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[RP] Blain de bonheur

Madeline
[Château de Blain, ce matin-là]

Elle regarde ses doigts qui enserrent la tige blanche et ferme et qui d'un geste précis dirigent le dard ce celle-ci vers la matière douce et crémeuse. Pénétration réussie.
C'est fascinant !
C'est excitant !
Un sourire de satisfaction se dessine sur les lèvres fraiboises de Madeline.
Mais une seule tige ne lui suffit pas.
Sa main tremblante va s'emparer d'une deuxième qui l'attend là, toute brillante et bien lustrée sur la table.
Mêmes gestes, même délicatesse, même contentement...


- AH Dam par Christos ! Combien de fois dois-je vous dire de m'attendre avant de commencer ?

Ça, c'est Mère Augustine, l'intendante de Blain, qui vient de faire irruption dans la pièce où régnait le silence et qui en une seule phrase réussit à faire sursauter Madeline qui plante la tige au mauvais endroit !

- Augustine ! Mais regardez donc ce que vous venez de me faire faire !

Augustine se penche et s'en amuse.

- Ah Dam que c'est pas la fin du monde non plus ! Ça m'est arrivé bien plus d'une fois dans ma longue vie et je n'en suis pas morte.

Madeline soupire, retire la tige mal plantée et par réflexe ou par gourmandise, en suce le dard.

- Oui mais non... Car voyez-vous, j'aime les choses carrées et bien rangées : chaque chose a sa place et chaque place a sa chose. J'ai envie ma chère Augustine que le résultat soit parfait et que toutes mes bougies soient harmonieusement placées.

- Et il y en a combien à mettre ?

- 18 !

- 18, déjà ? Ah dam que le temps passe vite...

- Tout est relatif Augustine, tout est relatif...

- 18... c'est le bel âge.

- C'est l'âge de raison Augustine et maintenant, passez-moi la spatule que j'égalise la crème.

À la porte de la cuisine, Kiki veille et ne comprend pas pourquoi on choisit de mettre des bougies sur un vulgaire gâteau à la fraiboise... Sur un gros gigot, ce serait tellement mieux, non ?
_________________
Blanche_
[Ce matin-là, à Rohan]

Le tout, c'est de la tenir fermement.
Adepte de tout plein d'expériences initiatiques, la môme Walsh avait décidé ce matin-là de franchir un nouveau pas. Et pas des moindres !
Gardez vos doigts bien serrés autour, votre Altesse.

Oui, je comprends bien, Griet. Elle elle est un peu grosse, j'ai du mal. Je fais quoi, ensuite ?
Des petits mouvements. D'avant, en arrière. Douucement ! Voilà, vous y êtes.
Ça marche, je sens venir !


Et, du reste, la pression sous ses doigts augmente. Ça devient ferme, comme étiré par les phalanges expérimentées.

Faites attention, ça peut gicler, Mademoiselle. Il serait dommage que vous vous tâchiez.
Ne t'inquiète pas. Je m'aîtriiii...


En fait, non. La giclée lui explose à la figure, liquide sucré qui recouvre son teint pâle. Et crotte !

Blanche, je vous avais dit de faire attention... lui murmure sa gouvernante, essuyant son visage avec un mouchoir fin.
Une bouteille de chouchen, ça s'ouvre avec délicatesse, mon enfant. Regardez vous ! Couverte d'alcool ! Retour au bain, vous l'avez bien mérité.

Et dire que c'est aujourd'hui... Vous le faites exprès. Aller, hop hop hop ! Enlevez moi tout ça, qu'on frotte à nouveau.

_________________

- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
Kat_le_gris
Assis dans la taverne, Kat tentait de trouver les mots justes à offrir à la damoiselle. Il ne l'avait vue qu'une seule fois, de loin, lors de la veillée organisée par le clan pour la Sainte Nathan. Il lui fallait trouver le ton, courtois sans être distant, badin sans être familier. L'affaire était loin d'être aisée. Il murmurait les vers qui lui venaient pour goûter leur musique, mais les conversations de ses amis autour de lui n'aidaient guère sa concentration :
Goûter le plaisir
Blanche, albe incarnation
Crème de princesse...

Mmm... la demoiselle était de noble lignée et sans doute encore immaculée, aussi peut-être devrait-il éviter ce genre de propos équivoques. Kat se remit à chercher ses mots...
Blanche_
[Puisqu'elle est jeune et con !]


Hum... tu disais quelque chose ?
Doigts de pied princiers qui dépassent, uniques vestiges secs d'un corps pâle et frêle dans son bain. Tu disais, Griet ?

...Que vous devez activer, Vot'Sérénissime Propreté ! Vous avez une notion de l'heure bien personnelle... Et rien n'est encore prêt ! Ni le gâteau, ni votre robe, ni... Les invitations, Bondidiou ! Actiiiivez !

Elle sort, ruisselante. Parce que c'est vrai qu'elle est en retard, tout compte fait. Mais faut la comprendre, le chouchen, ça colle et tout et tout...
Bande d'ignares crados ! Elle pose les bases de l'hygiène moderne, vous pourriez au moins applaudir !
C'est ce qu'elle pense, tandis que la fourmilière tourne autour d'elle, l'astique, la pare, la farde, la recouvre de soieries et de perles. Poupée qu'on habille, Barbie à la robe de Princesse. Baba-au-Rhum dans sa crème, qu'elle dirait, la brune.
Bras en l'air, elle attend que sa prison de soie se referme. Dictant, en même temps, un modèle de lettre à sa suivante, qui écrit à la vitesse de l'éclair une série d'invitations.



Citation:
Blablabla... J'suis vieille et folle, et j'vous invite à fêter le début de ma fin chez la Mad'gnifique Matriarche de Blain. Blabla, j'vous aime.
T'apposes une croix, ça f'ra ma signature.


Mais, votre Altesse Doudouneuse... Vous ne voulez pas quelque chose de plus personnel ?
Elle ronchonne, trépigne un peu. Une lettre pour chaque invité ? Mais on est pas couché...

