Apolonie
[A Moulins, quelques jours avant.]
Etre maire. La tache nest pas simple. Et la brunette na pas vraiment eu le temps de se préparer. Cest quelle navait pas franchement envisagé la fonction pour son plan de carrière. Cest que pour la comprendre, faut la connaitre la môme. Apolonie Elle avait commencé en jeune fille parfaite : Tribun quasiment immédiatement après son arrivée. Puis ambassadrice dès le deuxième mois après son installation. Jeune fille investie. Des fiches rédigées, un journal quelle avait essayé de réveiller. Des voyages dans son duché et un coup de foudre. Un double coup de foudre. Pour Moulins et un de ses habitants. Ancrée à sa terre, auvergnate pur sang, pur jus. Jusquau bout des ongles, jusquà la dernière mèche de cheveux bruns.
Et puis un deuil, un départ. Plusieurs deuils, nouveau départ. Choisir une voie alternative. Rejoindre les sentinelles, puis saccoquiner avec Libertad. Vivre avec eux six mois ou presque daventure, de partage, de souffrance, dhistoires plus ou moins importantes. Des riens et des détails. Des touts aussi, et du fort. De lémotion, beaucoup, de lamour, aussi. Des blessures, physiques Cicatrices en marque damitiés indélébiles, souvenirs de vacances en Anjou ou au soleil Des mini-trahisons qui nen sont pas. Ca arrive les malentendus, les erreurs, les bêtises, dans une famille. Mais ça se pardonne et ça soublie aussi. Libertad. Et puis manquer mourir Et revenir au pays. Planter les bottes dans la terre des volcans dauvergne. Poser son baluchon dans une taverne moulinoise. Consul de son duché, elle est heureuse dy revenir.
Chez soi. Enfin. Les paupières se ferment le soir avec lair de la maison dans les poumons. Accompagnée dune souris et de son écuyer, elle est rentrée. Laccueil est à la hauteur des espérances. Ses amis sont là. Nim, Grid, Bettym, Marty, sa grasce préférée Elle reprend pied petit à petit, soigne les blessures de lâme avec les moulinois. Rejointe par un noble berrichon, par son andalou. Un passage express avant de repartir. Un mariage à célébrer. Mais Apolonie a perdu un pari : elle est Maire. Sur son seul nom, élue à la tête de son village. Les premiers jours sont difficiles. Tellement de conseils contradictoires, sintéresser à des choses quelle a toujours fuies, gérer un marché. Elle découvre, elle fait des erreurs, oublie dafficher certaines informations, se fait remonter les bretelles, et apprend.
Si bien quelle a après deux semaines un des plus beaux marchés du Bourbonnais-Auvergne. Mais derrière ses remparts se trouve une armée. Le sourcil se fronce, et elle file dans le bureau de ses amis auvergnats. On vous a pas dit ? Cest que la belle elle ne fonctionne quà la loyauté et la confiance. Loyauté envers son duché, comme envers ses amis, comme envers Libertad. Qui a dit impossible ? Elle y arrive bien elle. Auvergnate avant tout, Bireli le sait : si Libertad veut le BA, faudra se battre contre elle. Mais il sait aussi que pour tout le reste elle les suivra. Dès la fin de son mandat, elle reprendra la route. Une petite bulle de liberté lApo Besoin de se sentir vivre, et elle ne le fait que cheveux au vent. Bettym, Azdrine, Grid, Modsognir Même Asturion, ils le savent.
Quand elle arrive pour sinsurger contre cette armée, on lui répond quon a peur de ses amis. Libertad fait trembler. Cest une blague ? Semblerait pas. Cest le début de la semaine seulement. Larmée est là pour protéger la ville. Un poignard dans son dos, une dague dans le cur, ne lauraient pas plus blessée. Le regarde se fait interrogation, le sourcil en exergue. Astu ? Ninja ? Az ? Vous me faites une blague ? Hein ? Ebranlée dans ses convictions lApo. Ne plus savoir. Entre une voix libertadienne qui lui murmure quça sert à rien les attaches quà sfaire entuber par les siens La refuser, vouloir accorder une chance.
Elle se défend la bourgmestre. Toute son âme, sa force de conviction.
Astu ! Jétais à ton mariage ! Tu me connais depuis des lustres !
Ninja ! Jai toujours travaillé pour le duché ! Vous croyez que je laisserai quoi que ce soit arriver à ma ville ?
Azdrine ! Si jai plus votre confiance, jfais quoi moi ? Jpars ? Finie lauvergne ?
