[RP]Primatiale : Investiture du Duc Grand_Sage

[Château de Rennes]

La nuit fut courte et agitée. Bien qu'il n'appréhendait pas spécialement ce moment important, il n'avait pu trouver le sommeil, tâchant de bien se mettre en tête le déroulement de la cérémonie à venir.

Il n'en était pas à sa première investiture, loin de là. Mais il y avait une nette différence entre y assister en tant que simple spectateur, y participer en tant que Conseiller Ducal et la vivre en tant que Duc régnant.

Il savait que tous les regards seraient posées sur lui et suivraient chacun de ses gestes au cours de la cérémonie. Et il allait lui falloir s'en accomoder.

Il n'avait jamais particulièrement goûté d'être sur le devant de la scène. Discret de nature, la notoriété que lui conférait son titre actuel le gênait souvent plus qu'autre chose. Ainsi, il ne lui était quasiment plus possible de se présenter quelque part sans qu'aussitôt beaucoup se fendent d'une révérence et lui parlent avec une certaine retenue dont il n'arrivait pas à s'habituer. Lui qui n'était pas un amoureux transit du protocole en concevait une certaine gêne, car cela créait inévitablement une sorte de distance, trop respectueuse et assez difficile à rompre, avec les gens qu'il croisait. Alors que Duc ou pas, il n'avait pas changé...

Il fut donc debout très tôt. Ce qui lui permis de bien prendre le temps de se préparer, se concentrant pour ne pas penser à tout cela. Une fois prêt, prenant une grande inspiration, il annonça à son jeune valet qu'il était temps d'y aller.

Un détachement de gardes l'attendait pour l'escorter jusqu'au Palais Espiscopal. Il les rejoignit et le cortège ducal se mit en route aussitôt.
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Peter ne tarda pas à apparaître, il se devait en effet aujourd'hui de faire montre d'un don d'ubiquité surnaturel s'il souhaitait à la fois assister au couronnement ducal et à la bénédiction en tant que conseiller porte-parole de ce gouvernement, mais aussi aller trinquer au bonheur des futurs mariés, Leyah Bleizhmorgan et Joachim du Bellay, eux aussi conseillers ducaux chargés de l'économie durant ce mandat.

Il constata non sans déplaisir que son vieli ami Joe avait apporter l'attirail nécessaire afin que la cérémonie se déroule dans des conditions correctes. Il approcha du stand BAM, afin d'engloutir un peu de Prune qui le réchaufferait un peu.
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Kastell Paol ! kastell Paol ! De la Terre à la Mer toujours solidaires

Comme à l’accoutumé Les clercs arrivèrent en procession.

Tous les deux mois était la même cérémonie, immuable, réglée comme du papier à musique.

Les cloches de la Primatiales sonnèrent à l'arrivée de MM. du Chapitre, qui s'arrestèrent au bas de la salle, rangés en haie sur deux lignes. Quelque temps après arriva le seigneur Archevêque, de Tours, primat de Bretagne, Grand Inquisiteur, Son Eminence le cardinal Clodeweck de Montfort-Toxandrie Duc de Montforzh, précédé du clergé, en teste (qui était allé au devant de lui) et des Pères franciscains de Saint-Melaine (qui l'avaient amené processionnellement) ; il était en rochet, camail et sans étole, sous un dais porté par quatre marguilliers de Saint-Etienne. Au moment que Monseigneur entrait dans l'église, le premier massier lui mit un carreau sur lequel s'étant mis à genoux il baisa la médaille d’Aristote et prit de l'eau bénite au goupillon que lui présenta M. le trésorier; celui-ci, après une profonde révérence au seigneur archevêque qui s'était levé, se couvrit et le complimenta.
Après la réponse, le chœur chanta en musique une antienne, durant laquelle Monseigneur, précédé de MM. du Chapitre, avança vers le sanctuaire, où les Pères franciscains occupaient le côté qui était le leur ; MM. du Chapitre se placèrent du côté de l'épître ; on avait eu soin de faire défendre l'accès par deux gardes épiscopaux envoyés exprès de la part du Chapitre. Après avoir fait sa prière au pied de l'autel, Monseigneur étant monté sur la plus haute marche, M. le trésorier lui donna l'étole à baiser et la lui passa au col, lui mit au doigt l'anneau pastoral, le revêtit d'une chape, lui mit la mitre en tête et la crosse en main. Ainsi revêtu de ses habits pontificaux, Monseigneur monta à l’autel.
Il s’assit dans le fauteuil qui lui été destiné et attendit, que le Duc régnant et les nobles de Bretagne arrivent à leur tour.
La cérémonie était bien réglée, tous les deux mois, sauf exception était investit ou réinvestit le Duc ou la duchesse régnant de Bretagne.
Occasion était pour la Bretagne dans sont ensemble de renouveler l’attachement à ses gouvernants, sa religion et les valeurs ancestrales du Grand Duché.
Assis sur le cathèdre, le prélat laissa son regard parcourir la salle, passant des nobles au premier rang puis aux notables et enfin aux gens du peuple qui se tenaient debout au fond de l’édifice. Durant que les gens continuaient d’affluer il entra en prière.
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Le secrétaire épiscopale approcha de Joeboy et de Peterpan...
En colère , pas vraiment, désappointé sans doute.

Hum, je vous vois venir...Les églises, les cérémonies etc , vous trouvez ça lassant, barbant, pauvre, pas amusant, alors vous faites l'animation, l'animation de la Bretagne.
Élections, chouchenn, tonneaux, PrunaVampi
Investitures, chouchenn, tonneaux, Prunavampi
Conseil Ducal, Prinavampi
Debat, prunavampi
Eglise, prunavampi
Mariage...Là je vois votre extraordinaire ingéniosité se réveiller...Irmat , prunavampi...
Outre le fait que votre façon de faire semble un tantinet déplacée, n'auriez vous pas remarqué que nous sommes sensés investir le Duc reignant de Bretagne et vous plantez une buvette dans la salle de réception, aussi clairement qu'à la sortie d'une rencontre de soule...
Franchement votre logique ne serait -elle pas déplacée; un peu...
Je sais, vous aller me dire que je dis des bêtises et que nous sommes ici pour jouer etc...Air connu, et si nous étions ici pour investir le Duc ?

Si vous aviez un peu respect pour lui, et pour tous les gens qui dans les royaumes sont venus chercher autre chose qu'une bande de copains attroupés autour d'une buvette.

Certes c'est répétitif une messe...Certes

Mais d'une part on ne vous oblige pas, nous ne sommes pas en 1458...Ha si ! Mais quand même
D'autre part la Prunavampi, j'adore , en taverne mais ne pensez vous pas être vous aussi lassant et répétitifs ?

La différence et que l'Église ne vous oblige pas à venir alors que vous, vous vous imposez partout avec votre façon d'être complétement hors sujet.

J'en viendrais donc au fait.

Si vous voulez bien être respectueux ou sortir !

Il arriva sur place tandis que les cloches sonnaient. Les gens se rassemblaient peu à peu. Son escorte l'accompagna jusqu'à proximité de l'entrée, puis stoppa pour le laisser franchir seul les portes du Palais. Au passage, il reconnut quelques visages familiers. Il fit notamment un signe à Margot, espérant bien qu'elle éviterait la révérence comme il lui avait suggéré la veille.

Il ne manqua pas de remarquer son coeur qui était déjà, dans une robe ravissante. Rassuré par sa présence, il lui fit un grand sourire accompagné d'un clin d'oeil et poursuivit le chemin protocolaire jusqu'à l'intérieur.

Il remonta l'allée et vint s'installer, jetant un coup d'oeil au Primat. Derrière lui, les gens prenaient place peu à peu. N'osant pas se retourner, il se demanda si sa mère honorerait sa promesse d'être présente. Quoi qu'elle fut une femme particulièrement atypique, elle n'en restait pas moins sa mère et il espérait bien qu'elle serait là.

