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[RP] La salle du Chêne ducal: vos questions aux conseillers

Beeky
La Champagne a tousjours estée la digne fille de l'Eglise pour autant qu'il m'en souvienne. Le grand Caedes estoit versé en religion et à son espoque, nul traicté ne manquoit de faire paraistre une allusion à Dieu*. Je vous mets icy, la copie d'un parchemin que j'aye retrouvé dans les papiers de mon espoux, Ricoh d'Apperault quy cognut cest espoque et m'en parla souvent foys...

Un traité d’Armistice a écrit:
Au nom de la sainte et indivisible Trinité,
Nous, Lévan Roi de France, Caedes Duc de Champagne et Luzifer Comte d’Artois,
à tous présents et à venir, faisons savoir, que nous sommes rassemblés sous le regard bienveillant de notre souverain, Lévan, Roi de France, pour clore les hostilités entre nos deux provinces. Nos armées respectives se sont battues avec honneur pour défendre les droits qui étaient les leurs. L’armistice de Compiègne rend de plein droit applicable les articles suivants :
Art. I - Le village de Compiègne et les terres attenantes rejoignent le domaine du Duc de Champagne.
Art. II - La mine d’Or au nord de Compiègne demeure possession du Comté d’Artois.
Art. III - Toutes les poursuites judiciaires liées au Conflit de Compiègne concernant des Champenois et des Artésiens doivent être suspendues.
Art. IV - Le déplacement de la minorité « pro-artésienne » de Compiègne et des colons artésiens envoyés depuis le mardi de la veille des nones de septembre de l'an de Pâques MCDLIII sera à la charge du Comté d’Artois et d’un fond Royal spécial.
La Garnison de Compiègne évacuera la ville dans l’honneur et se rendra à Péronne sous la protection d’un sauf conduit du Duc de Champagne.
Cette armistice implique un cessez-le-feu immédiat et durable. La paix doit être déclarée au plus vite entre l’Artois et la Champagne.
Et afin que ce soit ferme chose et stable pour toujours, nous avons fait mettre nos sceaux à ce présent traité. Date en ce dimanche IX des calendes d'octobre de l'an de Pâques MCDLIII.
Au nom de Dieu, heureusement. Amen.
Sceau de Lévan, Roi de France
Sceau de Caedes, Duc de Champagne
Sceau de Luzifer, Comte d'Artois


Ainsy doncques la Champagne fut de longue date la fille de l'Eglise. Plus recemment, maintes ducs fort croyants se sont succedés. Sa grasce Guidonius estoit clerc, j'aye tousjours esté une fervente aristotélicienne et sous mon mandat j'aye accedé à des accords dont la baronne Siva, elle-mesme clerc ce jour, s'estoit chargée de clarifier sous le mandat du Duc de Joigny. La pensée de sa grasce Francis, tournée vers Aristote, n'est poinct à démontrer. Ainsy doncques, la chose n'est poinct nouvelle.

Au conseil, il est vray que sont presents des clercs en quantité non négligeable et que deux autres sont presents comme candidats sur des listes ducales. L'Eglise est plus presente aux EGC aussy. L'ideal seroit un retour de la Foy quy parviendroit à faire reculer le Sans-Nom quy jouit à prendre apparence aimable afin de mieulx pervertir l'homme.

Alors pour ma part, sy l'homme devient fervent pour recevoir le baptesme et s'en montre digne, je plussois. Le retour à la rigueur et au message d'Aristote s'amorce peut-estre mais le chemin sera rude car l'homme est plus prompt à la facilité pour atteindre ses objectifs plutost qu'à courber l'echine pour s'imposer de luy-mesme le devoir d'obeïssance.

Il appartient aux clercs de luy montrer la voie, avec ses pauvres moyens, iceluy de la persuasion et de la raison. Mais en aulcun cas, il ne doict estre faict l'amalgame entre religion et politique. C'est là, je pense que le bast blesse.

*edit
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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.
Aaron
Voilà un fort beau chêne pensa-t-il, levant les yeux vers la cîme. S’adressant ensuite aux quelques personnes présentes qui débattaient de tout et de rien, mais surtout de rien, il sourit en entendant que le spirituel était assimilé à la terreur… S’adressant au Duc de Brienne, d’un air doux mais d’un regard fixant…

Votre grâce, veuillez avoir l’obligeance de cesser ces persiflages à l’encontre de mon vicaire. Vous n’appréciez peut-être pas son caractère – comment ne pas apprécier l’humain qui se démène pour le diocèse chaque jour – soit, mais à la longue, cela devient insultant – et sur un ton sec – et me lasse.

