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[RP] Funérailles de Mayella

Chlodwig_von_frayner
Les ecclésiastiques ne mourraient pas réellement disaient on parmi les gens crédules de ses terres, ils accédaient directement au paradis. Peut être aurait il du alors se faire curé… ou plus… plutôt que de chercher désespérément des ersatz de salut dans les confessions qu’il multipliait pour tenter de se faire pardonner ses innombrables péchés… toujours plus nombreux. Au moins, si il pensait égoïstement, il avait été absout, cette fois ci. L’évêque n’avait pas fuis en l’entendant, ne l’avait pas promis à la damnation éternelle comme le précédent. Pas un mal d’ailleurs. Il se sentait mieux… moins… tourmenté… Une étrange sensation, mélange de félicité, de doute et de soulagement l’avait envahit lorsqu’elle avait prononcé les mots magiques qui l’avaient libéré du poids de ses fautes. Il avait peur dans le fond de cet au-delà, dont il ignorait tout… il avait peur de se retrouver sur la lune en compagnie des princes démons. Que n’aurait il donné si il avait pu s’acheter de suite sa place au paradis solaire ! Non… il devait se coltiner le poids des craintes… Voilà quel était son but caché, secret… jusqu’au dernier instant, réussir à se faire pardonner ses péchés.

Et aujourd’hui… la seule personne qui avait accepté de l’entendre était morte. Que ressentait il dans le fond pour cette vieille femme encore bien conservée, usée prématurément par la Lorraine, comme tout à chacun l’était après y avoir trop résidé ? De la gratitude certes… et puis… autre chose peut être ? Il avait accompagné partie de ses dernières semaines… sans savoir à quel point sa fin était proche. Il avait enchaîné les épreuves, les brimades et les humiliations qui n’avaient d’autres but que d’accompagner sa rédemption… et abaisser sa fierté mal placée. Et lui… qui n’acceptait de ployer le genou que devant les princes… avait du mettre son arrogance dans un coin de sa tête, de l’y oublier pendant la durée du séjour… et de… se plier aux exigences de la femme. C’était dire à quel point il tenait à être pardonné. C’était dire à quel point il avait peur de l’enfer lunaire…

Malgré les ordres et les remontrances, un certain respect, à défaut d’amitié s’était développé entre eux, l’évêque prenant un plaisir particulièrement sadique à le provoquer… Le plaisir de la chair étant son principal, mais non son pire, péché, elle s’était mis en devoir de le provoquer pour qu’il paye sans jamais pouvoir satisfaire ses pulsions. Dieu qu’il l’avait maudite, insultée mentalement, grincé des dents, et tout un tas d’autres choses plus ou moins avouables. Mais… quand toutes les nuits votre esprit tourmenté vous envoie des images si tentantes, sans jamais pouvoir… les atteindre, les nerfs finissent irrémédiablement par lâcher à un moment ou à un autre. Surtout quand des servantes lubriques hantent les couloirs de Coussey. Bref… il avait finit par lâcher… fort heureusement après l’absolution. Ce qu’il fit après ne mérite pas d’être raconté afin d’éviter que vous ayez une trop mauvaise image de lui… (pensez donc, il s’était rendu dans une église et avait prié Aristote pour le remercier, et promis qu‘il essaierais de se tenir… bon pour la dernière partie il avait essayé, mais… en vain).

Oui, il fut bien absout… chose à souligner car peu de personnes voulurent bien faire ainsi avec lui (juste may en fait). Le pourquoi de cette acceptation l’avait souvent interrogé… Qu’avait il de spécial à ses yeux pour qu’elle accepte ? Qu’avait il bien pu dire ou faire pour l’amener à de telles dispositions ? Quel étrange défis s’était elle lancé lorsqu’elle l’avait vu pour la première fois ? Tant de questions qui resteraient désormais sans réponses, enfouies 10 pieds sous terre, et pas loin d’être réduites en poussières. Il ne saurait jamais… il lui resterait juste… des souvenirs… et peut être, l’espoir de changer un peu… espoirs vite déçus. Morte.. Oui elle l’était… et avec elle disparaissaient… des choses… importantes à ses yeux… partie de l’espérance d’arriver un jour au soleil… partie de la possibilité de trouver un jour quelqu’un d’autre qui le soutiendrait dans cette voie là.

