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[RP] Rédemption... Ad Eternam

Rodrielle
Comment ? C’est tout ?

Non, ca ne pouvait être possible… Le fougueux, l’enragé, terminerait comme ca ? Percé par la lame du bourreau et allongé à ses pieds… Rodrielle ne pouvait pas y croire, ce devait être une simple blague de très mauvais goût qui ne servait qu’à faire peur aux donzelles zokoïstes et essentiellement à la féline… et justement cette féline, qui saute et court vers le corps agonisant du rouquin, perdue, apeurée. Ce n’était donc pas une blague !

La colère se mêle alors à l’inquiétude. Inquiétude de voir son ami, son collège, mort pour de bon, et colère parce qu’il n’avait jamais écouté qui que ce soit, trop pressé d’assouvir sa folie, quelque soit l’adversaire. C’en était trop ! Et à la suite de la féline, c’est Rodrielle qui court jusqu’au centre de l’arène à toute vitesse, dans un ultime espoir. Elle ne manque pas, d’ailleurs, de bousculer dans sa course le Balbuzard qu’elle n’avait pas remarqué sur le coup car trop concentrée sur le poisson rouge, et lui lança un regard noir. Genoux qui se posent à terres, de l’autre coté du corps en sueur du rouquin, et analyse de la situation.

Trop de dégâts, rien à faire… Après tout elle n’était pas médecin où herboriste… Mais dans ces moments là, on ne cherche même pas à savoir ni non plus à accepter la défaite. La donzelle retire alors sa cape qu’elle pose ensuite sur la blessure à la place de la main de la féline qu’elle voit pour la première fois sans sa carapace, perdue et affolée.

Non Jules… Tu n’peux pas nous laisser comme ca… Bats toi…

Et elle en pousse des jurons alors qu’elle tente de retenir l’afflux de sang qui s’échappe de la blessure du rouquin. Et le Légendaire, qui reste là, devait surement rire face au spectacle qu’il surplombe, immobile. Non, il ne gagnerait pas… Pas comme ca du moins, Jules allait survivre à ce combat, il le devait !

Mais peu à peu, elle comprend… S’il ne se bat pas tout de suite, il en était finit du jeune fougueux. Et cela, l’accepteraient-ils ?

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Orphelinat Sainte Clothilde
Mimmome
"Fort intéressant", s'était dit Mimmome. "Je me demande si je devrai pas suivre le sire Eusaias pour lui demander comment il fessait à être si parfait au combat" . Finalement, il envoya le bon Derrick passer ce petit message au vainqueur , après l'avoir l'écrit sur un chiffon.

Citation:
Bonjour messire Eusaias,
ou mieux, je devrai dire votre seigneurie, vu que vous êtes vassal de Sa Grace MarieAlice. J'aimerais vous demander avec court petit plis si vous accepteriez de donner à l'AAP le privilège de vous interviewer, vu que vous êtes désormais connu comme le " Le Grand Spadassin de Bourgogne", du moins c'est ce que disent les gens à Sémur.
Sur ce je vous salue

In fé

M.

P.S. : Vous voulez quelque chose pour votre bras?



Derrick couru vers le Eusaias lui porter le message, en attendant que Mimmome était encore tranquillement assis sur le banc, à dessiner les deux femmes qui allaient secourir le rouquin.Derrick , en arrivant à côté de Eusaias, lui tendit le billet

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Jules.
[ Étrange quand le Feu s'étouffe... ]


Faux ?... Non, pas de doute, regarde toi Eusaias, pauvre fou... Tu as été capable du pire et tu l'as brisée, lui a appris cette foutue flamme, la Haine. Et tu vas en crever... Un jour où l'autre.
Crie raclure, crie de tout ton saoul, voilà ma vengeance, apprécie là à sa "juste" valeur. Tu crèveras en ayant goûté à jouer l'estropié, je l'espère... Comme Elle.
Sourire carmin victorieux aux lèvres du Sambre, malgré le visage battu et ensanglanté, alors que Victoria prend la place de la Camarde, le menaçant de la pointe. Fin du mystère... Et début d'une nouvelle horrible douleur.

Les entrailles pleurent leur mal du fameux vin qui coule dans les veines. Poumon planté, le barbier murmure le néant d'une chance de survivre. La bouche refoule le sang maladroitement, tandis que le corps tout entier se crispe, comme aspiré par le haut. C'est moche, vraiment moche cette épine au ventre...


« Je t’avais dit que j’aurais du prendre ta place… Crétin. On va crever ! »
« La ferme… Je te l’ai dit… Ce n’est pas à nous de prendre sa vie. »


Et un rire mesquin, fou, d'un autre monde qu'il a su repousser en ce duel. Au moins n'aura-t-il pas laisser place à l'Assassin... Commettre l'irréparable équivaudrait à voler leur vengeance, et il se l'était interdit. Mais pourquoi... Pourquoi faut-il que ça se termine comme ça... C'est bête, trop bête.

Dors en paix Rouquin.

Lentement, les paupières se ferment, comme obéissantes au froid qui prend doucement chaque partie de la carcasse carminée. Les pensées s'entrechoquent, amalgame tumultueux... Va crever Saint Robert, va crever... J'en connais une qui saura s'occuper de ton cas. Pardon Colosse... Tu vois que je suis pas si fort. Pardon le Borgne... Tu vas devoir réveillé une Féline morte de tristesse. Pardon Rodrielle, Lucie, Mira, Brigide... Y aura pas d'entrainement finalement. Pardon Estrella... Y aura pas de prochaine fois. Pardon champ de blé, Armand, Adye... Peut être on aurait pu s'entendre. Pardon Pivoine... Licorne... De m'être trompé de cible. Pardon Karyaan... J'ai pas su m'arrêter.
P'tite sœur... Vis. Fais pas comme moi, j't'en prie. Tu vas te tuer.

Bizarre tout ce qu'on peut penser avant de lâcher prise à ces terres... Tant de remords, c'est possible ?... C'est flou, noir, glacial. Et cette douleur, arrêtez tout, arrêtez tout. J'en peux plus. Accomplis ton œuvre la Faucheuse, vite !


Jules !
Parle moi ! Regarde moi !


Cette voix... Je la connais... T'as peur...? Tiens, de la chaleur... C'est doux. Tiens une main froide... J'aime moins.


Non Jules… Tu n’peux pas nous laisser comme ca… Bats toi…

JULES !!!


Arrêtez de gueuler... Suis pas sourd...


Crachat de sang, onyx à peine ouverts, deux visages bien connus. Allez un sourire pour détendre l'atmosphère, c'est pas si grave non...? Enfin sourire, ça ne ressemble à rien évidemment.


Salut la vioque... Je crois que La Rochelle ce sera pour plus tard hein... Faut que... Me repose...

La voix faible et rauque s'éteint doucement, laissant place à une toux sanguinolente. Bordel, c'est amoché. Soudain, les oreilles sont captées par des pleurs proches ; Et la tête plus blanchâtre que d'habitude vient se tourner vers la pleurnicharde. Nouveau sourire horrible...


J'ai réussi... Eusaias va être comme toi... T'es fière hein...?

Léger rire qui change en gémissements. 'Tain, Ça fait mal !


Va falloir... Avancer le tournoi d'épée avec Karyl... Suis pas en forme avant un bout de temps héhéhé...

Dégoutante moue crispée au visage balafré couleur sang, pas rire nom d'un chien !

Hé... Pleurnicharde...


Capter l'attention de la morte de peur, la moindre des choses avant de se reposer tout de même.


Tu te rappelles... Jusqu'en Enfer... Semper ma panthera...

Dernier rappel et aveu avant de se tourner vers un spectacle unique.

Elle est belle... La Lune...
Rouge...


Dernier souffle de vie, yeux ouverts comme la bouche devant la scène. Zoko Ad Eternam... Pour une fois, il aura fait quelque chose qu'il pense bien...

Ni froid ni chaud, juste cette impression merveilleuse d'être léger... Plus de poids sur les épaules. S'envoler... Pour mourir.