Puis reprenant un ton plus général.

La Champagne est une terre aristotélicienne, respectueuse des valeurs fondamentales, c’est à n’en point douter. Ce qui est désolant c’est que certains, qui se retrouvent en non-conformité avec la loi, ne se retournent pas contre cette loi ou contre eux-mêmes – car ce sont eux les fautifs – mais contre l’Eglise qu’ils pensent être l’instigatrice de cette « machiavélique ingérence » dans la vie politique du duché.

Si la Champagne est fille de l’Eglise, ce n’est pas parce que le Saint Siège s’est immiscé dans la vie politique du duché, mais bien parce que le duché lui-même s’est rapproché des valeurs véhiculées par la Sainte Institution. Certes, l’Eglise s’en réjouit, mais l’Eglise n’a jamais abusé en Champagne de son pouvoir, de son autorité ou de sa présence. Elle a toujours soutenu le temporel, et encore dernièrement lors de la prise de Sainte Menehould par des marauds.

Mais, sous prétexte que l’on se retrouve en difficulté en politique parce qu’une clause, liée à la religion, pose un obstacle, on attaque l’Eglise et le bien fondé de sa présence au sein du gouvernement champenois. On entendra alors tout et n’importe quoi, de l’ingérence illégitime de l’Eglise, de tolérance, de pardon, … dans la bouche même de ceux qui se déclarent fervents aristotéliciens.

« Au même titre qu’il faille être champenois pour se présenter, il faut être fidèle de l’Eglise Romaine ». Voilà ce qui figure dans les concordats des provinces souveraines que l’Eglise négocie. Droit de cité et religion sont interdépendants et se nourrissent l’un l’autre. Accordera-t-on autant de crédit à un artésien critiquant le codex champenois parce qu’il ne peut se présenter aux élections, faute d’être du sang de la nation, que vous n' en accordez actuellement à ces divagations insultantes à propos de la religion ? Non ! Pourquoi en serait-il autrement pour le fidèle baptisé ? Parce qu’il ne s’agit « que » de croyance ? Honte aux aristotéliciens qui pensent même instant infime que cette idée puisse être légitime. Ce serait non pas insulter l’institution divine, mais Dieu lui-même en remettant en question Son existence et la parole qu’Il a transmise par les prophètes.

Comment tolérer dans un duché de nature aristotélicienne depuis la nuit des temps qu’un "traître" à Dieu puisse s’occuper de politique au sein même du duché ? Comment accorder confiance, amitié et déférence à des êtres qui renient l’existence de Dieu et le magistère spirituel de l’Eglise en tout ou en partie sous prétexte que tel ou tel article les gênent, les empêchent de progresser…

Et parce que le duché de Champagne croit justement en l’existence du Tout-Puissant et en l’institution de son Eglise, on viendrait assimiler l’obligation du baptême pour les agents ducaux et la présence de l’Eglise à tous les niveaux de pouvoir, à une politique de terreur, parce qu’elle ralentit quelque prétention politicienne ? Cessez donc ces discours fallacieux. La liste incriminée était en tort, et le candidat en particulier. Remettez-vous en question avant d’accuser aveuglément l’Eglise que vous trouvez comme coupable idéal. Car ce n’est pas l’obligation d’être baptisé qui pose ici problème puisqu’en l’occurrence, la dame Melilou a demandé le baptême. Seulement, s’étant rendu compte trop tard de sa non-conformité, et plutôt que de s’en prendre à elle-même, elle préfère, elle et d’autres, trouver en l’Institution divine le coupable idéal. Et on me parle de tolérance et d’ouverture d’esprit ?

Mal m’en a prit d’obliger contre son gré mon vicaire à réparer la faute que la dame Melilou avait elle-même commise, en la faisant baptiser, tentant par là d’apaiser les tensions. Non satisfait que l’Eglise « fasse une fleur » en réalisant ce qui apparaît clairement comme un baptême de complaisance, les listiers de REOA ont encore l’outrecuidance de dénigrer et l’Eglise, et mon fidèle nonce apostolique, monseigneur Mytia. Que faut-il donc de plus ? Non satisfait d’avoir poussé vers la sortie le vicaire de Reims de ses différents postes, non content que l’archevêque en personne se soit « fourvoyé » auprès de son archidiacre en autorisant ce baptême, vous poursuivez sur la place publique celle qui vous permet enfin d’être en règle et d’avoir la légitimité nécessaire pour l’élection ducale, sans quoi, vous auriez été hors la loi, donc inéligible ! Cela fait réellement plaisir de faire plaisir…

