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[RP]Quand le Duc de Brocéliande est mis aux fers

Riwan
C'était la 2e fois que je me retrouvais au cachot. La première remontait déjà à loin... J'avais été arrêté par les orléanais alors que j'étais en mission diplomatique.
Je n'étais donc pas effrayés de le retrouver là. Surpris, oui, mais pas effrayés.
J'accusais encore le coup. Jamais je n'aurais penser que la Duchesse oserait faire arrêter un Duc.
Que ignominie !

La porte s'ouvre. Voyant les deux demoiselles, comme le veut la courtoisie, je me lève. J'affiche un sourire charmeur.

Madame la procureur j'ignore de quelle déposition vous parlez. En revanche, il est bien évident que je n'ai jamais volé de fer au Duché. C'est tout simplement inimaginable.

Faites moi libérez sur le champ et je m'efforcerais d'oublier cette arrestation scandaleuse. Et en attendant faîtes prévenir mon avocat, Maitrav Oka, ou mon Oncle. Qu'ils s'occupent de mes affaires en attendant le dénouement de cette comédie.

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SA Riwan Nathan De Brocéliande
La_renarde
La réponse ne fut guère surprenante malgré l’espoir de la rouquine d’en finir au plus vite. L’idée de devoir extirper des informations de manière brutale n’était pas pour lui plaire, mais puisqu’il continuait à clamer son innocence et cela malgré des preuves accablantes, il n’y avait plus d’autres solutions. Aussi, d’un mouvement de l’index, elle fit signe à son fidèle colosse de s’approcher. Puis avisant le « soldat-charmant » qui les avait sauvées des labyrinthes du château, elle lâcha d’une voix sèche :

- Faites quérir l’avocat de sa Grâce Riwan, il va demeurer quelques temps avec nous. Le garde s’exécuta presque aussitôt et sorti en prenant soin de bien refermer la porte derrière lui. Entre temps, l’homme de main s’était emparé d’une solide corde de chanvre et faisait le pied de grue près de sa maitresse, guettant le moindre de ses ordres.

La mine passablement soucieuse elle ajouta cette fois-ci à son fidèle serviteur :

- Rufus, veuillez vous saisir du duc je vous prie. Dans de telles circonstances, le vouvoiement s’était imposé de lui-même, comme si la gravité des évènements qui allaient se succéder forçait davantage le respect.

Ni une, ni deux, le monstre fit les quelques pas qui le séparait du freluquet et le ceintura de ses gros bras en laissant échapper un grognement sourd.

- Je suis profondément navrée, Duc, que vous persistiez à nier vos actes. Vous me forcer à mettre à exécution ce que je répugnais à faire. Puis d’un signe de tête à Rufus, elle ajouta :

- Attachez-le solidement, nous nous en tiendrons à ce que nous avons prévu. La brute épaisse d’un bras maintint le « duc-roseau », tandis que de l’autre elle tentait de lui lier les poings. Bientôt il serait solidement allongé sur la table, prêt à souffrir tous les châtiments inimaginables.
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Blanche_
Comme Lallie le lui avait indiqué, la blonde PP s'était glissée dans un coin de la pièce, pas tellement loin des protagonistes, mais au plus près de Riwan et de son bourreau musclé.
Plume en l'air, une goutte d'encre tombant sans bruit à son doigt tremblant, elle écarquillait les yeux sur la scène inimaginable, invraisemblable, insupportable qui se jouait devant ses yeux.
Comment ? Autant de violence, autant de haine ?
Peace and love ! Make love not war !

Lallie posa sa question. Ultime moment où le Brocéliande, pour échapper à son châtiment, avait l'occasion de sauver sa vie. Son corps. Son honneur. ce qu'il en restait.
Avait il une seule idée de ce que la fortune avait décidé pour lui, ce jour-là ? Blanche, elle, savait. Doigts croisés, unis dans une prière silencieuse, elle ferma les yeux et baissa la tête.
Trahison.
"Par le petit garçon qui meurt près de sa mère,
Tandis que des enfants s'amusent au parterre;
Et par l'oiseau blessé qui ne sait pas comment
Son aile tout à coup s'ensanglante et descend,
Par la soif et la faim et le délire ardent:
Je vous salue, Marie."

