mais elle n’arrive pas à se faire à l’idée de perdre toutes ses marchandises qui lui permettent de vivre et de flâner au gré du vent. La raison pour laquelle elle s’est retrouvée seule sur les routes en directions du Poitou est simple. La blonde avait refusé de se cacher derrière un buisson, ou en haut d’un arbre pour sauter sur le premier venu et lui voler sa bourse. Trop bonne, trop conne qu’elle pense maintenant.. A vouloir rester dans le droit chemin on en paye les conséquences. Voilà qu’elle ne se fera plus avoir. Il est temps pour elle de prendre son courage à deux mains et d’exécuter ce qu’elle a à faire. Traquer…

Son pigeon est de retour, l’a pris du temps cette fois à revenir. Karine se demande ce que Liam a fait de ce volatile pendant cette trêve. L’est vraiment mal en point. Ca la fait sourire. L’en avait besoin d’ailleurs.
Sous les conseils de Liam, elle porte plainte, ça y est.. Mais la justice décide d’être longue, l’est même pas étonnée en fait, merci ô Limousin. Sa décision est donc prise, que Liam arrive dès le lendemain ou pas à La Trémouille, elle n’y sera plus. L’a pas envie de devoir continuellement compter sur lui. Karine a une spécificité qu’on ne peut lui enlever. Celle de ne jamais abandonner. Celle de ne jamais se laisser faire. L’exception avait confirmé la règle et l’en avait la preuve sur sa longue jupe. Fallait décidément qu’elle y remédie.

Après deux nuits dans cette taverne plutôt glauque et vide de monde, elle prépare son balluchon et part, en pleine cambrousse. La blonde n’oublie pas de prévenir Liam, le pigeon est lancé.
Assise en charrette, Karine remonte ses manches et part pour l’aventure.. Seule..

Elle se place alors près de Poitiers, Karine a un cheval, lui n’en a pas. Elle repense au fait que le zozo soit passé près de Liam, elle grogne. Pas moyen qu’elle s’endorme, pas moyen qu’elle le rate.. Pas moyen.. Mais, la vient la question fatidique. Comment va-t-elle réussir à cacher son moyen de transport plus que volumineux. Seul moyen, Karine s’enfonce dans la forêt, en hiver, pas facile, les bois ne sont pas denses, pas de feuillage pour cacher ce qui doit l’être. Elle marche une bonne heure et laisse Canasson et tout le reste à l’écart. « Reste là. Pas envie de te perdre toi aussi. Pas d’folie ». Tout ça, elle ne fait que le penser.. Quelle idée de parler à un cheval franchement.
Elle se rapproche alors du chemin principal, elle se cache et veille, espérant que la proie se montre dague en main, déterminée.
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
Il fallait bien ça.
Une blonde en chasse.
Qui l'eu cru.
Pas lui en tous cas.
Elle n'en semblait pas avoir les moyens.
Ils avaient fait une répétition en taverne.
Dague en main.
Bras dirigé par le black.

Une égratignure.
Des insultes plus tard du gadjo.
Liam qui se poile.
Karine blanche comme la colombe.
Soirée mémorable.

Il en sourit.
Seul sur la route.
Il est dans ses pensées.
La bière qui coule à flot.
Il passe machinalement une langue sur ses lèvres.
L'a soif d'un coup.
Sur le côté, des fumeroles.
La Tremouille qui n'est pas loin.
Il passe le bourg.
N'a que faire de cette ville.

Pensées d'une blonde.
Puis d'une autre.
Pourquoi que des blondes d'ailleurs.
Des brunes comptent pas pour des prunes...
Elles n'ont plus.
Comme celle de l'autre jour.
Il la revoit avant de quitter Aurillac....



Eclat de rire magistral
La parade continue...
Coup d'œil à la blonde qui hausse les épaules mais dont le visage trahit un instant la confusion.
Pourquoi? N'est-elle pas habituée aux frasques de son compagnon ? A moins peut-être que le mot Djinn ne la perturbe...
Le regard de Ley se promène de la fille au noir, du noir à la fille : jour, nuit.
Antagonisme de couleurs et d’attitudes pourtant ils sont bien assortis.

Résistance sous son pied, invite repoussée : normal, le spectacle doit être bref sinon il perd de sa sublime…

Dernier acte exécuté avec brio et audace : son souffle sur sa bouche, dernière capture de son parfum.