Jmarche à la confiance ! Jai déjà fait mes preuves ! Vous en voulez plus ?
Dépitée, trahie. Elle fait les efforts demandés. Elle remonte sa mairie, elle se bat pour avoir un marché correct, elle noublie plus dafficher les embauches de sa milice. Elle prend des cours avec Seve, elle discute avec Azdrine et Astu tous les jours. Elle se démène la moulinoise. Elle se prépare aussi à accueillir les siens pour un séjour bref mais dont elle a besoin. Sa famille, quelle sest choisie, qui sest imposée.Libertad Font si peur, et pourtant Moulins est avec une des leurs à sa tête la ville la plus sure du royaume, assurément. Qui oserait sy frotter ?
Un fou. Incontrolable. Selon les membres de son propre conseil. Jardin est toujours là. Protéger le duché ? Un prétexte. A force de fouiner, de chercher, Apolonie a compris. Ce quil foutait là. Rien à voir avec elle au final. Ni même les siens. Les autorités savent que la lance de Sélène nest que de passage. Ils ont la parole dApo que Libertad ne touchera pas au BA. Cest autre chose. Forcément autre chose. Elle sourit quand tout séclaircit. Jardin Pas nimporte quelle armée. Elle sourit en en parlant avec son frère en taverne.
Pourquoi il est encore là ? Bah jvais te dire Eik Pas compliqué.
Asturion, notre duc, a peur de lui. Me demande pas pourquoi, moi jai pas peur hein.
Mais parait quil est un peu fou. Alors comme il était à Clermont, fallait léloigner.
Et une mairesse libertadienne, ctait le prétexte tout trouvé non ?
Protéger le BA des méchants brigands Qui soit dit en passant, eux, nattaque pas le pouvoir quand il est légitime Fin bref
Donc en fait, ils menvoient leur armée débile. Parce que comme Jardin il est connétable tu vois, ils peuvent pas lui envoyer leurs deux armées qui stationnent à Montpensier.
Alors moi jfais le sale boulot, et le conseil a les mains propres.
Elle sourit en coin. Reçoit un énième pigeon dun moulinois qui lui parle déchelles Se dit que ça attendra, parce que là Asturion vient de linformer que Jardin allait entrer dans sa ville. Les yeux se plissent, la natte se noue, fini la rigolade. La sentinelle, la libertadienne, lApo entre en action. Et là, plus question de gentils courriers et de sourires niais. Dun regard Eik a compris. Il embarque le coffre-fort de la mairie. Dun geste porté au pommeau elle se prépare.
[Sur les remparts, pendant la nuit ]
Les moulinois dormaient déjà pour la plupart Elle prend la tête dune lance remplie de ces fameux brigands, qui avec elle défendront la ville. Jardin na rien à faire dans ses murailles. Le duc le lui a assuré : il na pas le droit. Il désobéit aux ordres. Lagrément du Bourbonnais-Auvergne lui est retiré. Et Apolonie voit le camp sous ses pieds sagiter. Les quelques soldats de Jardin se préparer à prendre une ville qui nest en rien menacée. Il y a quelques jours, il était en ami. Aujourdhui, les miliciens, les maréchaux, et les siens, sont sur les remparts. Hors de question quon touche à sa ville. Moulinoise elle est. Moulins elle défend. Azdrine est au courant. Asturion aussi. Tout le monde sait.
Ce fou de Jardin, sans but, sans âme A ses côtés elle reconnait quelques moulinois qui ont sottement obéi aux ordres dune COBA qui perd la tête. Son ancien sergent-chef. Yal Ferme les yeux. Chasse tout ça de sa tête. Se rappelle des combats précédents. Dans sa main droite son épée, légère, façonnée par le Prévôt, qui a revu le point déquilibre pour quelle soit à sa mesure. Dans la gauche sa dague. Vêtue de noire, elle scrute. Lazur sassombrit aussi. Et elle attend le premier assaillant. Quand il arrive, dun coup dépée, elle le repousse Reste en bas. Ils sont peu nombreux en face, mais les villageois ne sont pas entrainés. Jardin nentrera pas, mais la mairesse, en première ligne, subira encore une fois les affres du combat
Quand devant elle cest son sergent qui se présente, un reste dApolonie dans lApo Une hésitation quil na pas. Les ordres sont les ordres Et la lame du moulinois entre la gorge et la poitrine (oui, marre quon mles foute dans le ventre) de sa bourgmestre. Un rire qui ne peut se frayer le chemin Le sang en roulement de tambour mélodramatique dans sa gorge Sécrouler, encore. Ca devient une habitude Mais elle ne regrette pas. Ils ont battu en retraite. Ses villageois sont sains et saufs Sa ville est en sécurité Le conseil a les mains déliées : maintenant quil est avéré que Jardin nest pas controlable, ils vont pouvoir le virer, le mettre en procès Geste mal assuré pour tracer une dernière missive (oui, elle est forte, très forte... Elle meurt, en écrivant. Carrément. Tss, pas de contestations.)
