RP ouvert à tout ceux qui sont sur place, et qui ont un lien de près ou de loin aux personnages, même pas du tout. Seule règle : le combat ne peut pas être changé, du début à la fin. Bonne lecture !
[ Frère de cur - Souvenirs, une jeune connaissance ] - Terres angevines, Saumur - Grand frère... Tels furent les mots employés par la bâtarde. Il s'étonne, se questionne le rouquin. Lui un "frère" alors qu'il n'a toujours été qu'une boule de folie, la méprisant et lui crachant déjà au visage pour son statut religieux trop souvent cité, alors qu'elle n'avait que quatorze printemps ; Qu'en plus il lui avait écrasé le seul cadeau qu'elle ait pu lui offrir devant ses yeux, fleur séchée d'Helvétie devenue poudre d'une main froide ; Et qu'enfin il avait totalement sortie de sa tête cette fille partie trop tard du couvent, pour respecter une promesse au Berry à la Comtesse Limousinede même couleur de cheveux que celle du Sambre.
Point de vélin, pas de légèreté... Juste une furie incontrôlable.
Comment avait-il pu lui donner de l'amour, de n'importe quelle forme que ce soit, alors qu'il n'était à l'époque qu'une bombe prête à exploser à la moindre pique ? Comment pouvait-elle lui donner telle faveur ?...
Elle soupire la Nore de ce nouveau côté sans confiance du roux. Oui, nous parlons bien de cette même jeune belle brune. Bien grandie, enfin en maturité, car toujours dans l'image de la petite et plate comme une limande. Trop blanche et fatiguée d'ailleurs, il lui fait remarquer... Et la réponse revient mécaniquement des fines lèvres dites hautaines : "Malade... Mode... Ce n'est rien, ne t'en fais pas..."
Tiens, un Colosse. Fin de la discussion. Sauvée ?
Oh que non. Une ironie sur la brutalité des hommes, les oreilles grésillent mais laissent passer. Puis deux... Un sourcil qui se lève. Depuis quand le masculin t'a-t-il seulement intéressé Aleanore, toi qui l'a toujours fui ou ignoré ?
La brune lui fait face, adoptant un ton froid pour lui signifier que cela ne le regarde pas, et surtout... Teinté d'un éclat dans ses prunelles que les deux zokoïstes ne connaissent que trop bien : la Haine. Faible mais présente.
Une curiosité et un malaise s'emparent du Sambre, et sans l'expliquer, il s'oblige maintes fois à demander des précisions à la jeune aînée Alterac. Un nom et une destination sont finalement soutirés : Eusaias le bourreau et Limoges...
Le chef démoniaque sourit d'amusement. Le fougueux lui, refoule une pointe de colère, mais elle est vite réveillée par les piques de la Nore redevenue cette pourriture qu'il exécrait. Du manque de confiance en soi vient la lâcheté de déverser son venin brûlant sur une gamine, et le Colosse n'hésite pas à remettre en place le jeune roux : l'annulaire droit détenant la chevalière de compagnie est saisi puis brisé, avant d'être remis en place avec la même finesse colossale.
Tu me dégoûtes. Qu'est ce que tu peux avoir à foutre d'une gamine qui te cherche ? Dire que je commençais à penser autre chose de toi... Laisse ton doigt gonfler ! Maintenant, la chevalière ne te quittera plus, pour que tu te souviennes... A jamais... Que tu fais partie de la Zoko. Les paroles claquent, font leur bonhomme de chemin dans le crâne du rageux. Eikorc et Maleus comme tout les autres ne choisissent jamais n'importe qui à leurs côtés... Tu es fort crétin, mais il te faut juste plus d'années... Et de contrôle surtout. Grommeler pour mieux faire passer la pilule, tandis que la mauvaise Nore disparaît doucement, dégoût ancré au visage en assistant à la scène. Elle s'en veut ? Qui sait ?... Le balafré se souvient...
Le chef lui, part, laissant place à une Blonde et une Féline éberluées de voir une autre sur les genoux de la carcasse carminée. Présentations faites, imaginez dorénavant juste deux brunes qui tentent d'avoir une meilleure place physique sur le rouquin... Anjou, Terre des Fous.
