Coyotte
[Dans la matinée, entre Montluçon et Bourbon]
Le soleil venait à peine de pointer le bout de son nez. Depuis presque une semaine, si ses calculs étaient bons, il marchait, sans relâche, avec une seule idée en tête : retourner à Bourbon pour tenter d'oublier. Pour oublier ses doutes, sa tristesse, tout ce qu'il pouvait ! Parfois il se disait qu'il était bête d'être triste. Sa compagne lui avait bien assuré, que même si elle avait besoin de poursuivre le voyage seule, elle l'aimait. Il ne devrait donc pas être triste, puisqu'elle ne comptait pas partir avec un autre homme. Et pourtant, il l'était. Il avait peur, peur de la perdre, peur de se retrouver seul, abandonné par celle qu'il aimait tant.
Assis sur un gros rocher, il pensait donc à toutes ces choses. Voulant orienter ses pensées vers d'autres, il leva les yeux au ciel pour l'observer.
Celui ci était plutôt dégagé. Peut être un signe, se dit-il.
Oui peut être. Peut être un signe qu'il allait être de nouveau joyeux en rentrant à Bourbon. Il allait s'occuper d'un poste plutôt important, allait revoir tous ses amis qui lui avaient tant manqué. Et sa mère reviendrait bientôt. Bien que sa dernière lettre l'ait blessé, il voulait absolument la revoir.
Une légère brise souffla, Coyotte se remit debout, ses cheveux ébènes tout ébouriffés. Le froid lui mordant le visage, il ne put s'empêcher de faire une grimace. Et puis de sourire. Il venait à peine de se dire qu'il allait enfin retrouver la taverne de son ami qu'il appréciait tant, qu'il allait pouvoir se précipiter près du feu et se réchauffer.
Parfait, le jeune homme commençait à positiver. Une bonne chose.
Il serra fort son bâton dans sa main droite, prêt à se défendre en cas de nouvelle attaque. De nouvelle oui, car en rentrant il s'était fait attaquer par un vil brigand. Ce dernier l'avait détroussé et bien battu.
Coyotte était ressorti de cette bataille sans nourriture, sans ses quelques écus, et avec pas mal de bleus. Il avait cru pouvoir se battre et gagner, et pourtant non. Il avait un peu honte d'avoir perdu...
Le brun secoua la tête pour repousser le souvenir de cet affrontement, posa son regard sur le chemin qui menait à Bourbon, et reprit sa route, bien déterminé à rentrer rapidement chez lui. Il espérait être attendu.
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La femme est l'instrument qu'emploie le diable pour posséder nos âmes...
Le soleil venait à peine de pointer le bout de son nez. Depuis presque une semaine, si ses calculs étaient bons, il marchait, sans relâche, avec une seule idée en tête : retourner à Bourbon pour tenter d'oublier. Pour oublier ses doutes, sa tristesse, tout ce qu'il pouvait ! Parfois il se disait qu'il était bête d'être triste. Sa compagne lui avait bien assuré, que même si elle avait besoin de poursuivre le voyage seule, elle l'aimait. Il ne devrait donc pas être triste, puisqu'elle ne comptait pas partir avec un autre homme. Et pourtant, il l'était. Il avait peur, peur de la perdre, peur de se retrouver seul, abandonné par celle qu'il aimait tant.
Assis sur un gros rocher, il pensait donc à toutes ces choses. Voulant orienter ses pensées vers d'autres, il leva les yeux au ciel pour l'observer.
Celui ci était plutôt dégagé. Peut être un signe, se dit-il.
Oui peut être. Peut être un signe qu'il allait être de nouveau joyeux en rentrant à Bourbon. Il allait s'occuper d'un poste plutôt important, allait revoir tous ses amis qui lui avaient tant manqué. Et sa mère reviendrait bientôt. Bien que sa dernière lettre l'ait blessé, il voulait absolument la revoir.
Une légère brise souffla, Coyotte se remit debout, ses cheveux ébènes tout ébouriffés. Le froid lui mordant le visage, il ne put s'empêcher de faire une grimace. Et puis de sourire. Il venait à peine de se dire qu'il allait enfin retrouver la taverne de son ami qu'il appréciait tant, qu'il allait pouvoir se précipiter près du feu et se réchauffer.
Parfait, le jeune homme commençait à positiver. Une bonne chose.
Il serra fort son bâton dans sa main droite, prêt à se défendre en cas de nouvelle attaque. De nouvelle oui, car en rentrant il s'était fait attaquer par un vil brigand. Ce dernier l'avait détroussé et bien battu.
Coyotte était ressorti de cette bataille sans nourriture, sans ses quelques écus, et avec pas mal de bleus. Il avait cru pouvoir se battre et gagner, et pourtant non. Il avait un peu honte d'avoir perdu...
Le brun secoua la tête pour repousser le souvenir de cet affrontement, posa son regard sur le chemin qui menait à Bourbon, et reprit sa route, bien déterminé à rentrer rapidement chez lui. Il espérait être attendu.
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La femme est l'instrument qu'emploie le diable pour posséder nos âmes...