Fermant les yeux, il pensa à tout ce qui s'était enchainé au cours de sa vie et l'avait finalement conduit jusqu'ici ce jour là. Ainsi pensif, il attendit le début de la cérémonie.
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Doran entra dans la primatiale, il portait son uniforme de second de la garnison de Saint-brieuc, il avait laissé ses armes chez lui.

Lorsqu'il entra dans le bâtiment, il regarda autour de lui afin de voir si ses amis étaient là, lorsqu'il vit Pitchoune il s'avança vers elle.

- Demat Pitchoune ! Comment vas t-us ? Doran découvrit la personne avec qui son amie discutait. Te voila en bien charmante compagnie.

[à l'extérieur dans la foule]

c'était la première investiture à laquelle pouvait assister ftn, il avait donc tout naturellement fait le déplacement afin de voir ce qu'il en était, il se doutait bien qu'en tant que simple âme de la Bretagne, il allait rester dehors avec le "petit" peuple, mais pour lui peu importait il voulait simplement être là, dans la foule il reconnu deux ou trois personnes qu'il avait déjà entrevu par ci, par là lors de ses différents voyages.

que de monde pensa t il et encore tout le monde n'était pas encore là, puis telle une ombre il se fondit dans ce peuple breton, seul sa stature pouvait éventuellement le faire sortir du lot des badauds.[/b]
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Le père Clodeweck promena le regard sur la foule rassemblée. Puis se décida à se lever. Pour voir de plus près.

Les membres du conseil, les nobles, le peuple, les clercs, ici se mêlaient les représentants des pouvoirs temporels et spirituels dans un même amour de leur terre et dans l’espoir de voir ce nouveau Duc les mener sur le chemin de la paix et de la prospérité.

Tout le monde se devait d'être là, représentants de la Bretagne, druides gardiens des traditions et du passé de la Bretagne qui accompagnaient le nouveau Duc.

Il s’adressa à la foule avec sérieux,

Mes frères mes sœurs.

Si un noble était un saint, il n'y aurait pas besoin de deux mots différents, il se trompe, parfois même se pourvoit, il peu aussi être victime de ses propres faiblesses.
Alors la différence, qu'elle est elle ?
Entre un noble et les gens du commun...

L'un doit malgré ses faiblesses et son humanité, essayer d'être chaque jour meilleur, chaque jour plus vertueux, et malgré ses faux pas, aller encore et toujours vers le haut.

Je me plais à le répéter,

À la vérité, celui qui est noble a des devoirs sacrés à remplir envers la société ; ce caractère lui impose la tâche immense de s'élever par ses vertus au-dessus du commun des hommes ; dans les camps, par ses lumières et son courage ; dans la vie civile et privée, par sa tolérance et son humanité.
Il faut que les roturiers en le voyant se disent : consolons-nous de ce que la naissance a mis une distance entre lui et nous, la nature l'a doué des dons qu'elle accorde rarement au vulgaire…! Et avouons que, s'il fallait désigner le plus digne, ce serait lui que nous nommerions…!
Voilà comme le peuple peut être rappelé aux sentiments de respect et de vénération qu'il doit à la Noblesse.

J’ai voulu que les sièges de la noblesse soit frappés au nom de ceux-ci car il est une chose sure.
L’on peut vouloir des titres
L’on peut les obtenir
Mais même avec un titre, n’est noble que celui qui le mérite au fond de soi, la vrai noblesse n’est pas donnée par un titre, elle est dans l’homme même.

Regardez autour de vous, regardez qui est présent.

Vous saurez alors qui est digne de respect, car ne pas respecter le duc élu par le peuple, c’est ne respecter ni sa foy, ni la Bretagne ni le peuple qui l’a élu, c’est n’être pas soi même Digne de respect !

Regardez autour de vous peuple de Bretagne et vous saurez qui vous devez respecter.

Nous avons élu un conseil, ce conseil a choisi un duc ! Ce duc va être ce soir investi par l’église des pouvoirs que lui a confié le peuple.
Le peuple a choisi.
L’église va dire que c’est bien !
Pourquoi l’Eglise, diront ceux qui n’ont pas vu le calendrier ? Parce qu’il est un pouvoir qui sera toujours supérieur au temporel, c’est le pouvoir spirituel.
Celui qui nous a créés, tous, qui créa un jour l’univers et la mère nature de laquelle nous vivons. Car entendez le bien nul ne s’est créé seul, et si nous fûmes tous issue de notre mère elle-même le fût de la sienne et ainsi de suite jusqu’à ce que la nature elle-même fût créée.
Alors ?
Alors aujourd’hui un duc va prendre en main la gestion, le gouvernement de la Bretagne, demain un autre, le peuple lui a confié sa destinée matérielle, nous allons lui confier une mission spirituelle.
Car entendons nous bien être élu n’est jamais qu’un honneur, c’est une charge, une responsabilité, un devoir, une mission qui est confiée. C’est aussi dans le respect des enseignements de nos prophètes et dans la vertu que sa mission doit être réalisée.
Les élus passent, le spirituel demeure.

Le primat appelle alors le Duc

Grand-Sage, approche
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Ouille ! Ouille ! Voici que le secrétaire episcopal avait vu d'un mauvais oeil la buvette somme toute innoffensive improvisée par le distilleur officiel de Saint-Pol-de-Léon.

Et voilà que les deux Saint-Politains venaient de se faire réprimander comme deux enfants dans une cour de skolaj breizh.

Désappointé car il ne souhaitait qu'égayer ce moment historique, l'homme à collants verts fit un clin d'oeil à son ami, et le laissa sur le parvis de la primatiale.

Il pénétra dans l'édifice et s'engagea vers la gauche afin de prendre place là où on attendait les membres du Conseil Ducal. Il regretta à cet instant ce bon vieux cureton Kurios qui savait si bien associer soif aristotélicienne et divin breuvage Vampirelesque.

Il salua la Juge de Bretagne, seul membre du gouvernement a l'avoir précédé dans les lieux, hormis le Duc Grand_Sage lui-même.

La Primatiale résonna comme jamais en pareilles circonstances et lui sembla étrangement vide lorsque le Primat de Bretagne débuta la cérémonie. Seuls deux conseillers ducaux sur 11 présents, quasiment point de nobles à l'horizon, Clodeweck avait entrepris de relever ce manquement en prenant le Pobl Breizh à témoin.
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Kastell Paol ! kastell Paol ! De la Terre à la Mer toujours solidaires

Il écouta les paroles justes de Son Eminence les yeux toujours clos. Il aurait pu se retourner et regarder comme d'autres devaient le faire à cet instant là, mais ce n'était pas nécessaire.

Prenant conscience des mots du Primat, il se dit que l'absence de certains les déshonorait eux bien avant que la Bretagne ou lui même. A chacun sa conscience après tout. A titre personnel, il savait présentes les personnes chères à son coeur, il le sentait. Et c'était bien là l'essentiel pour l'homme à cet instant précis.

Lorsque finalement il entendit son nom résonner dans la grande salle, alors que le Primat lui demandait d'approcher, un frisson le parcourut. Il ouvrit les paupières, sortant de sa rélexion et regarda Son Eminence.

Lentement, il sortit du rang et s'approcha jusqu'au pied des marches.
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La primatiale. Elle semble un peu en retard.
Elle se hâte à l'intérieur du bâtiment et n'entend que les derniers mots de Clodeweck.
Elle salut d'un signe de tête quelques têtes connues et se glisse vers les bancs, cherchant une place. Un tête connue, très connue qui dépasse un peu plus loin et elle se dépêche jusque là, rejoignant sa fille en bonne compagnie.
Un sourire à celle-ci et elle s'installe aussi confortablement que possible, à ses côtés.
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Ils étaient là tous les deux. Son épouse et lui, pour assister à l'investiture de Grand_Sage. Son ami, son partenaire de Bomb et de Denethièvre. Il se rappelait leur première rencontre assez...mouvementée, comme quoi dans la vie tout peut arriver. On peut être opposants politiquement à un moment et partenaires à un autre moment.