Citation:
et puis disons... humm.... qu'c'est ton jour d'chance et l'mien d'bonté.


Sourire en coin, Leylalil attrape sa lèvre sous ses dents et plonge ses yeux sombres et brumeux dans ceux de l’homme.
Elle connaît le pouvoir de sa beauté et les mystères de la séduction.
A voir comme il la dévisage elle sait qu’il l’envisage.

Prédateurs qui se jaugent
Appétits et subterfuges différents mais qui se comprennent…
Si lui à l’apparence du Djinn, Ley en a l’essence et la philosophie.

Chaise qui grince et retrouve sa place.
Conscience taraudée ou instinct de survie mais le tavernier recule et contourne la table.
Le Noir l'observe circonspect puis revient à elle :

Citation:
T'es la première à qui j'rends c'que j'lui ai pris.... surtout la dernière 'ssi. J'suis sur qu'ça doit t'plaire!


Dents blanches et carnassières qui se découvrent dans un rire qui en appelle à l’autodérision.

Leylalil hausse un sourcil et dans un sourire malicieux, lourd de sous-entendus lui murmure :

« Disons que j’ai l’habitude…Être la première et la dernière, surtout pour un homme… enfin d’autres façons…»

Sourire encore mais à peine esquissé…
Langue qui serpente furtivement sur ses lèvres...
Impact des bottes sur le plancher que le sombre malmène avec application.
Pas vifs et rapides mais qui ne trahissent pas la hâte juste la détermination.

Tsssss... La proie s’éloigne déjà…
Pas grave, une autre fois …
Il y a toujours une autre fois…

Ley tend sa main vers la bourse et prestement la fait disparaître sous ses voiles.
D’un signe de tête presqu'imperceptible elle salue la blonde qui se précipite à la suite du Noir à qui il a fallu à peine quelques enjambées pour être dehors.

La porte claque et Leylalil murmure un « Bonne chance ».à la façon d'un au revoir...

Le calme est enfin revenu, la chaleur se diffuse moins étouffante, plus légère et les rares autres clients s’animent doucement.

Elle pose sa tête sur le dossier de sa chaise ferme les yeux, puis, un craquement dans l’âtre la rappelle à ce qu’elle était venue faire ici…


Une femme comme on en croise peu.
Coup de pied dans un escargot qui traine.
Comme le Sombre, il traine.
Faudrait voir à se bouger.
Il relève la tête.
L'avait même pas entendu arriver.
Une patrouille.
Il ronchonne de son imprudence.
Tant pis.
Redresse le col.
Visage engoncé dans la capuche.
Il fait comme si de rien.
Passera... passera pas...








































Kar1
Toujours haute perchée sur sa branche, Karine essayait d'etre la plus discrète possible. Elle commençait à culpabiliser la blonde, alors qu'elle lance un procès contre ce type, franchement c'est pas ce qu'il y a de plus diplomatique. On a connu mieux.
Karine hésite, l'enverrai bien un pigeon aux autorités pour prévenir ses actes. Elle sort le pigeon qu'elle a embauché spécialement pour aller au chateau poitevin et y attache le parchemin qu'elle vient d'écrire. Vu comme ça je suppose que vous vous demandez comme elle a fait pour écrire aussi rapidement et dans une position aussi inconfortable. Ben, l'est faite de secrets la blonde. Elle ne dira par exemple jamais ou elle a stocké sa viande.. Laché de Pigeon, direction chateau donc, lettre destinée à monsieur Xavix.

Citation:
'jour Messire,

Me v'là bien embetée.. voila plus d'une journée qu'j'ai pas d'nouvelles du Limousin et je n'arrive pas à me dire que cet homme va sortir de ce comté les mains libres avec toute cette petite fortune qui est mienne. Ca m'chiffonne grave j'espère qu'vous comprendrez hein? Mais voilà.. Ma décision est bel et bien prise.. j'pars à sa recherche. J'sais, z'allez m'dire qu'c'est pas forcément ce qu'il y a de plus malin mais j'en assume pleinement les conséquences.

Qui veut dire traquage, veut dire brigandage. 'tendez avant d'illico m'enr'gistrer sur la liste noire du Poitou. J'pense qu'c'est suffisament justifié et légitime si en contre partie je m'engage à rembourser la totalité des biens des gens que j'attaque sur mon ch'min par erreur.

La vengeance n'est pas un plat qui se mange froid..
Bien à vous,

Karine, en pleine organisation.


