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[RP] This is the End...

Moonflowerdemosel
L'époux de leur bourgmestre... mort ?

Moonflower accueille la nouvelle avec effroi. Non pas qu'elle connaisse personnellement le Cerf mais elle pense à Rosa, à son enfant désormais orphelin. Une triste nouvelle... vraiment... bien triste...

Y aller ? Ne pas y aller ?
Elle dérangerait sans doute. Pourrait l'épauler peut-être.

Elle y va se disant qu'au pire, si elle sent qu'elle dérange, elle pourra toujours repartir.

Moonflower marche rapidement sur le chemin qui mène à l'hostel des Harlegnan. Deux silhouettes sur le perron. Elle s'approche encore.

Ica ?! Il était donc venu lui aussi.

Elle se presse sous la pluie, accumulant la boue sous ses chausses, arrive à leur niveau. Tous trempés comme des soupes.


Ica ?

Elle l'embrasse sans sourire, salue Julien d'un mouvement de tête. Regarde son amour dans les yeux, inquiète.

Comment va Rosa ?
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Julien789
En quittant l'Hostel des d'Harlegnan, Julien croisa Icar ainsi que Moonflower. Un imperceptible salut de la tête, un regard furtif et vide vers son ami. Il n'avait pas le cœur à parler, encore moins à devoir sourire pour faire bonne figure.

C'est pourquoi, sans s'arrêter, sans s'attarder, il rejoignit sa demeure, en regardant droit devant lui, sans même apercevoir les quelques connaissances qu'il rencontra en route.

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Margaux.
La terrible nouvelle n'avait pas manqué de franchir la porte de l'atelier de la Muse. L'époux de son amie Rosa venait de trouver la mort.

La pauvre, elle venait de perdre une amie très chère, un enfant, un si jeune enfant, était né il n'y avait pas si longtemps de leur union.
Un enfant qui allait devoir grandir sans père...

Le temps de revêtir une robe de laine de couleur brune très simple au lieu de ses vêtements tâchés de peinture et d'encre, de seller son cheval et elle se dirigeait au grand galop vers la demeure de la famille d'Harlegnan.

Sur place, devant la porte, elle croisa Julien qu'elle avait croisé plusieurs fois en taverne. Sa mine était sombre mais il n'y avait rien d'étonnant à cela même sans connaître les liens qui unissait le défunt et le Prévôt des Flandres.
Un homme et une femme qu'elle ne connaissait pas se tenaient là également. L'homme venait visiblement de se voir refuser l'entrée et n'en était pas très heureux.


Quelle vieille carne, pas la veuve de LH pour rien tiens…

Les yeux écarquillés, la Blanche n'en revenait pas ! Qu'on puisse manquer de respect à ce point était déjà surprenant mais en plus envers une femme qui était en train de vivre une si terrible épreuve et surtout Rosa ! Personne n'avait jamais rien eu à lui reprocher ! Aussi ne pu-t-elle se retenir plus longtemps.


J'ignore qui vous êtes mais si vous êtes ici pour insulter mon amie alors je vous prie de quitter son domaine sur le champ !

La muse n'avait jamais apprécié la manie de certains nobles de mépriser les gens de la roture tout en attendant de leur part le plus haut des respect... l'inverse semblait également répandu.
La blanche, elle, était pour le respect, le respect dans sa forme la plus pure et ne pouvait que déplorer que les personnes à le pratiquer soient si peu nombreuses.

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Ascalon
Ascalon était dans la Grand Salle du Castel de Bruges, où il venait de refaire la lecture de certains documents quand un messager arborant les couleurs des Vicomtés de Lannoy, de la Motte-au-Bois et de Poperinge pénétra dans la salle en compagnie du page. Il s’avança à vive allure s’arrêta à un mètre du bureau, s’inclina puis y déposa un pli scellé sur la table.

De la Vicomtesse, dit-il d’une voix grave.