Il était fier de son ami. C'était un Duc posé et juste, qui prenait souvent les décisions sages à prendre, sans renier ses idéaux.

Il prit place dans la Primatiale pour suivre attentivement cette nouvelle investiture. Il irait saluer ses amis une fois la cérémonie achevée.
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Un petit soupir de soulagement, du à un petit sourire...
Sa mère la rejoint, ne semblant pas lui en vouloir de son échappée...
Margot se décale pour lui laisser de la place, et lui rend son sourire... Mais la blonde est curieuse, et se démembre le cou pour ne louper l'entrée de personne. Comptant bien sur sa voisine pour lui indiquer les noms des nobles et autres bretons...
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Le primat s’adressa alors au duc régnant appuyant particulièrement sur certains mots, oui c’est bien le conseil qui choisissait le Duc régnant de Bretagne…

Comme il est de coutume le peuple de Bretagne, souverain en sa terre, a élu pour lui confier sa destinée un conseil ducal, lequel t’a choisi pour le diriger.
Par cette action, le peuple t’a investi de sa confiance et d’une charge, plus que d’un pouvoir, temporelle.
Aujourd’hui, en tant que représentant de la Saincte Eglise Aristotélicienne, je viens lier ta charge temporelle au pouvoir spirituel en te permettant de placer ton action dans les préceptes de la seule et vrai foi.

Es tu prêt, Grand-Sage, à lier ton pouvoir temporel au spirituel ?
Agenouille-toi, et pose la main sur le livre des Vertus.
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Grooooooooooooooooaaaaaaaaaaaar

Des feuilles volent dans le bureau du maire de Vannes. Excédé par des affaires municipales particulièrement contrariante, Lemerco, rageux envoya tout valser. Nous étions dimanche, il ne faisait pas trop moche, les oiseaux chantent au-dehors mais comme d'habitude personne ne les écoute.

Il regarda ses frusques mitées et mangées de partout... lui qui revendiquait un anti-conformisme en persistant dans le non-habillé... percevait cela plus comme une négligence comme un réel choix... aurait-il changé malgré lui... Il passa ses beaux habits noirs une fois de plus.

Journée chargée aujourd'hui... un sacre, un mariage... il passera d'abord au sacre. Arrivé à la primatiale, comme d'habitude il se plaça à l'arrière, discret. Il n'aimait pas les cérémonies, et espérait qu'il ne sera jamais le premier acteur. Mais aujourd'hui le premier acteur était une personne qu'il respectait énormément, un compagnon d'arme et même un ami cher. Il écoutait l'homme de foi d'une oreille discrète, son regard porté ailleurs...
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La place aux armes de Saint Leger reste vide...
La dame qui les porte, par contre, est bien là. Comme toujours, et ce malgré l'identité du couronné du jour.
Il est vrai que celle de celui qu'ils honorent aujourd'hui rend la tâche plus agréable.
Mieux vaut tard que jamais... qui plus est.
Ecart au protocole... Elle se tient aux côtés de son époux, les sièges sont assez larges, à croire que celui-là avait été conçu pour feue dame Valuu...

Bien des choses l'opposent à Clodeweck, mais il possède toujours cette verve impressionnante. Celui qui veut être entendu doit savoir écouter, alors elle écoute...

"Vous saurez alors qui est digne de respect, car ne pas respecter le duc élu par le peuple, c’est ne respecter ni sa foy, ni la Bretagne ni le peuple qui l’a élu, c’est n’être pas soi même Digne de respect !
Regardez autour de vous peuple de Bretagne et vous saurez qui vous devez respecter."

Elle s'est entretenue avec le primat, et il lui semble qu'il axe son discours dans la même direction que celle qu'elle compte donner au sien. Elle n'est pas en accord avec tout, bien entendu... vénération de la noblesse, un peu trop, selon elle, elle prête le flanc à bien des dérives.
Mais...
Chimera doit se retenir de manifester son approbation lorsqu'il s'exclame, la voix résonne dans l'église jusqu'à venir leur chatouiller l'estomac.

"... si nous fûmes tous issus de notre mère elle-même le fût de la sienne et ainsi de suite jusqu’à ce que la nature elle-même fût créée."

La phrase lui fait hausser les sourcils et lui arrache un sourire.
Comme quoi...
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La cérémonie poursuivait son cours et inquisiteur de son regard, Laceter De Bellefort chercha en vain une place ou deux, ou du moins, pour sa compagne.

Sur le côté, un peu à l'écart, il en vit deux , parfaites pour eux. Ils pourraient suivre sans être vraiment vus et sans prendre les places réservées.

Il prit sa main dans la sienne et discrétement, ils rejoignirent les deux places. Il laissa FLeure passait devant lui tout lui tenant toujours la main puis ils s'assirent dans le plus grand silence.

Délicatement, il garda sa main dans la sienne et l'enlaça tendrement.

Ils suivirent la suite de la cérémonie...
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Le Cardinal de Montfort était toujours ému, quand venait le moment de recevoir le serment du Duc. Pourtant des Ducs il en avait investi plusieurs. Chaque fois un pincement au cœur quand il demandait au Duc ou à la duchesse de se souvenir qu’être élu ce n’est pas être au sommet de la gloire, mais être au service du peuple qui a confiance et qui a voté. Il leva lui-même la main droite index et majeur joints le pouce replié sur l’annulaire, tendit la main gauche sur le livre des vertus, à côté de celle du Duc.
Puis après un instant ou il laissa s’installer toute la solennité du moment il prononça, à voix haute en détachant chaque syllabe.
Les mots qu’il allait prononcer et que le Duc répéterait n’étaient pas lancés au hasard chacun d’eux avait été choisi longuement et chacun était lourd de signification.

Jures-tu, Grand_Sage, de servir le Très Haut pendant la durée de ton mandat, de repousser la créature sans nom, de refuser le péché et de repousser l’hérésie ?

Jures-tu, sur les sainctes écritures, de te souvenir que le premier devoir d’un Duc et de faire le bonheur de tout son peuple et non d’une seule partie de celui-ci ?

Jures-tu, de ne pas te servir de ton pouvoir pour des intérêts personnels, de protéger la Bretagne, de lui garder son intégrité de ne pas conduire ton peuple à la guerre mais de toujours œuvrer pour la paix ?

Le primat attendit la réponse du Duc dans le plus grand silence, sachant que pour lui, comme pour toute la Bretagne, l’instant était d’importance
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Encore du monde qui entre...
Un léger coup de coude de la part de Pum, inquiète à l'idée de la voir remuer son séant comme une jouvencelle. Message reçu, la blonde va se tenir tranquille. Mais sa mère ne perd rien pour attendre, elle aura droit aux questions plus tard.

Ce qui se dit est important, certes, mais il est tellement plus intéressant d'observer les gens, leur mise, leurs mimiques, leur gestuelle...

Oups, un battement de coeur raté. Erf, elle devait bien s'y attendre... La blonde se paye un fard, et se calme direct. De toute façon, elle n'est pas dans sa ligne de mire, il est bien trop occupé... Respirer calmement, replaquer le sourire de circonstance...
Et reprendre sa distraction favorite... Observer...
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Rah c'est beau, c'est fort, c'est puissant, c'est GS !
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L'évêque bloqué à Nantes eut une petite pensée pour l'investiture. Le mariage de Leyah et de Joachim tomba un mauvais jour. Dommage que le don d'ubiquité ne lui était pas familier.
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Esmy arriva à grandes enjambées à la primatiale, harrassée... Elle se plaça tout près de l'entrée de l'édifice, au milieu de ses congénères, le bas peuple pour voir entrer "la noblesse" et le Duc Grand Sage.