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Palais épiscopale de l'Archevêché de Reims
Matabei
Monseigneur vous pouvez être courrouçé je le comprends aisément, mais prenez tout de même le soin de lire vos fiches. Je suis baptisé depuis bien longtemps, monseigneur Jackmor et moi avons discuté de la réligion et du livre des vertus pendant des semaines, voire des mois. La cérémonie en la cathédrale de Beauvais était magnifique tout comme les conversations que j'ai pu avoir avec lui par la suite. Je regrette profondément cet homme, absolument merveilleux.

Par ailleurs, je vous prie de croire que j'ai le plus profond respect pour l'église d'Aristote et ses valeurs. Ma seule préoccupation ici, et je crois qu'elle a été reconnue par sa grâce Ysa, elle même, est de juger le coeur plutôt que d'exiger l'encre sur le papier. Sur ce point, je tiens à féliciter, son excellence Mytia, même si elle est encore jeune, elle est enthousiaste. Vous noterez aisément que ces félicitations ont été exprimées en place publique le moment venu.

Monseigneur, vous et moi, connaissons les ravages du fondamentalisme et c'est pour cette seule raison que nous avons tenu à ce que le coeur de Melilou, son âme et sa conscience, soient bien pris en considération quand le duché a proclamé l'illégalité globale et préventive d'une liste entière au mépris des valeurs. Il se peut que, dans cette épisode, votre nonce apostolique sorte grandie plutôt que diminuée.

J'aimerai bien que l'on cesse de m'imputer des intentions machiavéliques. J'ai vu tomber le basileus et l'église d'Orient, monseigneur, j'ai vu brûler Constantinople. Je sais ce qu'il en coûte d'affronter nos démons. L'âme doit rester pure, la décadence être évitée. Pour cela croyez moi, ou plutôt non faites vous votre idée en discutant avec Melilou, il faut en Champagne des personnes comme elle.

Nous sommes d'accord pour séparer le temporel du spirituel, cela ne fait aucun doute. La lecture du codex montre d'ailleurs une asymétrie entre les conditions classiques et la condition de religion. Ce qui peut être déplorable ici c'est que la religion soit détournée de ses fonctions, que plutôt que d'examiner si dame Melilou est une personne de qualité, on se contente de dire Vade Retro Satanas et que tous les autres brûlent avec elle. L'image est certes un peu excessive, mais le fait est que même depuis que dame Melilou dispose d'un certificat Mytia en bonne et due forme, la proclamation d'illégalité massive de la liste REOA par le conseil actuel reste en vigueur et ce en pleine période électorale.

Je vous laisse prendre le temps de relire toutes les interventions et de réflechir sur le sens réel de mes interventions. Je reste à votre disposition pour parler aussi bien de la foi en Aristote que de la politique en Champagne.

/s'incline humblement
Kakita Matabei

[désolé pour mon post, vous avez rectifié entre temps en corrigeant Matabei par Melilou^^ pas de problème - Monseigneur avait donc de bonnes fiches]
Mytia
L'abbesse se retourna en voyant le cardinal, s'avancant humblement, elle mis genou a terre devant le plus haut representant de la sainte église, baisant l'anneau cardinalice avant de se relever et d'ecouter les differentes interventions.
Suite a celle de Matabei, elle se tourna vers lui pour lui faire reponse:


Maitre, si vous connaissiez si bien l'eglise vous auriez su reconnaitre le pourpre qui revet le clerc que vous appeler Monseigneur et vous vous seriez adressé a lui avec le titre qui lui est du a savoir Eminence, de meme auriez vous baiser l'anneau cardinalice ainsi qu'il est d'usale, mais feu Jackmor a sans doute du oublié de vous apprendre les regles de base de la biensceance.

Pour ce qui concerne Melilou, ce qui est malheureux n'est pas le fait qu'elle ne fut pas baptisé mais l'urgence de votre demande ainsi que le scandale qui fut porté en place publique parce qu'elle avait commis l'erreur de s'inscrire sur une liste sans avoir respecté la loi. Vous avez contraint l'eglise a procedé a son bapteme sans prendre le temps de savoir si sa foi le meritait et en cela il n'est pas affaire de delai !