Ascalon se saisit du pli et le décacheta brusquement comme impatient de savoir le pourquoi de ce message. Il en prit connaissance rapidement et marqua une dizaine de secondes un arrêt. Il fit prendre congé au messager ainsi qu’au page et resta seul, éclairé par les lueurs qui émanaient de la cheminée. Bien installé sur son siège, il accusait le coup, il semblait pourtant en grande forme il y a peu, ruminait-il, plein de vie et prêt à battre campagne, pas des campagnes militaires comme auparavant mais plutôt des campagnes électorales. Il se leva, s’approcha lentement de la cheminée où crépitait encore une grosse bûche, et s’appuyant contre les pierres sculpté il regardait la danse et le ballet des flammes.

Il plongea dans ses pensés, se remémorant quand il y a quelques années (un peu + d’un an IG) le Vicomte avait pris contact avec lui, pour parler et converser sur les Flandres et leurs Institutions. Ascalon qui a l’époque n’était que peu connu fut surpris mais surtout très honoré de pouvoir converser avec celui que tout le monde en Flandres connaissait sous le surnom du "Cerf". C’est à partir de ce moment que les deux hommes ont appris à se connaître puis s‘apprécier, chose naturelle pour eux car i les Flandres ayant une très grande importance à leurs yeux mais également dans leur cœur leurs visions et idées prenaient tout normalement la même direction. De nombreux moments resurgirent notamment de son premier règne en tant que Comte des Flandres. La bûche craqua soudainement, sortant Ascalon de ses pensées. Il se dirigea vers son bureau rangeant les parchemins et autres grimoires, puis il ordonna qu’une monture soit sellée et que deux gardes s’équipent pour prendre la direction de Lannoy.

La route entre la Capitale et Lannoy était des plus agréables, mais les circonstances et la froidure de l’hiver peu clément avec les terres flamandes la rendaient plus dure. C’est ainsi, accompagnée de poussières mais également de fumée émissent pas les montures qu’ils se présentèrent devant l’hostel de Lannoy. Ascalon sauta à terre, des vieux réflexes et habitude du soldat de cavalerie qu’il fut jusqu’à encore peu de temps. Il abandonna la bride et s’avança d’un pas rapide vers la porte.

Ascalon Breydel, Comte des Flandres, cria-t-il pour être entendu de l’intérieur.

Un garde ouvrit la porte et voyant le, encore jeune, Comte plastronné d’Or au Lion de Sable, le fit entrer et le conduisit à Vicomtesse, tout fraîchement mère, cette nouvelle avait été appris lors d’une cérémonie d’allégeance, mais hélas tout récemment veuve. Le voyant entrer, elle leva la tête sans dire mot, sûrement elle n’avait pas la force. Ascalon décida donc de prendre la parole.

Vicomtesse, je viens en personne vous présenter mes plus sincères condoléances, en mon nom en tant qu’ami du Cerf, mais surtout au nom de tous les flamands qui sont actuellement en deuil d’un de leur plus brillant et grand représentant que les Flandres n’aient jamais porté. Je suis sûr que les flamands vont partager votre tristesse, surtout que votre jeune fils n’aura pas la chance d’apprendre à connaître son Père, orphelin de père bien trop tôt.

Ascalon resta là, devant La Plus Belle Blonde des Flandres, essayant de trouver des mots pouvant la réconforter, mais tout en sachant que la douleur devait être vive.
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Ascalon Breydel,
Comte des Flandres.
Thibaud
Seigneur, aie pitié - La Cathédrale :

Des bruits de pas sur le sol pierreux de la Cathédrale des Flandres. Bâtisse imposante, où règne une chaleur réconfortante, émanant sans aucun doute des flammes qui se mouvent au grès des courants d'air, représentantes pour chacune d'entre elles une prière, un souhait, qui n'attend qu'un simple geste du doigtée divin. Un calme assourdissant englobe l'atmosphère, seuls ces petits bruits de craquèlement entre une paire de chausses usée et de la pierre froide surgissent à quelques recoins, se cognant contre des murs ternes sans gaieté, surtout quand le soleil n'est pas présent. Il faut dire qu'au printemps et particulièrement en été, les mosaïques de couleurs que les vitraux se complaisent à représenter égaillent les mirettes des fidèles et des clercs qui se pavanent dans l'oubli total et espéré d'un passé fastidieux ou dans l'espoir d'une existence plus enrichie. Mais aucun de nous peut être contenté, car les Enfants de Dieu, ne connaissant aucunement Sa perfection, tendent toujours vers des besoins insatisfaits.