Les mots s'enchainent, se superposent, se supplantent les uns aux autres sans jamais atteindre l'Eden de repos qu'ils quémandent.
Pitié, pour Lui !

"Par les gosses battus par l'ivrogne qui rentre,
Par l'âne qui reçoit des coups de pied au ventre,
Par l'humiliation de l'innocent châtié,
Par la vierge vendue qu'on a déshabillée,
Par le fils dont la mère a été insultée:
Je vous salue, Marie."*

Rufus se saisit de lui. L'empoigne sans le prévenir, tord ses membres, les lie à la corde sans autre forme de procès. Les yeux d'abord outrés, ouverts sans plus de protocole, bouche écartée comme pour y aller sortir un cri muet.
- Grâce ! Arrêtez ! Cela suffit !
- Mais enfin, Blanche... Ça n'a pas encore commencé, que tu ne veux plus jouer ?
- J'ai dit "pouce". Ça suffit. Je n'aime plus.
- Trop tard, Gwennie. Mais rassure toi, il ne salira pas ta robe en s'écrasant sur le sol. Les papillons s'envolent toujours avant que les fleurs ne dépérissent... Et ce bouton, va expirer dans un bain de sang.

Flagellation. La corde sur ses poignets, les marquant déjà d'une trace violacée. Mains blanches, fines et précieuses, enserrées par un étau gueux, impur, réservé aux lâches et aux faibles.
La blonde rosière s'est relevée d'un coup, droite et farouche. L'Hermine sort les griffes, défend l'indéfendable au prix le plus cher. Au sien.
Elle se dirige à grands pas vers Rufus, les yeux emplis de fureur et de désespoir.
Et sans prévenir, jaillissant de l'ourlet carmin d'ordinaire si clame, un flot d'injure et de haine, courageux, mais trop téméraire.


Lâchez-le ! Immédiatement ! Je vous ordonne de le lâcher !
Vous n'êtes qu'une grosse barrique mal éduquée. Je vous préviens, lâchez le ou...


Ou quoi, Péronnelle ? Tu hurles ? Tu tapes du pied sur le sol ?
Que la peste soit du Fat ! Il a trahi. Laisse le mourir comme un traitre expire. Laisse le baigner dans sa pisse et son sang, l'odeur de la haine et de sa propre crasse enserrer son cou meurtri.
Laisse le voir l'immensité de son déshonneur, tandis que l'on marquera son corps de lacérations inviolables. Laisse le crever !

Son regard est froid. Dur et glacial, sans once de folie aucune. Et elle déclare, sans frémir, à l'attention de Lallie qui se prépare à savourer la question...

Vous savez que ce n'est pas nécessaire, Madame. Lâchez le.
Et, pour rajouter du panache à celle qui dévisageait la Procureur elle la contempla à nouveau, hautaine et provocatrice.
Vous avez à faire à un Duc, Madame. Ne le traitez pas comme le dernier des pouilleux ! Lâchez le !

Gloups. A son esprit, sonne le glas de son châtiment prochain. T'as dépassé les bornes des limites, Maurice... Et l'on va te le rappeler. Douloureusement.
Elle ferme les yeux, une seconde. Instant nécessaire pour ne pas perdre contenance, tandis qu'en sa poitrine battant la chamade, son cœur semble sur le point d'exploser.


Lâchez le.

[* texte de Francis Jammes]
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~Qui a dit que les Princesses sont gentilles ?~
La_renarde
[Le Rp ayant été lancé avant la publication du décret, que l’espace temps n’a pas été modifié, on considère que Blanche et Lallie sont toujours en compagnie de Riwan, lors de l’instruction de son dossier. Nous voilà donc dans le passé.]