Bon, elle recommence. A commencer par l'unique, l'inéchangeable... Baronne de Saint Père, dicte "Maman".

Notez, Griet.
"Maman, faut qu'on parle. Mon corps est en pleine croissance... Viens fêter mon dix-huitième anniversaire sur les Terres de ma Matriarche Fraiboisée.
Je t'aime.
G."

Evidemment, Griet arrangea à sa sauce les paroles désastreusement incompréhensibles de la petite blonde. Le temps passe, la bêtise reste...

Citation:
A Vous, Baronne de St Père, Mère et Guide en notre estime.
De Nous, votre aimante petite fille, Gwenn-Ann de Walsh-Serrant.

Ma chère Maman,
Je vous écris pour vous inviter à mon dix-huitième anniversaire, qui se déroulera sur les terres de mon estimée Matriarche, Madeline de Blain.
Veuillez recevoir, ma tendre Maman, tout mon amour, et mon espoir que vous répondrez par l'affirmative à la présente invitation.
Bien à vous,

Blanche.


Bon, et pis qui, encore ?
Bah regardez votre liste, ma petite.

Et elle déroule, devant les yeux désespéré de l'enfante, un kilobiniou de noms écris sur une liste, en petites pattes de mouches.
Pourquoi n'est elle pas restée au chaud sous son lit, hein ?
A l'attaque ! Elle s'assoit, près de son pupitre. Écrivant certaines, pendant que Griet se charge des autres.


Citation:
Cher Grand-Père, Chère Grand-Mère,

J'espère que le squatteur se porte bien. A t'il grandi ? Il serait temps qu'il quitte le ventre de Mamie, et me rencontre. De nous deux, je suis, comme de coutume, la plus excitée à l'idée de faire sa connaissance.
On dit que les parents ne s'écrivent qu'en cas de mauvaise nouvelle. Comme à mon habitude, je déroge à la règle. C'est pour vous inviter à une fête (ma fête d'anniversaire) que je vous écris aujourd'hui.
Rejoignez moi, si le cœur vous en dit, sur les Terres fraiboises de Madeline, où nous aurons tout loisir de fêter mon entrée dans l'Age de Raison comme il se doit.

Avec tout mon amour,
Votre dévouée Blanche.


T'avance, Griet ?
On avance, on avance, c'est une évideence !

Exaspérée par l'air totalement à l'ouest de sa suivante, Blanche haussa un sourcil sévère.
Fais gaffe, tu vas friser. Oh mon Dieu ! Je vois une mèche bouclée ! C'est horriiiiiible. Une mèche en queue de Souchon !
Heu... donc je disais, j'ai écrit à Aelyia. La petite Bleizhmorgan.
Bien, conclut Blanche. Montre moi ça.


Citation:
A Vous, Aelyia Bleizhmorgan, Blonde Intendante du château Grand Ducal,
De Nous, Blanche-Anne de Walsh-Serrant.

Très chère Aelyia,

Je vous écris ce jour pour vous inviter à venir fêter à Blain mon dix-huitième anniversaire. Comme on dit, plus on est de fous, plus on rit.
Je compte sur vous pour rire... On dit souvent que de toutes, je suis la moins raisonnée.

Affectueusement,
Blanche-Anne.


Ça me convient. Copie-Colle pour les autres, sitoplé.
Hein ? Je copie-Quoi ?
T'es 'achement Alt-érée, Griet. T'est sûre d'avoir Ctrlé tes neurones récemment ? Raaah, laisse tomber.
Occupe toi de celle pour les Dénéré, je finis la plus importante.


Citation:
Cher Toi,

Serais tu disponible pour une orgie sous contrôle Mad'gnifique ? Si oui, ramène ta Fraiboise à Blain.
Je t'aime.
B.


C'est pas un peu fini de copier ce que j'écris ? Montrez voir. Hum... Hum... Pas mal. 'Tends voir, je relis.

Citation:
Au Duc et A la Duchesse du Vannetais,
Ainsi qu'à leur délicieuse Fille, Maeve.
Demat,

Vos Grâce, j'espère ne pas vous étonner trop en souhaitant votre présence à mon dix-huitième anniversaire qui aura lieu sur les Terres de la Marquise de Blain, Madeline.
J'ose espérer que les différents qui, peut être, vous opposent à certains membres de ma famille ne sauraient vous contraindre à rater pareille réunion de joie. J'exècre, comme vous le savez, ces batailles insignifiantes qui m'ôtent le plaisir de côtoyer, simultanément, les personnes qui me sont chères.

Respectueusement,
Blanche-Ann de Walsh-Serrant.

Ps : présentez à l'adorable Maeve l'assurance de mon amitié sincère.


Mouai, bah t'es quand même sacrément lente. J'ai eu le temps d'écrire celle de ma marraine, et d'Azenora.
Tiens, j'te montre. Prends en bonne note, Mouche !


Citation:
Ma Marraine d'Amour...
Je t'invite à mon anniversaire, dix huit ans c'est carrément trop d'la balle, à Blain chez Madounette.
C'est l'occas de croiser du beau monde, tout ça tout ça, de se goinfrer de petits gâteaux, et de finir ivre morte avec une excuse valable.
Et, de toi à moi, ton bidon a besoin de voir du monde.
Loviiiing youu !

B.


Citation:
Chère Azenora,
Voilà bien longtemps que je n'ai pris la plume pour prendre de tes nouvelles. Mais ta réapparition si soudaine, a, je le crois, jeté un voile de doute dans mon esprit.
En tant que l'une de mes plus proches amies, je t'invite à mon anniversaire qui aura lieu à Blain, chez la Marquise Madeline de Valendreuse.
Reçois, je te prie, toute mon affection.

Ta B.