L'individu qui marchait en direction du parvis pour sortir de l'édifice, se voyait dans un avenir proche, les éléments d'une réussite certaine portés avec fierté et délectation. Comment pouvait-on ne pas rester indiffèrent face à ce qui allait se jouer en Flandres, dans les jours à venir ? Le temps était compté, et les décisions venaient d'être prises. Après échanges professionnels avec l'Archevêque de Malines, un simple baiser sur l'anneau épiscopal avait permis de clôturer l'entretien et de permettre à Thibaud de se retrouver dans cette nef démesurée, où ses pas raisonnaient et brisaient le silence. Admirablement orgueilleux, le clerc portait son habit de Nonce, tapissé ainsi d'une soutane mauve confectionnée dans un tissu bien plus noble que la piètre robe d'un simple Curé. Mains gantées, couvre-chef ecclésiastique encadrant son visage et exubérante -en fait, de taille modeste mais continuons dans la folie- Médaille Aristotélicienne de couleur verte autour du cou, symbole le représentant Vicaire Diocésain, son regard ferme se perdait dans le vide, en direction des portes qui étaient ouvertes et où on pouvait déceler le parvis tâché d'eau. Alors qu'il se retrouvait sur le point de quitter la Maison de Dieu, il tâta sur le côté de son vêtement pour y constater la présence de son Livre des Vertus, version miniature. Les moines cisterciens faisaient un travail de copie formidable, il aurait pu demander à ceux de Tastevin, mais côtoyer ces âmes en perdition irait entacher sa réputation de fervent croyant. Alors autant demander à un Ordre Religieux, et puis, le travail effectué y était absolument consciencieux. Mais n'épiloguons pas trop longtemps sur la voie monastique, et sortons pour goûter les délices du climat.


Un pied posé sur le carrelage mouillé du parvis.. yeux levés en direction des Cieux. Le Bourgmestre vivait avec désarroi la colère du Seigneur. Remémorons nous les fautes commises dernièrement.. hum, non, cela ne devait pas venir de lui, il n'avait aucun défaut. En attendant, il se signa. L'un de ses domestiques, Albertus, engagé il y a peu -les émoluments de ses hautes charges lui permettant ce genre de fantaisies- se dépêcha à lui ramener une chape à pluie et à le conduire jusqu'au carrosse flanqué de ses armoiries ecclésiastiques. Certes, Thibaud n'était pas noble, mais l'hérauderie cléricale lui permettait d'avoir un blason en tant que clerc ordonné.

Le temps n'est pas clément Albertus, espérons que les chemins ne seront pas trop fangeux et prions le Seigneur pour qu'Il nous épargne et nous conduise aussi rapidement à Dunkerque.

Légère tape du côté du cocher afin de lui sommer de réveiller ses chevaux et de prendre la route, puis position bien plus confortable au fin fond de son siège.

Parlez donc Albertus, on dirait que quelque chose vous chagrine exigea Thibaud en zieutant les traits semblant rongés par la perplexité qui tiraillait son serviteur.

Monseigneur.. je viens d'apprendre par l'un des commis des Harlegnan que.. le Cerf s'est fait renverser.

De gros yeux sur sa personne.. Thibaud avait perdu le fil de la conversation, et se demandait bien en quoi c'était intéressant de savoir qu'un animal avec deux bois sur la teste avait été renversé. Mais tout de suite, "Harlegnan" vint à surgir dans son esprit et Albertus se ravisa en ravalant sa métaphore qui n'avait pas fonctionné et en annonçant tout simplement que Louis Hubert avait rendu son dernier souffle. Coïncidence : perdre la vie dans une pièce à l'allure boisée. Mais.. une question lui brûlait les lèvres. Est-ce qu'un clerc avait constaté le décès et conduit le défunt sur le chemin du Royaume Solaire en disant les derniers sacrements Aristotéliciens ? En quelque sorte, du blabla liturgique, très maigre, qui conduisait plusieurs jours plus tard aux Funérailles. L'ouverture en somme. Le Dunkerquois avait quitté Monseigneur Alhysis il y a peu, et en tant que Conseillère, Bathylde devait sans doute être occupée au Castel de Bruges. On lui avait concédé des pouvoirs en tant que second de l'Archevêque, il était à présent temps d'affermir sa posture. Ordres lancés, direction l'Hostel des Harlegnan, et au triple galop.