Contre toute attente, Blanche avait bondit et s’interposait dès à présent entre le colosse aux mains d’argile et le freluquet aux mèches blondes. Vision spectaculaire et d’autant plus surprenante, que la rouquine n’aurait sans doute jamais imaginé qu’une telle scène puisse se produire sous son nez. Un flot d’insulte avait ensuite jailli des lèvres purpurines de la jeune PP. L’indignation était à peine masquée mais le désespoir lui, était tout à fait évident.

Après un petit temps pour assimiler ce qui venait de se produire, l’impertinence avec laquelle la jeune Walsh avait osé lui parler, le procureur posa un regard incandescent sur la Porte Parole avant de s’avancer près d’elle. La suite se passa très rapidement, une main sèche s’abattit avec force sur les joues roses et tendres de la blondinette à l’en faire trébucher puis choir lamentablement. Une violence dont faisait rarement preuve la rouquine, qui, submergée par une fureur sourde, s’était laissé aller à ce genre de comportement. Loin de s’en vouloir ou d’éprouver le moindre remord pour son geste, elle la regarda au sol avec sévérité.


- Vous devriez rester à la place qui votre demoiselle Blanche, et me laisser faire mon travail en vous contentant de faire le votre. Lui dit-elle, la voix vibrante d’une colère contenue. Nouveau regard impérieux, puis elle ajoute :

- Une autre impertinence de ce genre et je vous jure que je serais bien moins scrupuleuse. Tâchez donc de vous en souvenir.

Ceci étant dit, elle reporta son intention sur Rufus, bien que la colère ne la quittait plus désormais.

- Toi, attache-le solidement et va faire chauffer les fers, nous verrons bien s’il maintient toujours ses déclarations.

Le monstre s’exécuta dans un grognement caractéristique. Après avoir solidement noué à la table le Broc’, il s’empara d’un tisonnier dont l’extrémité avait une forme singulière. C’était un cœur sur lequel était gravé « j’aime les Montfort ». Bientôt cette inscription serait ancrée sur la peau immaculée de Riwan Nathan de Brocéliande et peut-être lui ferait-elle passée l’envie de nier. Mais pour l’heure il fallait que la rouquine se retire un moment.

- Je m’absente quelques minutes, il me faut aller chercher le juge. Rufus, ne commence pas sans moi, contente toi de garder la porte. Quant à vous Blanche...

Elle n'acheva pas sa phrase mais la menace était palpable dans sa voix. La Procureur sortit finalement sans rien ajouter de plus.
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Blanche_
[Un beau jour... Ou peut être une nuit ?]

Elle s'était comme endormie. Retombée au sol comme la princesse abasourdie qu'elle était, joue cuisante du coup porté par la procureur. Et les yeux fixaient les pierres sombres qui pavaient la pièce, caveau sombre qui serait le sien, pour éviter de lever leur colère vers la satanique.
Car elle l'était, c'était évident, pour avoir osé l'impensable, l'outrage suprême d'un coup sur son visage opalin. Sanctuaire inviolé, où les ardeurs masculines n'avaient jamais eu accès, où jamais aucune caresse autre que celle de sa mère s'était posée. L'effleurement de la rousse ouvrait la marche d'une façon bien amère.
La porte claque. Les iris gris se relèvent, tandis que le silence qui fait place aux hurlements martèle ses tempes d'assauts répétitifs. Lève toi. Coupe la corde. Aide le à fuir.

Aidez moi à me relever.

C'est presque un murmure. Mais le ton est sans équivoque, et le bourreau relève la victime, la hisse sur des jambes flageolantes qui ne demandent qu'à lâcher prise. Tomber, à nouveau. Pour ne plus se relever, car l'affront est trop grand.
Les prunelles pétillantes de colère se dressent vers le malotru, leur ordonnent silencieusement d'arrêter sa basse besogne ; et les mots rejoignent les gestes, quand elle annonce d'une voix glaciale :

Je vous interdis de le toucher. La Duchesse n'a pas ordonné pareille barbarie.

Il a planté ses grosses mains sur le fer lourd, le retourne dans l'âtre sans mot dire. Sait il parler, du reste ?
Vous m'entendez ? Vous entendez ce que je dis ? Elle n'a pas le droit !