Elle vit entrer des amies à elle, qui ne s'offusquaient pas de fréquenter les paysans, et leur fit des signes et de grands sourires.

Elle suivit la cérémonie du mieux qu'elle pouvait depuis le parvis de la primatiale mais elle entendait plus qu'elle ne voyait, mais elle pourrait dire une fois de plus, qu'elle y était à l'investiture de Grand Sage... Oui, c'est vrai, elle choisissait suivant les ducs si elle y allait ou pas, mais là elle ne pouvait pas rater l'évènement.
C'était son choix, au peuple, d'y assister ou non, contrairement aux nobliaux, qui eux, se devaient d'être présents, elle en pouffa d'aise, la Esmy!
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Le Porte-parole de Bretagne sursauta. Non qu'il s'était assoupi mais il observait avec attention l'émotion sincère qui existait ce jour, ainsi que la solennité du moment qui n'avait pas existé lors de la dernière investiture, celle du Ptit Broc, et pourtant Peter se trouvait à la même place aujourd'hui.

Il jeta un oeil aux sièges vides à ses côtés. Il s'avança, en même temps qu'Azilliz et Nagirrok. Tous trois allaient devoir représenter à eux seuls le Conseil Ducal...
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Kastell Paol ! kastell Paol ! De la Terre à la Mer toujours solidaires

Le capitaine n'était pas en avance comme à son habitude. Mais cette fois-ci pour sa défense, ce retard se devait à la belle, douce et magnifique personne qu'il tenait à son bras. La dame avait eu quelques menus problèmes de robe au dernier moment mais ça il le garderait pour lui en bon chevalier servant.
Il était fier de venir au couronnement de son ami Grand Sage, une personne qu'il estimait beaucoup.
En passant devant sa soeurette préférée, il la vit avec un sourire naquois. Il savait très bien ce à quoi elle pensait. Il lui jeta un regard noir histoire de lui insuffler une once de peur si elle fait une remarque à ce sujet, enfin on peut toujours rêver connaissant l'animal.
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Bergamoth arrivait au bras de son tendre. Pas spécialement ponctuels les tourtereaux, ils n'étaient pas réputés pour, il faut avouer.
Eh oui, il lui avait d'abord fallu quelques heures pour faire un écart à la tenue militaire, toujours ce même problème, mais elle voulait tellement lui faire plaisir pour une fois qu'elle l'accompagnait. Et au moment de partir c'est le beau jeune homme qui avait traîné la patte. Comme elle, il adorait les cérémonies.
Mais enfin ils étaient là et s'avançaient vers les places réservées au conseil. Elle s'en trouverait une un peu à l'écart le moment venu de quitter cette douce main.
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La Juge fait un grand sourire au prévôt qui lui dit les mots bleus, ceux qui rendent les juges heureux.
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La cérémonie se détendait enfin un peu.

Sans en être à se mettre des grandes tapes sur l'épaule, l'ambiance devenait plus chaleureuse tandis que l'émotion du début disparaissait peu à peu.
Grand_Sage, avait fière allure avec sa couronne sur la tête et Nagi imaginait déjà les vannes qu'il recevrait dans les locaux de Bomb pour le débriefing festif qui suivrait.

En attendant de pouvoir féliciter Gs, Nagi sourit à Azi qui était un peu la schtroumphette de la cérémonie dans sa robe azur et lui demanda :

Et le grand schtroumph au fait, tu l'as vu ?

Tandis que Peter semblait victime d'une envie pressante, Nagi se retourna discrètement et aperçut la sublimissime plumieuse.
Les joues fraiboises, elle semblait avoir été pris la main dans le pot de confiture.....où pouvait-elle bien avoir les yeux ?

Un pli soucieux entre les yeux, Nagi se reconcentra sur la cérémonie.
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DE SABLE SUR CHAMP D’ARGENT

-Le Grand Shtrumph ? Il doit manger de la salsepareille à cette heure ci...ou la dernière lettre du régent Gascon.
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Et là, y'a comme un truc qui fait "plop".
Ta conscience te parle Ana!

Hein? Plait-il? On s'adresse à moi?
Purée ma conscience me parle de robe, de zézette, et de fraiboise... Rien n'va plus, enfermez-moi, la folie, la vraie, me gagne!

Enfin ta conscience Ana, elle a la voix de Blanche, amusant non? Tiens retourne-toi pour voir, arrête d'ailleurs de fixer le Dug comme ça de ton air perdu, le regard vers l'horizon flouté, parce qu'il va finir par se poser des questions.

Ha? Je retourne donc ma tête, sortant d'une morne torpeur. Et je chuchote à l'oreille de la blonde.

"Ho ben! Gwenn! Magnifique ta robe fraiboise, ça va fort bien avec ton teint. Quelle ligne, ch'uis jalouse!"
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Les cérémonies d'investiture ont un avantage : elles offrent à chacun le temps nécessaire pour penser. Penser à ce que l'on est, à ce que l'on devient, à ce que l'on veut, à ce que l'on va faire.
Cela faisait à présent au moins deux bonnes heures qu'elle était là et qu'elle observait, écoutait, pensait, triait aussi, relativisait beaucoup, et surtout, décidait. Oui elle avait décidé quelque chose d'important pour elle durant cette cérémonie.
Elle en sourit intérieurement, puis, un peu lassée peut être de n'avoir que le Primat, tout beau soit-il avec ses longs cheveux soyeux comme seule vision, elle osa un petit regard vers l'arrière de la Primatiale.
Son regard fut immédiatement attiré par une magnifique robe rouge fraiboise portée par Blanche, dont le bon goût n'était plus à prouver.
D'un geste discret de l'index, elle lui fit signe de venir s'asseoir à côté d'elle.

Après tout, y'avait pile une place de vicomtesse de libre à sa droite, alors... pourquoi ne pas l'utiliser ?
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Chulada à la fin de la cérémonie mais elle n'avait pu faire plus vite. Afin de ne pas se faire d'avantage remarquer elle resta dans le fond à observer et écouter. Elle reconnue sans mal des personnes dans l'assemblée. certaines elle les reverrait bientôt et d'autres non. Elle observa ensuite les tenus de chacun ne pouvait s'en empêcher au vu de son métier. Elle sourit à quelques réflexions de ci et delà.
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Galadrielle arriva avec sa robe un peu froissée pour participer à l'Investiture de Grand Sage.
Les dames étaient fort belles, les hommes en habit ou en apparat militaire
Quelle joie s'était de participer à cette évènement. Elle salua au passage ses amies qui étaient tous là.
Elle distribua quelques bises de ci et de là et s'installa vers le milieu de l'église afin de ne rien louper de ce qui se passait.
Pot l'avait accompagné il portait son bel habit de militaire, grand dieu qu'il était élégant ainsi vêtu. Gala le regardait avec émerveillement, être à son bras la rendais fière et heureuse.