Même pas un regard vers le pigeon, c'ui la n'a pas autant besoin d'encouragement que l'autre.

La blonde se met alors plus en position que jamais. Une branche craque sous elle, son coeur commence à battre plus vite qu'il ne le faut vraiment. Elle a limite du mal à prendre de grandes inspirations. L'excitation, Karine connaissait l'excitation à ce moment précis. L'était tellement concentrée sur les sensations que cela lui procurait qu'elle n'eu pas le reflexe de voir qui arrivait. Elle sauta, ne suivant pas les conseils de Liam qui étaient de soupeser avant pour ne pas tomber sur plus fort qu'elle.
Ben voilà, bingo. Le type ne tombe même pas à terre tellement la blonde est légère, ou qu'elle a tout simplement raté son coup. Elle est agrippée à lui essayant tant bien que mal de lui en faire voir de toutes les couleurs. Il la toise, et lui fout une bonne trempe. Karine se barre en courant direction la charrette, sachant pertinement qu'il était peut etre pas tres malin de s'attarder dans les parrages.
Elle grogne, râle, rumine.. l'en peut plus.. Une nouvelle défaite aujourd'hui, et va falloir l'annoncer à Liam!
Pas d'pigeon pour le faire, l'est tranquille pour un moment, le temps d'souffler. Quoique, le pigeon du chateau revient bien vite. Une réponse bien vague.. Même pas de réponse du tout si ce n'est que le procès est en cours. "Qui ne dit rien conscent." Voilà la conclusion de la journée.

Rageuse donc, de ne pas mettre le grapin sur l'enfoiré, Karine enrage. Une idée illumine sa journée pourtant. Eusaias... Il est pas loin, c'est vrai... Illico presto, elle ressort son attirail, garde le pigeon sous l'coude et lui envoie sa requête.

Citation:
A vous,

M'sieur Eusaias, de bien longues journées sont passées depuis la dernière fois que je vous ai croisé. La dernière fois, c'était juste avant que je parte pour Toulouse et que je m'y installe.
Je vous sais peu loin de moi en ce moment. c'dommage qu'on ne puisse pas se r'trouver quelque part dans une des villes devant nous pour ressasser ces souvenirs. Mais la vie est ainsi faite.

Je me tourne vers vous parce que j'ai b'soin d'vous. Requète inhabituelle mais je me suis mise en tête de suivre un brigand qui m'a pris tous mes biens il y a quelques jours. J'ai porté plainte mais il me semble que cela ne suffise pas.
J'ai essayé de l'avoir au détour d'un buisson mais je l'ai raté. La seule chose que je sache c'est qu'il va vers Mayenne et donc passe près de vous.
Je voulais donc savoir s'il était possible que cet homme ait plus de chance que moi en vous croisant. Si vous pouviez le démunir de tous ces biens qui ne sont que les miens je vous en serai des plus reconnaissante.
Je garderai d'ailleurs mon plus beau sourire de coté jusqu'à ce que je vous croise.

J'attends votre réponse qui sera je l'espère positive et vous souhaite une bonne fin de soirée aux cotés de votre belle.

Bien à vous,

Karine, dévouée mais en colère pour l'heure.


Elle attend un retour, s'avançant vers Poitiers. Affamée.. Désarçonnée..
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
[Attendre... encore et toujours...]

C'était bien la maréchaussée.
Et faut montrer patte blanche.
Ça va être dur pour lui.
Noir comme il est.
La donzelle pinaille.

Et votre laisser passer?

Le Sombre reste de marbre.
Ses yeux la regarde sans ciller.
Un laisser passer maintenant.
La bonne affaire.
Se sortir de là sans éveiller les soupçons.
Faire amende honorable pour une fois.
Sont trop nombreux pour s'y attaquer.
Deux tours de langue.
Faire semblant de chercher dans la besace.
La réplique fuse.

Arrfff!! Capitaine....
J'crois bien qu'ma Blonde a gardé l'parch'min.
Voyez vous même... y a plus rien dans l'balluchon
Pis j'sais pas lire moi... Et encore moins écrire.
Comment voulez vous qu'je fasse si tout l'monde mets des barrières partout, peux plus s'déplacer nul part l'bougre qu'je suis...

L'air apitoyé le ferait presque sourire.
Il garde son sérieux pourtant.
La douanière jette un œil fugace.
Elle hausse les épaules.