Hostel en deuil - Chez les Harlegnan :

L'averse s'était estompée, laissant place à la bruine. Les hennissements des montures et les cris incessants du conducteur s'élevaient à travers les ruelles qui reprenaient vie au bon rythme des potins et autres rumeurs. Le Nonce, les mains rejointes, posait une attention particulière à travers la petite ouverture de son véhicule, voyant les maisons et décors naturels passer au grès de la vitesse. L'une de ses pognes vint à se poser sur son front, ses yeux se fermant et son esprit tentant à combattre ses maux qui le déchiraient. Croyant que ceci durait une éternité, il ne vit point passer les prochaines minutes et ce fut Albertus qui lui annonça qu'ils venaient d'arriver à bonne destination. Un léger sourire puis un hochement de teste, la porte s'ouvrit et le domestique aida le Vicaire à descendre.

Attendez nous ici ou allez aux écuries. Peut-être y trouverez-vous un palefrenier pour abreuver ces pauvres bestes.

"Pauvres bestes".. comme si il s'intéressait aux étalons. C'était bien par sa faute que ces animaux étaient épuisés. La place pavée ne s'étendait pas à en perdre haleine et il eut vite fait de rejoindre les marches pour y grimper et rencontrer deux gardes. On lui demanda de décliner son identité et les raisons de sa venue, le dégageant presque parce que les évènements n'étaient pas propices à de la visite..

Monseigneur Thibaud de Leibundguth, Vicaire Archidiocésain et Nonce Apostolique des Flandres. Ayant appris le décès du Vicomte, nous venions constater sa mort et le guider à travers le chemin le menant jusqu'à Dieu. A moins qu'un ecclésiastique soit déjà passé ? Par la mesme, nous pourrons adresser nos condoléances à la veuve.

Non, un ecclésiastique n'était pas passé, il en était certain. Il patienta.
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Rosa
Rosa s'était un peu remise du choc de la "visite inattendue". Elle était à présent aux côtés de son époux, placé sur le lit de ce qui était à présent la chambre mortuaire. Elle priait pour son âme. Mais ne pouvait empêcher un tas de pensées inonder son esprit "organiser une veillée funèbre...il nous faut un représentant du Très-Haut....Ah si seulement Margaux pouvait venir... besoin d'elle....mon fils...". Tout cela tourbillonnait, lui causant une torture presque physique.

L'on annonça la visite en personne du Comte des Flandres, Ascalon Breydel. Soulagée d'interrompre cette débauche d'émotions, elle alla à sa rencontre.


Vicomtesse, je viens en personne vous présenter mes plus sincères condoléances, en mon nom en tant qu’ami du Cerf, mais surtout au nom de tous les flamands qui sont actuellement en deuil d’un de leur plus brillant et grand représentant que les Flandres n’aient jamais porté. Je suis sûr que les flamands vont partager votre tristesse, surtout que votre jeune fils n’aura pas la chance d’apprendre à connaître son Père, orphelin de père bien trop tôt.

Rosa sourit faiblement et le remercia tout en le faisant asseoir et servir une chope de blonde fraîche.

Soyez remercié pour votre sollicitude, j'apprécie beaucoup vous voir icelieu. Par ailleurs, j'ai à vous remettre une missive de mon époux, que j'ai trouvée sur son bureau. Elle s'adresse aux Flamands, que vous représentez, Votre Grandeur. Mais je ne pense pas qu'il avait prévu cette issue si tragique, lorsqu'il la rédigea.

Sa voix se brisa, ses mains serrèrent le bras du fauteuil sur lequel elle était assise. Ses jointures blanchirent. Elle tâcha de rester stoïque, garder contenance, à tout prix...
Sur un signe d'elle on amena cette fameuse missive, sur un coussin rouge que l'on remit au Comte des Flandres.


Citation:
Peuple flamand, fils et filles d’Illinda,

Il est de certains moments dans la vie d’un homme où il se doit de reconnaître que son temps est fait. Et bien, les fins observateurs remarqueront facilement que les derniers suffrages m’indiquaient la retraite totale (les moins fins observateurs auront peut-être plus de difficulté, mais ils n’ont qu’à demander aux plus brillants). Je suis resté au Conseil le temps de la nomination du Comte afin de m’assurer que le peuple flamand soit guidé par un de ses fils ou une de ses filles. Mon vœu fut exaucé. J’ai confiance en le Comte Ascalon Breydel.