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Felina
[Jusqu’en Enfer …]

Chute …

Féline perdue dans son chagrin et pour qui rien n’existe plus que son Autre se vidant de son sang au centre de cette arène maudite. Elle ne voit pas le Balbuzard pas plus que Rodrielle qui vient de les rejoindre, se contentant seulement de lui céder la place sur la blessure pour poser sa main valide sur le visage du rouquin en lieu et place de la gantée qui se laisse retomber lourdement sur le sol. Onyx qui trouvent leurs jumeaux à peine entrouverts, mais aucun sourire qui ne vient répondre au sien.
Les larmes ne sont plus contenues et dévalent à gros sanglots les joues crayeuses de la Rastignac. Comme il lui parle, elle n’est déjà presque plus là. L’on dit que lorsque la mort vous fauche, vos souvenirs remontent alors à la surface et que votre vie défile sous vos yeux. Si cela est vrai, alors sûrement est elle en train de mourir elle aussi, car en cet instant, c’est toute son histoire avec le rouquin, si brève et pourtant si intense qui repasse en boucle dans son esprit.


Mon Jules …

Regrets …

Il y a quelques mois, le Berry, une guerre comme une autre, une taverne semblable à toutes les autres. Une rencontre, un regard … Une intuition déjà, mais seulement qu’il pouvait devenir un compagnon d’arme. Quelques mots échangés et elle organise déjà l'entrevue entre le Chef de la Zoko et cette recrue possible, alors même qu’elle ne le connaît pas et ne l’a jamais vu se battre, simplement guidée par son instinct. Marque de confiance alors accordée par le Colosse qui la laisse se charger de l’examen de passage du jeune fougueux.

Premier combat, premiers contacts. Duel enflammé dans la sombre forteresse Zokoïste qui voit la sauvageonne plier devant la force de celui qui n’est alors qu’un homme parmi d’autre, un simple soldat en quête de rédemption. Bague aux armes de la Zoko lui est alors remise, en toute logique. Elle a perdu, il a gagné …
Mais a-t-elle réellement perdu ? Rien n’est moins sûr. Leur route se sépare quelques temps, puis vient le temps des retrouvailles en Touraine et les présentations au reste de la troupe. Ces deux là se cherchent, se titillent, se provoquent, s’amusent et finissent par se trouver. Deux âmes tourmentées en quête la même chose : plaisir des sens et de la chair et qui finissent tout naturellement par partager leur couche. Rien d’extraordinaire pour notre libertine à première vue, tout juste un amant de plus … mais quel amant …

Et pourtant, sans qu’elle ne voit rien venir, la toile se tisse, le piège se referme et à mesure que les nuits passionnées se succèdent … le cœur s’ouvre, des sentiments qu’elle n’a pas ressenti depuis si longtemps prennent naissance au plus profond d’elle. Elle les étouffe tant qu’elle peut, se taire, toujours se taire. Ne pas s’attacher, jamais !


Accroche toi !


Evidence …

Enfin, le soir des aveux, alors qu’il l’accule et s’apprête à la quitter, les trois mots sortent, la surprenant tout autant que lui …
« J’taime … ». Si simple, et pourtant si compliqué. Elle n’en a plus le droit, plus le droit d’aimer, plus le droit de s’attacher, plus le droit de souffrir et de faire souffrir. Mais il a su trouver les mots, la rassurer et même à la persuader que la Malédiction dont elle se croit possédée n’existe pas. Le Sambre emprunte alors un chemin que personne n’a jamais parcouru, et découvre celui qui mène à son âme. Elle lui appartient, corps, cœur et âme … A la vie, à la mort, pacte silencieux, les mots sont devenus inutiles tant tout résonne Comme Une Evidence. Confidences … Confiance, immuable, implacable, inébranlable …

Lui … Elle … Eux … Ad Vitam Eternam.
Jusqu’en Enfer.

L’Enfer … nous y voilà. Crachats de sangs du Sambre de plus en plus rapprochés à mesure qu’il avance vers la mort, et Féline pétrifiée au dessus de lui qui ne peut que le regarder partir, impuissante. Les larmes se sont taries, et son cœur est en train de mourir avec le sien. Elle suffoque, elle tremble, et sa main vient se saisir de celle de son Autre, la broyant avec toute la force de son désespoir.


Ne t’en va pas …

Coupable ….

Pourquoi … Pourquoi cela doit il se finir ainsi ? Tu vois que j’avais raison Mon Amour. Maudite … je suis maudite. Je sème la Mort autour de moi, il ne faut pas s’attacher à moi, je porte malheur. Je te l’avais dit pourtant, j’étais là, perchée dans cet arbre à te regarder te battre, et je n’ai rien fait pour t’aider. Je t’ai regardé tomber, et je suis en train de te regarder encore alors que tu me quittes pour de bon. Je n’ai servi à rien … Je suis une incapable tout juste bonne à laisser les autres crever … C’est moi qui aurait du combattre, c’est moi qui devrait être étendue là sur le sol. Ce n’était pas ton combat … Non ce n’était pas le tien !! Pourquoi ne t’ai-je pas retenu dans ta Folie, comment ai-je pu te laisser te jeter ainsi entre les serres acérées de cet assassin ? Tu étais aveuglé par ta soif de vengeance, tu ne pouvais pas gagner … J’aurai du le savoir !!
Trop tard … beaucoup trop tard …


Je suis désolée …

Folie …

Le regard se dérobe devant elle alors que le roux fixe le ciel avant de rendre son dernier soupir. Visage baigné de sang, figé pour l’éternité. Non … ! Intense frisson plus glacial que la mort elle-même qui vient se saisir du corps de la Féline alors qu’elle cherche l’air qui lui manque. Les onyx cherchent une lueur dans leurs jumeaux, les lèvres cherchent un souffle, la main dans la sienne guette une réaction qui ne vient pas … Rien … Il n’y a plus rien qu’un corps sans vie. La Flamme s’est éteinte à jamais, et rien ne pourra jamais la rallumer. Douce folie qui s’empare d’elle comme elle lui parle, lui caresse les cheveux et embrasse ses lèvres encore chaudes. Son corps tremble, son cœur saigne… son âme s’enfonce avec lui.
Un long hurlement presqu’animal vient alors s’échapper de sa gorge, déchirant le silence pesant qui s’est abattu sur la lice, et elle s'effondre sur lui.


JUUULES !!! NAAAAAAN !!!

Haine …

Menteur !! Tu avais promis !!! Tu n’avais pas le droit de partir !! Le poing senestre frappe rageusement le torse ensanglanté du rouquin alors que les griffes d’acier s’enfoncent dans le sable, jusqu’à la douleur … Mais elle n’a plus mal, elle ne ressent plus rien. Coquille vide qui sombre inexorablement, toujours plus profondément.
Jusqu'en Enfer... Semper ma panthera...

Une idée qui germe alors, pour devenir idée fixe. La seule solution possible, elle le lui a dit. Elle irait le chercher partout, même aux portes des Enfers. Il faut … le rejoindre …Maintenant, tant qu’il en est encore temps. Nouvelle détermination qui prend naissance dans les ébènes où ne brille plus désormais que la flamme froide et sans vie de la vengeance. Une seule voie … un seul moyen … une seule réponse … Rédemption Ad Eternam.

Le Balbuzard … Lui … Encore et toujours lui. Pilleur de fierté, voleur de bonheur ! Son pire cauchemar en ce monde. Frissons qui secouent alors tout son être alors que la tristesse se transforme en colère, la colère en rage, et la rage en haine …
Lui … sa vengeance …
Poing qui se crispe jusqu’au sang alors que se matérialise dans son esprit le visage de son Bourreau. Les geôles de Bourgogne … la Question … Le chevalet … Ses doigts brisés un à un … ce coup de poing assené en pleine face et qui l’avait laissée KO… Le tison … L’inconscience puis le réveil humiliant sur le Pilori. Le B sur son épaule semble alors lui brûler la chair comme ce jour là ... Sans qu’elle se retourne encore vers le seigneur de Saint Robert qu’elle sait pourtant être à quelques mètres à peine derrière elle, l’idée fixe devient obsession. La main gauche vient alors doucement clore à jamais les paupières de son Autre avant de glisser vers son épée et se poser sur la garde.