Il faut plusieurs heures d'échanges entre le Sambre et l'Alterac pour sceller le lien sans s'en rendre compte. Un enlacement, un parmi d'autres... Car il l'a déjà fait par le passé... Malgré tout. Et un ruban de soie pourpre qui vient remplacer son lacet maintenant ses longs cheveux carmin, cadeau accepté bien que gêné d'une telle richesse qui peut vite être détruite.
Doucement le regard se tourne vers l'Est... Il lui faut savoir, absolument. [ Frère de cur - Le silence est vital pour l'assassin ] - Terres limousines, Bourganeuf -
Carcasse carminée en taverne, seule âme vivante à nouveau... Le Limousin n'est plus rien, juste une terre morte de lucidité et de vies voulant mettre un terme à ce pacte stupide : les berrichons alliés. Le Poilu doit sûrement sauter dans tout les coins de joie dans l'ombre, avec à ses côtés le véreux Dragonet tirant les ficelles du pouvoir d'une même convenance à vomir... Combien d'âmes nobles ou non sont tombés pour l'empêcher de revenir en haute politique ? Le rouquin ne sait plus, sauf de rire narquoisement que ce même sous-homme a fui un duel à Limoges, seule information gagnée dans la capitale complètement vide. Puis de soupirer de tristesse... Un second peuple abusé. Comme si les berrichons habitués à la tyrannie secrète d'un Georges ne suffisait pas, voilà qu'un sale pacte doit se faire... Comment les limousins peuvent être aussi aveugles de croire que le Poilu n'a plus aucun pouvoir ? Un véreux reste un véreux. Seule la mort est bonne juge.
Au fond peut-être que cet assassinat et cet enlèvement n'ont rien arrangé à l'affaire, sauf à celui contre qui il s'est ligué à une époque. Le renégat ne peux rien faire à cela et doit de toute façon se faire une raison : la liberté se fait sans attache à une terre, et il l'a souillé. Peu importe qu'Alcyone et les autres ont laissé tomber, un jour ou l'autre, on en a assez d'avoir bataillé pour rien.
Soudain, une autre âme s'invite, du nom de Suisse... Vague souvenir. Beaucoup d'heures à mettre à jour la vérité de l'abus du pouvoir du véreux. Renaissance, Phénix, La Voix du Peuple... Tant de listes avec le même marionnettiste. Plus de traces de la rouquine... Rien d'étonnant, comme il le craignait, toujours attachée à celui qui lui a redonné un souffle passionnel, comme une drogue. Le même type qui critique dans le dos les serpents, vu les mots de la Natsuki... Namaycush peut aller se faire voir. Si le rouquin ou d'autres zokos le choppent, il ira voir qui se comporte comme "des coqs dans un poulailler". Puis le sujet de Saint-Robert vient sur le tas... Il est déjà passé, sûrement retourné à sa Bourgogne.
Hochement passif de tête et remerciement zokoïste. Tout se rejoint à l'une des belles réputations de la compagnie mercenaire, et un cauchemar félinien... Il ne reste plus qu'à espérer, garder le secret et s'entraîner. [ Frère de cur - La Vérité se mérite ] - Terres bourguignonnes, Sémur - Il est tard. Le Sambre encapuchonné de noir laisse ses onyx fixés à la fenêtre d'une des tavernes sémuroises. Quelques têtes reconnues, surtout deux : la vioque Rodrielle et la Violette Alterac. Un léger sourire ironique vient pâmer le visage du balafré... Marie Alice la couveuse d'enfants ici... Décidément, il y aura toujours une Licorne pour lui rappeler cette épée de damoclès.
Se tournant vers la clarté lunaire, le rouquin fait fi de toutes mauvaises pensées... Il doit être bien vu, pas d'embrouilles, éviter la Féline et les autres du groupe, et trouver cet homme.
Le bois protecteur est ouvert, la capuche baissée... Les recherches et retrouvailles débutent. Rodrielle part plus vite que prévu, tant pis pour l'histoire rochelaise. Le ton avec la femme de Flaiche reste courtois mais sans plus... Tant mieux. Puis les onyx sont captés par un petit homme... Plus intéressant que prévu.