Raaah, ça m'énerve ! T'as vu un peu le temps qu'il te faut pour écrire trois lignes ? File moi voir. Tu m'pompes l'air ! Du vent, du vent !
Nan, mais qu'est ce que tu fous ? Tu pars, en plus ?
Lâcheuse !
...
Désolée, Griet. On reprend ? C'est pas trop mal, tout compte fait. Je relis, pour voir...[b]

Citation:
Azilliz, Ma Vicky Zézettée,

Tu n'es pas sans savoir que les rides approchent. Moi j'répète toujours... Et alors, et alors, et ah.. Loréal ?
Mais c'est parce que je le vaux bien.
Viens, y'a une teuf trop d'enfer chez la Cj' d'la preums Juge. Trop top mortel si elle nous laisse bouffer ses teaux-gâ, la geju.
J'te Kiffe,

Blanche.


[b]Il reste qui ? Oh, la galèèère...
Bon, on continue.





Citation:
Mademoiselle Aanor,

Nous ne nous connaissons pas beaucoup, mais je souhaiterais vous inviter à mon dix-huitième anniversaire qui aura lieu sur les terres de Blain.
Je crois savoir que vous et la Matriarche êtes unies par une affection sincère. Je souhaiterais, si c'est possible, faire plus ample connaissance à cette occasion. Après tout, il serait fort dommage que nous ne nous croisions que dans les couloirs sombres du Cromlec'h.

Respectueusement,

Blanche-Anne.


D'façon, le rouge à lèvre c'est fini, maintenant c'est le gloss !
Heu... Votre Altesse ?
Nan, rien. Je divaguais. On reprend.
Tu te charges de Salomé ? Je fais le Rok.


Citation:
Ptit 'Rok voleur de Totote,

Vous me devez une explication sur la cachette potentielle d'une sucette sur ma personne. Jugeant la discussion prometteuse, je vous propose de venir fêter mon anniversaire sur les Terres de votre Mad', et de ma Matriarche. Si, à l'occasion, vous vouliez simultanément l'épouser, lui sauter dessus, et lui pondre une colonie de braillards à votre effigie, soyez assuré que j'en serais ravie.

Bisous bisous, le vieux.
B.


Ça donne quoi, pour Salomé ? Permets que je vérifie.

Citation:
Madame,

Vous ayant croisé il y a peu chez une tisserande que nous avons en commun, je me demandais si vous aimeriez venir partager quelques parts de gâteaux, et avoir la joie de me voir postillonner sur les bougies amoureusement préparées par la Marquise Madeline, à Blain.
L'occasion de mon anniversaire serait, de plus, l'excuse parfaite pour que je vous présente mes sincères (et directs) vœux de bonheur pour votre mariage que l'on dit imminent.

Respectueusement,
Blanche-Anne de Walsh-Serrant.


Pfiou ! ça crève, de travailler, en fait. Mine de rien, on s'en doute pas !
Finis, Griet. Moi je rends la plume.

Yeux au ciel, l'obtempérante domestique finit les dernières invitations.

Citation:
A notre Grande Duchesse Consort,

Tout d'abord, pardonnez moi. Promis, jamais plus je ne vous appelle ainsi. Au moins jusqu'à... deux lignes.
Votre Majesté, je disais donc : je vous invite à venir à Blain fêter mon dix huitième anniversaire. je vous prie de croire à l'honneur tout particulier que vous me feriez, si d'aventure vous choisissiez de venir partager mon passage dans l'Age Adulte.

Bien à vous,
PdD.
Ps : de vous à moi, cet âge adulte... Je crois que c'est un complot fomenté par ma suivante pour me forcer à devenir mature. Le bluff ne marchera pas !


[Et là, le narrateur arrête, parce qu'elle en a marre, et pis parce que d'abord personne n'aura la patience de lire jusqu'au bout. roll ]
_________________

- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
Lusiana
Etant tres occupée par la reconstruction de l'eglise de Rohan detruite dans l'incendie allumé par le faquin qui avait aussi devasté la mairie, etant egalement passablement occupée par ses charges en Retz, sans parler des affaires de famille en Savoie qui partaient en eaux de boudin là bas aussi, la duduche ex duchesse qu'on avait dite morte tout simplement parce qu'elle n'en avait plus rien à faire des aneries et des mesquineries qui faisait la marque de fabrique de la Bretagne avait eu peu de temps à consacrer à sa fille. D'ailleurs sa fille, ça faisait longtemps qu'elle ne s'occupait plus de savoir si ce qu'elle faisait pouvait plaire à sa mere, menant une vie que Meriadoc n'aurait certainement pas approuvé s'il n'avait ete sur le chemin qui le rapprochait chaque jour d'avantage d'Aristote.

Et c'etait d'ailleurs en sortant de la chambre de son epoux apres l'avoir osculté comme chaque jour depuis que la vieillesse l'emportait peu à peu que Gaude etait venue apporter la lettre de la fille de Lusiana.
Celle-ci haussa un sourcil surprise qu'elle etait de recevoir des nouvelles de cette enfant qui ne se manifestait guere. Elle n'avait que de trop rares echos de sa vie, si ce n'etait pour s'entendre dire que Blanche etait tres aimée en Bretagne, ce qui n'etait pas forcement une reference. D'ailleurs leur derniere conversation à ce sujet avait ete plus que houleuse et la gamine avait brandit cet argument comme un baton de justice comme pour menacer sa mere au cas où celle ci aurait la malencontreuse idée de s'opposer à ses caprices et sa vie dissolue. Comme si le fait d'etre populaire pouvait racheter une morale qu'elle n'avait plus depuis longtemps. La rejetonne Walsh avait si peu de consideration pour les valeurs que sa mere avait desesperement tenté de lui inculquer que ça en etait à se demander quelle definition elle pouvait avoir du respect, et aussi à se demander quel respect elle pouvait avoir veritablement pour ce pour quoi elle manifestait tant d'interet. Quand on ne respecte pas ses parents, sur quoi fonder le respect du reste? On appelle ça le fossé des générations.

Elle ouvrit la lettre, et lu rapidement. Pas de doute, ce n'etait certainement pas Blanche qui ecrivait ces mots. C'etait trop loin de ce qu'etait sa fille. Cela faisait longtemps que Blanche ne considerait plus sa mere comme sa "tendre maman", et ça faisait aussi tres longtemps que Blanche ne se montrait plus sous le jour d'une fille aimante.