Mais revenons au but premier de cette lettre un peu mal écrite. Je souhaite remercier le peuple flamand de la confiance qu’il m’a offert pendant la trentaine d’année pendant laquelle j’ai pu le servir aux différents postes et offices. Je souhaite vous remercier de la force que vous m’avez donné, du pouvoir de vous faire rayonner, ici et à l’étranger. Certes, nous n’avons pas toujours eu la meilleure des relations, et même s’il vous est arrivé de me bouder, je n’ai jamais perdu foi en vous.

Pour ceux que ce retrait attristerait, ne soyez pas morose. J’ai fait ma part pour notre terre et j’ai passé le flambeau. Le nationalisme flamand vie et vivra toujours. N’oubliez jamais, Flamands et Flamandes, que vous êtes le plus grand peuple d’Europe et d’ailleurs.

Louis-Hubert d’Harlegnan,
Fils d’Illinda,




Je sais qu'il avait confiance en vous, que Sainte-Illinda vous accompagne dans la dure tâche que vous avez: réunir le peuple flamand, le désir le plus cher de mon époux.
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Moonflowerdemosel
Margaux semble passablement énervée contre Ica. Elle la comprend un peu. Il a exagéré...

Citation:
J'ignore qui vous êtes mais si vous êtes ici pour insulter mon amie alors je vous prie de quitter son domaine sur le champ !


Elle le regarde lui, puis tourne son regard vers elle. Le moment est mal choisi pour les esclandres. Un peu de respect.
Elle lui prend la main tendrement, attristée par cette matinée pour le moins sinistre et le tire un peu pour s'en aller.


Excusez-le, Dame. La mort de ce grand homme est une bien triste nouvelle. Elle nous affecte tous de manière différente. Nous allons rentrer. Veuillez, s'il vous plaît bien, faire à Rosa, toutes mes amitiés. Je lui présenterai mes condoléances dès que possible. Je m'appelle Moonflower. Enchantée de vous rencontrer, désolée que ce soit dans de si tristes conditions.

Elle la salue de la tête, respectueusement, glisse doucement à l'oreille d'Ica :

Viens, on rentre.

puis l'emmène vers leur maison sans plus mot dire.
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Icarionnoste
Juste un type ordinaire.
Avec ses qualités, et ses défauts. Ses envies, ses volontés, ses travers. Souhaiter la mort en faisait parti. Presqu’inavouable n’est-ce pas ?
Mais humain. Un regard sur le côté, sa belle arrive, léger sourire, ignore la remarque de la dame, pas envie de rester dans le coin de toute manière.
Fait quelques pas à l’écart, Moon’ faisant ses condoléances à l’amie de la veuve. Elle le rejoint, il se retourne, embrumé dans quelques considérations morbides et métaphysiques, comprenant parfois le sens de la vie et celui de la mort. Remise en question perpétuelle et insidieuse …

-« Je ne sais pas mentir navré. »

Bien sûr qu’il savait mentir, simplement qu’il n’en avait pas envie, pas envie de jouer la comédie, la veuve lui rendait un beau service. Au moins ça …
Quelques pas, s'en retourne vers le Castel. Le faire visiter à sa belle, changera les idées ...

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"On s'attire la haine en faisant le bien comme en faisant le mal." - Machiavel
Ascalion
Le bruit courait que LouisHubert d'Harlegnan était mort. De quoi, Ascalion n'en savait rien. Il avait entendu plusieurs rumeurs, toutes aussi différents les unes des autres.
Le jeune homme se renseigna auprès de ses amis, et ceux-ci lui confirmèrent la mort du Flamand.

Il ne connaissait pas personnellement Louis-Hubert. Tout ce qu'il savait de lui, c'est qu'il avait fait beaucoup pour les Flandres.
Il avait quelques fois conversé avec lui, très brièvement, notamment lorsqu'il était Régent. C'était tout...
Il ne le connaissait pas, mais il souhaitait partager la peine de Rosa, son épouse. Elle, il la connaissait. Bourgmestre de Tournai depuis plusieurs mois, la plus belle blonde de Flandres - c'est comme ça qu'on la surnommait, elle n'avait pourtant rien demander.