Etre maire. La tache nest pas simple. Et la brunette na pas vraiment eu le temps de se préparer. Cest quelle navait pas franchement envisagé la fonction pour son plan de carrière. Cest que pour la comprendre, faut la connaitre la môme. Apolonie Elle avait commencé en jeune fille parfaite : Tribun quasiment immédiatement après son arrivée. Puis ambassadrice dès le deuxième mois après son installation. Jeune fille investie. Des fiches rédigées, un journal quelle avait essayé de réveiller. Des voyages dans son duché et un coup de foudre. Un double coup de foudre. Pour Moulins et un de ses habitants. Ancrée à sa terre, auvergnate pur sang, pur jus. Jusquau bout des ongles, jusquà la dernière mèche de cheveux bruns.
Et puis un deuil, un départ. Plusieurs deuils, nouveau départ. Choisir une voie alternative. Rejoindre les sentinelles, puis saccoquiner avec Libertad. Vivre avec eux six mois ou presque daventure, de partage, de souffrance, dhistoires plus ou moins importantes. Des riens et des détails. Des touts aussi, et du fort. De lémotion, beaucoup, de lamour, aussi. Des blessures, physiques Cicatrices en marque damitiés indélébiles, souvenirs de vacances en Anjou ou au soleil Des mini-trahisons qui nen sont pas. Ca arrive les malentendus, les erreurs, les bêtises, dans une famille. Mais ça se pardonne et ça soublie aussi. Libertad. Et puis manquer mourir Et revenir au pays. Planter les bottes dans la terre des volcans dauvergne. Poser son baluchon dans une taverne moulinoise. Consul de son duché, elle est heureuse dy revenir.
Chez soi. Enfin. Les paupières se ferment le soir avec lair de la maison dans les poumons. Accompagnée dune souris et de son écuyer, elle est rentrée. Laccueil est à la hauteur des espérances. Ses amis sont là. Nim, Grid, Bettym, Marty, sa grasce préférée Elle reprend pied petit à petit, soigne les blessures de lâme avec les moulinois. Rejointe par un noble berrichon, par son andalou. Un passage express avant de repartir. Un mariage à célébrer. Mais Apolonie a perdu un pari : elle est Maire. Sur son seul nom, élue à la tête de son village. Les premiers jours sont difficiles. Tellement de conseils contradictoires, sintéresser à des choses quelle a toujours fuies, gérer un marché. Elle découvre, elle fait des erreurs, oublie dafficher certaines informations, se fait remonter les bretelles, et apprend.
Si bien quelle a après deux semaines un des plus beaux marchés du Bourbonnais-Auvergne. Mais derrière ses remparts se trouve une armée. Le sourcil se fronce, et elle file dans le bureau de ses amis auvergnats. On vous a pas dit ? Cest que la belle elle ne fonctionne quà la loyauté et la confiance. Loyauté envers son duché, comme envers ses amis, comme envers Libertad. Qui a dit impossible ? Elle y arrive bien elle. Auvergnate avant tout, Bireli le sait : si Libertad veut le BA, faudra se battre contre elle. Mais il sait aussi que pour tout le reste elle les suivra. Dès la fin de son mandat, elle reprendra la route. Une petite bulle de liberté lApo Besoin de se sentir vivre, et elle ne le fait que cheveux au vent. Bettym, Azdrine, Grid, Modsognir Même Asturion, ils le savent.
Quand elle arrive pour sinsurger contre cette armée, on lui répond quon a peur de ses amis. Libertad fait trembler. Cest une blague ? Semblerait pas. Cest le début de la semaine seulement. Larmée est là pour protéger la ville. Un poignard dans son dos, une dague dans le cur, ne lauraient pas plus blessée. Le regarde se fait interrogation, le sourcil en exergue. Astu ? Ninja ? Az ? Vous me faites une blague ? Hein ? Ebranlée dans ses convictions lApo. Ne plus savoir. Entre une voix libertadienne qui lui murmure quça sert à rien les attaches quà sfaire entuber par les siens La refuser, vouloir accorder une chance.