Citation:
A Vous, Baronne de St Père, Mère et Guide en notre estime.
De Nous, votre aimante petite fille, Gwenn-Ann de Walsh-Serrant.

Ma chère Maman,
Je vous écris pour vous inviter à mon dix-huitième anniversaire, qui se déroulera sur les terres de mon estimée Matriarche, Madeline de Blain.
Veuillez recevoir, ma tendre Maman, tout mon amour, et mon espoir que vous répondrez par l'affirmative à la présente invitation.
Bien à vous,

Blanche.


Lusiana se dirigea alors vers son bureau, et repondit rapidement, d'une ecriture fine, presque austere, telle qu'elle etait devenue au fil des années. 18 ans deja! Et dire que sa Grand Mere avait une fille sensiblement du meme age, pourtant née bien longtemps apres. Aaaah logique du temps quand tu nous tiens. Lusiana secoua la tete dans un soupire qui voulait dire: bref...

Citation:
De nous, Lusiana de Walsh-Serrant
Baronne de St Pere en Retz
Sacristaine de Rohan
Chanoinesse du chapitre de Bretagne
Genéalogiste et Heraut du duché de Retz
Prieur de l'Ordre des Chevaliers Glaive
Druide de Rohan

(et oui tout ça, ça en fait des activités pour une quasi morte hein?)

à

Blanche de Walsh-Serrant

Mon enfant,

Je vous remercie d'avoir delegué à votre gouvernante la tache si ardue que vous ne pouviez le faire de votre propre main pour m'ecrire trois lignes pour feter votre anniversaire en Fevrier alors que vous etes née une nuit de Samainh soit un 31 octobre. Votre marraine pourra vous confirmer que je n'ai pas la tete qui defaille concernant cette date si importante dans ma vie et dans la votre.

Sachez que je vous envoie mes voeux sinceres, bien que le temps qui a passé si vite ne me rappelle toujours les douleurs que m'infligea la nuit de votre naissance.

Je vous informe que je ne sais si je pourrais venir à ces festivités. Votre pere que vous n'avez plus vu depuis si longtemps est au plus mal. Je n'ose quitter son chevet en ce moment, tant son etat de santé m'inquiete. Le temps a passé pour lui aussi. Aussi vite que vous avez grandi. Et apres tant d'années passer à servir, Aristote dans sa grande clemence a decidé je crois de soulager ses peines et de le rappeller à lui, c'est une question de jour maintenant. Je ne peux donc vous repondre par l'affirmative quant à ma presence à des festivités qui en plus de ne pas etre programmée à la periode de votre anniversaire, verrait ma presence quelque peu deplacée si je venais à perdre l'homme qui m'a tant aimées depuis toute ces années et grace à qui j'ai pu vous donner la vie.

Je tacherai de venir si je vois que l'etat de votre pere me le permet. Mais rien n'est moins sur.

Affectueusement
Votre mere

Lusiana


Elle tendit la missive à Gaude, lui demandant de tacher de trouver sa destinataire.
_________________
Blanche_
[A cheval, prête à partir...]

Griet, qu'est ce que tu attends ? Elle râle, pour la forme, consciente que le retard principal lui incombe quand même. Mais choisir sa robe a été fort dur, ce jour là.
Elle ne sait pas, ne se doute pas, même, que nombre refuseront en justifiant telle ou telle querelle. Pour un temps encore, elle garde son innocence et son indifférence aux bagarres bretonnes.


Je vais partir sans toi, attention !
Elle rit, étrange apparition au beau milieu de la cour, tandis que d'une main elle protège ses yeux gris de l'attaque du soleil. Observant, sans mot dire, la suivante courir, jupons retroussés, jusqu'au perron où se tient Gaude.
Émissaire de Rohan. Du quartier voisin. Cela fait bien longtemps, désormais, qu'elle ne reçoit plus de nouvelles. Normal, elle est blonde, bien cruche, et indigne de l'amour maternel. Et tout ça sans coucher avec le Ducaillon ! Adepte des records, donc.


Qu'est ce donc, Griet ?
La suivante ne laisse pas le temps à sa jeune maitresse de comprendre ce qui se passe. Elle se doute, en vieille aguerrie, en connaisseuse des réflexions et troubles familiaux, que parfois tout n'est pas rose entre une mère et sa fille.
Mais Blanche, elle, l'ignore. Que sa mère puisse réagir ainsi ne lui viendrait jamais à l'esprit. Comment pourrait il être ? Elle l'aime. Et en tant que gamine débordante d'affection, elle pardonne tout, même l'impardonnable.

Ce matin, Griet a appris que Blanche serait déshéritée. C'est un valet qui l'a répété à la gardienne d'oies, qui l'a dit au ramoneur, qui... Bref. Elle sait. Blanche non. Comment pourrait ce être possible ? Elle aime sa mère. Et l'idée que la simultanéité de cet amour n'existe pas, bah ça... elle ignore.
Blonde, qu'est ce que vous croyez !


Qu'est ce, Griet ? Nous sommes en retard ! Et j'aurais aimé voir Azenora avant. Et puis, il faut nous hâter. Les autres vont venir, je suppose...

Pauvresse. L'innocence, parfois, peut être tellement cruelle...

Griet lance un regard significatif à Gaude. Partez. Je sais pourquoi vous êtes là. Regardez la. Elle est heureuse. Laissez la en paix. Un peu, juste un peu encore, loin de ces querelles de bas étage.

Et elle prend la lettre. L'ouvre, la lit. Ses yeux se plissent. Pleure t'elle ? Presque.
Une larme coule entre les rides du temps. Peau sèche et écaillée, de celle qui a tout vu, mais ne pensait pas voir chose aussi terrible.
Elle n'aime plus.


Blanche, il est l'heure.

La sentence est sans appel. C'est fini. Dis lui, à Lusiana, que c'est fini. Blanche ne saura pas.

Elle froisse la lettre. La glisse dans une poche. Et sert le poing, tellement, tellement déçue. Trop de gâchis.
Innocence...


J'arrive.

Et elle grimpe, rejoignant la jeune fille. Lui dira t'elle que son père est mourant ?