Et bien il vous faut voyager avec elle alors!
Ça ira pour cette fois, je vais voir pour vous obtenir ce sauf conduit.
Mais que cela ne se reproduise point surtout.

Il lui aurait bien volé dans les plumes.
Voir plumée même tiens.
Bougresse... Milices de ....
Les voilà qui passent leur chemin.
Lui tourne la tête pour suivre leur mouvement.
Le vert s'éclaircit.
Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres.
Il active le pas.
Perdu trop de temps.
Il allait baisser la tête sur une bourrasque.
Un pigeon qui déboule.

Citation:
Mon Chieur...
Tu ne me donnes pas de nouvelles, j'espère que tu vas bien...?
Je pars aujourd'hui avec les autres pour monter te rejoindre, je ne sais pas ce que font les autres, ils veulent récupérer Zouz, moi je viens te récupérer toi.
J'ai hate de te revoir, si tu savais à quel point tu me manques...
Je n'en peux plus, j'arrive.
Attends moi... Je t'aime.
Ta nys.


Pas de nouvelles pour cause.
L'est sur la route le Chieur.
Et elle est en retraite.
Enfin devait.
Apparemment la voila sortie du couvent.
Il prend un bout de fusain.
Il croyait qu'elle se ferait nonne.
Drôle de coup joué là.

Citation:
'soir ma Belle

Pas d'nouvelles, bonnes nouvelles comme on dit.
'fin pas certain qu'celles que t'vas r'cevoir t'plaisent mais bon.

V'là quand t'es partie chez les soeurs, j'ai pris la route au hasard 'fin d'me remplir la bourse.
D'noeuds en noeuds j'me suis r'trouvé en BA à rendre c'que j'avais piqué à une donzelle sans l'sous. Bref autant dire qu'j'ai plus dépensé qu'gagné dans l'histoire.
Et v'là t'y pas qu'je tombe sur une autre blonde qu'je connaissais.

Et là ben on est ensemble sur la route. D'plus elle c'est faite brigandée ... c'te nouille, elle a pas voulu m'suivre dans mes affaires et v'là l'résultat.

J'crois bien qu'on est parti pour une belle traque au corniaud qui répond pas aux pigeons....

Donc, j'sais pas ou t'en es ni ou t'vas... j'vis c'que j'ai à vivre les dents aux moustiques, et advienne c'qu'il doit advenir. Si tout va bien j'd'vrais être d'la partie en PA.

A bientôt

Liam


Coup de langue sur les bords.
Pigeon empoigné.
Ficelage du parchemin autour du cou.
Coup de chausse pour qu'il parte plus vite.
La Gascogne n'est pas à côté.
Il en a mis du temps pour arriver celui là.
Il zieute devant lui.
La route est longue.
Semée d'embûche.
Et de gigolos à détrousser.
Il pense... pense... pense...
Faudrait peut être prévenir l'autre blonde....
Kar1
Pas l'temps de voir le clocher apparaître. Clocher, jeu qu'elle fait depuis toute petite, et dans une vie antérieure, postérieure, bref.. Elle a toujours aimé jouer à celui qui verrai le clocher en premier. Même seule elle le fait, haussement d'épaules j'me permets de vous affirmer qu'elle n'est pas folle pour autant hein. Pas l'temps de voir le clocher, arrivée d'un pigeon..

Citation:
Ma Petite,

Quelle agréable surprise que de pouvoir te lire en cette soirée, en effet voilà bien longtemps que je n'ai pas eu de nouvelle de ta part. Je dois dire que ce que tu me rapportes est fort triste, mais je ne sais pas si je pourrai t'aider, je vais réfléchir à cela pendant que je t'écris.

Il est vrai que j'aurai aimé te voir, nous rappeler quelques souvenirs. J'en aurai profité pour te dire que oui, tu m'as lâchement abandonné pour partir à Toulouse, moi de mon côté j'ai traversé la France de long en large. Je suis aussi marié, une jeune et ravissante Sémurois qui répond au nom de Zhaïa, sans doute la connais-tu déjà. Nous aurions pu nous entretenir de tout et de rien, nous chamailler comme nous en avons eu l'habitude ou tout simplement nous aurions bu un verre à nous toiser du regard.