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Demande de bapteme
Beeky
La vicomtesse d'Attigny vit le Cardinal s'approcher pour prendre la parole. Elle le savoit fort occupé par des debats à Rome et fut estonnée de le voir seant. Elle se porta à sa rencontre après l'abbesse et faisant petite reverence, elle baisa l'anneau cardinalice. Soupirant profondement et se penchant vers son Eminence elle luy murmura :
    A laver la tête d'un âne, l'on y perd sa lessive et je croye que bientost le vilain vous dira comment exercer vostre charge, il choisira vos priorités et vostre champ d'action ainsy que la manière dont vous devrez exercer vostre ministère... Je m'en vaye quitter la place car mes dossiers s'accumulent et certains auroient bien besoing d'estre traictés avec diligence... .
Sur ce, elle tourna les talons sans precipitation et rejoignit son bureau à l'Officialité.
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Defuncti voluntas mihi antiquior jure est.
Aaron
Certes, vous êtes peut-être fidèles zélé, mais il est intolérable que mon vicaire soit ainsi malmené parce qu’elle aurait tardé à célébrer l’un ou l’autre baptême. C’est elle qui est chargé de centraliser toutes les demandes à Reims pour gérer au mieux ces cérémonies, afin justement que tous soient satisfait. Il lui arrive dés lors d’oublier, ou de perdre de vue certaines demandes. Cela n’est-il pas normal ?

Après, on viendra lui reprocher de ne pas accorder le bénéfice du doute, ou de remettre sa propre version en question. Quand on voit comme elle est parfois agressée verbalement, on comprend aisément qu’elle soit parfois « catégorique ».

Et non, nous ne sommes pas d’accord du tout ! Temporel et spirituel ne doivent en aucun cas être séparés. Comme je le disais, « l’un se nourrit de l’autre ». Que la religion soit détournée ou utilisée à des fins politiques malveillantes, je vous le reconnais, cela est déplorable. Reste à prouver que ceci était bien malveillant, et non un zèle sincère attaché aux lois du duché et de la religion. Mais comme je l’ai dit, la qualité d’une personne ne suffit pas pour être éligible. Il faut être aussi Champenois et fidèles de la Sainte Eglise. Se sont là des conditions sine qua non. Une fois encore, un Artésien ou un Berrichon, même avec les meilleures qualités du monde, et même si il est baptisé, ne pourra se présenter aux élections parce qu’il est étranger à la terre champenoise. Il en va de même pour ceux qui sont étranger à l’Institution Divine.

Maintenant, ayant un certain recul face à cette affaire, je pense que l’on peut laisser le bénéfice du doute à Melilou. Je ne voudrais pas que par mon discours, on pense que je la crois l’incarnation de la bête sans nom. Elle est peut-être fidèle sincère, mais lorsque l’on presse un clerc pour se faire baptiser afin intégrer une élection, admettez que cela soit troublant… Pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ? Certes, les élections peuvent avoir un bon côté, car elles font se rendre compte certain que le baptême est important, et que la place de l’Eglise dans la vie quotidienne n’est pas négligeable, mais d’un autre, elle presse les non-croyant à ce faire baptiser… Sont-ils dès lors sincères ? Mon vicaire est en droit de se poser la question…


Sourit à monseigneur Mytia. Puis, se penchant légèrement pour tendre l’oreille à ce que lui disait la vicomtesse Beeky… Il sourit…

Et ça me fait dire ce que je n’ai pas dit… Faites, faites, je sais que vous avez du travail…




[Oui, désolé ! Je me suis emmêlé les pinceaux en lisant les dernières pas du sujet, et en parlant en même temps de Melilou dans un autre lieu… Lapsus calami ^^]

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Palais épiscopale de l'Archevêché de Reims
Matabei
Matabei observa le jeu de Beeky. Il commençait à avoir l'habitude et c'est donc sans retenue qu'il laissa son esprit filer ... Ce qui l’amusait le plus chez elle, c’était sa fantastique capacité à minauder. Le sens de le tournure, quelques bons mots et puis plus rien, surtout ne pas tenter de discuter : "Que les apparences soient belles car on ne juge que par elles" devait être sa devise.

Plus sérieusement, Matabei réfléchit sur le discours de monseigneur Aaron , qu’il pensait être l’archevêque de Reims, mais qui était également cardinal comme venait de le préciser la toujours zélée Mytia.