Eusaias … tu es un homme mort …
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A trop jouer avec les Félins, il faut s'attendre à être griffé ...
Eusaias
Et la Rastignac arriva au pas de course, frôlant le faiseur de mort, frôlant son tortionnaire. Puis une autre dame, tatouée au visage, plutôt jolie, osa le bousculer pour rejoindre le corps du dit Jules. Le Balbuzard resta là, stoïque devant le tableau. « Alors, le roux était un membre de la Zoko et la Rastignac, toujours vivante celle là... » Tout prenait un sens pour le sémurois. La Zoko était de retour et ils venaient se venger, de la Bourgogne... de lui. Les yeux se plissèrent et sa main, la gauche, car moins abimée, saisit la poignée de Victoria. Il lui serait difficile de tirer l'épée ainsi, mais la droite semblait peu enclin à répondre. Son sang coulait à grosses gouttes sur le sol poussiéreux, la nuit était enfin des plus sombres.

Sa tête s'inclina légèrement sur le côté quand un homme portant un pli se montra. Grincement de dents, regard noir, aucune envie de parler, le Balbuzard lui fit savoir. Les yeux d'oiseau de proie se lancèrent à nouveau sur la Rastignac, pauvre fille tu es dans la gueule du loup... Il avança d'un pas vers elle.


Eusaias … tu es un homme mort …

Il dût retenir un rire, la petite débordait de colère, mais était en mauvaise posture.

Non, pas aujourd'hui... mais toi tu es mienne !

A l'image des grands duellistes de l'orient, ceux capables de tirer l'épée et de faucher leur adversaire en un seul mouvement, Eusaias dégaina Victoria le plus vite possible. La position de sa main sur la garde ne lui offrit qu'une attaque, celle du pommeau. Le choque fut violent, le bruit mat, le pommeau s'écrasa contre le crâne de la féline. La Rastignac s'écroula sur le cadavre du roux. Puis le Balbuzard prit son envol par-dessus les deux corps afin de retomber sur la troisième, celle qui l'aurait pût, en d'autres temps, courtiser. L'idée était simple, mais s'était montrée très souvent décisive. Il suffisait de se servir de son poids pour immobiliser un corps coincé entre le sien et le sol. Les serres partirent chercher quelques choses en bottes, sa lame. Fine et tranchante, cette lame de botte ne servait qu'au moment les plus désespérés. Il la place contre la gorge de la jeune femme.

Tente quelque chose catin et je t'ouvre ta p*t*in de gorge d'une oreille à l'autre !
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Rodrielle
Ses yeux s’humidifient sans qu’elle ne s’en rende compte. Elle l’a eu, sa lueur d’espoir alors que les onyx s’ouvrent lentement et tentent de garder encore quelques instants cette vie qui le quitte petit à petit. Oui reposes-toi l’poisson rouge… Toi qui en savait beaucoup mais qui devait encore tout apprendre… Reposes-toi, on n’est pas pressé de retourner là bas, tant qu’on est tous ensemble, j’te l’ai dit, on est là les uns pour les autres, ad vitam eternam… Alors pourquoi nous quittes-tu ?
Le sang ne cesse de couler, à profusion alors que Rodrielle appui de toute ses forces sur la plaie… Que faire d’autre à présent ? Emeraudes qui se tourne vers la féline… Rien ne fait plus mal que de voir une amie dans la détresse… Et cette détresse là, la donzelle la connaissait bien, trop peut être…

Souvenirs douloureux…
Ou comment revivre son passé au travers des autres. La perte de son amour, d’un être cher et c’est tout un monde qui s’effondre. Comme si notre âme était déchirée, comme si l’on était déjà mort et que plus rien ne nous retenait dans ce monde sans pitié. Et cela, elle le lit dans le regard de la Féline… Elle comprend même sa souffrance, et ce sentiment de vengeance… Mains d’une féline enragée qui se crispent… Sa phrase… « Eusaias… Tu es un homme mort »… Non Félina, pas encore… La vengeance est un plat qui se mange froid, ce n’est même plus la mort qu’il faut à cet homme sans cœur mais quelque chose de bien pire… Attend pour le torturer comme il te l’a fait, pourrie lui la vie comme on ne peut l’imaginer…

« Non, pas aujourd'hui... mais toi tu es mienne ! »

Trop vite, tout s’est encore passé trop vite. La féline qui se tourne et le Balbuzard qui réagit… Pas au bon moment évidemment. Et c’est une Féline qui s’écroule, assommée par la brute.

Félina !


Diantre (pour être polie)… C’est à ce moment qu’il faut agir, et vite… Rodrielle dégaine le sabre et tente de se relever pour faire fasse au Balbuzard… Beh To Late comme on dit ; le sieur est déjà sur elle, allongée dos à terre dans le sable. C’est qu’ils ont dû en avoir pour leurs écus les spectateurs ! Même pas le temps de se dégager alors, que la lame du Légendaire est déjà sous son cou. Elle ne peut donc que subir et écouter le sieur, immobile.

« Tente quelque chose catin et je t'ouvre ta p*t*in de gorge d'une oreille à l'autre ! »

Tu voulais le voir l’Eusaias ? Et ben tu le vois là, et de près… Mais après tout ce temps à marcher à coté de la Mort, avec et pour elle, ce n’est pas ce genre de menace qui lui font peur à Rodrielle… Elle ne peut donc s’empêcher d’afficher un sourire mesquin, en contradiction avec ses yeux remplis de tristesse…

Dommage trésor… j’aurai bien tenté quelque chose avec toi…. Mais ce s’ra pour une autre fois…

Clin d’œil spécial pour le Balbuzard avant que la belle lui crache au visage (on ne peut pas faire mieux pour viser pour le coup) et ne vienne lui asséner un coup de genoux dans les bijoux de famille pour tenter de le repousser. On n’attrape pas la donzelle aussi facilement, du moins, pour l’instant...

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Orphelinat Sainte Clothilde
Mimmome
Ouuuuuu. Mimmome sentit ce que Eusaias ressentit quand il reçu un coup dans les bijoux. Ça devait faire très mal .

Et puis quoi encore? Mimmome allait il laisser la vile dame donner un coup à Eusais? Absolument pas. En tant que père de Cassian, Mimmome devait défendre l'enfant, même si indirectement. Il n'allait pas laisser Eusaias se faire agresser par une catin et une brigande. Surtout, ne sait on jamais, elle pourrai s'en prendre à vous. Pris d'un élan de compassion, il rappela Derrick, qui était semblait être une statue de marbre devant l'endroit ou se tenait Eusaias avant l'attaque de la dame.


Derrick! L'Arbalète.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Derrick arrive et lui passa l'arbalète, en tenant dans la main une épée et sur la jambe le carquois à carreau. Il était prêt à défendre son maître. C'est ainsi que Mimmome pris l'arbalète et visa la cuisse de la garce qui avait attaqué Eusaias.

FShhhhhhhhhhhhh

Le carreau partit et....



HRP supprimé à la demande de l'auteur du sujet.

{Bartabas}

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Doko
[Quand un fantôme refait surface]

Plusieurs jours que Doko traînait dans les bas quartiers de Sémur.
Tout juste bon à boire ces temps çi et arnaquer quelques pauvres types au ramponeau. En clair, Doko était dans sa "phase basse' comme il aimait à le penser.
Sauf que là la phase basse durait sacrément longtemps pour le Doko et il se dit qu'il était tant de refaire surface.
S'extrayant de sa chambre d'auberge qui était l'image de ce quartier c'est à dire crasseux, malodorant et j'en passe des meilleurs.
Doko descendit de sa chambre et arrivait au comptoir de l'aubergiste, il y jeta quelques pièces tout jactant à l'homme qui s'y trouvait derrière.


"J'ai faim aubergiste! Prépare moi un truc à becter et pas de ton brouet immonde cette fois ci!