Elle se défend la bourgmestre. Toute son âme, sa force de conviction.
Astu ! Jétais à ton mariage ! Tu me connais depuis des lustres !
Ninja ! Jai toujours travaillé pour le duché ! Vous croyez que je laisserai quoi que ce soit arriver à ma ville ?
Azdrine ! Si jai plus votre confiance, jfais quoi moi ? Jpars ? Finie lauvergne ?
Jmarche à la confiance ! Jai déjà fait mes preuves ! Vous en voulez plus ?
Dépitée, trahie. Elle fait les efforts demandés. Elle remonte sa mairie, elle se bat pour avoir un marché correct, elle noublie plus dafficher les embauches de sa milice. Elle prend des cours avec Seve, elle discute avec Azdrine et Astu tous les jours. Elle se démène la moulinoise. Elle se prépare aussi à accueillir les siens pour un séjour bref mais dont elle a besoin. Sa famille, quelle sest choisie, qui sest imposée.Libertad Font si peur, et pourtant Moulins est avec une des leurs à sa tête la ville la plus sure du royaume, assurément. Qui oserait sy frotter ?
Un fou. Incontrolable. Selon les membres de son propre conseil. Jardin est toujours là. Protéger le duché ? Un prétexte. A force de fouiner, de chercher, Apolonie a compris. Ce quil foutait là. Rien à voir avec elle au final. Ni même les siens. Les autorités savent que la lance de Sélène nest que de passage. Ils ont la parole dApo que Libertad ne touchera pas au BA. Cest autre chose. Forcément autre chose. Elle sourit quand tout séclaircit. Jardin Pas nimporte quelle armée. Elle sourit en en parlant avec son frère en taverne.
Pourquoi il est encore là ? Bah jvais te dire Eik Pas compliqué.
Asturion, notre duc, a peur de lui. Me demande pas pourquoi, moi jai pas peur hein.
Mais parait quil est un peu fou. Alors comme il était à Clermont, fallait léloigner.
Et une mairesse libertadienne, ctait le prétexte tout trouvé non ?
Protéger le BA des méchants brigands Qui soit dit en passant, eux, nattaque pas le pouvoir quand il est légitime Fin bref
Donc en fait, ils menvoient leur armée débile. Parce que comme Jardin il est connétable tu vois, ils peuvent pas lui envoyer leurs deux armées qui stationnent à Montpensier.
Alors moi jfais le sale boulot, et le conseil a les mains propres.
Elle sourit en coin. Reçoit un énième pigeon dun moulinois qui lui parle déchelles Se dit que ça attendra, parce que là Asturion vient de linformer que Jardin allait entrer dans sa ville. Les yeux se plissent, la natte se noue, fini la rigolade. La sentinelle, la libertadienne, lApo entre en action. Et là, plus question de gentils courriers et de sourires niais. Dun regard Eik a compris. Il embarque le coffre-fort de la mairie. Dun geste porté au pommeau elle se prépare.
[Sur les remparts, pendant la nuit ]
Les moulinois dormaient déjà pour la plupart Elle prend la tête dune lance remplie de ces fameux brigands, qui avec elle défendront la ville. Jardin na rien à faire dans ses murailles. Le duc le lui a assuré : il na pas le droit. Il désobéit aux ordres. Lagrément du Bourbonnais-Auvergne lui est retiré. Et Apolonie voit le camp sous ses pieds sagiter. Les quelques soldats de Jardin se préparer à prendre une ville qui nest en rien menacée. Il y a quelques jours, il était en ami. Aujourdhui, les miliciens, les maréchaux, et les siens, sont sur les remparts. Hors de question quon touche à sa ville. Moulinoise elle est. Moulins elle défend. Azdrine est au courant. Asturion aussi. Tout le monde sait.