"Votre éminence," - ce faisant il s'inclina respectueusement en direction de son excellence Mytia pour la remercier - "j’espère que vous devinez que les libertés que je prends avec le protocole ne sont que les manifestations de mon ignorance et non le signe d’une absence de respect.

Du temps où il était en mission à Khanbalik, l’un de mes ancêtres a eu la chance de rencontrer Jean de Montecorvino, l’émissaire franciscain de Nicolas IV. Mon ancêtre a eu le privilège de figurer au nombre des personnes baptisées par celui-ci et d’assister à plusieurs messes. De la correspondance qu’il envoya à sa famille, nous avons pu obtenir de très intéressantes informations sur l’église qu’il avait construite en face du palais du grand Khan et sur les rites qui y étaient pratiqués. Malheureusement, ces notes sont anciennes et trop parcellaires pour me permettre de comprendre la subtilité de la curie romaine. Je veillerai à compléter ces informations au plus vite afin d’éviter que les générations futures ne réalisent de tels impairs. J’ose croire d’ailleurs que d’ici une poignée d’années les miens réussiront à obtenir une audience auprès de sa Sainteté à Rome pour deviser du monde.

Je note avec le plus grand plaisir que nos paroles se rejoignent sur certains points. Il ne sera jamais demandé à quelqu’un d’être parfait s’il fait tout son possible pour donner le meilleur de lui-même. Il est indéniable que votre collaborateur est une personne dynamique. Son travail pour centraliser les certificats est digne d’éloges. Par curiosité, je me suis permis d’examiner le résultat et j’avoue avoir été surpris. L’œuvre est remarquable et très bien réalisée. Il est relativement facile de retrouver ce qu’on y cherche. Il est suffisamment rare de voir un projet mis en œuvre pour saluer cela.

Maintenant ce que je déplore, c’est autre chose et j’espère que j’arriverai à me faire comprendre. La religion, les valeurs qui sont celles d’Aristote, sont très importantes. Elles sont trop importantes pour être détournées ou galvaudées. Sans vouloir remonter aux croisades, quand l’armée des bourrins est venue assiéger Compiègne, un clerc, son nom devait être Navigius il me semble, avait tenu à faire une proclamation militante en Artois. A l’époque, il était encore possible de s’exprimer par delà les frontières et je me suis permis de lui rappeler les paroles de Saint Thomas d’Aquin sur la notion de guerre juste. Que les négociateurs du traité entre l’Artois et le domaine royal se réunissent dans une salle de négociations qui porte ce nom devrait être un heureux présage.

Or, au risque de vous déplaire, j’ai assisté ces derniers temps à ce qui me parait être une utilisation de la religion à des fins de basse politique. La religion ne servirait pas ici à élever l'âme, mais à souiller les réputations. En particulier, s’agissant de la liste REOA, la réaction ducale parait totalement disproportionnée. De facto, le duché se sert de la religion comme d’un prétexte pour éliminer 12 personnes d’un coup de pinceau. Au moins deux de ces douze personnes contribuent d'une manière significative à la vie religieuse champenoise. Il s'agit de la diaconesse Shaud7 et de de dame Cannella (mille excuses si les titres sont incorrects). Toutes ces personnes ont à coeur d'oeuvrer pour la Champagne.

De mon avis, la réaction ducale s’est faite en violation de plusieurs principes procéduraux fondamentaux pour toute société qui aspire à respecter les valeurs d’Aristote : le droit à un procès équitable, à savoir notamment le droit d’être entendu en préalable à l’adoption d’une décision faisant grief, le droit d’être assisté d’un avocat, le droit de faire appel de la condamnation. De même, la procédure utilisée viole le principe de la personnalité des peines, le principe de confiance légitime et le principe de proportionnalité. Ces principes sont consacrés par le codex, la jurisprudence et la charte du juge. Ils sont d’une importance au moins égale à la disposition du codex relative à la condition de baptême.

Ce n’est pas pour rien qu’il peut être exigé d’un conseiller élu qu’il démissionne vous savez ? Cette soupape de sécurité vise précisément à permettre à la justice de se prononcer sur tel ou tel problème. En l'espèce, même la saisine de la "Cour des pairs" s’est faite en violation de la lettre de l’article VII de la Charte du Royaume, qui indique bien qu’une telle saisine intervient "l'élection s’étant déroulée", ce qui n’est pas encore le cas, pour se prononcer sur la "validité" de cette "élection".