N'attendant même pas la réaction de l'aubergiste Doko s'installa à une table, posa sa rapière dessus et but de la piquette que on lui avait amené pour le faire patienter.
Dégustant mais pas trop ce vin de bas étage, Doko laissa fureter son oreille dans la salle pour essayer de capter quelques informations intéressantes.
Et c'est là que le bas blesse justement car généralement il n'y a guère de choses intéressante à entendre de le part des quelques soulards, mendiants, femmes de petites vertus et autres catégorie sociale dans ce genre.
Sauf que parfois il y a quelques informations qui sortent du lot comme celles là par exemple

"- Hé vieux tu as entendu la dernière?
Paraît que un mercenaire à défier le bourreau au champ de lice.
- Bordel ce que tu dis vaut pas tripette! Tout le monde sait très bien que le bourreau est quasiment imbattable à ce jeux.
-Ouép sauf que là c'est un mercenaire de la Zoko..."



Au dernier mot, Doko bondit de sa chaise et dirigea vers la table où avait lieu la conversation.
Ne laissant pas le temps à ces occupants de jacter quoi que se soit, Doko leur dit directement

1 écus pour celui qui me montre l'emplacement des lices et en prime il me pose pas de questions


A ce prix de là, Doko trouva vite preneur et après quelques minutes de marches il se retrouve au champ de lice et apparemment il était trop tard...
Il reconnut directement le corps qui gisait en plein milieu, c'était celui du Rouquin qui venait de déguster sévère.
Son adversaire semblait bien avoir morfler mais c'était autre chose qui attira l'attention de Doko sur ce personnage qui devait être le fameux bourreau.
C'était son regard où la folie semblait régner en maître.
Sa réputation n'était donc pas usurper et c'était donc cet homme qui avait torturer la Féline et ses compagnons de la Zoko...
Le sang de Doko ne fit alors qu'un tour et sa rage s'amplifia encore plus quand il vit que le Bourreau repoussa l'attaque de la Féline pour ensuite s'en prendre à Rodrielle.
Dégainant sa rapière et sa miséricorde, Doko parti prêter main forte pour terrasser le spadassin mais encore cette fois ci il remarqua trop tard la personne qui pointait son arbalète sur Rodrielle.
Fulminant contre son manque d'attention il se ressaisit et pris à parti l'arbalétrier fourbe.
Rapière dans le mains droite et dague dans l'autre, Doko tenait fermement sa garde et état prêt à occire si le besoin s'en faisait sentir

Hep toi là!
Lâche cette arbalète et vient te battre comme un homme si du moins tu as une idée de ce que ça veut dite.


Belle entrée en matière se dit Doko, maintenant il va falloir faire couler le sang pour faire bonne mesure.

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Bestia sumus, ut non bestia simus (Nous sommes des bêtes, de peur de devenir des bêtes)
Eusaias
Cracha dans l’œil et ses bijoux qui s’entrechoquèrent tel fut la réponse de la jolie. La lame fut lâchée, tout comme la fille. La douleur était connue, ce n’était pas la première fois qu’il en recevait, mais comme à chaque fois il se crispa, coupa sa respiration et porta ses mains à l’endroit blessé.

Sal*pe.....

Un carreau siffla vers ses oreilles et vint se planter dans le sol non loin de sa main. Alors tout se bouscula dans sa tête, la Zoko était déjà prête à bondir. Les uns après les autres ils se ruaient sur le balbuzard, du moins le pensait celui là. La petite se sortait déjà de sous lui quand il reporta son attention sur la scène. La gauche saisit la cheville, la droite sans force s’empara de la robe, au niveau de la croupe afin de ramener sa proie dans ses serres.

Viens là !

Pour agrémenter le tout, il fit offrande d’une « manchette » derrière la tête de Rodrielle. La mercenaire s’écroula sans plus de mot. Coup d’œil à droite, coupe d’œil à gauche, il avait besoin d’aide il le savait. Les gens quittaient la lice peu à peu, sans doute apeuré par la suite du combat où autre chose. Il tendit l’oreille et reconnu au loin le son du tocsin. Les brigands étaient déjà là, à moins que d’autres arrivaient. Il savait que l’hydre était sur Chalon, il avait eu vent de la horde de brigand vers Lyon, il connaissait une des positions des Lions et désormais il savait que les mercenaires de la Zoko étaient là. Il devait se replier, réfléchir à une riposte.

Mais d’abord il devait s’échapper d’ici. Un sourire ravi se figea sur son visage.


Grégoire ! Grégoire vient là ! pssssst !

Le dit Grégoire était un des plus rustres sémurois. Un homme de forte taille mais amenuisé par le poids des années. Charretier de profession, il était doué pour les injures douteuses et les messes basses. Eusaias en professionnel du juron avait côtoyé l’homme durant des années, se rendant mutuellement des services. L’homme le regarda incrédule et ne bougea pas.

Idiot ! Prépare ta charrette faut qu’on se barre d’ici ! T’entends pas la cloche vieux débris ?!

Sans ménagement le balbuzard tira, par les cheveux, Rodrielle en direction de la charrette. Les mains du vieux virent en renfort pour pousser la mercenaire dans le foin et pour retourner chercher l’autre, la Rastignac. Allongé dans le foin, entre ses deux proies et tracter par la mule que le vieux Grégoire guidait, le Balbuzard rejoint son nid.

Hrp. Merci aux joueurs et lecteurs pour ce rp qui fut pour moi intéressant. Cependant je vais me permettre d'ajouter un bémol : "Le viol sur Aléanore n'est connu que d'une personne, Aléanore elle-même."

Merci de ne pas se servir des lectures de rp. Sinon pour ne pas faire éditer les postes : j'ai pris la révélation de jules comme une attaque verbale spontanée. Il aurait lancé cela au hasard.

Merci de respecter le choix d'Aléanore et de moi-même qui est de taire le viol toujours et tout le temps.

Navré pour cette pancarte, mais je me devais de faire une explication.

bon jeu.

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Jules.
Un petit mot pour appuyer les dires de LJD Eusaias, personne n'a pu entendre les dires du rouquin, souffle coupé par la lame du bourreau. J'insiste. D'ailleurs tout ça étant largement devin niveau hrp je tiens à m'excuser à tout les concernés de l'affaire. Ceci dit, plaisir partagé dans ce RP. Bonne lecture aux autres. LJD Jules.


[ L'ascension de l'âme - Nos Démons, Acte I ]


- Le Chemin -


Elle flotte l'âme, elle tangue, découvre cette sensation... Libérée... De tout. Un vent pourrait la balayer, pauvre d'elle. Alors on est comme ça... En vrai. Elle est douce la mort... Pas un regard en arrière, pas un brin de rappel à la Vie, trop préoccupé par la Lune qui brille de mille éclats. Ballet de rouge, bleu, vert, jaune qui virevolte, s'efface, s'éclaircit ou s'assombrit... Palette ultime. De l'Art où l'on arrive à ne mettre aucun mot, trop abasourdi, pour le peu que l'on puisse parler... On n'ose se toucher. Maintes fois, l'âme carminée s'est posée la question de ce qui l'attendait à l'envers du décor...
Mais là... Hypnotisés les miroirs fantomatiques des âtres de la vie.

Un arc-en-ciel en pleine nuit. Médusée la frivole carcasse en plein apprentissage de la légèreté. L'en aurait des larmes... Mais rien ne vient. Tout semble à l'arrêt derrière, pire que mort, néant comme ses sensations. Devant, seul le chemin joue de lumière... Un pont... Gorgé de blancheur laiteuse pour fondation... Et un pilier de même acabit plus loin. Quoi je dois... Avancer ? Pour la Lune ?...


« Moi il m'a dit la Lune c'était là où tout les méchants allaient ! »

Drôle de grésillement. Qui c'est qui lui avait dit ça déjà ?... Bah... Oublié aussi. On ose. Le premier... Pas. Comme un bébé. Dommage, l'aurait bien voulu continuer de planer. Tant pis... Alea Jacta Est... Et on fredonne un air sans se souvenir des paroles... Encore moins sa provenance.



- Sur la Lune, ton péché premier -


Longue cette marche... Il ne compte plus les lieues parcourus. Inhumain... Logique quoi. Mais tout de même, au-dessus de la Lune ! Puis cette sensation de lourdeur... Comme s'il reprenait corps... De pire en pire. Puis une idée traverse l'esprit gêné, c'est comment là-haut ?
La réponse l'étonne d'autant plus. Rien. Pas d'étoile, le noir infini. Comme... Son cauchemar.
Pied dans le vide. La chute n'attend pas.


MeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerDEUH !

Il pense mourir plusieurs fois de cette tombée narquoise. Mais le sol est plutôt enclin à être d'un mou... Sauveur. De la poussière... La Lune un amas de poussière. Le rouquin se lève, s'époussette, tout en maugréant :

C'quoi c'te magie... Et cet endroit, j'ai chaud...

Tiens, il est de retour ce corps. Tiens, la voix aussi. Tiens, même les sensations. De plus en plus étrange... Pourquoi encore humain alors que le Bourreau de Bourgogne a mis fin à ses jours...? Et celle chaleur suffocante, ce brouillard... Le Très-Haut s'amuse...? Ou bien est-ce ce qui attend aux non baptisés...?
Tant de rares questions théologiques qui restent sans réponse dans ce lieu étouffant. Après tout, c'était mieux avant, l'envie de mourir une seconde fois ne lui plait pas plus que ça. Surtout ici...
Il lui faut une longue minute avant d'oser encore reprendre une marche. Marche lourde vite stoppée par une sensation d'enlacement... là, juste au torse...


NOM de... !

Effroi. Une... Langue ?! La main dextre saisit le muscle visqueux qui lui échappe dans la seconde. Les onyx tentent de suivre la trop longue vicieuse dans ce nuage maudit... Mais ne tombent que sur plusieurs formes peu chaleureuses. Les mains du Sambre viennent chercher quelque réconfort armé mais ne tombent que sur un fourreau et un étui de ceinture vides. Râle de mécontentement... Manquait plus que ça. Des monstres à vaincre à mains nues.

P'tain !


Encerclé, même pas de fuite possible. Les bras se postent en garde de ces ombres inhumaines, dents crissant de rage.
Soudain, une chaleur vient épouser son dos, puis des bras féminins au ventre. A l'oreille, Un murmure d'outre-tombe lui dresse l'échine...


Tout doux mon beau...


Impossible... Toi... Tu... Tu n'es pas...

Morte ? Mmmmm ça se pourrait...

La vicieuse perdue de vue refait son chemin au cou, puis une main baladeuse à l'aine... Feu passionnel qui se ravive... Et une autre voix dans la tête.

« Je me demande pourquoi je dois endurer un tel boulet... »

Le jeune fougueux sort vivement de cette cage humaine trop connue, avant de se tourner vers ce qui ne ressemble bien qu'à Elle parfaitement nue.

« Comme si ta "dulcinée" doit se trouver à poil ici et pas toi... »
« Oh la ferme... »
« Tu me touches, moi qui vient de te sauver la vie... »

Ricanement cristallin qui s'échappe de la panthère retrouvée. La voix se fait moins mielleuse, jusqu'à en devenir aussi froide que la Mort.

Tu n'es pas si seule que ça, âme perdue...

Le roux grommelle, pas en arrière. Fait comme un rat... La fausse Féline devient vipère à la poitrine de femme et attributs d'homme, jambes arquées. La langue vient fouetter les joues du Sambre à son plus grand dégoût, avant que le monstre ne poursuive d'une voix cette fois caverneuse et puissante :

Je suis Asmodée, Prince de la Luxure. Raphaëlle, Archange de la Conviction, est mon opposée. Celui qui se complaît dans l’abus des choses de la chair et dans le nihilisme le plus total vient rejoindre les rangs de mes damnés.


- Pas vraiment envie de devenir comme tes damnés démon...

Mais elle te chatouille cette idée n'est-ce pas... A jamais prisonnier des délices charnels...


- Humpf !

Ricanement du Prince qui se répercute dans tout le brouillard.

De toute manière, je ne suis pas juge...


Les yeux de serpent fixent un long moment l'indécis et bouillant rouquin avant de lâcher leur emprise. Sans un mot, le grand démon s'écarte de sa place, dévoilant l'entrée un long couloir creusé dans la roche lunaire. Les onyx brillent d'incompréhension face au geste du Prince mais se détourne vite fait de la monstruosité pour la sortie de cette suffocation. Le pas lourd, la carcasse carminée s'engouffre, sans demander son reste, dans le tunnel.



- La Caverne du péché second -


Au fur et à mesure de la marche, le sol devenait de moins en moins pâteux et de plus en plus sableux. La blancheur lunaire laissant peu à peu la place à une ténébreuse lueur turquoise.

Pas d'autre chemin... Je peux pas me perdre... Mais bon sang, où est ce que j'suis ?!

Plus il avance moins il espère trouver quelque chose... D'humain. Les Enfers... Il doit y être... Pour de bon. Il faut des lieues et des lieues avant d'enfin découvrir une vue différente d'un pseudo labyrinthe : une caverne totalement envahie de la couleur sombre, aux piliers gigantesques, dont on ne voyait même pas leur fin. Qui avait pu construire tel...


*Plouf*

Le Sambre et sa délicatesse. Trop absorbé à trouver un plafond qu'il n'a même pas aperçu le lac, tout sauf engageant à s'y plonger. La pierre qu'il bute lui fait gouter la température... Glaciale. Ça aura au moins le mérite de le réveiller de la précédente randonnée. Lessivé et définitivement paumé dans ce cul de sac, le roux s'accorde un moment de repos à plutôt voir ce que cache le bas de la dite caverne, ce qui vaut le résultat proche d'un autre néant. La lassitude laisse place à la colère de s'être fait avoir.

Je tombe sur la Lune, pour me paumer dans un brouillard où un foutu prince de la Luxure m'envoie dans un tombeau sans sortie... MAIS QUEL C...

Et quel tombeau... Plus loin du mouvement, qui arrête net la pointe de haine du fougueux. Les onyx habitués à l'obscurité croient rêvés. D'autres monstres, quoique plus lents et blessés jusqu'à en agoniser. Sans énergie, les choses se trainent vers l'âme perdue. Deux choix : luxure ou se faire dévorer... Bien que ça peut être les deux là-bas...
Mais le Sambre n'a pas le temps de tourner les talons à ce nouveau cauchemar qu'un autre prend place. Jaillissant du centre du lac, un lézard faramineux crie sa puissance.


Un...dragon ?!

D'une froideur exemplaire, l'animal qu'il croyait fantastique laisse sa longue queue écaillée écraser la roche d'un côté de l'immense caverne, avant de fixer le minuscule petit être aux cheveux de feu de ses deux émeraudes. La mâchoire colossale s'ouvre dans le même instant et une voix humaine bien que tonnante prend place :

Je suis Belial, Prince de l’Orgueil. Miguaël, Archange du Don de soi, est mon opposé. Celui qui a le sentiment de pouvoir vivre hors de la communauté, ou d’être capable d’atteindre le statut de divin, vient rejoindre les rangs de mes damnés.


La bouche pâteuse et ne voyant d'autres solutions que de tenter un dialogue avec le nouveau Prince, au lieu de se faire croquer, le roux arrive à lâcher son envie primaire d'une voix fluette :

... Et si je veux sortir...?

Dans la minute qui suit, l'incroyable démon rejoint dans un vacarme aqueux son habitacle, laissant un roux sans réponse, bien que plus... Étonné des richesses des Enfers. Reste le problème des damnés qui semblent toujours "vivants". Mais enfin la chance lui sourit, les jais apercevant une barque munie de rames à proximité.
Et avec la même rapidité que de s'engouffrer dans cette maudite caverne, le roc carmin s'engage sur ce lac apparemment, lui aussi, sans fin.





- La fausse icône des rouquins -

Les muscles des bras le brûlent. Pourtant, il ne peut s'empêcher de croire que s'il s'arrête l'abominable lézard engloutisse son secours de bois. Alors il continue le jeune fougueux, un mal pour un bien... Survivre.
Enfin, il le pensait jusqu'à comprendre la fin du voyage sur lac... Un piège de Poséidon... Tourbillon colossal.
Dans un geste de rage, les rames sont envoyés dans la gueule du vortex aqueux...


SOIS MAUDIT BELIAL !

...Avant que le reste de l'embarcation, passager abattu inclus, ne les rejoignent.