Ce fou de Jardin, sans but, sans âme A ses côtés elle reconnait quelques moulinois qui ont sottement obéi aux ordres dune COBA qui perd la tête. Son ancien sergent-chef. Yal Ferme les yeux. Chasse tout ça de sa tête. Se rappelle des combats précédents. Dans sa main droite son épée, légère, façonnée par le Prévôt, qui a revu le point déquilibre pour quelle soit à sa mesure. Dans la gauche sa dague. Vêtue de noire, elle scrute. Lazur sassombrit aussi. Et elle attend le premier assaillant. Quand il arrive, dun coup dépée, elle le repousse Reste en bas. Ils sont peu nombreux en face, mais les villageois ne sont pas entrainés. Jardin nentrera pas, mais la mairesse, en première ligne, subira encore une fois les affres du combat
Quand devant elle cest son sergent qui se présente, un reste dApolonie dans lApo Une hésitation quil na pas. Les ordres sont les ordres Et la lame du moulinois entre la gorge et la poitrine (oui, marre quon mles foute dans le ventre) de sa bourgmestre. Un rire qui ne peut se frayer le chemin Le sang en roulement de tambour mélodramatique dans sa gorge Sécrouler, encore. Ca devient une habitude Mais elle ne regrette pas. Ils ont battu en retraite. Ses villageois sont sains et saufs Sa ville est en sécurité Le conseil a les mains déliées : maintenant quil est avéré que Jardin nest pas controlable, ils vont pouvoir le virer, le mettre en procès Geste mal assuré pour tracer une dernière missive (oui, elle est forte, très forte... Elle meurt, en écrivant. Carrément. Tss, pas de contestations.)
Citation:
Bonjour...
C'est euh.. de ma presque tombe que je vous écris aujourd'hui...
Cette nuit, vous avez peut être entendu des bruits provenant des remparts.
L'armée qui stationne à nos portes depuis quelques jours a essayé d'entrer en ville. Je crois que je me dois de vous expliquer pourquoi je n'ai pas voulu qu'elle le fasse.
Jardin est notre connétable. Mais il est incontrolable. Le Duc en a peur. Pour l'éloigner de Clermont, il'a envoyé à Moulins. Le prétexte était facile : beaucoup d'entre vous savent déjà que je suis proche du mouvement Libertad, et que j'ai aidé au pillage de la Gascogne. Comme mes amis passent par Moulins, ils s'en sont servis pour m'envoyer une armée.
Le truc, c'est que je suis auvergnate avant tout. Moulinoise encore plus. Jamais je ne toucherai à mon village, mes amis le savent. Et savent que s'ils tentaient quelque chose contre le BA ils devraient se battre contre moi. Donc Moulins ne risquait rien.
Mais il fallait s'en débarrasser. Et l'armée de Jardin ne sert à rien depuis sa création. Jardin voulait donc enfin s'en servir. Quoi de mieux qu'une mairesse affiliée Libertad ? Il a cru qu'il pourrait faire ce qu'il voulait.
Manque de chance, je suis connue. Les gens du conseil et du BA savent que je travaille depuis toujours pour l'Auvergne. En tant que Consul, en tant qu'ex-tribun, ex-sergent de la COBA. Et que la ville est bien gérée. Donc le Duc et le Prévot m'ont renouvelé leur confiance. Et m'ont prévenue hier soir que Jardin allait désobéir aux ordres et tenter de pénétrer dans notre ville. Ce qui lui aurait permis de me destituer et de prendre ma place à la mairie. Alors que j'ai été légitimement élue, par vos votes, et que je travaille bien. (j'ai eu plein de compliments de maire pour notre marché !)
Asturion et Azdrine m'ont demandé hier soir de défendre ma ville, après avoir tenté de me rassurer toute la semaine, disant que cétait normal une armée à mes portes... Hier, jai défendu. J'ai mis l'armée Jardin en ennemie, et j'ai créé une lance pour défendre moi même la ville sur les remparts. Il n'est donc pas entré en ville. Il a perdu l'agrément du Conseil. Et j'ai été touchée. En fait j'suis même morte. J'vous parle d'outre tombe
Toujours est-il que je vous demande aujourd'hui de rejoindre les lances. De défendre votre ville contre Jardin et sa troupe. Ils ne sont pas nombreux. S'il essaie d'entrer ce soir, son armée est morte. Cela vous coutera une journée de travail, mais je pense que Moulins le vaut bien. Sachez que le Conseil me soutient. Et qu'un procès sera lancé contre Jardin très vite.
DEFENDONS NOTRE VILLAGE! *n'aurait jamais cru écrire ça un jour*
Et sinon... dès que j'ai récupéré les mandats, au travail bouchers et boulangers, artisans à vos échoppes ! Le commerce est florissant avec les villes voisines. Grace à vos efforts, nous avons un des plus jolis marchés du Bourbonnais Auvergne et la CaC nous remercie de nos efforts !
De même, la halle revit, n'hésitez pas à vous y promener, à venir en taverne sur la halle, à faire vivre ce village ! Ou donner votre avis en gargote sur Jardin et sa trahison.