Les émeraudes croisent le regard gris et gai. Heureuse, comme toujours. Tant de bonheur dans les yeux d'une enfant !

Les talons claquent, les deux silhouettes trottinent vers leur destinée.

Elle ne lui dira pas.
[/i]
_________________

- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
Marquise66
- Elle est vraiment grosse, je ne suis pas sure que cela va passer., s'interrogea Marquise.
- N'ayez crainte madame, faites moi confiance, vous verrez qu'elle sera bonne., répondit un des cuisiniers du château de Nantes.
- Mais peut-être devrait-on la mouiller un peu plus, pour être bien sûr qu'il n'y ait pas de problème.
- C'est comme vous voulez madame, c'est vous qui décidez.
- Je veux vraiment qu'elle soit bonne vous comprenez....
- Bien sûr madame.
- La plus grosse, la meilleure, et surtout pas noire!
- Je vous en prie Madame, mouillez, que nous puissions enfourner., répondit alors le cuisinier et lui tendant un pinceau.
- Merci mon brave, je ne voudrais pas que ça brûle.

Marquise se saisit du pinceau, le trempa dans l'eau et mouilla la miche la plus grosse qu'elle ait jamais voulu faire.

- J'espère vraiment qu'elle ne va pas brûler, j'ai promis à mes filles une miche énorme pour tartiner leur confiture dessus.

Le cuisinier allait répondre quand une servante se présenta et s'adressa à Marquise.

- Madame. Le pigeonnier m'a transmis une lettre à votre intention.
- Ah! Bien... Et bien... Où est-elle?

La servante lui tendit alors le parchemin. Marquise s'épousseta les mains pleines de farine et l'ouvrit.

- Ah! Sacrée princesse. Je vais devoir vous laisser gérer la cuisson mon brave, il me faut aller rédiger une réponse.

Elle confia alors sa grosse miche au cuisinier et remonta avec la servante vers les chambres. Arrivée dans la sienne, elle rédigea une réponse qu'elle fit envoyer au pigeonnier.

Citation:
Chère princesse des doudous,

Un passage à l'âge adulte? Et vous n'êtes pas terrifiée et cachée dans votre graaaaande armoire? C'est vraiment vrai alors. Vous grandissez! Comprenez que je ne puisse rater cela. C'est donc avec joie que j'accepte votre invitation et que je viendrai voir souffler toutes ces bougies.

PS : je vous rassure, je ne suis pas dans le complot. Il n'est nul âge qui soit synonyme de maturité. Il n'appartient qu'à vous de décider à quel âge vous le serez.

Marquise.

_________________
Madeline
[Blain, chambre de Madeline]

Les paumes sur le lit, Madeline grimace. Augustine est juste derrière elle et les choses se compliquent.
La moustache d'Augustine vient lui chatouiller une oreille. Sa voix grave se veut rassurante, apaisante.


- Ah Dam que ça va pas être coton, mais que ça va le faire ! Vous serez pas déçue du voyage !

Madeline déglutit avec peine et se prépare intérieurement au pire, à la douleur et à la bestialité.
Le calvaire commence alors pour elle. Augustine n'y va pas de main morte. Dès le début, la force est avec elle et avec son esprit et c'est dans un « RRRRRRRRRRRrhhhhhhha » de bûcheron qui coupe le souffle de Madeline qu'elle commence à s'affairer dans le dos de sa marquise.
Bouche grande ouverte, Madeline cherche de l'air tandis que ses yeux larmoient.
Derrière, Augustine s'active et a même posé une jambe velue sur le rebord du lit pour avoir une meilleure prise.


- Ah Dam ça viennnnnnnnnnnnnnt !!!
- Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
- AH Dam ça va être bon !
- Gniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
- OuiiiiiiiiiiiiiIIIIIIIIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Le menton écrasé sur le lit, les yeux grand ouverts comme si elle venait de croiser le Sans Nom, Madeline récupère peu à peu.
Augustine souffle comme un bœuf après l'effort, satisfaite d'avoir eu raison de la fermeture de cette robe un peu trop cintrée.


- Z'avez pas un peu grossi vous ?

Madeline soulève avec peine sa main et montre un mini écart entre son pouce et son index.

- Un tout p'tit peu...
_________________
Azenora
La Damoiselle Bleizhmorgan, assise dans un beau fauteuil moelleux, les doigts de pieds en éventail, tournait avec nostalgie les pages d’un livre ancien, passablement ennuyeux. Ephygénie, son ancienne nounou, s’afférait à nettoyer sa chambre. Parce qu’elle l’aimait beaucoup, la Peste avait catégoriquement refusé que son héros, le tout puissant Cyprien, s’occupe de cette tâche ingrate. En réalité, elle prenait plaisir à voir cette femme qu’elle détestait à ses bons petits services.

Tu sais Ephygénie, j’ai pensé cette nuit à ce que je pourrais faire pour me débarrasser de ton petit protéger, Eryk. Je crois que la noyade, on peut faire passer ça pour un accident. Un soir, une taverne vide, un tonneau rempli et BADABOUM !

La nounou avait abandonné depuis longtemps l’idée que, Azenora puisse un jour changer d’état d’esprit. Cette Damoiselle était aussi bornée qu’une mule, voire même plus.

Oh vous savez Mademoiselle, je ne suis pas sûre que ce soit une excellente idée, avez-vous pensé à la peine que vous pourriez infliger à votre mère ? Non, bien sûr, vous ne pensez qu’à votre petite personne, comme d’habitude.

La peste lui jeta un regard si noir, que la nounou préféra reporter son attention sur les sols. Sa mère, bien sûr. Azenora aimait profondément sa maman, mais sa trahison était encore trop présente dans le cœur de la Bleizhmorgan. Elle avait soif de vengeance, vengeance dévastatrice, certes.

Hum, tu as raison lueur d’espoir dans le regard de la gouvernante cela gâcherait le précieux liquide, je ne puis le tolérer. Et PAF ! Dur retour à la réalité : Elle ne changera jamais. Frotte plus fort Ephygénie, je vois encore de la saleté. Sadique ? Parce qu’elle le vaut bien, pardi !