Par son caractère disproportionné et par son maintien à l'heure actuelle, la proclamation ducale met également en cause le principe fondamental selon lequel des élections se tiennent tous les deux mois en Champagne. Une procédure est définie par le codex, il convient de la suivre et non de chercher à y déroger en tentant d’imposer sa volonté.

En quelques mots, c’est une chose pour le conseil élu qui ne se représente pas d’agir en tant que procureur, qu’il soit aidé en cela par l’église si celle-ci souhaite intervenir dans le domaine temporel, c’est une autre pour le duché de juger sans entendre et sans procès.

Dans ce contexte, je tiens à saluer l’église. Celle-ci a refusé d’être complice des manœuvres actuelles et de la négation des procédures habituellement suivies. Je trouve un peu curieux qu’on persiste à parler de pressions. J’espère sincèrement que cela ne fait pas suite à des pressions politiques de la part du conseil actuel. A force, je me mets à voir des complots partout, la Champagne commence vraiment à ressembler à Toshi Ranbo aux mains d’un chancelier Scorpion. Tout ce qui compte à cet égard est de savoir si oui ou non dame Melilou est digne de rejoindre la communauté d’Aristote? Quand la réaction ducale s’est fait connaître, je n’ai fait qu’exprimer mon point de vue sur cette question.

Je l’ai fait pour deux raisons. La première évidemment parce que, de mon humble avis, il n’y avait guère d’hésitation en ce qui concerne la réponse à apporter à la question précitée. Dès lors, invoquer un papier et de l’encre pour détruire une liste de personnes volontaires était inutile et vexant. Le cœur prime. J'ai l'impression que vous partagez mon point de vue pour ce qui est de l'engagement de Melilou. La seconde raison est tout aussi importante, même si elle choquera. Nous assistons actuellement à ce qui me parait être une dérive autocratique des institutions élues par les champenois. Au risque de me répéter la duchesse élue – laquelle ne se représente pas – s’arroge une prérogative, celle d’éliminer 12 personnes en période électorale, sans donner à ces personnes la possibilité de se défendre en faisant valoir leurs droits en préalable. Cette prérogative est inédite et elle vient contredire les principes précités et les valeurs qui les sous-tendent. Je ne comprends toujours pas comment et pourquoi je suis actuellement inéligible au conseil ducal ...

La négation de ces valeurs tout comme le mépris affiché pour les intéressés m’obligent donc à intervenir.

On peut croire en Aristote, on peut être fidèle au Roy, tout en faisant cela on peut également respecter les procédures. Comme toute chose, l’harmonie nait de l’équilibre et de la juste mesure.

Voilà, votre éminence, je suis désolé de vous importuner avec un débat qui porte sur des questions temporelles, mais celles-ci ne sont pas sans incidence sur notre vie quotidienne au sein de cette société et il m'aurait plu d'avoir une réponse de l'auteur de la proclamation qui porte indûment atteinte à mon honneur.

Si ce raisonnement ne vous plait pas, si vous pensez que les procédures peuvent être violées pour aboutir à des mesures disproportionnées et irrespectueuses, si vous pensez que tout cela ne sert à rien - ce qui somme toute parait assez probable - alors je vous en prie n'hésitez pas à me le dire. Comme tous ici nous contribuons à créer le monde dans lequel nous vivons. Je ne cherche qu'à être convaincu que la voie choisie par le conseil, qui a été élu et qui ne se répresente pas, est bien conforme aux intérêts de la population qui s'apprète à voter et respectueuse des procédures mises en place pour éviter l'arbitraire et le bon vouloir."
Vallion
Vallion de retour de son voyage était pressé par le temps de voir qui avait gagné les élections.

Comble fût sa stupeur de voir deux noms dans la liste du conseil Ducal, qui été en procès.

Mais Vallion était un peu fatigué par se voyage et certain chose vue de ses yeux durant son périple.


Non, non, non !

Mais de qui se moque t'on impunément ici ?

Pourquoi deux noms qui me saute aux yeux sont dans le conseil Ducal ?

Comment se fait il que ça ai passé malgré leur procès ?


Vallion s'arrêta un temps pour reprendre son souffle et toussa grassement.

Il se demandait se qu'il se passait, il n'avait pas été malade depuis longtemps et se sentait bien là d'un coup arrivé au pays.


Si on a un temps soit peu d'honneur en Champagne, je demande leur démission immédiate et sans somation !!

Peut on commettre des crimes et être en politique sans craindre le jugement de l'homme, j'ai comme l'impression qu'en Champagne c'est le cas et qu'en pense donc l'église de tout ça ?