Bien à vous, j'ai adoré être moulinoise, j'ai adoré le BA, et j'espère avoir fait de mon mieux dans mon bureau de maire.
Apolonie, dame d'Orval
Maire de Moulins
Cadavre en sursis.
Bonjour...
C'est euh.. de ma presque tombe que je vous écris aujourd'hui...
Cette nuit, vous avez peut être entendu des bruits provenant des remparts.
L'armée qui stationne à nos portes depuis quelques jours a essayé d'entrer en ville. Je crois que je me dois de vous expliquer pourquoi je n'ai pas voulu qu'elle le fasse.
Jardin est notre connétable. Mais il est incontrolable. Le Duc en a peur. Pour l'éloigner de Clermont, il'a envoyé à Moulins. Le prétexte était facile : beaucoup d'entre vous savent déjà que je suis proche du mouvement Libertad, et que j'ai aidé au pillage de la Gascogne. Comme mes amis passent par Moulins, ils s'en sont servis pour m'envoyer une armée.
Le truc, c'est que je suis auvergnate avant tout. Moulinoise encore plus. Jamais je ne toucherai à mon village, mes amis le savent. Et savent que s'ils tentaient quelque chose contre le BA ils devraient se battre contre moi. Donc Moulins ne risquait rien.
Mais il fallait s'en débarrasser. Et l'armée de Jardin ne sert à rien depuis sa création. Jardin voulait donc enfin s'en servir. Quoi de mieux qu'une mairesse affiliée Libertad ? Il a cru qu'il pourrait faire ce qu'il voulait.
Manque de chance, je suis connue. Les gens du conseil et du BA savent que je travaille depuis toujours pour l'Auvergne. En tant que Consul, en tant qu'ex-tribun, ex-sergent de la COBA. Et que la ville est bien gérée. Donc le Duc et le Prévot m'ont renouvelé leur confiance. Et m'ont prévenue hier soir que Jardin allait désobéir aux ordres et tenter de pénétrer dans notre ville. Ce qui lui aurait permis de me destituer et de prendre ma place à la mairie. Alors que j'ai été légitimement élue, par vos votes, et que je travaille bien. (j'ai eu plein de compliments de maire pour notre marché !)
Asturion et Azdrine m'ont demandé hier soir de défendre ma ville, après avoir tenté de me rassurer toute la semaine, disant que cétait normal une armée à mes portes... Hier, jai défendu. J'ai mis l'armée Jardin en ennemie, et j'ai créé une lance pour défendre moi même la ville sur les remparts. Il n'est donc pas entré en ville. Il a perdu l'agrément du Conseil. Et j'ai été touchée. En fait j'suis même morte. J'vous parle d'outre tombe
Toujours est-il que je vous demande aujourd'hui de rejoindre les lances. De défendre votre ville contre Jardin et sa troupe. Ils ne sont pas nombreux. S'il essaie d'entrer ce soir, son armée est morte. Cela vous coutera une journée de travail, mais je pense que Moulins le vaut bien. Sachez que le Conseil me soutient. Et qu'un procès sera lancé contre Jardin très vite.
DEFENDONS NOTRE VILLAGE! *n'aurait jamais cru écrire ça un jour*
Et sinon... dès que j'ai récupéré les mandats, au travail bouchers et boulangers, artisans à vos échoppes ! Le commerce est florissant avec les villes voisines. Grace à vos efforts, nous avons un des plus jolis marchés du Bourbonnais Auvergne et la CaC nous remercie de nos efforts !
De même, la halle revit, n'hésitez pas à vous y promener, à venir en taverne sur la halle, à faire vivre ce village ! Ou donner votre avis en gargote sur Jardin et sa trahison.
Bien à vous, j'ai adoré être moulinoise, j'ai adoré le BA, et j'espère avoir fait de mon mieux dans mon bureau de maire.
Apolonie, dame d'Orval
Maire de Moulins
Cadavre en sursis.
Pour la suite ? Sa ville va continuer à défendre... Ses amis, moulinois ou libertadiens, vont terminer ce qu'elle ne peut plus achever, étendue au bas des remparts qu'elle défendait, elle qu'on croit brigande... La défense s'organise contre le Fou. Elle n'aura même pas pu serrer contre elle sa Lune... Ou revoir les jeunes mariées. Elle n'aura pas profité de sa famille qui a fait couler tellement d'encre... Ni pu accueillir Bettym et Nimrodor au retour de leur voyage... t'vois Nim ? J'suis pas partie... c't'eux qui sont venus... Et après ? On verra ...
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