Laly savait que Grand_sage allait vivre un moment important de son existence. Elle arriva tardivement et se glissa discrètement. Elle chercha des têtes connues. Elle aperçut Galadrielle, puis Chulada. Mais elle vit surtout un homme de grande stature. Elle s'en approcha discrètement et se tint à ses cotés, elle semblait si petite et frêle ainsi. Elle glissa sa main dans la sienne.
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[CEREMONIE DRUIDIQUE - COUR DU GRAND CHENE]

C'est un conseil ducal étonnamment -ou pas- restreint qui reçoit la bénédiction du Primat. Il n'en a pas dit davantage, mais elle a bien l'intention d'en rajouter une couche, que ce soit une question interne au CD ou pas. Elle estime que clercs et druides sont autorités morales en Bretagne, et qu'ils ont pour mission de veiller à ce que certaines valeurs soient respectées. Certaines, précisément, ont été allègrement -c'est le cas de le dire- bafouées en ce jour d'investiture, et elle compte bien le faire remarquer.
Après un regard à Mumia, elle s'extirpe du siège et se dirige vers le chœur. Quelques pas à peine sont nécessaires. Salut à Clodeweck, avant de s'adresser aux protagonistes du jour.
Le duc semble déjà tout soulagé, et souffle quelques mots à ses conseillers, mais il sait que ce n'est pas terminé. Elle le laisse donc terminer sa phrase avant de l'interpeler.

Grand Sage,
Messires et dames du conseil...
Depuis le temps, ils doivent savoir.
Elle n'en dit pas plus et fait demi-tour, saie qui frotte frotte les dalles de la primatiale, bâton qui claque claque sur ces mêmes dalles, jusqu'à la cour du chêne.

En arrivant sur le parvis, elle tombe nez à nez avec une Lallie mi-congelée et frissonnante.
Là se mêlent l'agacement de ne l'avoir pas vue à l'intérieur, l'amusement de la trouver dans cette situation, et le soulagement de la trouver, tout court.
Court silence, puis elle se penche à son oreille pour lui murmurer, le temps que le duc et les conseillers la rejoignent:

Allez, viens, tu peux au moins te tenir avec le conseil sous le chêne.
Mais tu exagères, moi je l'avais enduré sans broncher ce passage là. C'est la responsabilité qui est bénie, et ce que tu représentes pour Breizh pendant la durée de ton mandat. Essaie d'y penser à l'avenir.

Elle poursuit son chemin et va se placer sous le chêne, s'assurant d'un regard que les enfants sont à leurs postes. Sourire en apercevant l'un deux, plus âge et expérimenté, souffler ses dernières recommandations à un autre qui semble sur le point de lâcher son plateau tant ses mains tremblent d'angoisse.
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Scarlett arriva échevelée, épuisée, haletante, en sueur ... Elle avait tellement couru pour être présente. Elle reprit son souffle en s'arrêtant quelques instants puis se décida à entrer.

Son fils était là ! Grand-sage, comme il était beau et sérieux.

Elle était fière de lui. très fière même ! Elle si fatiguée, trouvait quand même la force de se tenir très droite de fierté, les joues rosies par le froid et le vent lors de sa course folle.

Enfin, elle avait réussi à ne pas tout louper ... elle était arrivée, tard mais elle était présente quand même. C'était l'essentiel.

Elle cherchait Grand_sage du regard pour lui faire une petit signe, s'il la voyait. Mais il était si occupé, si entouré que s'était difficile de l'apercevoir.

Elle aurait voulu monter sur une chaise pour mieux voir mais hors de question de faire honte à GS en ce jour. C'était son jour à lui. Elle allait se tenir sagement dans son petit coin.
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Carpe Diem

Chimera se leva et vint les chercher les conseillers et lui. La cérémonie se poursuivait. Il prit la tête du cortège ducal et la suivit jusqu'à l'extérieur.

Au passage il aperçut sa mère, assise discrètement dans un coin. Finalement était donc venue. Sa présence le toucha tout particulièrement. Bien que leurs rapports furent quelques peu difficiles et les retrouvailles houleuses après tant d'années d'absence, elle restait néanmoins sa mère. Croisant son regard, il lui sourit comme un fils peut sourire à sa mère.

Il poursuivit ainsi la remontée de l'allée vers l'extérieur où il retrouva Lallie. Elle n'était pas rentrée mais elle était là, à grelotter dans le foid. Nouveau sourire chaleureux bien qu'il ne manquerait pas de la disputer pour ça s'il s'avérait qu'elle attrapa froid.

Il vint donc se placer près de son amie Chimera, sous le grand chêne, prêt pour la deuxième partie de la cérémonie.
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Laceter De Bellefort et Fleure attendirent patiemment que tout le cortége soit sorti pour se lever aec précaution et aider son Amour à se lever. Il lenveloppa soigneusement dans sa cape pour qu'elle ne prenne pas froid et ils quittérent ce lieu pour la cérémonie druidique à l'extérieur.

Ils restérent placés prés de buissons, le fruit de leur passion commune et de leur rencontre. Ils se regadérent longuement tentant en vain de ne point se laisser aller à des souvenirs trés privés.

Finalement, ils décidérent de changer d'endroit pour opter pour un tronc d'arbre tout aussi habile à les protéger sous ses grandes branches.
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Elle sortit de la primatiale, comme elle y était entrée, comme à son habitude, c’est à dire discrètement, sans pour cela être transparente. Elle faisait juste partie de ses personnes qui ne font pas de bruit, font ce qu’ils doivent faire.

Elle descendit les marches et se mit sous un arbre attendant la fin de la cérémonie passant devant eux, elle sourit à Lace et à fleure, heureuse pour eux de leur futur événement.

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Une fois le conseil ducal béni, Peter avait assisté à la cérémonie druidique, puis s'en était allé sans plus attendre.

Il monta dans l'attelage qui l'attendait à la sortie, puis après avoir fait un signe de la main à Joe et Missanges qui étaient encore là, il s'écria :

Allez, hop, à Nantes !

Aussitôt dit, aussitôt fait.
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Kastell Paol ! kastell Paol ! De la Terre à la Mer toujours solidaires

Enfin les portes de la Primatiale s’ouvrir pour laisser sortir un flot de tête hébétées. Menant ce sympathique cortège qui venait de passer un très mauvais quart d’heure en compagnie du « Primate égosilleur », autrement appelé, singe hurleur, Chimera menait sa barque.

Grelottante, notre rouquine ne pu s’empêcher de sourire lorsque la Verdruis s’arrêta à son niveau et lui susurra quelques mots doux à l’oreille. Oui la prochaine fois elle y penserait, parce que gast ! Ce n’était pas un temps à poireauter dehors. Enfin, il valait peut-être mieux pour ses oreilles qu’elle s’abstienne d’entrer. Sa santé mentale déjà bien altérée en dépendait.

- Ce fut salutaire, crois moi ! Lui répondit-elle sur le ton de la confidence avant de lui emboiter le pas. Petit air mutin accroché à sa face de rousse, ses onyx noir se posèrent sur les silhouettes de mioches. Peut-être aurait-elle dû y emmener sa fille, m’enfin dans sa précipitation elle en avait oublié qu’elle en avait une… De fille. Ce n’était pas comme si c’était la première fois qu’un tel oubli ce produisait, et la rouquine n’en concevait qu’un très mince remord. Elle chassa bientôt l’image de sa gamine, des investitures il y en aurait d’autres.

Maintenant, elle était sous le chêne à attendre comme les autres, regard fier en direction de son Duc sont la couronne scindait encore la tête. Elle ne manquerait pas d’aller le féliciter, mais pour l’heure, tous les yeux étaient rivés sur lui, inutile de solliciter son attention. Alors et détourna la tête et que vit-elle ? Môman !

Notre rovelaine étouffa un petit ricanement derrière une paluche venue se plaquer contre ses lèvres. Si Lallie à cet instant, dû être comparée à un animal, ce fut davantage la chèvre que le renard. Elle fit un petit geste à Môman pour l’inviter à la rejoindre, notre héroïne avait justement très envie de lui causer.
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oups !

Elle était restée simple paysanne qu'elle était avec le bas peuple à l'extérieur de la salle et avait écouté, observé ...
Les femmes étaient souvent belles et dégageaient quand elles passaient devant elle des parfums sucrés ...
Les hommes apparaissaient empressés à se tenir auprès de la plus belle femmes et surtout à bien la faire voir.
Il y avait de la légèreté, de la profondeur, du trouble, beaucoup d'apparence.