Le cœur flamboie, mêlé aux flammes par une ardeur nouvelle ; et la même passion dévore l'intérieur de la blonde, quand sans prêter attention au prisonnier, elle accourt vers le bourreau, répétant sans cesse son injonction.
J'ai dit non ! Lâchez ça ! Immédiatement.
Le fer retombe. Et la claque part. Mais à la joue cuisante de Blanche se supplante sa main, rosée par le coup qu'elle vient de lui donner. Subjuguée par sa soudaine violence. Quand on joue avec les louves...
Elle recule d'un pas tandis qu'il la fixe avec violence. Contient sans doute un élan vengeur qui lui couterait de nouveaux bleus. Puis le colosse se contente de masser avec lenteur sa mâchoire, et de guider sa main libre vers le tisonnier luisant.


Je vous ai dit de lâcher ça !
Mais personne ne t'écoute, Gwenn. Tu es invisible, inexistante, et rien que tu pourras dire ou faire ne changera quoi que ce soit. It's over, BB blond. Adios amigos.
Sa main à elle rejoint celle de géant. S'empare du fer sans prévenir, le tire à elle, et engage une lutte qui serait délectable si l'objet de leur convoitise ne voltigeait pas si dangereusement en l'air, et si les zébrures rousses qu'il laissait ne s'approchaient pas aussi souvent de ses pommettes vierges.
Pureté entravée par une brûlure accidentelle. Elle a mis sa main pour se protéger, et l'ardent tampon s'est figé en son centre, dévorant la paume inaltérée.
Un joli cœur, pour une jolie demoiselle. Le cœur sur la main... Au littéral.


Elle pousse un cri, l'arme tombe au sol. Marquée comme lui le sera. S'ils étaient du bétail, ils appartiendraient au même cheptel. Condamnés à être abattus au même moment. L'agonie qui jaillit de sa gorge à mesure qu'elle la voit venir.
Plus de bêtise, la môme... Ou tu rejoindras son triste sort.


Triple buse ! Tu sais ce que tu es ? Tu es le Roi des cons, au pays des emmerdeurs ! Un petit con, c.asse-couille, qui vient de me massacrer la main ! Espèce de petit constipéé, de petit merdeux, qui chiale sa race toute la journée ! Voila ce que t'es ! C.onnard ! C.onnard !

Il ouvre la bouche, puis la referme aussi vite. Ébahi par le flot de paroles qui vient de sortir de la bouche d'une damoiselle aussi jolie. Les poupées savent dire autre chose que "Merci, je vous aime aussi" ?
La vache.
Elle tape du pied au sol. S'énerve véritablement.
S'il savait... Que la brûlure est superficielle. Qu'elle a moins mal sur cette surface brune et rousse, qu'à son orgueil bafoué. Qu'elle attend qu'il parte, pour Lui parler enfin.


Allez chercher de l'eau ! Sur-le-champ !
Il ne sait pas. Et sort dans un grognement en gaélique, où elle distingue très nettement quelques commentaires à son sujet. Dont elle n'a que faire...

Second claquement de porte. Elle lève les yeux vers le Prince qui n'a encore dit mot. Qui voit ce qu'elle est vraiment. Une sauvageonne, dans une robe de princesse. Fiona sans les oreilles vertes.
Elle ne se justifie pas ; du reste, a t'on besoin de se justifier ? Il aurait bon dos de se plaindre de celle qui lui offre quelques minutes de répit !
Un linge sur sa main, qu'elle noue en silence. Puis de sa dextre valide, elle amène une chaise près de lui, en profite pour dénouer les liens qui enserrent ses poignets sans vergogne.
Le chanvre tombe au sol, tandis que ses yeux se posent sur lui.

C'est plus calme, tout d'un coup, non ?

Et elle rit. Paradoxe vivant, de celle qui vient de subir mille courroux, mais qui ne semble déjà plus s'en souvenir.
Parleras-tu, Riwan Nathan de Brocéliande ?

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~Qui a dit que les Princesses sont gentilles ?~
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