Le réveil ne manque pas de surprendre le Sambre. De la soie... De même couleur que le cadeau de la Nore... Sur toute la surface du sol. Le corps engourdi se relève doucement dans un grommellement habituel tandis que les onyx parcourent le nouveau décor. Des tas d'or, de bijoux, de pierres précieuses jalonnaient un long couloir.
Léger sourire en coin en pensant le Colosse se remplir les poches de ces trésors, lui le cupide, avant de s'obliger à continuer droit devant lui.

Seules surprises : des humains. En chair et en os, des hommes et femmes aux corps élancés vagabondent tranquillement, tels des nobles sans soucis. Ne se sentant pas le moins du monde à sa place, le rouquin accélère le pas à ces pitreries, jusqu'à apercevoir d'autres assis fixant des montagnes de pièces d'or. Pourquoi ne s'en saisissent-ils pas...? La réponse vient à la seconde où il finit cette question de tête : rien qu'en prenant une seule pièce de ce trésor royal, la mine de ces ahuris se crispe de douleur, avant qu'ils ne finissent par crier leur mal.

Le Sambre a à peine le temps de laisser planer sur son visage une mine de dégoût que derrière lui un battement d'ailes se fait entendre. Derrière lui, le démon pour qui l'on a brûlé ses semblables pour la seule raison de la chevelure de feu. Peau couleur d’améthyste et ailes de chauve-souris, la créature au physique herculéen donne le ton :


Je suis Satan, Prince de l’Envie. Michel, Archange de la Justice, est mon opposé. Celui qui désire bénéficier des justes récompenses attribuées à autrui, ou qui convoite les biens ou le bonheur de son semblable, vient rejoindre le rang de mes damnés.


Bizarre l'impression de se retrouver face au Prince Démon auquel on est sbire... Faux jumeau...?

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Brigide
Inquiète, elle avait marché aussi vite que possible pour ne pas arriver trop tard. Elle mit pourtant un certain temps à trouver où cela se passait. En écoutant les passants parler d'un duel, elle sut que c'était celui là et se mit à suivre quelques villageois qui allaient tous dans la même direction. Un brouhaha certain chatouilla ses oreilles et elle arriva enfin à l'endroit où se trouvait la Lice.

Froncement de sourcil, elle ne voyait rien, beaucoup trop de monde qui partaient en tous sens ... Elle cherchait Rodrielle ou Félina qui devaient certainement être caché quelque part. Elle avait beau regarder de partout, elle ne voyait rien. Elle se rapprocha de la Lice et tourna son regard vers l'intérieur et ce qu'elle y vit lui glaça les sangs. Pétrifié un instant, elle se ressaisit et passa par-dessus la petite palissade en bois, sans faire attention a Doko qui était au prise avec un homme, elle se rapprocha de cette vision d'horreur ... Non Jules ... Pourquoi ...

Elle devait garder son sang froid et ne pas paniquer. Tant de sang autour de lui ... Son visage tuméfié et devant elle un autre corps apparu ... Reyan, une marre de sang et ne rien pouvoir faire ... Non elle devait sauver Jules, il ne pouvait pas mourir comme cela. Pas maintenant ... Et Fel où était-elle ? Et Rod ?! Bon sans ... Fébrilement elle se baissa vers le corps de Jules et posa sa sacoche sur le sol.

Ce qu'elle voyait n'augurait rien de bon. Trop de sang et cette vision du corps de Reyan qui ne quittait pas son esprit. Elle secoua la tête pour chasser ses pensées et se concentrer sur Jules. Elle enleva une cape roulée en boule qui était posé sur son ventre. Une cape rouge … Froncement de sourcil accentué, elle connaissait cette cape, c'était celle de Rodrielle. Elle était donc passée part là, mais où était-elle ? Pourquoi avait-elle laissé Jules comme cela ? Trop de questions sans réponses à son gout.

Quand elle souleva le tissu, le sang ne coulait plus et elle put voir une plait béante. La main tremblante elle mit ses doigts sur la jugulaire pour sentir un pouls, même faible elle voulait y croire ... Elle prit une de ses mains dans la sienne restée libre et lui parla ... Il avait les yeux fermés, mais elle ne voulait pas y croire, ne rien pouvoir faire encore une fois, c’était trop pour elle …


Jules ??? Jules je t'en prie répond moi, c'est Bri ... Serre ma main si tu m'entends. Par pitié montre-moi que tu vis ...

Elle était là au milieu de la Lice, agenouiller dans le sable et les mains tachées du sang de jules. Il ne pouvait pas rester là. Elle se leva et se plaça de côté, plaçant une main derrière ses épaules et l’autre dessous ses jambes. Elle essaya en vint de le soulever. Son regard éperdu cherchait une aide quelconque, mais elle ne reconnu pas Doko qui se battait toujours. N’en démordant pas, elle changea de tactique. Elle se plaça derrière lui et plaça ses mains sous ses aisselles le trainant sur le sol. Elle ne fit que quelques mettre et se laissa tomber à genoux, vaincu. Elle avait le dos et la tête de jules sur les genoux. Le prenant dans ses bras, les yeux ruisselant de larmes, elle lui demanda pardon …

Pardon Jules … Pardonne moi de pas avoir été là plus tôt … Je ne peux rien faire … Pourquoi ? Pourquoi ? … Toi qui m’avais dis de bien réfléchir avant d’entrer dans la troupe, pourquoi n’as-tu pas suivi tes propres conseils … Pourquoi n’as-tu pas réfléchi avant de t’engager dans cette folie ???

Jules … Pardonne moi …


Elle était là à le bercer comme elle avait bercé Reyan quand il était mort lui aussi dans ses bras. A quoi servait-elle si elle ne pouvait pas les aider comme elle se l’était promis … Combien de temps était-elle rester comme cela sans bouger, berçant et caressant la chevelure rousse du jeune homme ... Elle ne savait pas … Elle n’entendait plus rien et ne voyait plus ce qui se passait autour d’elle … Si au moins il réagissait à ses paroles, mais y croire ne le ferait pas revenir …
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L'atelier de Bri : Bannières // Feu de camp : pour les noeuds des voyages
Luciedeclairvaux
Entre Bourgogne et Anjou, la Féline et l'Ange se griffonnaient des mots pour se rappeler combien elles ne se manquaient pas, et éventuellement, pour se donner des nouvelles des membres de la compagnie. Le dernier piaf avait trouvé la Zoko en route. "Ordonne au rouquin de pas se faire planter par un vulgaire bourreau. Ça porterait tord à la Compagnie." avait répondu Lucie avec sa grâce légendaire.

Puis ils avaient cheminé jusqu'ici. Blondie, persuadée d'avoir été obéie par Félina puis par Jules, s'attendait à voir le gentil petit couple les accueillir aux portes de la ville, dans le matin naissant, jetant des pétales de fleurs et des hourras devant les sabots des chevaux. Ils n'avaient récolté que les regards suspicieux des locaux. La routine.

Mais personne non plus à l'auberge prévue. Nulle trace des vipères. Était-ce le fameux jour de ce maudit combat en lice ? Blondie en toucha deux mots à l'aubergiste qui, méfiant, sans lâcher sa balafre des yeux, répondit néanmoins avec docilité. Oui, il y a un combat de prévu. En même temps, c'est fréquent ici. Non, pas vu de brune, ou pas fait gaffe. Les brunes, ça court les ruelles. Une avec une griffe ? Ah oui, sortie hier soir et pas revenue. D’ailleurs …

Lucie paya pour retenir la chambre des tourtereaux, et 5 chambrées de plus, au moins, pour les gars qui vont débarquer. Si c’est propre, il y aura un supplément. Si c’est crade, jte f’rai la peau moi-même, aubergiste.

Puis elle leva son minois angélique et ses grands yeux clairs vers le géant qui l’accompagnait. Il avait compris car il jetait des regards inquiets alentours, sa manière à lui de réfléchir intensément à un plan pour les sortir d’affaire. Elle posa sa main rougie par le froid sur le bras épais de la bête, en signe d’apaisement. Arnülf se radoucit instantanément, et accompagna la maître d’armes jusqu'à leurs destriers.