Ainsi, Ascalion écrivit une lettre. Il passa plusieurs heures dessus, cherchant la bonne formulation, les bons mots.
Lorsqu'il eut finit, il plia la lettre soigneusement et la scella avec de la cire dans laquelle il grava son nom avec un morceau de bois pointu.

Il prit la lettre, enfila une cape, et sortit affronter le froid en direction de Lannoy.

A son arrivé, il se dirigea vers la porte. Il frappa 3 coups. Une voix d'homme s'éleva.


Qui est-ce ?

Je suis Ascalion
, répondit-il, un ami. J'ai fais la route à pied.

L'homme s'en fichait surement, qu'il soit venu à pied, à cheval ou en rampant. Mais la route lui avait parut tellement longue qu'il n'avait pas pu s'empêcher de le souligner.

Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrit. L'homme qui lui avait parlé le conduisit silencieusement à la Vicomtesse, qui priait aux côtés de Louis-Hubert.
Ascalion avait complètement oublié sa lettre. Elle était dans une de ses poches, mais finalement, elle ne lui servira à rien.


Vicomtesse... Je ne sais quoi vous dire.
Je vous présente mes sincères condoléances, et partage votre peine.


Gêné, Ascalion ne dit plus un mot, ne bougea plus, et ses joues rosirent.
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Ascalion
Artisan Tournaisien
Joie
Joie venait d'apprendre le décès du vicomte Louishubert d'Harlegnan... Elle sort dans son jardin et regarde la statue du cerf...

Tous les jours, de son jardin Joie regarde la statue représentant un cerf à la grande place de Bruges ou se trouve la cathédrale érigée en l'hommage de son père Feu Wilbur d'Harlegnan...
Désormais cette statue lui rappellera deux hommes, cette statue lui rappellera Feu Wilbur d'Harlegnan et LH qu'elle a toujours respecté pour tous ceux qu'il a fait en Flandres et dans tout le royaume...

Elle se souvient d'un jour à Bruges au tout début quand elle est arrivée en Flandres, c'était le soir LH l'avait rejoint à la taverne de son père, il lui avait parlé de sa famille, de son passé... Joie l'avait écouté avec attention, elle avait apprécié ses paroles...

Elle ne sait pas pourquoi cet homme l'a toujours impressionné, elle en avait presque peur... Elle n'aurait jamais levé la voie devant lui, jamais elle ne lui aurait reproché quoi que ce soit, même s'il aurait fait une erreur ou dit quoi que ce soit qui ne lui plaisait pas, elle avait un grand respect pour LH...C'était un grand homme...

Et le voilà aujourd'hui parti au pays des anges... Pour elle il était parti trop tôt il aurait pu temps donné son savoir à tous les Flamands qui ont soif d'apprendre... Mais la vie est ainsi, un jour on ferme les yeux et on va rejoindre les anges...

Joie n'a pas le courage d'aller le voir dans sa demeure et elle ne veut surtout pas déranger Rosa... Elle doit être très abattue par se douloureux évènement et beaucoup de monde iraient la voir, elle préfère se servir de sa plume pour lui présenter ses condoléances...

Une fois dans sa demeure Joie s'assoit et laisse glisser sa plume sur le parchemin...


Citation:
Dame Rosa,

J'ai appris ce matin le décès de votre époux, je suis désolé et très peiné... Sincèrement peiné.
Je n'ai pas voulu vous déranger, j'ai préféré me servir de ma plume pour vous présenter mes condoléances Dame Rosa.

Même si j'ai connu très peu votre époux je l'ai toujours estimé pour tout ce qu'il a fait en Flandres, votre époux était un grand homme... Et le voilà aujourd'hui parti au pays des anges...
Sachez Dame Rosa que même si je ne serais pas à vos côté pour soulager votre grande peine, je le serais près du cœur et le jour de son enterrement je serais là.

Sincère condoléances,
Joie Vygnard


Joie va chercher dans la grange sa plus belle colombe, elle roule le parchemin, prend un ruban noir l'entoure autour du parchemin et l'accroche à la patte de la colombe...