Vallion se tût et s'assit un instant sur une chaise pour reprendre ses forces.
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Made In Cae, it's the artiste !
Mytia
Mytia ecouta vallion crier lui aussi au scandale decidement ca devenait chose commune ces derniers. Puis il en vient a demander ce que pensait l'eglise de tout ceci. Mytia cru s'etrangler en entendant sa question. Son regard se porta sur l'homme, avant qu'elle ne parte d'un grand fou rire. Quand enfin il se fut calmé, elle lui repondit:

J'espere que vous plaisantez, vous etes vous occupé de l'avis de l'eglise lors de la revolte de Sainte Mené ? et la vous voulez l'impliquer dans des affaires de justice ? C'est bien joli ca de demander son avis à l'eglise quand ca vous interresse. Permettez moi de vous dire que je trouve votre question deplacé surtout venant de vous !
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Demande de bapteme
Ansegisel
Ansegisel qui furetait une fois de plus là où il ne fallait pas, écoutait les débats et fut choqué par nombreux points des discours...




Je trouve quand même halucinant qu'on renverse la situation en prétendant qu'une personne cherche à forcer l'église à la baptiser en se présentant à une élection ducale.
En effet, que je sache cette personne a bien fait une demande sincère et sans idée préconcue de se présenter aux dites élections, et cela bien plus de trois semaines auparavant.

D'autre part, je ressent plus qu'une offense d'entendre dire, que certaines personnes au sein de notre bonne église Aristotélicienne se réservent le droit de baptiser ou non un postulant avant même de l'avoir reçu en entretient; qui plus est n'entament même pas sa pastorale.
J'appelle cela une mesure discriminatoire, une méthode que je pense ne cautionnerai pas notre Sainteté le bon Pape Eugène ni même l'ensemble de la Curie.

Je comprend donc pourquoi certains pensent que la religion s'immice dans les affaires politiques.
Comment ne pas le penser, alors que certains membres du clergé font une confusion des genres, et sont les instruments sinon les complices d'un pouvoir en place, en éliminant des adversaires politiques potentiels par refus ou report de leurs sacrements.


Ansegisel éleveur de cochons et Conseiller à la Filière Viande de Langres
*bombadil*
Un langrois ! Il n'en fallait pas plus à l'évêque de Langres pour surgir. D'autant que l'individu ne semblait pas savoir vraiment de quoi il parlait, et qu'il ne l'avait encore point vu durant un office. Que faire ? Lui donner un coup de crosse sur le crâne ou lui faire un discours qui ne serait pas beaucoup moins assomant ? L'évêque opta pour la seconde solution.

Il ne s'agit pas de renverser la situation. La demande sincère n'est pas une condition suffisante pour baptiser. Il faut, avant cela que la personne ait suivi pastorale, et que le clergé soit disponible pour réaliser à la fois la Pastorale et le baptême.
Ainsi, au delà des élections ducales, un baptême ne peut se faire en quelques jours. Je puis prendre de nombreux exemples sur Langres. Il y a Pastel, qui malgré le fait qu'elle m'avait dit vouloir être baptisée relativement rapidement attend encore sa cérémonie, dont la date est prévue. Ou bien Renan, qui a attendu son baptême pendant quelques temps, il me semble. Ils n'ont pu que prendre leur mal en patience et attendre que le clergé puisse réaliser les cérémonies. Leur patience les honore, et je les en remercie encore. Il faut savoir que les membres du clergé, même les évêques, n'ont que deux bras et deux jambes, hors de cas de lèpre, s'entend, et qu'ils ne sont pas parfaits ; puisque seul le Très-Haut l'est.
Si vous venez me trouver demain, pour être baptisé dans la semaine ou dans la quinzaine, et cela, pour quelque raison que ce soit, je puis d'ores et déjà vous assurer que ce ne sera point possible. Il n'est pas question de refus de sacrement, ou de délais arbitraires, mais simplement de respect du dogme, du droit canon, des valeurs qui sont les notres, et de charge de travail des clercs.
Je parle là, pour le diocèse de Langres, mais je gage que cela soit tout à fait applicable à mon voisin de Reims.

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Aranwae
Aranwae avait entendu les derniers mots d'une oreille distraite. Il ne savait donc commun la conversation avait commencé mais, lorsque Monseigneur Bombadil parla, ses paroles furent attentivement écoutées.