Son regard se perdit dans le vague, seul les grattements que produisait le grattoir rompaient le silence. Lorsqu’on vint frapper à la porte, elle sursauta tellement fort que l’ouvrage posait sur ses genoux, fit un vol plané par terre.

Rhaaaa ! Elle le ramassa en ronchonnant, et invita le messager à pénétrer dans sa tanière.

Une missive pour vous, Mam’zelle Bleizhmorgan.

Une missive pour elle ? Ah voui, vraiment ? Toute ravie, elle bondit sur ses cannes, et traversa la pièce sur la pointe des pieds, glissant sur ce sol mouillé à chaque enjambée.

Bidiou ! Vous n’avez donc aucun respect Damoiselle Azenora, je viens de finir d’astiquer cette partie, me voilà contrainte de tout recommencer ! Elle bougonne, elle souffle comme un bœuf la Ephygénie, ben voui, Cyprien, ce bougre, il ne veut pas qu’on lui crie dessus, vi, faut la laisser tranquille cette teigne qu’il dit, pffff des foutaises ouais !

Elle prit le bout de parchemin des mains de l’homme, et le parcourut à toute vitesse. Elle était invitée à l’anniversaire de Blanche, amie qu’elle ne connaissait plus, malheureusement. Toutefois, elle irait. La Blondinette l’avait touchée, lorsqu’elle avait été invitée à l’enterrement de l’un de ses proches. Elle retraversa sa chambre en sens inverse (réduisant à néant le travail de la gouvernante), prit sa plume, et rédigea une réponse qu’elle remit dans les mains du messager avant de le mettre à la porte.

Citation:
Chère Blanche,

Ce sera avec joie que je me rendrais en le domaine de Blain, chez la Marquise, au plus tôt. Je suis honorée d’y être invitée. Tu n’es pas sans savoir que mes souvenirs m’échappent, et qu’il m’est très difficile de mettre un nom sur notre amitié d’autrefois. Toutefois, j’ai l’espoir que passer un moment en ta compagnie m’aidera grandement à retrouver la mémoire.

Avec toute mon affection,

ton amie, Azenora Bleizhmorgan.

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Blanche_
[Arrivée à Blain]

De son hongre glacé par le froid, la môme saute à terre. Elle essuie sa robe, y ôte quelques traces du voyage. Puis s'approche de la porte, Griet à ses cotés.
L'éternelle ombre de la jeune fille. Éternelle, enfin elle l'imagine ainsi. Que pourrait elle se dire d'autre ? Elle n'a jamais connu compagne plus fidèle. Et entre les bras de son ancienne nourrice, ce sont tous ses soucis de gamine qui s'envolent.
Toc toc ?

Elle attend. Son super oiseau voyageur se pose près d'elle. Oh, une missive !
Et comme la très people damoiselle manque à son public en délire, hop ! Un second.
La popularité, c'est vraiment incroyable.

La porte s'ouvre. Ali Baba et la caverne au trésors...
N'ayez crainte. Shéhérazade a plein de choses palpitantes à vous raconter.
Petit sourire furtif sur son visage. C'est sûr, ils ne vont pas s'ennuyer.

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- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
Anthoyne
Dans une petite ruelle sombre à deux pas de chez lui, on s'occupait d'Anthoyne qui lui soupirait comme à son habitude. Les bras derrière le dos, il s'agaçait !

- Vous n'êtes vraiment pas douée damoiselle !

Il baissa la tête et regarda la jeune femme accroupie face à lui qui commençait à s'affoler. Pourtant, c'est elle qui avait voulu ! Le jeune homme avait décliné cette offre mais elle avait insisté et il avait finalement accepté se disant que ça ne pourrait pas être si mal que ça.

- Je... Je suis vraiment désolée... C'est que... Je n'ai pas l'habitude... En plus... je ne comprends pas pourquoi elle a grossi de plus en plus et maintenant, elle est vraiment grosse... Je vais astiquer plus fort !
- Ah bah ça, c'est normal ! Et oui, elle est grosse ! Je ne le vous fais pas dire ! Bon, je ne veux pas vous presser mais je n'ai pas que ça à faire ! Vous vous étiez gentiment proposée, je pensais que ça allait être bien mais alors là, c'est la catastrophe !
- Pensez vous qu'en crachant dessus, ça ira plus vite?
- Comment?!
- Ou peut-être en suçant... Après tout...
- Noon mais ça ne va pas la tête ! Laissez moi tranquille !

Anthoyne s'écarte prestement laissant la jeune femme en déséquilibre mais qui se rattrapa facilement tout de même et qui se releva par la suite.

- Je suis vraiment désolée... Je voulais tant vous satisfaire après...
- Après votre maladresse ?! Oui certes mais laissez ce mantel tranquille ! Je le laverai moi-même !
- Mais le chouchenn, ça tâche et la tâche est grosse !
- Je sais, j'ai vu et vous l'avez déjà dit !
- Mais...
- Taisez vous ! Vous m'agacez !

Compte avec ses doigts qu'il montre bien à la représentante de la gente féminine pour insister sur le nombre d'âneries. Ce n'est en aucun cas pour l'aider à compter.

- Un ! Vous tâchez mon mantel comme une pauvre idiote. Déjà que faisiez-vous avec un verre de chouchenn à la main?
Deux ! Malgré cette bourde, je me suis dit que peut-être vous alliez rattrapé votre bêtise ! Mais non ! Vous avez fait qu'aggraver les choses ! Vous avez ééétaaaaléééé la tâche !
Trois ! Ensuite vous voulez cracher sur mon mantel. Vous me prenez pour qui? Un gueux peut-être?
Et quatre ! Ce fut le pire, je crois... Vous proposez de sucer mon mantel?! Mais vous êtes folle !! C'est déjà assez répugnant comme ça de cracher dessus alors le sucer... Puis la situation était assez gênante comme ça et si quelqu'un passait, qu'aurait-il dit?! Hein?! Vous avez pensé à ça? Je ne pense pas ! Vous et votre petite tête !