Actuellement, je suis en terre Angevine, j'ai une personne à sauvegarder, je pense être libre à partir de demain. Je reprendrai la route pour le Poitou, j'aurai sans doute la chance de croiser ta fortune.

je crois avoir fait un bref tour de mes nouvelles, alors je vais te donner ma réponse. Envoie-moi la description de l'homme qui a eu l'outrecuidance de te dévaliser. Si l'homme est sur ma route, alors il sera puni.

Dans l'attente de te lire à nouveau.

Porte toi bien.

Eusaias, mettant son épée au service de son amie.


"Ma petite..." Elle lève les yeux au ciel. Pas si petite que ça quand il s'agissait de lui faire du gringue. Tiens d'ailleurs, c'était le type qu'elle devait rejoindre il y a des lustres juste avant que Liam aille voir la mer, juste avant qu'ils ne s'installent, tous, à Castres. L'aller jusqu'à Chalon s'était traduit en aller et retour puisque le lâchant salement, elle pris Ardath à la place! Sourire en coin.. Ironie du sort.
Toujours pas de pigeon d'Liam par contre. Elle s'impatiente. Mais la réponse à sa missive est positive. Ravie!

En ville

Clopin clopan, elle arrive à Poitiers tant bien que mal. L'arrive à point nommé d'ailleurs. Certes elle n'a pas encore mis la main sur le coupable tant recherché mais, voilà qu'avant qu'elle puisse dire ouf il est en procès. La ville n'est pas très vivante, normal pour une capitale. Sont toutes pareilles. Etrangement, ceux qu'elle croise sont à garder dans un coin de la tête. Contrairement à La Trémouille, ils se sont tous donnés le mot pour l'aider du mieux possible.

Convoquée elle aussi, Karine se dirige vers le tribunal. Elle sourit mais cache son impatience. Cela fait quelques jours qu'elle n'a pas reçu de velin de la main de Liam en plus. Ou est il? pêche-t-il au gros? Que fait-il..
En parlant de gros lot, la blonde devient de plus en plus chanceuse. D'ou l'expression "une de perdue dix de retrouvées". Voilà que la boulasse lui offre gentiment une barque. Une barque..
Si seulement Sel ou Bireli pouvaient être la pour la bénir. Si seulement ils savaient que c'était la première barque qu'elle possedait enfin! Ils seraient tellement fiers d'elle. Tellement!
Karine peut à partir de maintenant faire tous les essais du monde. Elle tanguera à droite puis à gauche. L'invitera le Liam tiens.. Il pourra lui aussi gouter aux joies de la barque, quoiqu'il connaisse déjà surement.
Ahh.. cette pensée lui redonne goût à chaque instant, même si elle ne sait absolument pas ou les deux zozos se trouvent en ce moment.

Retour sur terre..
Le tribunal, voilà qu'il sort des excuses bidons le coupable. Soit disant il ne voulait pas le faire, soit disant il devait nourrir femme et enfant, soit disant.. Mais Karine avait bien vu sa bourse le jour de l'agression.. Elle avait bien vu qu'il n'avait eu en aucun cas besoin de ces marchandises placées dans la fameuse charrette tirée par Canasson.
C'est à Karine. Elle se lève d'un bon pour rejoindre la barre, sort alors un parchemin et commence à lire. L'avait bien sûr préparé son intervention.

Citation:
M'sieur le Juge, m'sieur le Procureur,
Je me trouve face à vous aujourd'hui parce que cet homme *le montre du doigt* est accusé d'avoir usé de sa force pour me prendre toutes mes marchandises. Moi, ex maire de Castres, me suis convertie et suis devenue Marchand Ambulant à mon propre compte. J'ai aidé plus d'un maire en leur achetant des marchandises invendues. J'ai fait mon choix et ai bien sur accepté la prise de risques. Mais il est ici face à vous, alors, que justice se fasse! *Karine fronce les sourcils, se calme et continue.* Je venais en Poitou car je savais que mes poissons feraient fureurs et voilà qu'une seule personne en profite maintenant.
J'ai deux lettres ici présentes qui attestent ma bonne foi envers vous. *Elle déplie alors la première et commence à la lire face à l'assemblée*