Dame De Béarn, Monseigneur Bombadil, Sieur, je souhaite vous faire part de mon expérience.
En Helvétie voisine, où l'Eglise Aristotélicienne se voit en prise a de lourds problèmes de croyance, la règle subsiste toutefois.
Sieur Lavnir, le bien nommé, s'est présenté trois fois aux élections municipales sans toutefois avoir daigné terminer sa pastorale. Ses candidatures ont toutes été sans suites.

Voyez vous Sieur, dans ce cas précis, cet homme croyait pouvoir s'affranchir du devoir pour aller aux plus hautes fonctions.
La personne s'étant occupée de sa pastorale, et je me porte garant d'elle, était un homme n'ayant aucune espèce d'appartenance politique. Au contraire, il voulait aider cet homme en lui faisant faire sa pastorale au mieux. Mais faute d'élève, le professeur s'en est allé.

Il ne faut point tendre le doigt accusateur sur l'Eglise qui ne saurait prendre partie d'une quelconque manière car là ne réside point sa vocation.

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Vallion
Mytia a écrit:
J'espere que vous plaisantez, vous etes vous occupé de l'avis de l'eglise lors de la revolte de Sainte Mené ? et la vous voulez l'impliquer dans des affaires de justice ? C'est bien joli ca de demander son avis à l'eglise quand ca vous interresse. Permettez moi de vous dire que je trouve votre question deplacé surtout venant de vous !

Vallion écouta dame Mytia et ne pu s'empêcher de se dire a lui même qu'elle n'avait rien d'autre a faire, mais l'écouta jusqu'à la fin et prit un temps avant de répondre.

Il observa deux autres hommes prendre la parole a la suite de l'intervention de dame Mytia.

Puis il se leva de la chaise où il reprenait ses forces et dit :


J'espère que vous plaisantez dame Mytia ?
Ma question déplacé, ben ça serait bien la meilleur de l'année celle là ...

S'arrêta pour tousser et reprit son court discourt.
Venant de vous, je ne puis que vous répondre ainsi, mais êtes vous aveuglé par le pouvoir qu'on vous a octroyé ?
Par se que je me demande.
Je ne sais pas si votre mémoire fait défaut, mais j'ai prit part justement a cette révolte, non pas en la faisant, mais justement pour faire comprendre a chacune des parties qu'ils n'étaient pas dans leur bon droit.
Que de faire se qu'ils ont fait, chacun, Sainte Ménou, le Duché et même l'église, reste pour moi une pure perte et une grosse négligence de l'avis du peuple dans un premier temps et surtout, les préceptes que l'église Aristotélicienne nous apprend pour l'intronisation du Baptême.
Et je vous rappel que c'est vous même qui ma baptisé et fournit les textes a lire pour savoir si j'avais foi au divin.
Là vous me décevez encore bien plus a tenir des propos comme vous le faites.
Repentez vous dame, je crains que le pouvoir ne vous a aveuglé de votre vrai route.
Mais toujours est il, que ses personnes sont en procès pour haute trahison, je me demande se qu'en pense vraiment la curie de cette affaire là.
Avoir des représentants qui non rien a faire a leur place et surtout pour faute grave.


Vallion s'arrêta nette, se rassit pour tousser a plein poumon.
Vallion ne continua pas et observait ses paroles et se que ça allait faire réagir.

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Aranwae
Aranwae vit l'homme, à l'évidence souffreteux, invectiver Dame de Béarn.
Ces propos semblaient sincères et pourtant, quelques points lui semblaient obscurs.


Sieur, Aranwae se leva et le regarda fermement. toutefois, aucun signe d'animosité se faisait.

Je me nomme Aranwae Dùnedain, humble clerc sans charge.
Il était difficile pour quiconque le rencontrait de ne point deviner qu'il demeurait homme d'église. Aranwae portait une longue aube noire à large capuchon. De sa tenue à sa posture, tout transparaissait comme un homme pieu.

Puis je connaître vostre nom car, vous ne m'en tiendrez point rigueur, je pris en cours cette conversation et n'en ai pas saisit vostre nom.
De plis, dans ce que vous dites, certains points me semblent bien peu clairs pour que vous n'en fites point quelques explications.

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Vallion
Vallion fût interloqué par un homme qui se présenta a lui.

Vallion l'écouta et lui répondit sans se lever.


Je me nomme Vallion, messire, habitant de Champagne voilà déjà quelques années.
Et c'est là première fois que je vois l'église sur les fer rouges qu'en ses temps troublés.


Vallion attendit les questions de Sieur Aranwae.
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