PAF ! Une claque qui laissera une marque rouge sur la joue d'Anthoyne pour les prochaines minutes ! La jeune femme avait été vexée.

- Comment avez vous pu imaginer ça?!
- Mais je n'ai rien imaginé du tout !
- Pervers !
- Mais... Pas du tout !
- Espèce de malade mental ! Obsédé !
- Quoi?! Mais...

La chaste femme repartit dans l'autre sens, hors d'elle.
Alors qu'Anthoyne grommelait à cause de la tâche que la non-libertine avait faite, il la regardait partir, la maudissant.
Prière accomplie? Possible puisqu'un pigeon lâcha ses excréments sur sa chevelure blonde. Le grincheux ne put s'empêcher d'éclater de rire alors que la femme criait de dégoût. Anthoyne suivit des yeux le passage du volatile masqué qui finit sa course à la fenêtre de chez lui.


- Ah ? Qui est cette humble personne qui m'a vengé?

Le de la Louveterie s'approcha du pigeon et y détacha le message qui se trouvait à sa patte. Court message qu'il lut attentivement. Ses yeux s'écarquillèrent. Qu'est-ce que c'était que ça? Il se demandait ce que Blanche avait pu bien écrire. Bien entendu, c'était à prendre au second degré mais tout de même !
Une question lui vint à l'esprit.

"Pourquoi elle n'a pas mis de date?"

Le jeune homme se dépêcha de rentrer chez lui et de se fournir de quoi écrire pour lui répondre.


Citation:
Ma chère et tendre,

Je suis ravi de recevoir cette invitation de ta part malgré le fait qu'elle soit quelque peu spécial.
Sache que je serai vraiment heureux d'être présent à cette fête si je le peux. Pour savoir si je pourrai venir, pourrais-tu me prévenir de la date de cette fête, s'il te plait?

Je t'aime.
Anthoyne.


Hop ! Replié, c'est envoyé. Il attendra une réponse pour voir si il allait finalement pouvoir venir ou pas.
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Azilliz
-Mon amour ?

Réveil inquiet, Azilliz tourne la tête et l'aperçoit à côté d'elle dans son lit. Ah il est là. Ce n'était donc qu'un rêve qu'elle le perdait pour toujours. Que ferait elle sans lui.
La Vicomtesse referme les yeux et passe son bras autour de lui.


-Hmmmm....que tu es doux....Nonnnn, bouge pas....Oui, moi aussi je t'aime mais...ah non je t'ai dis que je n'aime pas quand tu me lèches...

De la main, elle tente de le repousser pour affirmer ses molles protestations. Il la regarde, et se cambre sous sa main pour qu'elle le caresse de la tête à la queue frétillante.

BOUM, BOUM.

-Oui ?
-Puis je entrer ?
-Oui, mais tu interrompts un charmant calin...

Anne ouvre la porte et découvre empressé auprès d'Azilliz son tout jeune lévrier Peticoutumier.

-Vous avez du courrier, et vu l'air douteux du pigeon je suppose qu'il vient de votre amie Blanche.

-Ah merveilleux, donnez moi ça !

En parlant, Azi se redresse laissant deviner sous sa chemise blanche, sa poitrine naissante. Le lévrier se met à baver, langue pendue, pendant qu'elle décachète et lit la lettre.

Citation:
Azilliz, Ma Vicky Zézettée,

Tu n'es pas sans savoir que les rides approchent. Moi j'répète toujours... Et alors, et alors, et ah.. Loréal ?
Mais c'est parce que je le vaux bien.
Viens, y'a une teuf trop d'enfer chez la Cj' d'la preums Juge. Trop top mortel si elle nous laisse bouffer ses teaux-gâ, la geju.
J'te Kiffe,

Blanche.


-Aaaaaanne, plume, parchemin, pigeon céans !

Réfléchis

-Wesh, wesh
Scrunch, scrunch, la gouvernante griffonne.

Citation:
Wesh Wesh ma Walsh Walsh culée-ima !

Bien ou quoi cousine ?
T'abuse t'a vu, sérieux jvais bader ma race si on parle des rides. T'enterre le biactol batarde !
T'inquiète t'es pas vieille t'a vu, ça ira pour souffler tes bougies.

Hey Grosse, t'assure pour la teuf t'a vu ! Jserais dégoutée d'la mort si les ges-ju font les re-lou...
Si tu t'es demandé si jserais là, t'a fumé, t'es en hallu, t'a pété un plomb dans ta tête, c'est pas clair dans ton cerveau de ta tête de ta pensée t'a vu.

Dédicace à la famille.

Zézette du Vicomté représente, Goven dans le coeuuuur.

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Madeline
[Château de Blain]

- Ah Dam par Christos, mais c'est quoi cette idée farfelue ?
- Avant d'être farfelue, Augustine, il s'agit d'une idée. Et puis, de toute manière, j'ai promis à Myrlin que Captainpoulet continuera à vivre à travers moi !
- Oui mais à ce p...
- Oui, augustine, à ce point ! Et maintenant, cessez-là vos questions et fixez-les moi.
- Les plumes ou les pattes de poulet ?

Madeline soupire

- Les deux, bon sang, les deux !

Mais oui quoi ? Pourquoi en faire une montagne ?
Et puis, qu'on se le dise, 1458 sera l'année de la Plume ou ne sera pas.
Bon, d'accord... mettre des pattes de poulet peintes en rose fraiboise, c'est pas "mettable" par tout le monde, mais la plume, SI ! Oh que si !
D'ailleurs, qu'attendez-vous pour vous y mettre à la plume ? C'est tendance, c'est smart ! Très smart !
Une petite plume pour l'oiselle, mais un grand pas pour l'humanité !
Aimez les plumes ! Votez Poulet !

*ceci était une annonce publicitaire du comité de soutien de la plume et des inconditionnels de Poulet*

Mais revenons-en à notre anniversaire...

Madeline, la Madgnifique marquise de Blain était à présent prête, dans sa robe "fraiboise plumée" réalisée par la talentueuse Attia qui a sûrement dû prendre trois jours de congés pour se remettre d'une telle commande si... si Mad quoi !