Une fois dans le jardin elle laisse s'envoler la colombe qui part en direction de la demeure de la famille d'Harlegnan...

Elle la regarde s'envoler dans le ciel gris... Même le temps était triste, triste comme tous les Flamands et toutes les personnes qu'il avait connues dans tout le royaume qui allaient le pleurer...

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Krystel_martin
Le Cerf, l'animal noble vivant dans les bois. Le Cerf, traqué par la meute, fuyant mais ne se rendant pas. Le Cerf, fier animal couronné, puissant, énergique, déterminé. Le Cerf, qui brame et se bat.

La Rose, la plus jolie fleur du jardin. La Rose, parée de rosée, aux vertus sans pareilles. La Rose, au parfum enivrant, aux pétales délicats. La Rose, qui vit à l'orée du bois.

Quand le Cerf rencontre la Rose... Quand le roi de la forêt rencontre la reine des fleurs... Quand le roi meurt, que devient la Rose ?

Pensées insipides, qui s'insinuent et ne partent pas. Mais pourquoi Krystel pensait comme cela ?

Le Vieux Vicomte était mort. Louis-Hubert d'Harlegnan, dit le Cerf, n'était plus. La nouvelle n'avait pas eu de mal à parvenir jusqu'aux oreilles de la dame de Paradis. Non parce qu'elle était proche du couple (d'autres personnes l'étaient plus qu'elle), mais parce que si les bonnes nouvelles avaient toujours du mal à traverser le Comté, les ragots, eux, voyageaient plus vite que le vent d'Ouest. Et la Camarde, la Pire des Emmerdeuses, avait toujours un héraut prêt à annoncer ses couleurs...

Krystel apprit la mort du Vicomte au moment où elle allait déjeuner. La nouvelle lui coupa l'appétit. Elle repoussa son assiette de soupe, le coeur au bord des lèvres. Elle pensait à Rosa, la plus Belle des Blondes de Flandres. Non qu'elle n'avait pas envie de pleurer le Cerf. Mais le Cerf était vieux. La jeune fille lui donnait au moins l'âge de son père. Une éternité ! Les vieux mourant rarement jeunes, Krystel avait une pensée émue pour le fils du Cerf et pour la veuve. Pour les vivants. Pour les vivants, du moins pour ceux qui pouvaient lire. Car la jeune fille ne pouvait faire mieux, dans l'immédiat, qu'envoyer une missive de condoléances.

Elle s'attabla donc, cette fois-ci devant son pupitre, et rédigea une courte lettre.


Citation:
A Rosa d'Harlegnan, Vicomtesse de la Motte-au-Bois, de Lannoy et de Poperinge.

De bien tristes circonstances me font prendre plume et velin pour vous écrire. J'ai appris, comme tout le monde je le crains, la tragique disparition de votre époux. J'aurais préféré ne pas apprendre cette nouvelle de la bouche d'un domestique, mais ce sont les seuls qui, de nos jours, sont au courant de tout.

Je m'associe à votre douleur, Noble Vicomtesse, et vous présente mes plus sincères condoléances. Je prie le Très-Haut pour que l'âme de vostre époux rejoigne le Paradis Solaire, auprès de tous nos proches disparus.

Que Sainte-Illinda vous réconforte,

Dame Krystel Martin de Paradis.


La jeune fille relut la lettre, la plia et appela Gus. Vu l'état des routes, c'était le seul être capable, même avec un tonneau de bière dans chaque oeil, d'apporter les lettres à plus d'une lieue à la ronde. Krystel lui donna le pli, et, après un ordre bref, congédia le messager du jour, qui ferait son possible pour faire parvenir le message dans les plus brefs délais.

Pendant ce temps, Krystel chercha des vêtements chauds, et prépara le plus rapidement possible un baluchon. Il était temps d'aller voir ce qui se passait à Ath. Et de voir aussi ce qui se passait chez les d'Harlegnan. En espérant ne pas être inopportune, naturellement...

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Donchile
DonChile revenait à Tournai et il avait appris la tragique nouvelle... Il avait pourtant vu Louis Hubert siégeant quelques jours au Conseil... Certe il lui avait semblé éteint, la mine pale... DonChile avait attribué au mauvais resultats de sa liste...