« Monsieur,
Je viens d'apprendre une nouvelle qui me navre et m'amène vers vous aujourd'hui.
Je viens d'apprendre que dame kar1 a été victime de racket sur vos terres.
Cette dame qui, régulièrement vient en Lyonnais Dauphiné afin de commercer avec nous pour nous acheter notre bon poisson du Rhône pour le comté de Toulouse à qui il fait cruellement défaut a toute notre confiance et j'atteste en tant que responsable au commerce que la mairie de Valence lui a bien vendu 34 poissons à la Noël
Je ne doute pas Mon sieur que vous ferez votre possible pour obliger ce triste individu à restituer une partie de son larcin. si il ne s'est pas étouffé d'ici là avec les arêtes et que mon témoignage servira comme preuve de la bonne foi de la victime.
Cordialement
D.Isabeau
ex procureur du Lyonnais-Dauphiné,
Responsable au commerce de Valence »
Lettre que vous avez d'ailleurs reçu aussi monsieur le procureur. *inspiration*
La deuxième lettre que j'ai là vient de la main du maire de Valence prouvant la même chose. *elle fait de même puis la lit*
« bonjour,
moi Lexibur, Maire de Valence, atteste sur l'honneur avoir vendu à Kar1, 34 poissons à 17.50 écus pièces, vente effectuée pour service rendu au village de Valence,
je suis prêt à témoigner de cette vérité, et souhaite faire valoir ce que de droit!
Cordialement.
Lexibur, Maire de Valence. »

Monsieur le Procureur, je souhaite donc que l'accusé paye les conséquences de ses actes surtout après un discours tel que celui auquel nous venons tous d'assister. Brigander pour se remettre d'un brigandage ? *elle se tourne vers lui* Z'auriez du porter plainte comme je le fais ici présent, contre vous. *Karine se repostiche devant le procureur* L'ayant eu face à moi, je peux affirmer sans scrupules que sa bourse était déjà bien lourde et n'avait en aucun cas besoin de brigander pour survivre. Je l'ai vu de mes propres yeux. Donc, un homme aussi loin de chez lui, qui affirme avoir brigandé une seule fois, avec autant d'écus, ne trouvez vous pas ça louche ? Moi si..
Ce que je transportais lors de mon agression :
32 poissons
6 Fruits
1 rame
2 miches de pain
2 maïs
4 écus
Je réclame donc un nombre de jours conséquent en prison pour qu'il puisse réfléchir à ce qu'il à fait ainsi que la restitution de tous mes biens.


Elle attend le verdict.. Elle attend un pigeon de Liam surtout!
_________________
Karine de Pommières.
Liamchaa
Un sifflement.
Pas très fort.
Mais sifflement tout de même.
Le Sombre siffle.
Bien la première fois.
Il rêvasse.
Lui qui d'habitude est toujours aux aguets...

Un pigeon encore.
Ces volatiles alors...
Ils trouvent n'importe qui n'importe ou.
Et pour tout et rien.

Citation:
Ah... Donc euh...
Donc euh... Tu es avec elle.. euh... genre tu es avec elle?
Enfin tu... Euh... Bon... Et bien peut être à bientôt si l'on se croise...


Puis sorti de nul part un autre.
Et un troisième.
Il croule sous les plumes.

Citation:
Dis moi ou tu es, j'arrive...


Citation:
Bonsoir Liam... Ou plutôt bonjour. J'ai lu, relu, re-relu ton courrier maint et maint fois, je ne sais qu'en penser...
J'ai peur. Je te sens prendre de la distance avec moi ce que je peux comprendre, tout ce temps où je n'ai pas donné de nouvelles et où n'avons pas pu être ensemble... J'en suis désolée. J'avais besoin de me retrouver, de réfléchir, de songer à ce qui m'était arrivé ces derniers mois. Et ce courrier m'affole.
Je sais que ça n'a pas du être évident pour toi... Surtout que tu sembles avoir des ennuis qui te courent après. J'aurais dû être là, je devrais être là.
Je suis jalouse tu le sais, de savoir que tu es avec une autre, blonde de surcroît bien qu'elle ne puisse être plus parfaite que moi me fait douter de tout. Pas de toi mais du fait que tu puisses m'aimer encore.
Qui est-elle et où allez vous? Cymoril m'a dit que tu allais à Angoulême? Fais très attention, ils se sont tous fait tuer là bas, ne va pas mourir Liam... j'ai trop besoin de toi. Je prend la route ce soir avec les autres, nous ferons au plus vite, ils veulent aller à Bergerac, mais si tout se passe pour le mieux je les quitterais pour te rejoindre.
Je sais que tu n'aimes pas que je sois Cartel et que je suives Falco, mais saches le, tu passeras toujours avant lui mon Chieur. J'ai besoin de toi, je ne veux plus te quitter, il faut que l'on se retrouve tout les deux à nouveau.
J'ai hâte de te retrouver, en espérant que tu ne m'as pas oublié.
A très vite et prends soin de toi.
Ta Nys.