S’il a gagné, je l’achève. J’te jure je l’achève. Maudites recrues …

Les sabots martelaient le pavé, évitant les ordures et les mioches qui trainaient en guenilles dans Sémur. Bientôt, ils quittèrent la ville et prirent de la vitesse. Ils croisèrent une charrette de foin, mais n'y prirent point garde. L'une trop occupée à maudire le flamboyant et arrogant zokoïste, l'autre comptant mentalement les mouvements réguliers de l’antérieur droit de sa monture.

A mesure qu'ils approchaient, Lucie sentaient sa fureur la quitter. Le ciel s'écharpait d'orangers et de mauves, chassant le gris souvenir de la nuit. Là-haut, les dieux devaient tramer quelques insolites dénouements, bien installés à leur table de jeu. Les dés devaient rouler ... de A à Z, Ange ... Zoko ... ad eternam. Rouler ad eternam vers d'autres possibles.

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Jules.
[ L'ascension de l'âme - Nos Démons, Acte II ]


- Faux jumeau, troisième péché -

Pourquoi sommes nous considérés comme tes sbires et surtout pourquoi te cite-t-on plus que tes semblables ?

Le Prince Démon émet un rire qui se répercute sur les riches murs de son territoire infernal.

Peut être les humains n'ont rien trouvé de mieux à faire. Qu'en sais-je curieuse âme... Les roux sont rares donc la peur de l'étranger est le premier sentiment. Pourquoi associés à mon image ? Peut être dois-je avoir le plus grand nombre de damnés à ma cause... Un mal pour un mal.

Le maistre des lieux fixe un long moment le jeune homme à la chevelure de feu avant de reprendre son envol. Le Sambre ne lâche qu'un grommellement sourd avant de reprendre sa route dans ce couloir, qu'il trouve comme le reste, interminable.
Les améthystes défilent avant de finalement ne plus donner de signe de vie... Au fond, enfin, un rayon de lumière... L'espoir renait. La marche forcée devient course. Les onyx ne font même pas attention aux crânes incrustés dans les pierres noires de l'ouverture, trop attirés par un soleil.



- La plaine écarlate, péché mortel -

Soleil qui surprend le roux, prenant la moitié du ciel. Encore un spectacle d'un autre monde... Une terre absolument rouge sang, délimitée de montagnes toutes aussi colorées, sous un ciel noir étoilé. En deçà de l'énorme symbole d'Hélios, un pic bleu, semblant s'y plonger. Une pogne vient arracher l'herbe, avant de laisser la langue goûter...


Sang... Karine se croirait au Paradis...

La force de l'astre du jour semblant aussi puissant qu'en Orient, la carcasse carminée presse le pas vers cet étrange doigt azur au milieu de ce paysage fou. A peine dépasse-t-il une colline qu'il comprend la désolante vérité. Une marée humaine en pleine guerre, formant un cercle autour du pic... Le rouquin se croit arrivé au terme de sa vie aux Enfers. Se jeter dans le tas ?... Alors que les hommes et femmes se trucident sans raison comme des cannibales, lui pauvre d'armes ?...

« Bien sûr ! Je peux t’y pousser si ça te dis. »
« On a aucune chance de survivre, moi je veux voir ce pic… C’pas normal. »
« Le mot anormal aux Enfers ? Tu fais de l’humour ? »
« Je veux pas encore crever après tout ça. Y a surement un autre moy… »


Une dizaine de corps volent ici et là, laissant place à un taureau monstrueux martelant le sol sanglant de ses sabots. La bête s'approche lentement du rouquin épaté, avant de se présenter, flammes pour souffle des naseaux :

Je suis Léviathan, Prince de la Colère. Gabriel, Archange de la Tempérance, est mon opposé. Celui qui s’abandonne à la haine de l’autre, ou qui de toutes ses forces tente de lutter contre sa condition vient rejoindre les rangs de mes damnés.


L'Autre jubile, ainsi est-ce ici qu'il se complairait, et même où est-ce le lieu de sa naissance...


Combats ou disparait de ma vue !

Et comme pour ponctuer sa phrase, un des sabots vient frapper l'herbe de sang, ouvrant non loin le sol, pour laisser place à un escalier de colimaçon vers les ténèbres. L'animal démoniaque repart furieusement dans la mêlée.

« On serait pas mieux là à écarteler tout ce beau monde ? »
« Tant que j'ai le contrôle... Non. »
« Un jour je reprendrais totalement ton esprit... Et je te ferais payer toute cette attente »
« C'est ça... On vit et meurt ensemble de toute façon. Continue de te coltiner à cette réalité. »


Les onyx détaillent quelques instants l'effroyable combat des damnés avant de se poser sur cette fameuse ouverture... Quel péché l'attend cette fois-ci ?...



- Les souterrains, cinquième péché -

Depuis longtemps le Sambre ne compte plus le temps à dévaler ces marches taillées dans la terre. Les mains sur la rampe se sont habituées à la glisse, puis à un mystérieux liquide visqueux. Les ténèbres dans lesquelles se plonge le jeune fougueux soudain s'illuminent d'une lumière verdâtre, laissant aux onyx le dégoût de leurs entrailles : des lombrics... Luisant de la même couleur. Ce n'est qu'une fois le pied posé à la dernière marche que le rouquin rencontre le Prince de ces horreurs. Un ver géant.

Je suis Azazel, Prince de la Gourmandise. Galadrielle, Archange de la Conservation est mon opposée. Celui qui abuse du plaisir des besoins premiers, qui n’a pas la mesure des nécessités de sa subsistance, vient rejoindre les rangs de mes damnés.

Suis-moi...


Commence alors la creusée d'une galerie à la hauteur de la force du démon. Et un marathon pour le roc carmin qui s'étonne de ne pas encore être mort de fatigue. Encore une magie...




- Trésor empoisonné des galeries, avant dernier péché -

Azazel attend à peine le fourbu jeune homme à un dernier virage avant de recommencer à creuser ailleurs. Un autre chemin est ouvert devant lui... Enfin, un chemin, vite dit... Un gouffre oui. Les jais finissent par apercevoir des signes de vie plus loin, d'autres damnés à l'évidence. Le rouquin assiste, crispé, à la nouvelle scène horrifique des Enfers. Sur des pylônes de bois, des humains aux jambes atrophiées gardent jalousement leur coffre d'or, se fichant éperdument de leur fatigue. Certains vont même rejoindre leurs pièces tombées dans l'abîme, donnant au jeune fougueux une réponse quand à un fond. Combien sont tombés pour ce péché...?

Soudain, un cliquetis en hauteur fait reculer instinctivement la carcasse carminée... Qui fait bien de laisser choir de son fil de toile une colossale araignée dorée aux yeux de diamant. Les politesses démoniaques ne changent pas :


Je suis Belzébuth, Prince de l’Avarice. Georges, Archange de l’Amitié, est mon opposé. Celui dont l’égoïsme n’a d’égal que le mépris de l’autre vient rejoindre les rangs de mes damnés.

Les dizaines de paires d'yeux fixèrent plusieurs minutes l'âme sous forme humaine, comme si elle était sondée... Puis, au prix d'une patience du rouquin surtout aidée par la surprise, le démon commence à cracher sa toile, formant un pont jusqu'à un hangar de même facture que les pylônes. Ne reste plus qu'à aller ouvrir la porte... Et même fissa si ça ne dérange pas.



- Le pic de l'abandon, dernier péché -

Le fougueux dû employer la manière forte pour faire céder la protection de bois. Tout s'éclaircit d'un bon coup d'épaule... Ou presque. Devant lui, le pied du pic tant recherché... Escalade obligatoire pour atteindre le Soleil qui emplit ici tout le haut. Évidemment, le Sambre ne peut retenir un râle grossier avant de finir par se soustraire à l'épreuve.

Mains et pieds jouent les acrobates. Tout en saisissant fermement chaque aspérité, le Sambre ne peut ignorer les autres qui tentent comme lui cette montée mortelle - immortelle ?... -
Beaucoup pleurent sous l'effort, d'autres finissent par redescendre, ce qui les fait irrémédiablement tomber pour s'écraser dans un bruit mat d'os brisés. Faiblir le roc carmin ? Vous rigolez ! Pas tant de monstres et de fuites pour terminer aussi vulgairement son existence ! Et puis si en dessous ce sont les Enfers... Là haut ça ne peut être que... Tiens la corniche finale !