Elle était venu pour voir qui était Grand Sage, le Dug de Breizh...

Le bas peuple au contraire des nobles et des représentants officiels du duché était très silencieux. Nuls chuchotements mais un silence fait de respect et d'inquiétude.

Qu'importe la couleur des robes, qu'elles, paysannes,portaient, elles savaient que demain sur le marché il faudrait trouver de quoi nourrir leur famille...

Alors Mary était venu mettre un visage sur le nom de ceux qui faisaient et défaisaient leur quotidien.

Cachée cette fois derrière un arbre elle abaissa sa capuche encore plus bas sur ses yeux. Pas de révolte en elle juste une perplexité.
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La sincérité est de verre ; la discrétion est de diamant.

Sourire et petit signe à l'encontre de Blanche et d'Anastriana.

Ahhhh vous voilà... Ne vous asseyez pas, la suite se passe dehors.

Pas du tout chiante la Madeline... pas du tout.
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La juge et son célébrissime sourire miroir fixaient l'assemblée. Sourire à Mary, à sa chère Zabou, aux deux buissons, Missanges avant qu'elle ne suive son paternelle en direction de l'autre cérémonie du jour, sourire à la Marquise, à Anastriana, sourire à ma Bl...

Moment d'effroi...

Bon sang, elle est en fraiboise !

Les yeux d'Azilliz s'agrandirent pour ressembler à ceux d'un merlan frit pendant qu'elle inspectait la tenue de son amie de Wesh Wesh Serrant.
Le gouffre des entrailles de la terre semble s'ouvrir sous ses pieds. Aurait elle tout faux ? Le Fraiboise serait il toujours au goût du jour, contrairement au bleu ?
Mais pourtant c'est bien l'ère des ports, l'ère de la conquête maritime....!
Oui bon pour le moment on en est encore qu'à la construction de ces ports, mais une robe couleur charpente c'est tout de même bien moins claquant qu'un beau bleu familial parfaitement raccord avec la Bretagne, terre de marins s'il en est.

Un marron charpente...j'y réfléchirais...
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Laceter De Bellefort laissa tomber son masque de circonstance pour saluer d'un sourire toutes ses connaissances et il espérait bien un jour leur présentait la parle qui faisait battre son coeur.

Il regarda tendrement Fleure et resta bien prés d'elle pour la protéger du froid, elle et le ptit bout. Ne tarderaient-ils pas trop non plus, cela dépendrait de ses deux amours. Il déposa un tendre baiser sur les cheveux de sa compagne puis la questionna du regard pour savoir si tout allait bien.
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[Ni Bleu ni Fraiboise, le chêne!]

Calme serein malgré la colère sourde... nombre de bretons sont présents... sauf certains de ceux qui devraient vraiment l'être
Elle avait patienté, au cas où.
Sotte que tu es Chimera. Bien sûr que non.
Ce n'était pas, après tout, la première fois que l'intérêt particulier surpassait l'intérêt général. Ce ne serait sûrement pas la dernière.
Profonde inspiration qui avertit les enfants qu'elle va débuter. Ils s’agitent, se redressent, l'un se gratte derrière l'oreille, l'autre -jeune adolescent- sursaute et détache ses yeux des robes des deux dames sublimes là-bas qui lui en font déjà voir de toutes les couleurs.

Elle salue le duc d'un sourire et laisse ses yeux dériver vers les membres du conseil ducal qu'elle entend bien prendre à parti.

Une jeune fille s'avance avec dans les mains un plateau sur lequel sont disposées des coupelles contenant les terres des duchés de Bretagne : Cholet, Broceliande, Penthièvre, Retz, Guerande, Léon, Menez, Ouessant, Rohannais... tous sont représentés par ce simple élément leur fondement même. L'attachement à la terre... ce ciment qui les unit tous et que le Grand Duc, il y a quelques jours encore, définissait comme un critère de noblesse vraie.
Dans les bras du voisin de la jouvencelle: une gerbe composée de neuf branches de neuf arbres symboliques des forets de Bretagne.
Un autre porte un plateau sur lequel reposent les traditionnelles trois cruches contenant les eaux de Nature, eau de pluie, eau de source, et eau de mer.
Un autre, dans les starting blocks, se tient prêt à présenter un dernier plateau où sont placées des petites coupes contenant chacune quelques mets de Bretagne, produits du travail conjoint de la terre et des hommes.

Un autre enfant se tenait là, prêt à faire les gestes, guidé par les paroles de la verdruis. Après un moment passé à scanner l'assemblée, le silence revient et chacun quitte son récit des événements de la primatiale et du discours de monseigneur Clodeweck pour suivre la suite de la cérémonie.

Que les terres des différents duchés de Bretagne soient à jamais unies.

L’enfant concerné prend une pincée de chaque terre pour les mettre dans la vasque disposée là auparavant et les y mélanger.

De l’eau de pluie qui nous vient du ciel, de l’eau des sources qui nous vient de la terre, de l’eau de mer qui nourrissent et protègent notre terre.

A son tour, son camarade verse un peu de chaque eau sur le mélange des terres.

Car de la terre naît notre nourriture.
Car de l’eau naît la vie.
Car de la mer nous vient le sel.

Bénédiction de la terre, bénédiction de la vie. Que ces éléments qui nous nourrissent soient notre force et nous unissent comme ils sont unis dans cette vasque.

Elle croise le regard de GS. Ce n'est pas tout à fait Chimera qu'il a en face de lui. Un peu, beaucoup, mais pas seulement...
La voix résonne:

Qu’aux quatre points cardinaux de notre terre sacrée tu sois notre guide. Veille sur cette terre qui te fait vivre. Veille sur cette nature qui t’a fait naître et où tu retourneras. Veille sur elle comme tu le fais depuis déjà plusieurs semaines. La fin de votre temps, du moins de ce temps, approche, mais vous savez pour le vivre ou l'avoir vécu que les fins de cycles sont bien souvent les plus ardues. Les réservent s'amenuisent et l'âme perd de sa combativité, toujours, comme lorsque vient le froid de l'hiver. Puissent les bénédictions que toi et ton conseil recevez aujourd'hui vous redonner le souffle et l'énergie nécessaire pour parvenir au bout de cet éprouvant marathon pour le salut de Breizh.

Pendant qu’elle parle, l’enfant dépose un peu de terre au sol, à chaque point cardinal.
Sa petite camarade présente alors son plateau. Saisissant un échantillon de chaque mets avec délicatesse, Chimera tend les quelques aliments au duc tout en continuant :

Du pain fait de nos blés, du jambon fait des cochons nourris de notre maïs, du lait -anciennement- trait de nos vaches, du poisson et des fruits de la mer péchés par nos marins, des fruits cueillis dans nos vergers, et des légumes -anciennement ou presque-cultivés dans nos potagers…

Et oui... Il faut être au courant de tout quand on est druide. Chimera est "aware", elle adapte donc son discours en fonction de la politique économique du moment. Dommage que les premiers concernés ne soient pas là pour l'entendre...
Elle tend à GS la coupe posée sur le plateau et reprend:

Notre précieux et chaleureux chouchen, pour étancher ta soif, pour t'éclaircir l'esprit -du moins jusqu'à un certain point, fruits de nos fûts, symbole de nos tavernes.
Nourris toi des fruits de nos campagnes et veille ainsi à ce que chacun de tes sujets en soit nourri à son tour, a fortiori en cette saison.