Le sifflet c'est arrêté.
Il lit les missives.
Accuse le coup tout de même.
Nys qui débarque.
Un sourire en coin se montre.
Bien, faudra faire avec.
Il reprend sa marche.

En face un péquenot.
Fait mine de passer.
Lui saute dessus.
Hop, deux temps trois mouvements.
Bourse dans sa poche.
Objets de valeur dans le balluchon.
Le gars reste estourbi au sol.
Le Sombre s'en va en courant.

[dans un trou...]

Compte et décompte.
Pas de quoi acheter un château encore.
Il chope velin, fusain.
Faut prévenir Karine.
Elle va devoir affronter une blonde.
La pensée le fait sourire.
Elle qui voulait du mouvement.
Doit être servie là.

Citation:
'jour Karine.
j'te renvoye l'pigeon à la tache noire 'fin j'crois.
Bah tant pis si c'est pas l'bon hein. On va pas en faire un pâté.
Faut qu'je t'annonce une chose.
Nys... la blonde 'vec qui j'étais est sortie d'son couvent.
Elle est chagrin et va débarquer 'ci pour me récupérer.
Ça va t'faire du boulot en plus là...

S'non, j'vais bien!!
J'vais pas tarder à v'nir t'chercher.
Par contre pas croisé ton marlou là.
Doit bien s'planquer l'blaireau.

'fin v'là...
Bientot tu t'colleras contre moi
Promis.
T'me manques... j't'embrasse

Liam


la bête s'envole dans un nuage de duvet.
Il sort de sa cache.
L'œil est clair.
Le visage dur de nouveau.
Sa vie reprend ses droits.
Kar1
Un tribunal, une attente, un verdict. Voilà ou elle en est la blonde. ‘fin voilà ou elle en était avant d’enfin recevoir des nouvelles de Liam. Karine lit, une moue se forme sur son visage. Un doute..
Elle avait entendu parler de cette blonde, cette ex blonde.
Que pense-t-il, que veut-il.. Elle est prévenue certes, mais elle n’arrive pas à imaginer qu’il la laisse venir, comme ça. Pourquoi lui avoir dit ou ils se trouvaient. La missive du Noir se veut rassurante, « tu m’manques » lui a-t-il déjà dit telles choses. Est-ce un moyen de faire passer la pilule. Rhaaa.. Des questions.. Pourquoi toujours des questions. Elle s’y fra comme toujours mais à l’instant même, l’a besoin qu’il la rassure. Combien de temps qu’ils ne se sont pas vus. Une semaine.. Plus? La vie n’est pas simple, chose qu’elle accepte. Mais chier.. Blondine ne veut pas se casser les dents.
Elle entre alors en taverne, boire pour oublier.. N’est-ce pas le meilleur remède qui existe?
Rencontres fort sympathiques encore. Les gens du conseil, le procureur. Elle sourit en coin, pourra peut être en savoir plus sur les procédures tiens. Parait qu’il faut pas qu’elle rêve. Rendre les marchandises volées, du jamais vu dans c’Comté encore. L’a envie de revoir sa poiscaille pourtant.

Elle conte son histoire. Pour la énième fois peut être. Victime? non.. Elle sait ou elle met les pieds. V’là qu’ils l’engorgent de miches, d’argent et de tout le reste. L’en demandait pas tant, mais elle devient en un coup plus riche que tous les paysans réunis. Mieux que le brigandage tout ça.. Sourire en coin, si Liam savait ça.. En parlant de lui, elle décide de ne pas lui écrire. Lui donnera l’excuse du piaf bien trop crevé pour refaire un voyage. Pis il dit bientôt, pour la blonde bientôt c’est demain. Oui elle a envie de se retrouver blottie dans ses bras depuis le temps.

Pour en revenir à cette blonde. Elle aimerait bien savoir à quoi s’attendre. Qu’est ce qu’elle cherche au juste. Le récupérer peut être, ou tout simplement lui en faire voir de toutes les couleurs à la blonde.
Trop penser.. Pas bon.. plutôt voir.. Mieux!
_________________
Karine de Pommières.
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