Les jours passent, l'entraînement continue de plus belle... IL est là. Le dict "fils" du Légendaire lui a dit plus qu'il n'en faut. Vassal de la couveuse d'enfants, lié plus que d'habitude avec la Nore, invaincu en lice... Il a son occasion. Ce soir, Eusaias ne pourra que venir à sa demande en duel, juste par curiosité et honneur.
Mais quelque chose n'allait pas, au fond de lui, voix sourde... Peur ?... Non, affronter la mort est sa vie. Félina ?... Non, la voir l'empêcherait d'y aller, il lui avait tout dit ce soir là. Elle...? Oui, il manque une pièce au puzzle, un dernier vélin.
Tout est pris en taverne, seul, bout de charbon grossier sur papier :
Petite soeur,
Lorsque tu liras cette lettre, j'aurais peut être accéder au repos éternel ou survis au Légendaire. Et avant de me mettre en place pour le duel en lice, je tenais à te dire quelques mots, même si au fond tu ne retiendras peut être rien et que ce vélin ira rejoindre les flammes de l'Enfer.
Quand je t'ai revu et reconnu après tout ce temps, je n'ai pas pu m'empêcher de me rappeler notre rencontre... C'est un fait, j'ai été vrai avec toi parce que je t'ai toujours cru - et encore maintenant - mature bien assez tôt malgré le couvent et, apparemment, tes parents couveurs. Malgré ton nom, tes préceptes, ma haine... Tu avais réussi quelquefois à me rendre aussi doux et paisible qu'un agneau. Un rouquin égaré et triste hein... Tu n'avais pas tort petite sur.
J'en voulais à toute la chevalerie Licorne et leurs liaisons. Mais je n'avais pas remarqué que le seul problème était moi et uniquement ma folie. En ça... Je te remercie pour la paix que tu m'as apporté à Limoges et avoue ton courage. Car oui, tu en as Aleanore Jagellon Alterac.
Je me rappelle encore tes yeux aujourd'hui et tes mots... Je sais ce que tu ressens en partie, et je pense ne pouvoir rien faire contre ta haine ou colère envers cet Eusaias... Comme la féline qui a perdu la mobilité de sa main droite par les actes du bourreau bourguignon...
Mais... Je l'ai suivi par tes dernières indications. Je veux savoir pourquoi. Pas de dette ou de remords... Je l'ai décidé, seul. Karyl et les enfants vont bien et se font du souci pour toi. D'ailleurs j'ai pu voir le dénommé Cassian... Etonnant comme il ne ressemble en rien au « père ». Mais j'ai compris qu'il est question de vous deux en quelque chose...
Je ne te demanderais pas pourquoi tu as choisi tel homme ni de calmer ta colère... Tu es libre, et loin de là je pense pouvoir être un jour ton grand frère...
Mais...
J't'aime beaucoup. Derrière ce que tu montres, tu m'as montré ta sensibilité et tu as on dirait hérité du don de ta mère pour t'occuper des mômes.
Ne te détruis pas Aleanore... Je ne sais pas ce que tu penses de toi en ce moment mais... Ne te recroqueville pas.
J'ai jamais été fort pour les lettres et puis... J'avais que toi à qui écrire ça avant de me lancer contre cet homme.
Prends soin de toi petite sur.
Peut être qu'on va enfin mettre un terme sur le sujet Aristote ce soir...
Ton roux crétin,
Jules
Les jais parcourent une dernière fois la lettre, long soupir qui accompagne la lecture avant de finalement sceller d'une ficelle le tout à la patte d'un volatile du pigeonnier communal, habitué aux voyages angevins. Un léger froid parcourt le dos du rouquin, laissant un frisson lui prendre toute l'échine... Et lui rappelant l'heure et la nuit qui tombe. Vous pouvez m'indiquer où est la lice ? L'homme aux pigeons fixe un long moment le mercenaire avant de lui montrer le chemin le plus court. Un merci est lâché, les bottes cloutées entrent en cadence mortuaire... Il ne faiblira pas devant le "Légendaire" bourreau. Il écartera ce brouillard sur l'affaire, au moins pour qu'il sache lui... Et il fera tout pour que l'Eusaias ait le juste revers de la médaille selon la vérité.
Petite course d'échauffement entamée, le Sambre ne pense plus qu'à ce combat qui promet..._________________