Les deux hommes avaient eu finalement peu de relation, mais DonChile se souvenait que le Vicomte était le premier homme à jamais l´avoir décoré, cela t même qu´il fût anoblit...

A l´époque il avait vraiment été surpris, on parlait toujours si mal de ce grand séducteur cynique, DonChile en avait une autre opinion. Oh malgré tout il avait su ce qu´il avait fait à son amie Arielle de Soriac, mais après tout il était Flamand, lui....

Après être avoir prévenu la Vicomtesse Rosa de son retour, il avait fait un passage rapide en mairie puis sur le marché afin de fournir la mairie et de retirer des stocks, comme c´était devenue son habitude... Il le faisait toujours sur sa cassette personnelle... Il avait rapidement présenté ses hommage à la veuve, mais par courrier informel... Cela ne lui plaisait pas, il fallait qu´il leur rendent visite, la dernière fois pour le Cerf, et qu´il réconforte un peu la femme qui allait devenir la plus belle veuve de la Province, il l´appréciait beaucoup et était fort triste pour elle...

Se présentant à l´Hostel Particulier de la Famille, il demanda qu´on l´annonçât à la Vicomtesse Rosa et attendit dans l´entrée...

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Rosa
A la suite du départ du Comte, on annonça le Vicaire et confrère Thibaut de Leibundguth, ainsi qu'Ascalion. Elle les accueillit avec plaisir. Ascalion , l'ex-proc préféfé de Rosa prit la parole.

Vicomtesse... Je ne sais quoi vous dire.
Je vous présente mes sincères condoléances, et partage votre peine.


Cher ami, je vous remercie de votre présence icelieu, vous voir est source de réconfort, je vous assure.


Puis se tournant vers l'Ecclésiastique.

Je vous remercie d'être là, Monseigneur, j'avoue que je suis soulagée que vous soyez présent, je ne sais trop ce qui doit être fait. Je vous montre la chambre mortuaire, si vous le désirez.
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Malycia
L'annonce était officielle, le Vicomte Louis Hubert d'Harlegnan venait de rendre son âme au tout puissant, comme un couperet la nouvelle était tombée.
Malycia ne pouvait s'empêcher de songer à Rosa, elle se souvient encore du sourire qu'elle arborait le jour de ses noces avec le Cerf, elle qui se demandait souvent si elle ne resterait pas célibataire, et la voilà dejà veuve...
Un pincement imperceptible l'etreignit, elle ne pouvait s'oter de l'esprit que son propre époux Bartox n'était guère moins agé que le vicomte...
Elle ne songeait pas souvent à la mort, mais en cet instant, elle ne pouvait chasser cette idée sombre de son esprit.
Mais pour l'heure ce n'etait pas sur son propre sort qu'elle devait s'epencher mais sur celui de sa cousine, triste sort que le destin lui a là reservé.
Chemin faisant jusque la demeure des Harlegnan, elle vint se présenter au devant de la porte d'entrée, du monde en sortait, d'autres attendaient, dont le seigneur de Comines dont elle croisait souvent le chemin ces derniers temps, normal me direz vous ils sont tous deux conseillers comtaux!


Le bonjour Seigneur DonChile...Que voilà un triste jour!

Puis s'adressant au valet qui venait lui demander qui donc annoncer!

Veuillez avertir la vicomtesse que sa cousine la dame de Laerne est présente, et si elle agrée de me recevoir.
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Donchile
DonChile faisait les cents pas dans l´entrée, on s´affairait, il y avait bien du mouvement et il se demandait si finalement on ne l´avait pas oublié... Malgré tout, il prit son mal en patience, il était somme toute normale qu´il dût attendre puisque l´on avait des inquiétudes bien plus urgentes dans la maison...

Puis il fut surpris de voir arrivée Dame Malicya, laquelle le saluait immédiatement. Il répondit:


- Bonjour Dame Malicya... Oui, c´est un bien triste jour, comme vous avez raison... Pourtant vous avez vue comme moi le Vicomte siéger normalement au Conseil il n´y a pas de ça un mois... Quelle perte... J´en suis bouleversé...

... Valet, n´oublie pas de rappeler à ta maîtresse que le Seigneur de Comines est à sa disposition...

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