Pause, le temps de laisser GS et le conseil emmagasiner ses mots. Eut-elle procédé au rituel habituel, elle en aurait eu bientôt fini. Mais elle estime cette pause nécessaire et salutaire, tant pour eux que pour elle-même, l'esprit déjà tourné vers les mots à venir, alors que le duc reçoit les denrées offertes.
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Encore à la bourre la Babette. À peine le temps de mettre un peu d'ordre dans sa tignasse rousse et d'enfiler sa seule tenue élégante pour les grandes occasions. Un cadeau de Dame Chacha, c’te défroque rouge. Certes la couleur un peu trop vive et le corsage un brin rembourré pour paré à son manque de devanture. Tant pis! Elle lâche ensuite une gueulante à son fiston qui grommelle et s’tortille dans ses vêtements de nobliot. Vrai qu’il est un peu étroite. Faut dire que la provenance n’a pas celle du tisserand du coin, mais plutôt d’une malle supposément trouvée par son matou, un soir sur une route menant à Rieux. Mère et fils, accoutrés de leur habit du dimanche, s’dirigent donc vers l’investiture. Un garde à l'entrée.

Le primat a déjà terminé! Bondiou, il est rapide le cureton. Le chêne, par où? Là, parfait! Bon ba, suis-moi mon p'tit Froute! Évite de te pencher hein, faut faire bonne impression pis t’aurais l’air malin, la braie fendue, l’fion à l’air!

Babou replace son corsage puis les deux pouffent d’un rire aussi complice que moqueur.

[Ni Bleu ni Fraiboise, le chêne!]

Arrivent tout essoufflés à l’endroit indiqué, s'faufilent comme ils peuvent parmi la foule. Babette reconnait la voix de celle qu'elle appelle coquinement « la duchesse ». C’est donc signe que la cérémonie a déjà débutée. Soudain, la menotte du Froute qui s'échappe de la sienne.

Froute r'vient icit tout d'suite bordelious!

Trop tard, le gamin est déjà dans les jupons de la belle Éloïse à quémander des minauderies. Remontée sur ses arpions, Babette écoute, zieute et en profite pour s’imprégner des dernières paroles de la prêtresse pendant que le Duc reçoit les denrées offertes.
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ftn voyait déjà la noblesse et autres responsables de la Bretagne sortir, devancé par là même le duc Grand-Sage.
Il constata qu'il aurait du se faire tisserand tant les Dames présentent avaient des couleurs chatoyantes, il reconnu plusieurs d'entre elles qu'il avait rencontré dans sa ville, à l'université et dieu sait encore où, mais bon il préférait le travail noble du bois, il resta à l'écart, avec son compagnon de chaque jour, et suivait les badauds comme lui qui voulait voir la fin de la cérémonie.

[un peu plus loin]

Il écoutait la druide qui officiait, ce qu'il entendit lui plaisait bien, c'était assez proche des ses propres idées qu'il se faisait de la fusion de la vie et de la nature, tranquillement adossé il continua à écouter, tout en observant les gens présent ici.

Kidu était là attentif au moindre ordre de son maître, ftn lui jetta un oeil avant de se dire sans nul doute que tu aimerais courir les bois mon ami, mais ce n'est pas encore l'heure et Kidu avait l'air de le savoir et surtout de l'accepter.
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Elle commençait à avoir les pieds étriqués dans ses chaussures neuves, ou ils commençaient à avoir froid. Le temps s’était soudainement rafraîchi, toujours debout sous son arbre elle attendait la fin de la cérémonie.

Elle vit sortir la juge de Bretagne, la vicomtesse Izilliz et lui rendit son sourire. Elle parcourut du regard les personnes présentes, puis son attention se reporta sur la cérémonie qui continuait.

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Comment avait-elle pu arriver aussi en retard!?

Il est vrai qu'elle avait du se remettre d'une conversation en italien, retrouver une adorable petite fugueuse, faire sa toilette et se vêtir pour l'occasion.
Le choix avait été rapide pour une fois, sa saie d'enfant de la déesse ferait très bien l'affaire puisqu'elle ne comptait pas poser un orteil dans une église, fusse t-elle primatiale de Bretagne ... son dernier passage devant l'autel lui ayant laissé une cicatrice bien trop douloureuse encore ...
Enfin, elle avait aidé Anelha dans sa tache avant de soustraire l'enfant à sa garde pour la conduire sur les lieux de la cérémonie, dans la cour du chêne.

C'est donc passablement essouflée et portant sa filleule sur son dos, que la vannetaise arriva au beau milieu de ce beau monde. Elles avaient galopé depuis le château de Vannes sur le dos d'un des coursiers ducaux, puis avaient courru jusqu'ici sans prendre le temps d'une pause.
La fillette riait, semblant apprécier d'être ainsi ballader, à dos de cheval puis de marraine, sans transition aucune.

Lastree déposa la petite duchesse sur le sol, s'accroupissant pour remettre un peu ordre dans sa tenue, effacer du pouce une trace de poussière qui barrait la rondeur de sa joue, lisser sa coiffure ... en résumer, effacer les traces de leur folle cavalcade. Un clin d'oeil et un tendre bécot plus tard, elle se redressait, et emprisonnait doucement la menotte dans sa main, avançant parmis la foule, trouvant un espace encore libre et suffisament avancé pour que la fillette n'en perde pas une miette.

La mère parle, l'enfant écoute, à la fois étonnée et fascinée de la voir ainsi, si différente et tout à la fois si fidèle à elle même.
Elle est leur Verduis, la personnalité la plus importante de la hiérarchie druidique après l'archidiacre qui vient de les quitter, il faudra mettre un peu d'ordre dans tout ça pour que chacun puisse travailler conjointement, pour le bien de Breizh, pour que leur foi soit préservée, malgré les différences.
Lastree sait qu'elle devra l'expliquer à sa filleule, elle sait qu'après cette cérémonie, les questions ne tarderont pas, est-elle prête? Le sont-elle l'une et l'autre?



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Une voix haut perchée familière attire son regard et lui arrache un sourire.
Mais elle doit poursuivre, et l'heure n'est pas aux débordements maternels. Elle a confiance en Lastree pour le faire comprendre à la petite rouquine.

Deux échantillons prélevés dans les branches que tient l’enfant à sa droite, qu'elle tend au duc…

Reçois le gui, symbole du renouveau.
Reçois le chêne, symbole de la force et de la longévité de notre pays.
O Ghel an Heu, que germe le blé.

Les hommes passent, Nature demeure…
Elle verra passer bien des conseils…
Le chêne sous lequel nous nous trouvons assistera bien des fois à là scène dont il est aujourd’hui encore l’éternel témoin.
A vous tous de faire en sorte que Breizh connaisse une belle saison sous votre gestion.

Elle laisse planer ces derniers mots en regardant tour à tour les membres du conseil qui encadrent le duc.

Tels les beaux jours qui tardent à venir, laissant les paysans dans l’angoisse alors qu’ils voient leurs réserves s’amoindrir, vous avez tardé… Vous avez tardé à vous présenter devant les autorités spirituelles de notre pays.
Peut-être avez-vous manqué le coche, et ainsi perdu une chance d’assurer une certaine cohésion au sein de ce conseil. Chacun prend ici sa place, sous le regard de Breizh et des autorités qui nous sont à tous supérieures.
J’ai dans l’idée que cette cérémonie scelle un contrat moral entre les membres d’un conseil. Du moins le faisait-elle…
Reconnaissons tous également qu’ayant lieu à ce moment du mandat, cette cérémonie est loin désormais d’avoir le même impact qu’à l’accoutumée. Chacun d’entre nous en est conscient, je n’ai donc guère besoin d’en rajouter. Je ne laisserai pas cela arriver à nouveau. Si cela doit se reproduire, peut-être alors l’épée de Bretagne demeurera-t-elle sur son coussin, sous la garde des druides.

