Della
Si jusque là, cette cérémonie des allégeances ne m'avait guère attirée, il en était différent, cette fois.
La raison en était que je siégeais au Conseil ducal. Je l'avoue bien volontiers, ce détail attisait mon ego. J'étais fière, oui. Pas de fierté mal placée qui rend imbu de soi. Non, simplement fière de pouvoir oeuvrer pour la Bourgogne autrement qu'en l'abreuvant de bon vin. Dorénavant, je l'abreuvais aussi de bonnes paroles.
Et donc, il me semblait normal d'assister, ce dimanche, à cette cérémonie.
De bon matin, après un passage par la chapelle saint Hubert de Beaumont dont nous attendions toujours la reconnaissance bloquée par la non-présence de l'Evêque de Autun, je me rendis en la salle du Trône.
Fichtre, j'avais du me lever aux aurores...
Là, allaient défiler pour le plaisir des uns et des autres, la Noblesse bourguignonne tantôt dans des froufrous étourdissants, tantôt dans des habits pimpants.
Quelle ne fut pas ma surprise en voyant que ma Duchesse, celle de Nevers - héhé, le héros - était parmi les premières arrivées.
Vite, je me glissai jusqu'à elle pour la saluer, mêlant respect et amitié à ma révérence.
Votre Grâce, le bonjour.
Vous paraissez souffrante...rien de grave, j'espère.
Je tendis le cou, espérant apercevoir ma nièce à sa suite.
Pas le temps d'insister que la cérémonie débuta par la passation de pouvoirs symbolisés dans la Toison d'Or entre deux Duchesses.
L'une était libérée et l'autre enchaînée...
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La raison en était que je siégeais au Conseil ducal. Je l'avoue bien volontiers, ce détail attisait mon ego. J'étais fière, oui. Pas de fierté mal placée qui rend imbu de soi. Non, simplement fière de pouvoir oeuvrer pour la Bourgogne autrement qu'en l'abreuvant de bon vin. Dorénavant, je l'abreuvais aussi de bonnes paroles.
Et donc, il me semblait normal d'assister, ce dimanche, à cette cérémonie.
De bon matin, après un passage par la chapelle saint Hubert de Beaumont dont nous attendions toujours la reconnaissance bloquée par la non-présence de l'Evêque de Autun, je me rendis en la salle du Trône.
Fichtre, j'avais du me lever aux aurores...
Là, allaient défiler pour le plaisir des uns et des autres, la Noblesse bourguignonne tantôt dans des froufrous étourdissants, tantôt dans des habits pimpants.
Quelle ne fut pas ma surprise en voyant que ma Duchesse, celle de Nevers - héhé, le héros - était parmi les premières arrivées.
Vite, je me glissai jusqu'à elle pour la saluer, mêlant respect et amitié à ma révérence.
Votre Grâce, le bonjour.
Vous paraissez souffrante...rien de grave, j'espère.
Je tendis le cou, espérant apercevoir ma nièce à sa suite.
Pas le temps d'insister que la cérémonie débuta par la passation de pouvoirs symbolisés dans la Toison d'Or entre deux Duchesses.
L'une était libérée et l'autre enchaînée...
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