Le corps est hissé dans un râle de douleur, avant de s'effondrer sur la pierre bleue. Fini... Réussi...
Les paupières se lèvent à peine pour découvrir... UN TROMPE-ŒIL !!!


Mais c'est pas possiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiibleeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee ! Rhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa

Mi-chemin, cette corniche n'est que la moitié de l'épreuve... Désabusé, le roux hurle sa rage face au pic froid.

PARADIS MON CUL ! LES ENFERS SONT RIEN FACE A CE "PARADIS" BANDE D'ENFOIRÉS D'ANGES !

Seuls des pleurs mettent fin au feu du Sambre un instant. Les onyx remarquent un vieillard squelettique à la longue barbe mal entretenue. Reniflant et crachant, tout en désignant d'un mouvement de tête une grotte à ses côtés, le dernier des maistres se dévoile.

Je suis Lucifer, Prince de l’Acédie. Sylphaël, Archange du Plaisir, est mon opposé. Celui qui entre en dépression spirituelle, qui reste passif, qui n’a plus goût à la vie, et qui ignore sa propre satisfaction rejoint les rangs de mes damnés, qui jamais n’arrivent à atteindre le soleil.
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Karyl
[Sémur, avant la fin du combat]

Les bruits de chausses martelaient le pavé dans les ruelles de sémur. Plus vite, il fallait aller plus vite ou il louperait tout le spectacle. Et dire que le combat avait déjà débuté depuis un bon moment. « Un engagement est un engagement karyl et les hommes tiennent leurs promesses » Mouais, il s’en serait bien passé aujourd’hui de sa promesse, le petit blond ! En effet, ce n’est qu’une fois son entrainement terminé qu’il put enfin quitter le château en direction de l’arène où le combat devait avoir lieu. Liberté enfin retrouvée, le bonhomme courait à présent à travers le village en grommelant d’être aussi lent. Faut dire qu’il n’avait même pas prit le temps de se débarrasser de son équipement ni même de poser ses affaires. C’est qu’il n’y avait pas une seconde à perdre.

Eusaias contre Jules – Jules contre Eusaias.

Depuis qu’il avait appris la nouvelle la veille, le petit trépignait. Dire qu’il aimait les combats en lice était un doux euphémisme, il adorait cela. Alors le champion face à Jules… Hors de question de louper ça. « C’est le plus mieux pour apprendre la bagarre en plus et si on regarde bien et ben après on peut refaire pareil avec les copains et dans l’entrainement » Voilà ce que l’on pouvait l’entendre répéter d’un air d’expert à qui voulait l’entendre pour expliquer son goût prononcé pour ce genre d’évènements. Hélas pour lui, Karyl n’en avait pas vu beaucoup entre ses semaines passées sur les routes, la maladie et le travail en forêt mais qu’importe, cette fois-ci il verrait le combat et jusqu’au bout. Pas comme cette fois où il y était allé avec Lucien et qu’il n’avait pas eu le droit de fois la fin... pfff, du n’importe quoi.

Courant de plus en plus vite, le minot s’imaginait déjà le combat, les coups d’épées . Un large sourire se peint sur sa trogne. Eusaias était le champion incontesté de Bourgogne mais Jules était un zokoïste surement entrainé depuis des mois par Eikorc lui-même. Un combat de rêve en somme pour ce petit rêveur qui se voyait un jour comme eux, acclamé par une foule en délire. Bien loin de se douter de l’issue de ce combat, l’enfant se voyait déjà le soir venu en taverne avec les deux champions les harcelant de questions sur leurs techniques, les coups portés, les esquives réussies ou manquées. « Eikorc il va être super fier de moi si je apprends bien comment ils ont fait. En plus Jules il va pouvoir lui dire et à Félina aussi quand je saurais faire pareil que lui » pensa t-il sortant du village. « Tiens d’ailleurs, faudrait peut-être penser à la trouver Félina, comme ça elle pourrait expliquer tout en même temps que le combat ». C’est sur cette pensée que l’enfant arriva en vue de l’arène d’où s’échappaient déjà les bruits de foule.

Nouveau sourire, c’est qu’il était heureux le petit mendiant de sémur, il s’était trouvé une famille. Une mère au moins en la personne de Félina et un père… peut-être. Voilà l’un de ses vieux rêves devenu réalité. Il n’était plus seul au monde. Sourire béat au coin de la trogne, karyl entra alors dans l’arène cherchant dans la foule la jeune mercenaire tout ne essayant d’apercevoir le combat, après tout c'est son futur père qui combattait et nul doute qu'il allait montrer au papa de cassian ce que les zokoïstes savent faire.

Mais voila...trop petit, il était trop petit, il ne voyait rien du tout. A croire que tous les géants du coin s’étaient donnés rendez-vous devant lui ! Pestant contre le sort, il tenta de se frayer un chemin parmi la foule qu’il entendait frémir, voir gémir sans vraiment savoir ce qu’il se passait. « Qu’est ce qu’il se passe ? » « Ils ont fait quoi ? » « Jules à gagné ? » Pas de réponses, tous les nuls de toute façon. Heureusement qu’il connaissant une cachette d’où il pourrait voir le combat sans être dérangé. Il s’apprêtait alors à rebrousser chemin quand un cri retentit à ses oreilles. La foule ? Non ! Ben quoi alors ? Il ne savait pas trop en faite. Juste une sensation… cette voix lui était comme… familière.

D’instinct l’enfant se retourna. Oui, cette voix, il venait de la reconnaitre. Plus le temps de penser à son merveilleux poste d’observation, karyl se mit à pousser les gens devant lui se frayant un chemin. Il avait retrouvé félina et en prime il allait enfin voir le combat son sourire était à son paroxysme.. Il était heureux le petit bonhomme….



[Du rêve à la réalité, ou quand l'enfance s'en va]

Mais alors qu’enfin le centre de l’arène s’ouvrait à ses yeux d’enfant, c’est le bruit mat de l’épée qu’’il tenait en main venant heurter violement le sol qui raisonna. Figé, les onyx contemplaient le spectacle…. Le combat… mais quel combat ? Il n’y avait pas de combat. Il n’y en avait plus….
Seul un corps sur le sol… Jules ? Mais que lui arrivait-il ? Et félina alors, il avait pourtant entendu sa voix. Perdu tout à coup dans la soudaine immensité de l’arène, le cœur battant à tout rompre, l’enfant avança fébrilement à la recherche de réponses.
Obnubilé par la chevelure carmine balayant le sol, karyl n’avait guère fait attention à la charrette qu’il ne découvrit qu’une fois lui-même dans l’arène. Tremblant comme une feuille, incapable du moindre geste, il posa ses grands yeux emplis d’incompréhension la charrette ou reposait Eusaias, rodielle et Félina qu'il vit s’en aller.


Eusaias que fais-tu ? Eusaias qu’as-tu fait ?

Vois petit tes rêves s’écrouler. Maman….. ?
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un simple gamin des rues...
Eusaias
Karyl !

Que faisait-il ? Il se protégeait… Il mettait un terme à la vie des brigands… Il aidait la Bourgogne à sa manière… Il le sauvegardait, lui Karyl, le petit Angevin. Que répondre à un regard larmoyant, un visage d’un enfant déçu, sans doute blessé. La vérité ? Un mensonge ? Rien ?

Karyl ! Viens vite mon grand !

Le balbuzard avait décidé et il lança sa patte en direction du gamin des rues. Les serres se refermèrent sur un bras fluet et il rassembla ses forces pour hisser le petit sur la charrette.

Viens Karyl, apprends, saches et ainsi tu choisiras ta voie. En attendant, on doit se mettre dans un endroit sûr.

Il le déposa entre la Rastignac et lui-même et plaça une main sur sa bouche lorsqu’ils passèrent à hauteur de Lucie de Clairvaux et de son gigantesque comparse.

La Zoko, mercenaires sans attache si ce n’est à leur soif de liberté. Mercenaires que le Balbuzard avait dû briser dans les geôles de Joinville. Sémur en grouillait et ceci par sa faute. Il devait reparer cela.

La charrette s’éloigna de la lice pour rejoindre le nid.

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