Qui manque à l’appel et manque donc mes mots comme ceux du primat peut continuer à poursuite ses objectifs temporels pragmatiques dénués de toute légitimité spirituelle, se passant de la bénédiction d’Aristote comme de la Mère.
Il apparait bien -trop- souvent dans la Bretagne de nos jours que l’intérêt individuel tend à primer sur l’intérêt collectif. A ce titre, le Conseil Ducal se fait la fidèle illustration des tendances ce que notre pays connaît…

A quoi bon. Les oreilles à qui elle souhaite –en priorité- adresser ces mots ne sont pas là pour les entendre. Absents, conseillers… et couronnés, du plus humble au plus chevronné.
Elle fait un signe de tête au jeune garçon qui a ce jour reçu la mission de conserver l’épée. Il s’approche et lui présente le coussin sur lequel trône l’épée… Chimera la soulève doucement et se tourne à nouveau vers le duc :

Duc Grand_Sage. Voici l'épée des ducs de Bretagne. Elle est le symbole de la force de nos ancêtres, de ceux qui ont lutté avant toi pour que notre pays reste libre, fier et indépendant. Elle représente la justice que tu devras faire régner.
Aussi je te la remets, au nom de nos ancêtres, au nom de nos traditions ainsi qu’au nom du peuple qui t'a élu. Puisses-tu t'en montrer digne, avec notre soutien et le leur...
Ton combat diffère de ceux de ceux qui t’ont précédé, et leur est tout à la fois bien similaire. Puisse l’épée te communiquer cette expérience ancestrale qui l’habite.

Elle pose la pointe de l’épée sur l'épaule gauche de GS, puis sur son épaule droite, avant de la retourner et de lui présenter la garde, après qu’il ait été débarrassé de ses rameaux.

Allez, et poursuivez désormais en toute légitimité...

Elle lui laisse l'occasion de réagir à ses mots, lui ou son conseil, avant de reprendre sur une note plus réjouissante...
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[Quelque part dans la foule ...]


Elle était si absorbée par la cérémonie que la question la prit au dépourvu. Elle s'accroupie une nouvelle fois devant sa filleule et embrassa le dos de la petite main qui s'agrippait à la sienne :

"Non Maeve, tu ne peux pas, ta maman travaille et on ne peut pas la déranger tant qu'elle n'aura pas terminé."

Rentrer dans les détails de sa fonction ne lui semblait pas adapté mais elle venait de saisir le regard de la fillette vers les enfants qui se tenaient auprès de Chimera, et jugea bon de préciser:

"Les enfants que tu vois ont été choisis parmi le peuple de Breizh pour assister ta maman. C'est un honneur pour eux d'être là auprès d'elle, elle est une dame très importante pour tous les bretons et elle est très aimée du peuple comme des grands de ce monde."

Elle aurait voulu rajouter que seuls les fous et les inconséquents pouvaient vouloir lui faire du mal, mais là n'était pas la question et fort heureusement pour elle, la fillette n'était pas encore en âge de comprendre ces choses.

Elle lissa la chevelure rousse de la main:

"Tu pourras la rejoindre très bientôt, c'est presque terminé ..."
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La vannetaise écouta les explications de la fillette, tentant désespérement de ne pas rire pour ne pas la vexer. Elle hochait donc la tête avec application prenant l'air sérieux que prenaient tous les adultes lorsqu'ils parlaient de choses importantes.

"Oui ma chérie tu as raison, ta maman est duchesse et très gentille et c'est pour cela qu'on l'aime et qu'on prend bien soin d'elle"

Et la mère savait combien la Dame de St Léger allait avoir besoin de soutient en ces jours sombres ... mais il était inutile d'en rajouter, d'ailleurs Maeve enchaînait déjà sur une question que Lastree ne comprit pas tout de suite.
Elle la regarda et pencha la tête de coté:

"Pourquoi les gens aiment les grands? ... Pourquoi ne les aimeraient-ils pas s'ils le méritent? Et puis tu crois qu'il faut une raison pour aimer quelqu'un?"

Alors elle se demanda si sa filleule ne reprenait pas plutôt un des termes qu'elle venait elle-même d'employer, comment lui expliquer qui étaient les grands de ce monde dont elle lui avait parlé et comment lui expliquer pourquoi on pouvait parfois les aimer ou les honnir sans vraiment les connaître?
Elle espérait que sa question n'allait pas à contresens des explications qu'attendait Maeve, et commençait déjà à réfléchir au cas où elle pousserait un peu plus loin sa curiosité et sa soif de connaissances.
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Il faisait froid et pourtant il avait chaud. Chaud au coeur. La cérémonie se poursuivait tranquillement. L'assemblée, autour du vieux chêne, suivait les paroles et les gestes solennels de Chimera.

Lorsque élu depuis quelques jours à peine il lui avait demandé, alors qu'elle était à Brest, de bien vouloir officier pendant cette cérémonie, elle avait accepté sans hésiter. Il n'aurait de toute façon voulu personne d'autre qu'elle pour cela.

Elle qui faisait tant et tant pour la Bretagne depuis si longtemps, sans rien demander en retour, était de par son comportement et son esprit d'une noblesse qui ne s'acquièrerait jamais avec la moindre couronne. La vraie noblesse, celle qui se voit et s'exprime à travers les actes et pas à l'annonce d'un quelconque titre. Il était fier d'être son ami et de pouvoir partager ce moment là avec elle.

C'est ainsi qu'il la regardait, souriant en retour, avant qu'elle ne lui tende les branches de gui et de chêne, qu'il prit tout en l'écoutant.

Les hommes passent, Nature demeure…

Les hommes passent... Ils ne sont que peu de chose sur cette terre, il en avait bien conscience. Quelle idée de se croire important quand la seule chose dont on peut être absolument certain dans l'existence c'est qu'on mourra un jour ou l'autre. Il se rappela une conversation quelques jours plus tôt... La vie est courte lui avait-il dit... Il faut la vivre sans avoir de regret... Cette phrase le faisait réfléchir depuis et plus il y pensait, plus elle prenait du sens à ses yeux... Pas de regret. Aucun.

Puis vint l'épée... Epaule gauche, épaule droite avant qu'elle lui soit remise. Un instant, au contact de la lame, il frissonna. Sans doute le froid, mais pas seulement. La conscience de ce que tout cela signifie certainement. Le poids des responsabilités également. Un tout qui le saisit à nouveau un instant avant de recevoir, avec précaution et respect, l'épée en ses mains.

Il regarda la lame, pensif. Puis se tournant vers ses conseillers, il les regarda un à un longuement en leur souriant, plein de reconnaissance pour eux et ce qu'ils faisaient chaque jour pour la Bretagne. Il était fier d'être avec eux et heureux qu'ils soient avec lui.
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Pourquoi les gens aiment les grands? ... Pourquoi ne les aimeraient-ils pas s'ils le méritent? Et puis tu crois qu'il faut une raison pour aimer quelqu'un?
- Euh...

Les questions en chaîne de Lastree m'embrouillent un peu.
Qu'est-ce que je disais, déjà ?

Mère elle aime bien Père, et il est grand. Mais elle aime aussi Eo, et il est pas grand !

Fière de mon argument de choc, je m'apprête à poursuivre.
Pour moi tout le monde il est grand. Donc j'aime forcément des grands. Mais pas tous, attention...
Je m'enfonce dans une réflexion et n'aboutit à rien.
Je réponds donc à la dernière question d'ma Marraine.

Il faut bien une raison ! On va pas aimer des gens méchants.
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Pitch s'était mise un peu en retrait de tout ce monde et regarda la fin de la cérémonie druidique le coeur un peu serré par tous les évènements passés.

Elle regardait Grand Sage avec une certaine fierté, elle le trouvait vraiment impressionnant dans ce moment si solennel, elle n'avait qu'une envie c'était d'aller le rejoindre pour lui tenir la main et lui montrer qu'elle était présente.

Mais elle se retint et poussa un gros soupir
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