Il sourit en repensant à son visage, à son ombre, à sa stature… qui ne se laissaient jamais déstabiliser par lui, ses actions, ou que savait on encore… Adieu… peut être à bientôt… Bon voyage… Il ne viendrait pas à l’enterrement… non… pas l’envie… Qu’avait il à y faire ? Il n’avait été dans le fond qu’un souvenir furtif pour elle, dans les derniers instants de sa vie, il ne la connaissait pas plus que cela. Adieu, oui…

Maintenant… il était temps pour lui de… régler définitivement les problèmes. Quitte à aller sur la lune… autant que se soit pour quelque chose.

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Uterpendragon
Les minutes passaient, et Aymé n'osait se résoudre à dire définitivement adieu à cette femme, cette amie... Non, tout ceci avait un côté irréaliste. Comment déposer en terre le corps de celle à qui il avait donné les sacrements, les uns après les autres? Comment saluer une ultime fois celle qui lui avait succédé afin de lutter au front lorrain? Mais il le fallait... Oui, elle était morte, définitivement morte. Et cela, malgré son influence, malgré sa foi, malgré sa volonté sans borne... Il ne pouvait rien y faire.

Ainsi, il leva les yeux, observa l'assemblée, et pensa qu'il n'était pas temps de flancher. Il retint son souffle, rassemblant tout son courage, l'épreuve s'achèverait bientôt. Bientôt, il aurait fini d'enterrer ceux qu'il aimait. Bientôt, il pourrait à son tour rejoindre la tombe et le repos promis. Bientôt, il pourrait revivre.


Avant de quitter la Cathédrale, nous allons dire un dernier adieu à notre sœur Mayella.

Avec respect, confions-la à Dieu dans l'espérance de nous retrouver un jour auprès de Lui.

Avec tous ceux qui nous ont précédés et qui vivent déjà auprès du Seigneur,

Avec l'immense cortège des saints, nous lui souhaitons un bon dernier voyage à son enveloppe charnelle.

Et le cercueil fut soulevé. Il s'éleva plus haut vers la nef, comme si... comme si Mayella rejoignait déjà ce Paradis auquel elle était promise, depuis déjà tant d'années. Les pas les menèrent vers une dalle aménagée dans l'une des chapelles qui accompagnaient d'ordinaire l'immense édifice qu'était la cathédrale. Sur cette dalle, il était écrit : Mayella, évêque de Toul, Baronne... Ainsi que tous les titres occupés.

Nous allons maintenant confier à la terre le corps de notre soeur dans ce lieu où reposent déjà tant de défunts de nos familles. Le moment est venu de lui dire "à Dieu".
C'est un moment de tristesse, mais il faut que l'espérance reste forte en nous. car nous espérons lla revoir quand Dieu nous réunira, dans la joie de Son Royaume.
Recueillons-nous en pensant à tout ce que nous avons vécu avec Mayella, à ce qu'elle est pour nous, à ce qu'elle est pour Dieu.


Il se saisit du goupillon, et aspergea le cercueil descendant d'eau bénite, tout en psalmodiant, la larme à l'œil, sans oser montrer plus ce qu'il ressentait.

Cette eau, souvenir de ton baptême, nous rappelle que Dieu a fait de toi son enfant. Qu'il te reçoive aujourd'hui dans sa Paix !

Il se souvint alors d'une phrase qu'on lui avait dite... "Tu nous enterreras tous"... Il fit fermer la dalle.
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