Elle se tient là, la Madgnificence madjestueuse, fin prête pour accueillir les invités de Blanche.




C'est parti mon Kiki ! Que la fête de la mort qui tue commence !
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Blanche_
Sésame, Ouvre toi !
...

Griet, ça marche toujours pas !

Ding Dooooong !
.
..
...
GRIET ! ça marche pas !


Elle se retourne, furieuse, vers sa suivante qui reste avachie, les jambes ballantes, sur les marches de la magnifique demeure de Madeline. Elle admire, observe, jalouse, les pots de fleurs où sont arborées des espèces florales inconnues, aux jolies couleurs framboises. Et, de-ci, de-là, des plumes qui paradent fièrement parmi les pétales.

Bordel, Griet, tu vas venir, oui ?
Blan-cheu ! Mais qu'est ce que c'est que ce langage ?

Et elle se signe trois fois. Vade retro Satanas ! Devant le perron tu resteras, si la politesse de ta bouche ne sortira. Ex divinae Gritas oris exitat.*
Bref.

Nous avons un problème !
Je dirais même plus, nous avons un problème
, renchérit la suivante, sourire aux lèvres.
Examinons la situation. Nous avons une porte.
Oui oui, je vois la porte.
Nous avons une serrure.
Oui oui, je vois la serrure.
Nous n'avons pas les clefs, elle est donc fermée.
Oui oui, je vois la...
Bordel, c'est toi qui vas la fermer, Griet !


Tu as un violon ?
Nan.
Mais je ne réfléchis bien qu'avec un violon !**
Vous voulez que je siffle ?
Laisse tomber. J'ai mal aux pieds !
Élémentaire, ma chère Blanche. Vous avez marché un kilobiniou en faisant un sacré nombre d'aller-retours entre la porte et le mur...
Soit. Nous avons un problème.


Voudriez vous un fil et un bâton pour forcer la serrure ?
M'enfin, Griet, on rentre pas par effraction, on est INVITES ! Pis j'ai pas l'intention d'abimer la porte de la Matriarche.
Vous avez une base-ou-quoi ?
Une bazooka ?
Base-ou-quoi. J'en ai entendu parler. Un gros tube, et de son extrémité jaillit une force incroyable terrassant tout sur son passage ! Il nous faut une base-ou-quoi.
Ça me rappelle les prouts du palefrenier, ça. Il a faillit me faire trépasser le hongre de Balmir la dernière fois qu'il a lâché une caisse.
...
De clous. Une caisse... de clous.


Rire de la suivante, qui retombe dans un plouf ! sonore sur le sol, et s'éventre un peu. Jupons retroussés, élégance extrême. Toute une leçon de maintien dans une vision divine. Car la pilosité de la vieille bonne égale, sur bon nombre d'aspects, celle tant célèbre d'une Mère Supérieure.

Bon, dites... Vous avez l'intention de nous faire rentrer, oui ?
J'essaye, j'essaye... C'po facile. Y'a comme une proéminence charnue, sur le coté. Un manche élargi, qui tient dans la main. J'ai pas tout à fait saisi à quoi ça servait !
C'est la poignée, votre Grandissime Sérénité.
C'est bien ce que nous pensions, Griet.


Et l'autre retombe, aussi, aux cotés de sa suivante. Double tas féminin, duo de silhouettes fatiguées et pas repues, qui attendent de voir apparaitre la Madelissine Marquise dans une effervescence de coloris et de goût.
Car Nous (Nous ! Nous !) c'est le goût.

Mais là... dans un nuage de poussière et de vent, arrivent... Oh, par Aristote ! Les invités !
Et leur inviteuse se redresse, devant la porte. On dira qu'elle est là parce qu'elle tenait à leur souhaiter la bienvenue chez Madeline. Ou dire qu'elle était là, petite poulette de dix huit printemps, pour tout autre chose que parce qu'elle n'a pas osé pousser la porte et entrer d'elle même.



[* En traduction blanchesque poussée, ce méli-mélo latin veut dire "sort de la divine bouche grietienne".
** toute ressemblance avec un détective anglais est purement fortuite.]
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- Hermine cachée dans un couvent pour échapper au Loup ! -
Anthoyne
Les invités n'étaient en fait qu'un seul invité pour le moment : Anthoyne. Il avait encore emprunté un cheval de la maréchaussée hors de ses heures de service mais personne n'allait lui en vouloir car il était le seul chef-maréchal à Rohan.

Il connaissait le chemin vers la demeure de la matriarche des Plumieux ayant fait partie du clan. Cet acquis lui fit gagner pas mal de temps ne s'arrêtant pas à chaque carrefour même si ils ne sont pas très nombreux. Le voyage lui parut fort bien long. Tout simplement qu'il l'a fait seul et qu'il avait hâte de voir la charmante Blanche. D'ailleurs en pensant à elle, il a du se prendre trois ou quatre branches durant le trajet ce qui le décoiffa un peu et le marqua également.

Arrivé à l'entrée de Blain, il se présenta. Une petite vérification de la liste et le tour était joué, on prit soin du cheval de la maréchaussée et on indiqua au convié le chemin après qu'il ait refusé qu'on l'accompagne. Apercevant quelques personnes à l'autre bout de l'allée face au château, Anthoyne se recoiffa un peu et réajusta ses habits. Il reconnut vite Blanche et la vieille Griet. Un sourire puis une grimace. Ce furent ces réactions.

*Le monde est-il si imparfait que ça?*

Après cette pensée pessimiste, Anthoyne fut assez proche pour saluer Blanche. Il s'inclina doucement puis prit sa main avant d'y déposer un baiser puis de lui afficher un grand sourire.


Blanche... Léger regard vers Griet mais personne autour et puis les convenances, ça lui était égal. Je suis ravi de TE voir.
Tu es ravissante... Comme toujours.

Le jeune homme vint déposer un baiser sur la joue de la bretonne et lui sourit. Ce ne fut que sur la joue et non sur les lèvres. Même si les convenances lui étaient égal comme dit juste avant, il y avait Griet qui le dérangeait quand même.
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